Entretien & Traduction: Sandrine CHATEL

Photos: © 2016 Alain BOUCLY

Avant de monter sur la scène du Hipster Café à Rouen le 20 mai 2016, Mark Fox (chant) et Thomas Muster (guitare), du groupe Suisse Shakra, ont pris le temps de répondre aux questions de Ride The Sky

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– Votre dernier album « High Noon » est sorti en janvier, qu’est-ce qui le différencie des  albums précédents ?

Thomas Muster : La plus grande différence, c’est qu’il y a un autre chanteur ! On a changé en 2009 après avoir eu de gros problèmes. Nous avons sorti deux albums, « Back On Track » et « Powerplay » avec John Prakesh au chant. Mais John a décidé de quitter le groupe pour diverses raisons. Le monde et le style de vie Rock’n’Roll ne lui convenait pas. Alors on a du chercher un autre chanteur, et pour moi c’était clair, si on devait continuer Shakra, c’était avec Mark. Donc voilà ce qui est différent, le changement de chanteur. Mais, on le connait bien, ce qui est très important. Le groupe et les fans sont habitués à sa voix vu que nous avions déjà enregistré quatre albums avec lui.

Mark Fox : Entre deux j’ai eu mon projet avec Fox et d’un coup Chris Von Rohr (bassiste de Krokus ndr) m’a appelé pour me demander ce que je pensais d’un retour dans Shakra. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour décider. Je me suis dit « oui, je veux y retourner », parce qu’il y a eu des problèmes, mais on peut passer à autre chose si on en parle. Nous avons passé de bons moments pour enregistrer cet album. Pour les anciens albums ce n’était pas pareil, là on s’est vraiment amusés à travailler ensemble et à partir en tournée après. C’est la première tournée que l’on fait ensemble depuis 6 ans !

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Mark, qu’est ce qui t’a fait revenir dans le groupe ?

Mark : Quand on y pense, je ne m’entendais plus du tout avec Thomas quand j’ai quitté le groupe.

Thomas : Il y a six ans, oui.

Mark : Il a fait un le premier pas et a décidé de retravailler avec moi. J’étais très surpris mais j’ai apprécié, et si quelqu’un revient vers moi je ne dis pas non. On n’a jamais eu de problèmes au niveau de la musique vu qu’on a toujours eu la même orientation et nos idées se rejoignaient. Donc la question n’était pas de revenir pour la musique, mais de me retrouver avec les membres du groupe. Un groupe c’est un peu comme un couple, on passe beaucoup de temps ensemble alors il faut que ça marche !

– Comment trouvez-vous l’inspiration pour les nouvelles compositions ?

Thomas : Le plus souvent je joue de la guitare chez moi et parfois les idées me viennent, parfois non. Je ne sais jamais pourquoi, je ne peux pas expliquer d’où vient l’inspiration. Mais c’est drôle, il y a deux ou trois jours quand je dormais j’ai rêvé que je jouais un riff. Ça ne m’était jamais arrivé avant. Quand je me suis réveillé j’ai demandé à ma femme qu’elle me donne une guitare et j’ai joué le riff. Je me suis dit « c’est pas mal ! » Il sera peut-être sur le prochain album. En tous cas c’est la première fois que ça m’arrive et je ne sais pas pourquoi !

– Qui a composé la musique et écrit les paroles pour cet album ?

Thomas : Nous deux. J’ai composé la musique sur 10 morceaux, et Mark a écrit toutes les paroles.

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– Comment choisissez-vous les titres de la setlist ?

Thomas : Bonne question ! Par exemple ce soir on va jouer « Raise Your Hands » du nouvel album parce que je pense que c’est un morceau sur lequel le public peut se déchaîner. C’est ce que j’ai pensé lorsque j’ai écrit ce morceau et après on s’est dit qu’on allait l’essayer en live. « The Storm » est un morceau que j’aime beaucoup mais on ne va pas le jouer parce qu’on a décidé de faire « The Journey » de l’album « Everest ». Les deux morceaux se ressemblent un peu donc ça ne sert à rien de faire les deux sur scène. On jouera peut-être « The Storm » plus tard lors d’une autre tournée, on ne sais jamais, mais pour l’instant on fait beaucoup d’autres morceaux du nouvel album : « Around The World », « High Noon », « Hello », « Watch Me Burn », « Wild And Hungry »… En fait ce n’est pas facile de faire une setlist.

