Après une courte mais réparatrice nuit, la seconde journée commence très fort avec Hangman’s Chair sous la Valley. Et il n’y a rien de mieux que le rock stoner efficace du combo français pour se mettre en forme afin de suivre le programme de la Mainstage 1 essentiellement consacrée au « Classic rock » des 80’s.

La simplicité est de mise, mais cela n’empêche pas Hangman’s Chair de tout donner lors d’un set très énergique, devant un public conséquent à une heure aussi matinale.

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30 ans après leur dernier concert en ouverture de Saxon au Zénith de Paris, Loudness effectue son retour en France de la plus belle des manière sur la grande scène du Hellfest.

Bien servis par un excellent son, les japonais vont enchainer les classiques tels que « Crazy Nights », « Heavy Chains » ou encore « In The Mirror » avec beaucoup de conviction. Akita Tasahaki multiplie les poses de guitar hero, tout en déployant une maitrise technique remarquée sur  » S.D.I « . La voix de Mihori Niihara, colle bien avec le style, même si elle manque parfois de puissance. Au final, le retour attendu de Loudness est réussi, en espérant que l’on attendra pas aussi longtemps pour les applaudir dans une salle plus intimiste.

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Après la venue de Deep Purple à Clisson en 2014, c’est au tour du bassiste de la période Mark III et Mark IV de régaler le Hellfest avec les titres incontournables de cette époque. Glenn Hugues commence fort et démontre ses capacités vocales hors du commun sur « Stormbringer ». On mettra de côté « Muscle and Blood » enregistré avec Pat Thrall, qui passe totalement inaperçu, pour reconnaitre « Mistreated » dès les premiers accords. La voix de Glenn Hugues prend alors toute sa dimension, atteignant une amplitude déconcertante dans les notes les plus aigues, qu’il est capable de faire durer sans forcer.

Le nouveau guitariste Søren Andersen, remplaçant Doug Aldrich parti rejoindre The Dead Daisies, fait le boulot grâce à son jeu sobre mais rempli de feeling.

C’est un « Burn » tonitruant qui viendra clôturer 40 minutes d’un set passé beaucoup trop vite. Le public n’a pas manqué de reprendre en coeur le « Buuuuuuurn » du refrain, pour un final digne de la performance d’ensemble du trio, largement ovationné.

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Le projet de Nikki Sixx en marge de Motley Crue se produit pour la première fois en France à Clisson, et c’est une foule maintenant bien compacte qui a pris place devant la scène principale.

Autant le dire tout de suite, le dynamisme dont fait preuve le combo de Los Angeles se fait remarquer par une présence scénique de tous les instants.

James Michael, impérial derrière le micro, possède un timbre bien calibré hard rock et d’une justesse jamais prise en défaut. Il ne tient pas en place, comme ses compères DJ Ashab et Nikki Sixx qui font le show, multipliant les poses tout en occupant toute la largeur de la scène.

La moitié de la set list mettra le dernier album « Prayers for the damned vol1 » à l’honneur, avec « Rise », « When We Were Gods », « Everything Went to Hell » et le très mélodique « Prayers for the Damned ».

C’est une sacrée dose de hard US envoyée sans concessions à une audience qui répond présent en se faisant entendre sur « Life Is Beautiful ».

Sixx: A.M. a toutes les cartes en mains pour faire oublier Motley Crue, grâce à un chanteur et des musiciens de très haut niveau lors de cette prestation convaincante.

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Les temps changent, car il était inconcevable il y a encore quelques années de voir Foreigner à l’affiche du Festival de l’Enfer ! Ce dinosaure du hard FM US fête ses 40 ans de carrière en lançant la machine à tubes. Le fait d’avoir vendu plus de 80 millions d’albums à travers le monde n’est pas un hasard, et nous allons avoir droit à un véritable best of avec l’énergique « Double Vision » en début de set.

Le chant de Kelly Hansen bonifie chaque morceau, leur apportant beaucoup de relief grâce à une amplitude vocale sans faille. Il ne tient pas en place, au point d’aller à la rencontre des premiers rangs, ou quand il s’amuse à multiplier les acrobaties. Mick Jones, seul rescapé de la formation d’origine, reste statique, parfois en retrait comme ses partenaires, mis à part l’ex bassiste de Dokken, Jeff Pilson qui se donne à fond.

L’ambiance retombe pendant la ballade « I Want to Know What Love Is », pas forcément appropriée au contexte, surtout qu’elle vient juste après le tube planétaire « Juke Box Hero » Mais c’est pour mieux repartir avec « Hot Blooded » en conclusion d’un concert maitrisé de bout en bout mais un peu trop prévisible;

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Le virtuose de la six cordes Joe Satriani va fédérer une foule nombreuse et bien compacte lors d’une démonstration 100% instrumentale. Le son, une fois de plus idéal, a permis d’apprécier ce toucher de guitare unique, alliée à une technique époustouflante. Hormis « Shockwave Supernova » et « Cataclysmic » extraits de l’album sorti en 2015, se sont surtout les classiques « Flying in a Blue Dream », « Satch Boogie » et « Surfing With The Alien » qui recueilleront tous les suffrages.

Bien épaulé par la guitare de Mike Keneally, Marco Minnemann derrière ses futs et la basse de Bryan Beller, Joe Satriani a prouvé qu’il avait sa place dans un environnement loin de lui être favorable. Joe est un virtuose, mais la froideur de l’interprétation comme le manque de communication peut être un frein pour apprécier ces compositions à leur juste valeur, et acquérir de nouveaux adeptes.

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Présents pour la seconde fois sur les terres de Loire Atlantique, Within Tempation va offrir superbe show à tous les niveaux. Avec le magnifique backdrop sur le thème du nouvel album « Hydra », Les hollandais nous gratifient d’un décor sur plusieurs niveaux, passerelles et écrans qui vont agrémenter le visuel de ce concert.

A coup sur Within Temptation obtient l’oscar de la plus belle scène de ce festival !