Mark : Et c’est le dixième album alors on doit prendre des morceaux dans tous les albums. Mais on ne peut pas tous les faire, on ne peut pas jouer toute la nuit !

– Shakra existe depuis plus de 20 ans, qu’est ce qui vous motive à continuer de jouer et à être toujours aussi créatifs ?

Thomas : Cette fois-ci c’était vraiment le retour de Mark. Quand John est parti je me suis dit « C’est fini pour moi, je ne veut plus jouer dans le groupe. Je ne veut pas encore chercher un autre chanteur », parce qu’on l’a fait il y a quelques années avec John. Mais quand Mark est revenu, ça m’a donné assez de motivation pour continuer le groupe et écrire de nouveaux titres. Et ça continue avec des choses comme le rêve dont j’ai parlé tout à l’heure, c’est peut être le point de départ du prochain album, qui sait !

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– Quel est l’album le plus représentatif de la musique de Shakra, et pourquoi ?

Thomas : « High Noon » ! Parce que Mark est de retour !

Mark : Merci !

Thomas : C’est vrai ! On a parlé de Chris Von Rohr, le bassiste de Krokus qui a aussi produit quelques albums de Gotthard. Là il a travaillé avec nous, pas dans la composition mais dans le choix des morceaux pour l’album. Il nous a conseillé de prendre tel ou tel titre, et je suis sûr qu’il y a les 12 meilleurs morceaux possibles, en plus avec Mark, la voix caractéristique de Shakra. Je pense que « High Noon » rassemble tout ce que le groupe était avant et est maintenant.

– Quel est votre meilleur souvenir avec le groupe ? Et le pire ?

Thomas : Ce n’est pas facile… On a tellement joué, avec d’autres groupes ou en tête d’affiche, en Suisse, devant beaucoup de monde… Je ne peux pas choisir juste un moment fort sur toutes ces années. En fait, le meilleur c’est l’ensemble, le fait que ça dure depuis plus de 20 ans.

Mark : Je pense que le meilleur c’est ce qu’on vit. Et on ne sait pas combien de temps ça va durer donc il faut le vivre à fond et en profiter.

Thomas : C’est un peu pareil avec le pire souvenir, on a beaucoup de galères mais on essaye toujours de les oublier. Au final ce qui nous reste ce sont les bons moments.

Mark : Parce que la plupart du temps il y a plus de bons moments que de mauvais. Les mauvais sont toujours très durs mais il faut toujours changer ce qui ne va pas.

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– Comment expliquez-vous que la scène suisse soit aussi importante avec de nombreux groupes comme Krokus, Gotthard, Coroner ?

Thomas : Il y a aussi beaucoup de groupes qui viennent des États-Unis ! En France il n’y en a peut-être pas autant.

Mark : On aime le rock, tout simplement ! On fait ce qu’on aime, et en Suisse on aime la musique ! C’est un peu comme en Suède ou d’autres pays où les gens aiment le rock et le métal.

Thomas : Quand j’étais ado j’étais fan de Krokus et ils m’ont beaucoup inspiré. Je pense que ma manière de jouer a été influencée par Krokus, par AC/DC, par des groupes allemands comme Scorpions aussi. C’est sûrement pour ça qu’on joue ce style de musique. Je n’y avais jamais réfléchi en fait, je fais juste ce que j’aime, et c’est pareil pour Mark je pense.

Mark : Oui.

– Qu’écoutez-vous en ce moment ?

Thomas : Je n’écoute pas beaucoup de musique, a part mon groupe préféré, Rush, ou Dream Theater un peu aussi. En réalité je n’écoute pas beaucoup de musique dans le même style que Shakra. J’adore jouer ce type de musique mais quand je suis chez moi j’écoute surtout Rush.

Mark : En ce moment j’ai une phase hippie, parce que l’été arrive ! J’écoute souvent Janis Joplin ou d’autres choses comme ça, Johnny Cash aussi. J’aime beaucoup ce genre de musique quand c’est l’été, que je suis dehors, je me repose, je profite et j’écoute de la musique hippie. C’est cool !

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– Comment vous sentez-vous ce soir avant cette première date en France ?

Thomas : Un peu fatigué, parce qu’on a fait la route de nuit et ce n’est pas confortable pour dormir ! Mais sinon tout va bien, je me sens bien !

Mark : Oui je me sens bien ! J’ai vraiment envie de monter sur scène ! J’espère qu’il y aura du monde et que les gens s’éclateront !

– Avez-vous prévu d’enregistrer un concert de la tournée « High Noon » pour un prochain DVD ?

Thomas : On a pas prévu ça, pourquoi ? On devrait peut-être en parler ?

Mark : Parce qu’on n’a pas parlé de ce qu’on veut faire dans le futur, si c’est un nouvel album ou une autre tournée, on ne sait pas. On fait de la musique, on profite, le reste on verra bien.

Thomas : Mais on devrait ! Le dernier DVD était il y a 12 ou 13 ans – pour la tournée « My Life My World », on l’avait enregistré au Z7 a Pratteln en Suisse. Bonne idée, on devrait en parler !

– Quels sont vos projets de tournée pour 2016 ?

Mark : Après les dates en France on va faire les festivals d’été en Suisse, et après on va retourner en Allemagne.

Thomas : On va faire des concerts avec Rammstein, d’autres avec Scorpions. On va jouer au Greenfield Festival pas loin de chez nous. Et puis on prévoit de revenir en France en janvier prochain, et d’aller en Espagne. Il n’y a rien de sûr pour l’instant donc j’espère que ça va se confirmer.

– Pour finir, avez vous un message pour vos fans français ?

Thomas : On est très heureux si vous aimez le nouvel album « High Noon » et si vous venez nous voir en concert, peut-être en janvier prochain !

– Un dernier mot en français ?

Thomas : « La vie est dure…

Mark : …sans confiture ! »

Thomas : C’est la seule chose que je sais dire en français !

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Quoi de mieux pour terminer la semaine qu’un concert de Shakra et Sideburn ? Voilà une affiche qu’il ne faut pas rater !

Les deux groupes suisses se sont retrouvés au Hipster Café à Rouen vendredi soir pour la première des trois dates prévues en France.

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C’est avec le Hard Rock de Sideburn que la soirée commence. En général, le premier groupe sur scène doit chauffer la salle, mais ce soir la température est montée très vite ! Les cinq musiciens ont la pêche et enchaînent les premiers morceaux « Knockin’ At The Wrong Door » et « Devil May Care ».

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Juste après, le groupe nous fait découvrir « Call A Doctor », qui doit paraître sur le prochain album. Ce ne sera d’ailleurs pas le seul inédit du concert : trois autres titres « Get Your Ride On », « Gimme A Sign » et « Mainline » se glissent entre les morceaux incontournables de la discographie, comme « Cherry Red » ou « Six Feet Under ».

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Bien que le line-up ait changé plusieurs fois depuis la création du groupe il y a plus de 20 ans, les musiciens sont en parfaite cohésion sur scène. Lionel à la batterie propulse l’ensemble, tandis que les deux guitaristes, Mike et Lawrence, se partagent les solos des différents morceaux. Le bassiste, Nick, se fait entendre sur les chœurs, en complément de la performance vocale de Roland, digne des plus fidèles représentant du rock australien.

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Malgré l’étroitesse de la scène, les cinq gaillards font preuve d’une énergie sans faille pendant toute la durée du show. Deux morceaux aux sonorités plus blues permettent aux musiciens de reprendre leur souffle, ce qui n’est pas le cas pour Roland qui démontre tout son talent à l’harmonica.  Pour terminer le set, Sideburn nous offre un hommage à Lemmy avec le puissant « No Class » de Motörhead.