Sharon Den Adel focalise l’attention par sa gestuelle, mais c’est surtout sa voix qui impressionne. Aussi à l’aise sur les anciens titres comme « Our Solemn Hour » et « Faster », que sur le nouveau « And We Run », extrait de l’album « Hydra », ou le côté lyrique prend toute sa dimension.

Mais la surprise sera de taille lorsque Tarja viendra chanter en duo avec Sharon sur « Paradise (What About Us?) » pour une première en live, lors d’un moment rempli d’émotion.

Le groupe, bien en place, assure vraiment, avec un Robert Westerholt incisif à la 6 cordes, une rythmique carrée et un clavier omniprésent.

Voilà un concert qui a tenu toutes ses promesses, pendant lequel le groupe à tout mis en œuvre pour donner du plaisir à un public enthousiaste. Ne les ratez pas lors de leur passage au festival d’Alcatraz le 13 août 2016 !

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La troisième participation de Twisted Sister au Hellfest est annoncée comme étant la dernière, la tête d’affiche du jour ayant décidé de mettre un terme à sa carrière après 30 années d’existence.

Après la diffusion sur les écrans des faits marquants du groupe en guise d’introduction, Dee Snider et ses sbires entament le set avec le percutant « What You Don’t Know » (Sure Can Hurt You) suivi de « The Kids Are Back ».

Voilà la définition d’un vrai frontman dans toute sa splendeur, car Dee ne ménage pas ses efforts, multipliant les courses, rampant, s’activant avec son pied de micro rose du plus bel effet.

La performance est de taille, surtout quand Dee emmène avec lui l’ensemble de l’assistance pour hurler « We’re Not Gonna Take It » ou « I Wanna Rock » pour une communion totale.

La seconde surprise de la soirée sera l’arrivée de Phil Campbell, guitariste de Motörhead, pour interpréter « Shoot ‘Em Down » et « Born to Raise Hell » en souvenir de Lemmy.

Toute la fougue de Twisted Sister sera déployée sur « S.M.F. », l’ultime morceau sur lequel le logo TS va s’enflammer, ultime révérence d’un groupe qui aura mis la barre très haut en restant au top de la performance pendant toutes ces années.

Leurs adieux se poursuivent avec la venue au festival d’Alcatraz le 14 août 2016.

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L’hommage à Lemmy a illuminé le ciel de Clisson avec un somptueux feu d’artifice, précédé d’un film retraçant la carrière du légendaire chanteur / bassiste de Motörhead. L’émotion est au rendez-vous, avec le témoignage de Phil Campbell suivi par la diffusion sur les écrans géants, de 20 minutes du concert donné au Hellfest l’an dernier. La voix écorchée de Lemmy a ainsi pu résonner une dernière fois dans une ambiance à la fois prenante et magique.

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Ainsi se termine cette seconde journée, qui a prouvé que le Hard Rock dit « classique » a encore de beaux jours devant lui, au vu des parterres une nouvelle fois noirs de monde devant les mainstages.

C’est en plein cœur des vignes du Muscadet que se déroule le pèlerinage annuel devenu incontournable en France comme en Europe. Cette 11ème édition du Hellfest, qui s’annonce comme un des évènements majeurs pour tout fan de Hard Rock et de Métal a une nouvelle fois battu tous les records. Sold-out depuis de nombreux mois, ce sont 160 000 festivaliers qui ont foulé les terres clisonnaises sur l’ensemble des 3 jours, du jamais vu!

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Dès l’entrée sur le site, la découverte des nouveaux aménagements en met plein la vue. A commencer par un des points noirs de l’an dernier, avec la Warzone qui est totalement métamorphosée. Le décor sur plusieurs niveaux est de toute beauté, avec au milieu l’immense statue en hommage à Lemmy qui domine le site. Celle-ci à d’ailleurs été inaugurée par le guitariste de Motörhead, Phil Campbell, lors d’un moment rempli d’émotion.

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Une importance a également été donné aux détails, comme les nouveaux stands de nourriture, toujours de qualité, ou le décor retravaillé autour de l’Extrem Market.

Mais il est temps de laisser la musique s’exprimer, avec un programme aussi chargé que diversifié pour cette première journée.

Direction l’Altar pour prendre sa première dose de décibels avec les français de Witches, emmenés par Sybille au chant et à la guitare.

Le quatuor officie dans un registre death metal qui va rapidement réveiller le public déjà présent à une heure aussi matinale.

Les titres s’enchainent sans temps mort lors de ce show mené tambour battant.

Sybille communique aisément, remerciant les fans de leur présence avant de poursuivre avec l’efficace « No Matter if the Wind », tiré du dernier ep « The Hunt ».

Les applaudissements nourris lors du final, sont la preuve que Witches s’est donné à fond pendant 30 minutes très intenses, et resteront à coup sur gravées dans leur mémoire.

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Delain aura l’honneur et le privilège d’inaugurer la Mainstage 1, avec son metal symphonique flamboyant. L’immense backdrop occupe toute la largeur de la scène, auquel s’ajoute 2 panneaux affichant le nom du groupe, disposés de chaque côté.

Le parterre est encore clairsemé, car une foule de plus en plus importante se retrouve bloquée lors du filtrage à l’entrée de la cathédrale. Mais cela n’empêche pas Charlotte Wessels de démontrer ses capacités vocales, tout en arborant un sourire communicatif avec les membres du combo hollandais.

La nouvelle guitariste Merel Bechtold fait étalage d’une belle maitrise technique sur sa 7 cordes, et démontre qu’elle est maintenant parfaitement intégrée. Sa présence a d’ailleurs été remarquée lorsqu’elle a foulé les planches du PPM Fest en 2014 avec le groupe Mayan.

Même si quelques soucis de micro ont perturbé le début du set, Delain a délivré prestation nettement plus aboutie qu’en 2010, qui s’est clôturée par le classique « Pristine » extrait de l’album « Lucidity » sorti il y a déjà 10 ans.

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Audrey Horne est désormais habitué aux Mainstages, car le groupe Norvégien s’y produit pour la 3ème fois ! Mais au grand désarroi du chanteur Toschie, quand il déclare:  » plus nous jouons ici et plus nous sommes placés de bonne heure sur l’affiche » !

Il n’en reste pas moins que c’est un réel bonheur de voir l’énergie déployée dans l’interprétation de « Pretty Little Sunshine » ou lors d’« Out Of The City » marqué par l’influence indéniable  de Thin Lizzy.

les 2 guitaristes IceDale et Thomas Tofthagen multiplient les poses de guitar heroes tout droit sorties des années 80, complètement en phase avec leur musique et les riffs assassins qui sortent de leurs Gibson.

L’énergie est de mise, tout comme la participation d’un public qui répond présent aux sollicitations du frontman lors du refrain de « Waiting for THe Night », en conclusion d’un bon moment de Hard n’ Roll.

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C’est sur cette même scène que Nashville Pussy va envoyer les titres les plus percutants de son répertoire. Un seul mot d’ordre pour le groupe mixte américain, ne pas faire dans la dentelle et se donner à 100% à chaque seconde !

Et c’est réussi ! Blaine, Ruyter, Bonnie et Rob vont balancer à la face du public, le best of de leurs 5 albums avec les tueries que sont « I’m So High » ou encore « Go To Hell » pour finir par « Heart Attack » pendant lequel Blaine rempliera son chapeau de bière avant de se désaltérer. Ruyter, fidèle à ses habitudes, arrachera les cordes de sa « SG », sous les ovations d’une audience qui a surpris par son calme olympien devant une telle débauche d’énergie.

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Voilà une formation qui sort des sentiers battus avec pas moins de 18 artistes, venus de tous les horizons de la planète métal française. On y retrouve les membres de Lofofora, Tagada Jones, Parabellum, Punish Yourself, Black Bomb A et Aqme, rassemblés au sein du Bal des Enragés pour nous régaler avec les hymnes rock et métal sans se prendre au sérieux ! Entre un « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana et un « Ace Of Spaces » de Motörhead, les gaillards ont mis le feu dans la fosse devenue très compacte. C’est de la folie sur scène comme dans la foule, ou les slams se succèdent au rythme des reprises imparables. La débouche d’énergie sera toujours aussi intense quelque soit la formation présente, afin de partager avec succès une bonne humeur communicative.

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Pour sa première apparition au Hellfest, Halestorm a rassemblé la grande foule devant la Mainstage 1. Emmenés par Lzzy Hale au chant et à la guitare, le groupe américain jouit d’une belle notoriété suite à de nombreuses tournées européennes. la frontwoman centralise l’attention, grâce à son timbre de voix bien en place, même si par elle donne l’impression de forcer pour gagner en puissance, notamment sur « Love Bites » en début de set.

Le titre ciblé hard rock « I Miss The Mistery » aura le don de faire réagir le public lors du refrain, comme pendant le final succédant à un solo de guitare bien senti.

Mais pourquoi inclure un solo de batterie dans une prestation aussi courte? Inévitablement, l’ambiance va retomber, et malgré les efforts de Lzzy pour communiquer, le show aura du mal à décoller.

Malgré des compositions réellement abouties et travaillées, Halestorm a peiné pour convaincre un public plus large, même si les fans ont répondu présents.

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L’audace est de mise sous la Valley avec les sud coréens de Jambinai. Composé d’un mix d’instruments traditionnels avec le triptyque guitare, basse, batterie, les fluctuations harmoniques oscillent entre le calme et la violence d’un déluge expérimental.

Le groupe asiatique va enchanter un audience très réceptive aux mélanges de rythmiques métal, avec les sons du piri et les cordes cristallines du kayageum.

Les atmosphères ainsi crées sont envoutantes, et prennent une dimension surréaliste dans la sphère progressive lors de la clôture du set avec le superbe « Connection ».

C’est aussi la force du Hellfest, de proposer un groupe fascinant, en décalage par rapport aux « standards » du métal, qui donne l’occasion de faire une bien belle découverte !

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Il est temps de revenir sur scène principale 2 pour se prendre une bonne dose de hard punk rock n’ roll avec Turbonegro. D’entrée de jeu, c’est le hit « The Age Of Pamparius » qui donne le ton, pour une succession de titres à l’efficacité maximale en live. Le morceau d’ouverture a d’ailleurs été joué à nombreuses reprises par Nashville Pussy, présents sur le côté de la scène pour ne pas rater une miette  du spectacle proposé par les norvégiens.

Les tenues les plus délirantes des musiciens sont de sortie, car il faut oser porter le short en jeans, les grandes chaussettes de Tony Sylvester et les bretelles rouges vif du guitariste, sans oublier le maquillage outrancier qui accentue la folie visuelle.

Le look est aussi à la fête dans le public, avec les Turbojugend, membres du fan club et reconnaissables avec leurs uniformes de matelots.

Les musiciens ne tiennent pas en place, envoyant les brûlots tels que « Get It On » ou encore « I Got Erection » à la face d’un public complice de toutes les excentricités de Tony, lors d’un final mémorable.

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Volbeat monte en puissance au fil des années, car il possède tous les ingrédients pour rassembler un public très large autour de son metal rock de très haut niveau. Les danois sont en grande forme, pour envoyer d’entrée de jeu « The Devil’s Bleeding », extrait du nouvel album. La bande à Michael Poulsen fait preuve d’assurance, pour aligner sans répit les titres tels que « Goodbye Forever » et le sur-vitaminé « Seal The Deal » qui prend toute sa dimension en live.

Servis par un énorme son, excellent de bout en bout, Volbeat fait mieux que confirmer qu’il a tout d’un futur grand groupe , s’il ne l’est pas déjà.

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Magma au Hellfest, il fallait oser ! Le pari est dores et déjà gagné au vu de l’affluence venue remplir la Valley pour accueillir ce groupe de légende, davantage reconnu à l’international qu’en France.

Christian Vander batteur et fondateur du projet Magma en 1969, est également le créateur du langage kobaien, mis en valeur par le talent vocal d’Hervé Haknin. Les magnifiques chœurs de Stella Vander et Isabelle Feuillebois renforcent les mélodies envoutantes, servies par un son parfait.