La température n’a pas le temps de redescendre avant que Shakra monte sur scène. Le show débute avec « Hello », le premier titre du dernier album « High Noon » qui marque le retour de Mark Fox au chant. L’album entier est à l’honneur ce soir avec pas moins de 7 morceaux : « Around The World », « Eye To Eye », « High Noon », « Watch me Burn », « Wild And Hungry », et bien sûr « Raise Your Hands », très efficace en live. Et le public apprécie !

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Mark communique beaucoup avec les fans mais les autres membres du groupe ont plus de mal à bouger à cause de la taille restreinte de la scène. Le backdrop est même resté dans la remorque!

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Dominik Pfister à la basse est particulièrement discret, surtout au début du concert, en retrait par rapport au guitariste Thomas Muster qui est plus énergique. Derrière sa batterie, Roger Tanner arrive a lancer un clin d’œil ou un sourire aux fans juste devant la scène. Thom Blunier à la guitare nous prouve qu’il n’y a pas besoin de beaucoup bouger pour envoyer un son parfait lors d’intenses solos, remarquables de précision.

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Shakra a son propre style, c’est puissant, efficace, et ça plait ! L’ensemble de la discographie est bien représenté : des débuts avec « Nothing To Lose », extrait de l’album « Moving Force », à « Life Is Now », de l’avant dernier album « Powerplay », sans oublier les albums « Infected » ou « Everest » avec un titre comme « Ashes To Ashes » par exemple.

Le seul moment où les choses se calment un peu est lors «d’une chanson pour les amoureux» comme dit Mark avant de jouer « Love Will Find A Way ».

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La soirée se termine trop vite après un show magique de plus d’une heure et demi, on voit bien que Shakra s’est fait plaisir sur scène et que les fans en ont bien profité.

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Merci à l’association Rockamagus d’avoir organisé cette affiche de qualité, avec 2 groupes qui ont tout donné, devant une audience conquise qui s’est déplacée en nombre.

Sandrine CHATEL

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Lors de chaque édition du Hellfest, de nombreux bénévoles consacrent leur temps à accueillir et à orienter les personnes à mobilité réduite, ainsi que celles en situation de handicap.

Il m’a semblé intéressant de mettre en avant ces personnes qui œuvrent au quotidien pour le bien être des festivaliers, afin que ceux-ci puissent vivre à fond leur passion durant ces 3 jours de fête.

Ce focus sur un des à côtés du festival, permet de mieux connaitre le dispositif en place, avec  l’historique et l’évolution de celui-ci, lors d’un entretien exclusif avec Antoine Tilly, responsable de l’accueil et de l’accessibilité.

Merci à lui d’avoir pris le temps de partager son expérience et de livrer quelques anecdotes croustillantes !

Alain BOUCLY

Entretien avec Antoine Tilly

Responsable du dispositif accueil et accessibilité PMR-PSH

Antoine Tilly, responsable de l’équipe chargée d’accueillir le public PMR-PSH au Hellfest s’est confié sur les différents aspects liés à la mise en place de ce dispositif.

Bonjour Antoine! Je te remercie pour la disponibilité dont tu fais preuve afin de réaliser cet entretien, pour nous faire découvrir le domaine dans lequel tu t’investis depuis de nombreuses années.

– En premier lieu, quelle a été pour toi la source de motivation, l’élément déclencheur qui t’as donné l’envie de t’impliquer dans une structure dédiée aux personnes à Mobilité Réduite et à celles en Situation de handicap?

On me pose très souvent cette question d’ailleurs. En 2009 je suis runner d’ Heaven and Hell et lors de mes pauses je me rends compte que tout le monde peut monter sur la plateforme des Mainstages, festivaliers, presse, bénévoles et ce malgré la présence d’un vigile. J’en ai fais le test. Les PMR-PSH étaient du coup derrière tout ce petit monde donc ils ne voyaient pas grand-chose. En septembre suivant cela m’est apparu comme une évidence. J’ai donc contacté le Hellfest pour proposer mes services avec un « plan » complet d’accueil et d’accessibilité. Je t’avoue qu’au début j’ai débuté avec une page blanche.