Mais le maitre de cérémonie est bien Christian Vander, littéralement en transe derrière ses fûts, qui coordonne l’ensemble avec maestria. Sa frappe est puissante, d’une précision remarquable, tout comme son exceptionnel jeu de cymbale.

L’œuvre « Mëkanïk Dëstruktïw Kömmandöh » en version accélérée est proposée pour terminer un set aussi intense qu’abouti, à l’ambiance musicale unique. La longue et émouvante ovation des 8000 personnes présentes prouve que le pari est gagné !

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10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, 0 !!!! Les gerbes de feu qui accompagnent l’arrivée de Rammstein donnent le ton d’un show annoncé comme ce qu’il se fait de mieux actuellement dans la sphère métal.

Le site est littéralement saturé, impossible de circuler pendant la prestation de la tête d’affiche qui a rassemblé un public record lors de cette première journée.

Effectivement, les allemands ont sorti la grosse artillerie, que ce soit au niveau des lights comme de la pyrotechnie, régalant la foule par un visuel millimétré.

La rigueur est également de mise côté musique, à condition d’apprécier la froideur des compositions, qui est distillée quasi mécaniquement. Difficile de ressentir dans ces conditions la moindre émotion, d’autant que le vocaliste Till Lindenmann est avare de communication. L’impression industrielle prend le dessus, la caisse claire à consonance métallique n’y est pas étrangère !

Mais l’essentiel reste la satisfaction d’une audience conquise par une prestation tellement attendue à Clisson, qui se termine par les ailes d’un ange de métal en feu Till s’est tout de même laché avant de partir : « Merci Hellfest, vous étiez incroyable! »

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Ce premier jour a tenu toutes ses promesses, avec de nombreuses découvertes et des groupes au top de leur forme. Même si le soleil a joué à cache cache avec les averses, la beauté du site et l’ambiance exceptionnelle qui y règne donne envie de remettre ça demain !

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Pour cette première édition, l’organisation du festival « Retro C Trop » a placé la barre très haut !

Outre la programmation de groupes légendaires comme Ten Years After, ZZ Top, Jethro Tull ou encore Scorpions, le thème l’évènement est résolument vintage.

Le magnifique site du château de Tilloloy sera le théâtre de nombreux stands, marchés ainsi qu’une remarquable exposition de véhicules anciens qui ne passera pas inaperçue

Les moments forts n’ont pas manqué durant ces 2 journées, où plus de 10 000 personnes ont pu apprécier les 8 groupes à l’affiche, dans une ambiance conviviale et passionnée.

Bravo aux organisateurs pour avoir mis sur pied un tel évènement et nous vous donnons rendez-vous en 2017 pour la seconde édition !

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Report & photos © 2016 Alain BOUCLY

 

Contrairement à la veille, cette seconde journée débute sous le soleil, qui illuminera toute l’après midi le magnifique parc du château de Tilloloy.

Le programme des réjouissances se compose de 4 groupes, dont Ben Miller Band qui aura l’honneur d’ouvrir les hostilités.

Tout droit venu du Missouri, nos lascars vont faire preuve d’originalité à tous les niveaux, que ce soit dans les compositions, ou les instruments sortant des entiers battus.

Le look n’est pas en reste, avec Scott Leeper tout droit sorti d’une ferme pour claquer l’unique corde d’une basse improbable, et l’homme au chapeau rouge, Bob Lewis qui gratouille une tôle ondulée ressemblant à un radiateur trouvé dans une casse automobile.

L’esprit roots est bien présent, tout en enchainant les titres mélangeant les accents bluesy aux sonorités country.

Cette entrée en matière réussie a chaleureusement été ovationnée par un public déjà présent en nombre.

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La suite va en surprendre plus d’un ! La palme des reprises les plus improbables revient à Steve’N’Seagulls, qui se démarque des autres groupes de covers par des morceaux aux arrangements très éloignés des originaux.

La version acoustique de « Paradise City » de Guns N’ Roses surprend au premier abord, mais on se prend vite au jeu lorsque le Banjo enchaine sur « The Trooper » d’Iron Maiden ! Les Finlandais ne se prennent pas au sérieux, transmettant leur bonne humeur à une audience très réceptive.

Le répertoire oscille entre « Seek And Destroy » de Metallica et un « Thunderstruck » d’AC/DC sous des airs d’accordéon !

Il n’y a rien de mieux qu’un « Born To be Wild » de Steppenwolf,  pour clôturer un set placé sous le signe de la fête, partagée avec un public qui a repris en chœur tous les refrains.

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L’orientation vintage du festival prend toute sa signification lors de l’arrive de Jethro Tull. Cette légende du rock progressif britannique va démontrer qu’il faut toujours compter avec ses compositions élaborées, aux atmosphères oscillant entre le folk et les prémices du hard rock. Les riffs bien tranchants de Florian Opahle en témoignent, le guitariste ayant remplacé efficacement Martin Barre, présent depuis les débuts.

Le talentueux Ian Anderson personnifie à lui seul ce groupe mythique, avec sa voix unique. Mais c’est surtout lors de ses interventions à la flute que la magie opère. Les titres prennent une autre dimension grâce au son unique diffusé par l’instrument. Le frontman montre toute sa souplesse, la jambe levée tout en jouant, ou gesticulant pour accompagner les solos de son jeune guitariste.

Le titre tant attendu va venir en fin de set, avec une version rallongée de « Locomotive Breath ». Ce classique indémodable de Jethro Tull va être balancé avec une belle énergie, preuve que le concert est resté sur un rythme élevé sur l’ensemble d’un set bien équilibré.

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La foule est bien compacte au moment de l’arrivée des texans sur la scène au décor minimaliste. Le contraste est saisissant par rapport au show de Scorpions la veille !

Le logo « ZZ Top » illuminera le fond de scène, auquel on ajoutera quelques amplis colorés en vert et rose et le tour est joué. Dommage que les écrans de chaque côté de la scène aient été enlevés, car c’est tout de même l’équipement minimum pour une telle affluence, afin de suivre le concert dans de bonnes conditions.

Et musicalement me direz-vous? Difficile de prendre le trio en défaut, tant l’interprétation est maitrisée. On entre directement dans le vif du sujet avec « Got Me Under Pressure », servi par un énorme son, bien puissant, même si la Gibson de Billy Gibbons semblait saturer par moments.

La set list est identique depuis de nombreuses années, lors des festivals comme en salle. C’est reparti pour la traditionnelle reprise de Jimi Hendrix « Foxy Lady », à croire que le répertoire du trio n’est pas suffisamment fourni pour jouer une de leurs créations.

Les tubes s’enchainent avec « Sharp Dressed Man », « Legs » et l’indémodable « La Grange » lors du premier rappel. Le public en redemande, et nous aurons droit à un retour pour deux derniers titres dont le fabuleux « Jailhouse Rock » d’Elvis Presley pour terminer un show millimétré d’une heure vingt.

ZZ Top continue à tenir la scène sans aucune faille, s’appuyant sur un répertoire de titres légendaires pour la plus grande satisfaction du nombreux public, et c’est bien l’essentiel.

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Malgré quelques ratés et imperfections, comme les longues files d’attentes au stand de nourriture ou les consignes aléatoires (contradictoires) appliquées arbitrairement par une « sécurité » trop zélée, souhaitons que le succès de cette première édition en appelle beaucoup d’autres.

Report & photos © 2016 Alain BOUCLY

 

La première édition du festival Retro C trop s’est déroulée les 25 et 26 juin 2016, dans le parc du château de Tilloloy (80).

Cet évènement a rassemblé plus de 10 000 personnes venues assister à une programmation de qualité, avec des groupes légendaires, mais aussi de belles découvertes dans l’esprit vintage.

Retour en images sur la première journée, qui a vu le britannique Mike Sanchez inaugurer l’immense scène, avec son rythm’n’blues entrainant, mélangé à un rock’n’roll dont l’énergie a conquis l’assistance.

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On ne présente plus Ten Years After, qui reste un des rares groupes encore en activité à avoir joué au festival de Woodstock en 1969. Les 2 rescapés, Chick Churchill aux claviers et Ric Lee derrière les futs, sont accompagnés par Colin Hodgkinson à la basse et le chanteur / guitariste Marcus Bonfanti. La performance de ce dernier est remarquable, avec une voix toujours précise et juste, mais surtout une maitrise de sa Gibson digne des plus grands. Le morceau « I’m Going Home », devenu un classique incontournable du quatuor, viendra conclure ce set de la plus belle des manières.

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C’est au tour d’Hubert-Félix Thiéfaine de démontrer sa capacité à séduire un public pas forcément acquis à sa cause, même si de nombreux fans de la première heure ont fait le déplacement. L’excellente intro bien rock nous met tout de suite dans l’ambiance, et au vu de la qualité des musiciens qui l’accompagnent, cela promet un set bien énergique. Il est dommage qu’un incident technique ait occasionné une coupure de son pendant 10 bonnes minutes, perturbant l’enchainement des titres qui a forcément fait retomber l’ambiance. Malgré ces conditions, H.F. Thiéfaine a assuré l’essentiel, même si le style a paru en décalage par rapport au reste de la programmation.

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Place à la tête d’affiche de la soirée avec Scorpions, qui va une fois de plus délivrer un show sans faille.  Après la tournée d’adieu qui a duré 3 ans, les allemands fêtent leurs 50 ans de carrière en même temps que la tournée faisant suite à la sortie de l’album « Return To Forever ».

Les effets scéniques sont magnifiques, grâce notamment aux nombreux écrans qui occupent l’intégralité de la scène sur plusieurs niveaux. Les changements de décors en mettent plein la vue, car le visuel est parfaitement adapté et synchronisé à chaque titre.

Musicalement, c’est carré, toujours redoutablement efficace, même si Klaus Meine oublie un couplet sur « Blackout » ! Matthias Jabs semble un peu en retrait, d’autant qu’il semble avoir quelques soucis de retours, ce qui a le don de l’énerver !

La set list est sans surprise, identique à la tournée Française en novembre dernier et à celle du festival de Beauregard en juillet 2015 (voir report). Les morceaux incontournables, j’allais dire inévitables, sont bien là, avec les titres acoustiques très attendus par le public. L’enchainement de « Send Me An Angel » et surtout « Wind Of Change » permettra à une audience conquise de faire entendre sa voix.

L’arrivée de Mikkey Dee à la batterie compense l’absence de James Kottak pour raison de santé, et permet à Scorpions de poursuivre sa tournée mondiale. L’ancien cogneur de Motörhead nous a gratifié d’un solo tout en puissance, restant fidèle à son style, sobre et percutant.

La foule va une nouvelle fois participer lors de l’indispensable « Still Loving You » interprété lors du premier rappel, avant de conclure par le convaincant « Rock You LIke A Hurricane ».

Scorpions à prouvé une nouvelle fois son professionnalisme et sa capacité à délivrer un show qui a su convaincre pendant plus d’une heure trente de jeu, car nombreuses sont les personnes qui voyaient le groupe pour la première fois !

Mais attention tout de même à ne pas naviguer en « pilotage automatique » pour rester concentré, et éviter la tournée de trop….

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Report & photos © 2016 Alain BOUCLY

 

Wasted Mind

Direct Hit ! Est un groupe de punk rock américain formé en 2007 et composé de Nick Woods, Danny Walkowiak, Devon Kay et de Steve Maury. Et aussi pour moi, le meilleur groupe de la nouvelle génération de punk rock (groupes ayant sorti un album après l’année 2010)… d’ailleurs, « Wasted Mind » était l’un des albums que j’attendais le plus cette année. Valait-il finalement cet engouement ?