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Jean Luc Genevrier – Photo © Yves Marie Tilly

– Depuis combien de temps es-tu en charge de ce dispositif, en tant que bénévole, puis dans l’organisation de ce secteur particulier ?

Depuis septembre 2009 pour une première mise en place lors de l’édition 2010.

– Peux-tu nous expliquer l’évolution matérielle et humaine de l’accueil PMR- PSH du Hellfest ?

En 2010 il n’y avait quasi rien, il a fallu tout prévoir. Fléchage, parking spécial, plateformes, accès sur les autres scènes, Pass spécifique, toilettes, douche, chemin en dur. L’accueil on le faisait à l’entrée du parking puis sur le trottoir. Maintenant nous avons un vrai pôle d’accueil. Il a fallu bien sûr, recruter des bénévoles. Tout naturellement j’ai fais appel à mes proches, la moitié de mon équipe est constituée de mes frères et d’amis. En 2013, ma compagne devient la responsable du poste accueil. En juin prochain mon fils sera présent avec nous. Une vraie Tilly family story, ce qui est notre force finalement.

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De gauche à droite: Bertrand Raphel, Patrice Tilly, Antoine Tilly, Laurent Lebrun et Yves Marie Tilly

– La plateforme principale est située face aux mainstages. Quel est le dispositif prévu pour les autres scènes?

Il y a une petite plateforme pour la Warzone, pour les autres scènes, pas de plateformes mais nos amis PMR-PSH peuvent voir leurs artistes préférés au plus près, c’est-à-dire sur un des côtés de chaque scène.

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– Combien êtes-vous dans l’équipe, et quel est le rôle de chacun?

En juin prochain, nous serons 16 soit 5 de plus qu’en 2015. Au poste Accueil PMR-PSH, mes 4 bénévoles filles, sont en charge du contrôle des cartes d’invalidité ou tous autres documents. Elles vérifient et scannent les billets, posent les bracelets et remettent le Pass PMR-PSH. Le reste de l’équipe est réparti sur les plateformes et devant les autres scènes pour contrôler, installer et fluidifier les accès.

– Quelles sont les qualités essentielles pour faire partie de cette équipe?

Sourire, convivialité mais aussi fermeté.

– As-tu une anecdote croustillante à nous raconter ?

En 2013 un espagnol en fauteuil s’est « offert » un slam géant devant les Mainstages, porté à bout de bras par les festivaliers valides. Il a été la star du festival et de la Presse le dimanche. Tout le monde venait le saluer sur la plateforme.

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© Benoit Guerin – Ouest France

– Quel est à ce jour ton meilleur souvenir, toutes éditions confondues?

Incontestablement, les remerciements de nos amis PMR-PSH lorsque le dernier concert est terminé et que tous repartent avec de la joie sur leur visage.

– Et le pire ? (si il y en a un)

Ceux qui ne nous remercient pas.

– Quel est ton état d’esprit à quelques semaines de l’ouverture du Festival?

Suis en place, quasi prêt. C’est énormément de préparation pour 4 jours qui passent en un clin d’œil.

– Je te laisse le mot de la fin:

C’est un vrai bonheur et une fierté de s’investir pour cette noble mission au Hellfest, de travailler avec des équipes compétentes, d’être écouté et être pris au sérieux. Je me souhaite encore de belles éditions.

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Un grand merci Antoine pour avoir répondu à ces questions et nous avoir fait découvrir cet univers où la solidarité et la convivialité sont essentielles.

Réalisation: Alain BOUCLY

A la croisée des fans du 10ème anniversaire du Hellfest

L’ambiance du Hellfest : 3 jours de fête !

A quelques semaines de l’édition 2016, Ride The Sky se replonge sur celle de 2015 avec « best of » d’images rassemblées sur les 3 journées du festival.

C’est un plaisir de se replonger au cœur du Hellfest avec différentes vues du superbe site, sous les angles les plus variés, mais aussi l’espace V.I.P, les photos de nuit sans oublier les indispensables citernes de bière!

Mais le plus important c’est le public, son sourire dès qu’il voit l’objectif s’approcher ! L’impressionnante diversité et l’originalité des tenues est toujours un véritable spectacle.

Pour certaines d’entre elles, ce fut un véritable exploit de tenir les 3 jours ainsi vêtu, sous le soleil et la chaleur Clissonaise.

Le show est aussi dans la foule, et on ne s’en lasse pas, pour le plaisir des yeux !

Vivement le 17 juin pour retrouver cet esprit de fête et de convivialité voire de fraternité!

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La seule date française de la tournée Européenne de D-A-D fait une halte au sud de la capitale, à Savigny le Temple. Ne boudons pas notre plaisir de voir les danois visiter notre territoire, tant de groupes prenant un malin plaisir l’éviter!

Le public s’est déplacé en nombre pour honorer cette affiche 100% hard rock, d’autant que Thundermother, prévu en ouverture sera fidèle l’esprit de la soirée.

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Le groupe, composé de cinq suédoises, va envoyer un classic rock efficace et sans concessions. Bien emmené par la voix puissante de Clare Cunningham, Thundermother va délivrer un set à l’énergie sans faille, piochant dans les 2 albums sortis à ce jour, « Rock ‘N’ Roll Disaster » et « Road Fever ». Si les influences d’AC/DC sont indéniables sur le premier opus, notamment avec « Shoot To Kill » ou « Rock’n’Roll Disater », le combo originaire de Stocklom a su se démarqué de la légende australienne sur le second.

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L’excellent « It’s Just A Tease », balancé sur un tempo plus rapide, lorgne même vers Crucified Barbara, comme par hasard elles aussi venues de Suède !

La guitariste Filippa Nässil ira même jusqu’à descendre dans la fosse, histoire de faire monter l’ambiance d’un cran le temps d’un solo.

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L’essentiel est assuré avec ce show direct et sans fioritures, de quoi passer un bon moment en tapant du pied sans se poser de questions! Reste à renforcer la cohésion pour démontrer pleinement un potentiel certain. Rendez-vous est pris pour l’ouverture de l’Alcatraz Festival le 13 août 2016.

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D-A-D va nous proposer, pour son retour en France, après leur dernière apparition au RaismesFest 2014, un concert pour le moins original. Le concept de cette tournée se déroule en deux parties distinctes, avec l’intégralité de l’album « Riskin It All » interprété dans un premier temps, suivi par la totalité de « No Fuel Left For The Pilgrims »  après une petite pause.

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Le ton est donné dès l’entame de « Bad Craziness ». Le quatuor en très grande forme, enchaine les brûlots dévastateurs repris en chœur par un public de connaisseurs.

L’ambiance est brûlante, sous le charme d’un Jesper Binzer toujours très communicatif.

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Mais c’est surtout le bassite Stig Pedersen qui fait le show. Les changements de tenues se succèdent (mais comment fait-il pour supporter cette matière en vinyle aussi longtemps), tout comme les permutations d’instrument. L’originalité de ses basses à 2 cordes est une marque de fabrique du groupe, comme quoi il n’est pas toujours utile d’avoir 4, 5 voire 6 cordes pour balancer un groove spectaculaire. Bien servi par un son d’une remarquable clarté,  le quatuor ne s’économise pas, à l’image de Stig  qui continue ses prouesses, en grimpant sur la batterie ou les amplis.

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La magnifique interprétation acoustique de « Laugh And A Half » sera accompagné par le chant d’une audience conquise, pour finir de la plus belle des manière la première moitié d’un superbe show.

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Le temps de changer le backdrop et c’est reparti ! La montée en puissance du set est indéniable, l’enchainement des titres oscillant entre le rock sur-vitaminé et la puissance d’un hard rock terriblement efficace. Le défilé de la collection de basses se poursuit, avec les formes les plus inouïes. Mais comment Stig parvient il à faire claquer les cordes de cet instrument au design d’une fusée ?

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Mais c’est bien le classique du groupe « Sleeping My Day Away » que tout le monde attend. Ce titre permet à la tête d’affiche de communier véritablement avec les 400 personnes présentes ce soir, chantant comme un seul homme, pour un final d’anthologie.

Le rappel « It’s After Dark » viendra clôturer une prestation maitrisée de bout en bout, mais aussi en distillant un feeling remarquable pour le plus grand plaisir d’un public conquis par une telle performance.