Bien qu’il ne sera probablement pas mon album de punk rock préféré de cette année 2016, « Wasted Mind » est un vrai petit plaisir, qui n’a pas à rougir face à son excellent prédécesseur « Brainless God ». Dommage hélas, qu’il souffre comme beaucoup d’autres productions, de ce fameux symptôme de la promotion mal gérée car révélant trop d’extraits avant sa sortie officielle. En effet, si vous avez écouté « Artificial Confidence », « Forced to Sleep » et « Paid in Brains », vous avez selon moi écouté le meilleur trio de morceaux du disque. Ces titres montrent que le groupe a prit un bon choix de direction, en composant des chansons plus variées et plus créatives que sur leurs derniers albums. Celui-ci a reste bien compris, que le punk rock avant d’être considéré comme beaucoup de nos jours comme un simple enchaînement de « screams » sur un riff de guitare ultra sale, est aussi et même absolument, un véritable univers de mélodies et de chœurs omniprésents qui soutiennent des riffs énergiques et non forcément armés d’un son crade.

En ce qui concerne les « scream » justement, j’aimerais complimenter ceux de « Paid in Brains » qui s’allient parfaitement avec des gros airs de guitare déments et me font adorer un morceau que j’aurai eu sans doute eu plus de chances de détester en temps normal. Aussi, le thème et le message de celui-ci me ravit au plus haut point.

Je vous ai parlé du trio de morceaux de début d’albums, mais à part quelques deux ou trois autres titres qui m’ont laissé indifférent, le reste de l’album est tout aussi réussi et imaginatif. « Promised Land » est progressivement entêtante et étonne par ses cuivres et son côté rock. « Bleach Music » plaît grâce à un refrain recherché et « Do the Sick » assemble techniques de chants impressionnantes, avec riff de punk rock « Direct Hit ! » cent pour cent pur jus. Bref, vous l’aurez compris ; c’est du bon travail et surtout, du bon punk rock. Un peu à l’ancienne comme on en faisait plus diront certains.

Que vous soyez fan ou de punk rock, de pop punk… ou de pur punk des années 70… ou même tout bonnement curieux, je pense qu’il y a dans ce « Wasted Mind », un ensemble homogène qui vous séduira, et vous fera passer de bons moments avec votre compagnon de route.

Ma note : 8/10

Mon top 5 des chansons de l’album :
01 Paid in Brains
02 Artificial Confidence
03 Forced to Sleep
04 Promised Land
05 Bleach Music

La liste des pistes :
01 A Message to Young People
02 Artificial Confidence
03 Forced to Sleep
04 Paid in Brains
05 Promised Land
06 Hospital For Heroes
07 Was It the Acid?
08 Another Dimension
09 Bleach Music
10 Infinite Pills, Infinite Alcohol
11 Villain Alcoholic
12 Do the Sick

Entretien avec Ludovic et Fabrice Loez réalisé par Marie-France BOUCLY lors du Chaulnes MetalFest le 26 mars 2016.

– Peux-tu nous parler un peu de « Rêveries » votre dernier album en date sorti il y a à peine 1 an ?

En fait on ne peux pas le considérer comme un nouvel album, car s’est un réenregistrement des morceaux sortis sur notre première démo en 1990. Nous avions à l’esprit de sortir un bootleg, mais finalement, à l’écoute des morceaux, notre label a préféré sortir ces titres là de façon officielle et avec une meilleure production. En plus, On en a profité pour y inclure 3 reprises.

Nous voulions également un pochette qui corresponde à ce qui se faisant dans les années 90, c’est pour cela que nous avons fait appel à Dan Seagrave pour sa conception.

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– Pourquoi avez-vous fait le choix de reprendre les titres de Twisted Sister, Anthrax et Paradise Lost, plutôt que d’autres groupes ?

Ces morceaux nous plaisent vraiment, comme « The Beast » de Twisted Sister que Thierry (batteur du groupe ndr) et moi aimons beaucoup. Du coup, on s’est dit qu’on allait le reprendre. L’album de Paradise Lost nous a beaucoup marqué à l’époque, et pour Anthrax, c’est une demande de reprise pour le film « Aux Yeux des Vivants » de Julien Maury et Alexandre Bustillo. En plus, cela correspond parfaitement à la période ou nous avons composé les morceaux figurant sur cet album, ce qui donne une cohérence à l’ensemble.

– Si vous deviez définir votre musique, que diriez vous ?

C’est du metal atmosphérique, parfois doom, un peu death par moments. On peu dire que Supuration est dans la mouvance death metal atmosphérique. Après, on a du mal à trouver une classification précise, n’ayant pas vraiment un style bien défini.

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– Aurais-tu un album à conseiller à quelqu’un qui souhaite découvrir le groupe et pourquoi?

Je pense que les 3 albums de Supuration qui font la trilogie du « Cube », même s’ils ne sont pas indissociables, sont une bonne référence pour découvrir le groupe.

Concernant S.U.P., cela dépend que ce l’on aime écouter, car les tempos sont assez variés. La musique de S.U.P. est un peu plus expérimentale, moins orientée vers le death.

– Au niveau de l’écriture, quels sont les thèmes et les sujets qui vous inspirent et pourquoi ?

Pour la trilogie du « Cube », c’est la réincarnation. Les thèmes fantastiques et la science fiction  sont également abordés. Chaque album a son concept qui raconte une histoire complète à chaque fois.

Concernant S.U.P. et Supuration, ce sont 3 histoires qui en forment une seule sur les 3 albums. « The Cube », « Incubation » et « Cube 3 » sorti en 2013.

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– Quel bilan fais tu après plus de 25 ans de carrière, chose rare pour un groupe français ?

Le bilan est plutôt positif, car on a réussi à faire ce que l’on voulait. De toutes façons, le but n’était pas de devenir riche et célèbre. Lorsque l’on débute, faut bien être conscient que pour durer, à la base on ne fait pas ça pour gagner des sous. Et quand c’est bien ancré dans la tête, on peut continuer à faire vraiment ce qu’il nous plait.

– Qu’es-ce vous écoutez en ce moment ?

Pas grand choses en ce moment…. Sinon, c’est très varié, de Depeche Mode à Carcass… Je réécoute aussi  les albums vinyles des années 80, des vieux Saxon, Killing Joke, rien à voir avec ce que l’ont fait !

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– Quelle a été votre source principale d’inspiration?

Les premiers albums de Pestilence m’ont beaucoup marqué. Pink Floyd a également été important, avec notamment « The Wall ».

– Quels sont vos projets discographiques pour Supuration comme pour S.U.P ?

Il va y avoir la sortie de tous les albums en support vinyle sur le nouveau label « Overpowered Records » et les rééditions de ceux de Supuration sur un label américain. Un album de S.U.P. est prévu pour 2017 plus la réédition de la discographie en vinyle avec une parution tous les 3 à 4 mois. Il y en a 6 au total, et le premier « Anomaly » vient de sortir il y a 15 jours et le prochain « Room Seven » est prévu pour le mois de mai.

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– Vous êtes un des plus anciens groupes français encore en activité. Que penses-tu de l’évolution du business et de la scène métal en France?

Je pense qu’il y a beaucoup trop de groupes. Du coup, je suis sur que l’on passe à côté de truc intéressants, car à force d’écouter des choses de mauvaise qualité, on se lasse un peu et on a moins envie d’aller chercher de la nouveauté.

En fait , c’est surtout les musiciens qui sont trop nombreux, trop techniques aussi. Oui voilà, il y a trop de musiciens et pas assez de groupes. Je vois plutôt la notion de groupe comme une entité, ou tout le monde se serre les coudes. On y va à fond et on fait le truc ensemble !

J’ai l’impression que maintenant, les groupes de métal font preuve de moins de variété et d’originalité dans leur musique. C’était beaucoup plus éclectique auparavant avec des groupes comme Morbid Angel, Paradise Lost, Pestilence, ou chacun voulait être le plus original possible. Aujourd’hui, tout le monde fait un peu la même chose, avec des trucs saccadés, jouant rapidement mais sans feeling. Après cela dépend des groupes aussi, car on ne peut pas tout écouter !

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Réalisation: Marie-France BOUCLY

Photos: © 2016 Alain BOUCLY

 

 

Entretien: Marie-France BOUCLY

Photos: © 2016 Alain BOUCLY

Avant de monter sur la scène du Hipster Café à Rouen le 20 mai 2016, Lionel, batteur de Sideburn, s’est rendu disponible pour répondre aux questions de Ride The Sky

– Peux-tu présenter le groupe et résumer son parcours depuis sa création?

Ouahhh… ça va être long alors ! (rires) Pour résumer, Sideburn existe sous ce nom depuis 1996, le groupe ayant débuté en 1990 et s’appelait à l’époque Genocide. C’était un groupe de Heavy Metal, et suite à un changement de guitariste, nous avons pris une direction axée vers le rock australien. C’est là que nous avons changé de nom pour s’appeler Sideburn, estimant que Genocide ne collait plus tellement avec ce style de musique. Nous avons sorti 7 albums, et sommes entrain de travailler sur le 8ème que l’on espère sortir en fin d’année ou au début de l’année prochaine.

Il y a eu quelques changements de line up depuis nos débuts, étant moi même le batteur depuis 1999.

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– D’ou vient le nom Sideburn?

Sideburn, ce sont les rouflaquettes en anglais, et puis ça allait bien aussi avec Elvis Presley. Les rouflaquettes plus Elvis Presley, il n’y a pas plus rock n’ roll, donc Sideburn !

– On ressent dans vos compositions, un mélange d’influences de rock australien avec ZZ Top, qu’en penses-tu?

Oui, c’est complètement ça ! Je pense que l’on a essayé d’assimiler les bases d’ AC/DC et de Rose Tattoo, qui sont de grandes influences de notre chanteur, (Roland ndr) et de ZZ Top pour le côté bluesy. Il est clair que l’on retrouve sur chacun de nos albums un ou deux morceaux un peu plus bluesy, ou Roland joue de l’harmonica.

– Votre dernier album « Electrify » est sorti 2013. Avez-vous écrit de nouveaux titres et prévu une date pour l’enregistrement et la sortie du disque?

Nous sommes effectivement entrain de le terminer. Les parties de batterie, basse et guitares rythmiques sont enregistrées. Il reste les solos de guitare, les chœurs et le chant, qui est bien avancé. On espère avoir fini pour début juillet.

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– Avec le recul, comment cet album a t’il été accueilli par les médias et le public?

Je pense que la promotion n’a malheureusement pas été aussi bien faite que pour le précédent, le label allemand ayant réduit ses couts dans ce domaine. Les cd n’ont pas été envoyés aux médias, et de ce fait, il n’y a pas eu d’articles dans les journaux spécialisés, sites internet… Cela nous a un peu déçu, car on est très fiers de cet album. Sinon, les feedback de ceux qui ont pu l’écouter et le critiquer ont été excellents. Malgré l’arrivée de nouveaux musiciens, avec les 2 guitaristes et le bassiste, tout le monde a été unanime pour dire que l’on ne sentait aucune différence dans le style du groupe par rapport aux albums déjà sortis.

« Electrify » a été mixé par Beau Hill, qui a notamment travaillé avec Alice Cooper, Twisted Sister, Ratt, Gary Moore et Warrant. Allez-vous poursuivre votre collaboration ?

Nous avons été très satisfait de son travail sur l’album « Jail », et comme je viens de dire, il y a eu 3 nouveaux membres sur « Electrify ». Du coup, c’était bien de garder les même bases, pour qu’il n’y ait pas en plus du changement de musiciens un décalage au niveau du son au aurait pu s’avérer négatif. C’est pour cette raison que l’on a volontairement retravaillé avec Beau Hill, mais pour le prochain, nous allons donner une chance à notre ingénieur du son live, pour qu’il mixe ce nouvel album.

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Comment expliques-tu que la scène Suisse soit si importante avec de nombreux groupes comme Samael, Celtic Frost, Coroner, Sybreed, Gotthard, Krokus et Shakra?