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Reportage & Photos: Marie-France & Alain BOUCLY

© 2016

Merci à Dominique BERARD & 106db pour les accréditations.

 

Newdrive

À tous les fans de punk rock des années 2000 comme moi qui ont grandi avec des groupes tel que The Offspring ou Sum 41… j’annonce la naissance d’un groupe qu’il vous faut absolument connaître : Newdrive originaire de Stockholm ayant débuté en 2006 est composé de Chris au chant et à la guitare, de Erik à la batterie et de Johannes à la basse et au chant. J’aime autant vous dire que leur premier album qui est sorti le 3 mai 2016 est une pure réussite.

« le punk rock est plus fort que jamais ! Et la pop punk aussi » c’est ce que je me suis dit après avoir écouter ce « Closed Doors And Broken Mirrors »… parce que tout y est. Les riffs qui tabassent (limite metal) mais qui sont variés et recherchés, les lignes de chant rapides et entraînantes me donnant envie de descendre en skate dans les rues, d’aller dans un fast food et de lancer une bataille de sauce. Les paroles racontant des histoires riches en émotion et vous invitant à aller de l’avant. Tout ce que j’aime dans le punk rock et la pop punk est là, et c’est quelque chose qui je pense, fait vraiment du bien au monde musical d’aujourd’hui. Parce que ce style ne se limite pas à « musique commerciale pour ados » et est plus riche et plus intéressant qu’on pourrait le croire. Pour exemple, Newdrive justement, ont leur propre identité. Cela passe d’abord par la voix du chanteur qui est unique (dans ce genre de bandes, ils ont toujours une voix unique et extraordinaire, celui-ci ne fait pas exception à la règle) puis par la structure de leurs chansons. En effet, les moments les plus marquants de cet album sont ceux où le refrain principal d’une chanson est répété mais avec une autre intensité ; un rythme plus lent mais plus puissant venant parfois après un passage calme. Le groupe gère donc parfaitement les contrastes entre « passages rapides » et « passages posés ». Enfin encore une fois, les riffs sont géniaux.

Si l’on veut chipoter, on peut peut être trouver un ou deux défaut (minime) à ce disque en tout point maîtrisé. Certains verront éventuellement un ensemble répétitif comme je le vois personnellement sur certains albums de groupes de pop punk contemporains. Mais sincèrement, c’est du pinaillage de moineau.

Car « Closed Doors And Broken Mirrors » malgré le sombre de sa pochette somptueuse, signe un avenir radieux pour le punk de demain… toujours sujet à des clichés aberrants mais en dépit de, intemporel.

Mon top 5 des chansons de l’album
01 Gone Forever
02 Nowhere To Run
03 One Last Time
04 Still Waiting
05 On My Own

La liste des pistes
01 Nowhere To Run
02 Escape From You
03 Disappointed
04 Gone Forever (feat Tony Lovato)
05 Better Without You
06 On My Own
07 Away From Home
08 One Last Time
09 Still Waiting
10 Througt These Walls
11 Runaway

Retour sur la performance de Scorpions lors du festival de Beauregard le 02 juillet 2015. Le groupe légendaire allemand poursuit le « 50th Anniversary World Tour » et sera présent lors du festival Retro C Trop le 25 juin 2016, au Château de Tilloloy (80). A l’affiche également de cette première journée: Hubert Félix Thiefaine, Ten Years After et Mike Sanchez. La date du 26 juin sera également exceptionnelle avec les texans de ZZ Top en tête d’affiche, mais aussi Jethro Tull, Steve’n’ Seagulls et Ben Miller Band.

La notoriété du festival de Beauregard qui a lieu chaque année à Hérouville Saint Clair, près de Caen augmente chaque année depuis 2009. Cet évènement typé « musiques actuelles » avec plusieurs têtes d’affiche grand public, se déroule sur 3 jours, auxquels se rajoute une quatrième date le jeudi. Celle-ci baptisée « The Day Before » offre une programmation plus orientée Hard Rock, plutôt en décalage avec le thème général de l’affiche.