Là, tu as mentionné 2 styles différents, avec du hard rock et du metal plus extrême. On a toujours eu la chance, depuis la fin de années 70 avec Krokus, d’avoir un groupe phare qui entraine la génération suivante à jouer cette musique. Tu as eu Krokus, puis Gotthard et Shakra peu de temps après. Ensuite, dans le genre plus extrême, Celtic Frost fait office de pionnier, suivi par Coroner et Samael à la même époque. Toutes ces formations sont devenues un peu mythiques quand même et motivent la scène Suisse.

– Qu’est-ce qui vous motive a continuer après plus de 20 ans de carrière ?

La passion du rock tout simplement auquel on peut ajouter le plaisir de se produire sur scène.

– Comment expliques-tu qu’après autant d’années, Sideburn n’ait pas la reconnaissance qu’il mérite ?

Il y a eu des erreurs de marketing, notamment quand il y a eu le changement de nom. Le groupe marchait bien, mais le line up a changé aussi. De nombreuses personnes connaissaient Sideburn, car nous avions fait une tournée avec Krokus qui a rassemblé plus de 30 000 personnes. A l’époque il n’y avait pas internet, et dans la presse classique en Suisse, du fait des 3 langues, tu ne peux pas communiquer aisément avec tout le monde. Plusieurs années après, beaucoup de gens ne savaient pas que Sideburn était la suite de Genocide, avec le même chanteur.

On a eu aussi un peu de malchance avec les albums « Crocodile » et  » Gasoline » sortis sur un label allemand qui n’a rien fait pour le groupe. Cela nous a couté beaucoup de temps et d’énergie sur des disques qui nous ont coûtés très cher. Quand tu as dépensé une certaine somme et que tu es obligé de jouer pour rembourser, ça change la donne !

C’est à partir de la sortie de « Cherry Red » (en 2008 ndr) ou l’on s’est occupé nous même de la promotion, que ça a mieux marché.

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– Qu’ écoutes tu en ce moment ?

(Arrivée des guitaristes Mike et Lawrence)

Lawrence: J’écoute beaucoup de country comme Montgomery Gentry par exemple que j’aime bien. J’apprécie certains guitaristes de country rock aussi.

Mike: J’écoute pas mal de soul et de rock. J’aime bien ce qui groove, avec des accents de funk. Il y a également le bon vieux rock à l’ancienne, comme Led Zeppelin, Black Sabbath et Aerosmith.

Lionel: J’ai pas mal de disques et viens d’en racheter une douzaine ! Parmi lesquels il y a Volbeat que je trouve vraiment bien. Je les ai découvert un peu par hasard, me disant que ce groupe doit avoir quelque chose pour jouer dans d’aussi grandes salles ! (rires)

Dans un registre plus pop rock, j’ai acheté le dernier Rick Springfield, comme quoi c’est assez varié. Mais dans l’ensemble, ça reste très hard rock quand même.

J’étais vendeur de disques dans les années 80, ce qui m’a permis d’avoir une discothèque assez large !

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– Qu’elle est la question que tu aurais aimé que je te pose ?

Ouahhhhh !!!! Pas celle-ci en tous cas ! (rires)

– Pour terminer, as-tu un message à transmettre au public ?

De continuer à aller voir des concert de rock, que ce soit nous ou d’autres, car nous avons besoin du public. A chaque fois que nous sommes venus en France, nous avons toujours eu de très bons échos et un excellent public; Peut-être qu’il est un peu moins nombreux que d’en d’autres pays, mais il est très fidèle. Il n’y a pas plus fidèle que le fan de rock français.

Je te remercie pour ta patience et ta bonne humeur lors de cet entretien !

Marie-France BOUCLY

Helloween revient à Paris après trois ans d’absence.  Leur dernier passage remonte à l’année 2013, et exactement en mois d’avril en compagnie de Gamma Ray et les brésiliens de Shadowside pour la Hellish Rock Tour à l’Olympia. Avant d’investir la salle du Trianon, le trio sympathique de Rage ouvre le balle. Amené par le talentueux vocaliste et bassiste Peter « Peavy » Wagner, le combo allemand a donné une performance digne d’une figure emblématique du Heavy Metal.  Rage est l’un des groupes, les plus créatifs et productifs musicalement.
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Un setlist efficace et « transgénérationnel ». La bande à Peavy enchaîne avec Black in Mind et Sent by the Devil. Et de poursuivre : End of All Days/Back in Time/Down/ My Way/Until I Die/Don’t Fear the Winter/Higher Than the Sky (passage de Sweet Home Alabama et Holy Diver). Le leader et ses acolytes remercient le public. L’ambiance électrique et festive se poursuit avec l’autre combo allemand  Helloween fort de ses trente de Heavy Metal.

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Un public complètement acquis pour chanter les hymnes épiques des « citrouilles », enchanté d’être là,  se donnent à fond comme ils l’ont toujours fait et très efficaces.  Nous avons eu droit à Walls of Jericho sur bande et « here we go » lancé par Andy et droit au but jouant Eagle Fly Free/Dr. Stein; puis une version longue de My God-Given Right. Helloween enchaine les titres et nous offre un voyage dans le temps  en annonçant chaque morceau Steel Tormentor et Mr. Torture.

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Un retour en avant pour jouer deux morceaux de Straight Out Hell : Waiting for the Thunder et le titre de l’album éponyme.  Nous somme tous des héros, ajoute le sympatique frontman avant d’entre les riffs lourds de Heroes. La place a été laissé au batteur Dani pour des prouesses sur son « Drum Solo ». L’album Master of the Rings a toujours une grande place sur scène  une double bass du célèbre morceau Where the Rain grows. Le public chante et danse. Rare sont les groupes qui amènent les présent-e-s à chanter tout le répertoire.  Avant de retentir le sublime Forver and One,

 

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les Allemands jouent un autre tube du dernier album basé sur histoire vraie Lost in America. Et puis le traditionnel  Power avant d’entamer le classique Halloween et joué « medly » Sole Survivor, le mangnifique I Can  et l’efficace hymne du métal Are You Metal?  chanter avec le public, on se régale avec l’incontournable Keeper of the Seven Keys.

Encore:
Before the War
Future World
(preceeded by a guitar solo)
I Want Out
A Tale That Wasn’t Right (Unarmed Version) sur bande