Après avoir vu passer Iggy Pop, ZZ Top ou encore Motorhead les années précédentes, c’est au tour d’Headcharger, de Crucified Barbara et de Scorpions d’investir la grande scène érigée dans un superbe parc.

C’est aux Caennais d’Headcharger  que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités, devant un public encore clairsemé.  Les régionaux de l’étape vont vite entrer dans le vif du sujet, envoyant du lourd dans un registre Stoner, Heavy Rock survolté.

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Loin de se laisser impressionner par un contexte aussi grandiose, les Normands ont assuré un show efficace, enchainant les titres du dernier album « Black Diamond Snake » sorti l’an dernier. L’énergie de Sébastien est communicative, tout en assurant un chant bien en place sur l’ensemble des 45 minutes de set. Les 2 guitares d’Antony et David ne sont pas en reste, incisives à souhait, servies par un son à la fois clair et puissant. On se prend même au jeu lorsque la rythmique plombée aux accents de Black Sabbath a achevé les fans présents aux premiers rangs.

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Headcharger a tout donné, prouvant ainsi les capacités de ce groupe à maitriser les scènes surdimensionnées, y compris en dehors de nos frontières.

La foule est plus nombreuse pour accueillir Crucified Barbara, de retour d’une tournée Américaine de 17 dates en compagnie de Girlschool.

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Les quatre suédoises vont envoyer 5 morceaux extraits d’ » In The Red », avec « Shadows », « To Kill A Man », « Lunatic #1 »,  » I Sell My Kids For Rock’n’roll » et un  » Electric Sky » de folie, soit près de la moitié de la setlist.

Le groupe a atteint une maturité incroyable en live, depuis maintenant 10 ans qu’elles écument les scènes Françaises avec plus de 100 concerts à leur actif sur notre territoire. Comme elles le disent si bien: « La France est notre deuxième maison » !

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Mia Coldheart confirme ses progrès au chant, avec une agressivité renforcée dans son timbre de voix, tout en modulant sur les tonalités extrêmes, de la plus aigue à la plus grave.

La complicité avec Klara Force est de mise, les 2 souriantes guitaristes se retrouvant souvent côte à côte, alternant les solos et riffs tranchants.

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La performance de Nicki Wicked derrière ses fûts est toujours remarquable, la force et la précision de sa frappe impressionne toujours ! Elle est également à l’aise sur les chœurs qui donnent cette touche mélodique du plus bel effet aux compositions de Crucified Barbara. Bien aidée par la basse d’Ida Evileye, tous les ingrédients sont réunis pour convaincre la majorité d’un public qui découvrait les 4 demoiselles.

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L’accueil qui leur a été réservé a été à la hauteur de leur prestation en tous points remarquable, en témoignent les applaudissements nourris lors du salut final, toujours avec le sourire!

Deux semaines après un show mémorable sur la MainStage du Hellfest, Scorpions vient présenter « Return to Forever », leur dernier opus en date, au public Normand. Si la sortie de cet album fut surprenante après avoir effectué une tournée d’adieu pendant 4 ans, il paraissait peu probable de revoir les légendaires Allemands sur une scène.

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Qu’ont-ils encore à prouver après 50 ans de carrière?

Un magnifique rideau orné du visuel de la pochette de l’album cache l’ensemble de la scène, pendant que les 8000 personnes se rapprochent, impatientes de vivre ce moment tant attendu.

La toile se décroche, laissant apparaitre la sobriété de l’espace scénique, simplement équipé d’écrans sur toute la largeur, mais également en hauteur surplombé par le kit de batterie de James Kottack.

L’entame est naturellement extraite de « Return to Forever » avec « Going Out With A Bang » qui passe bien le cap du live.

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S’en suivent la triplette imparable « Make It Real », « The Zoo » et l’instrumental « Coast To Coast » toujours captivant avec le final à 3 guitares. Rudoplh est en grande forme, sautillant, bondissant, effectuant les aller retours sur l’extension de la scène. Matthias très à l’aise et souriant, nous a gratifié de solos de haute volée, alliant feeling et précision.

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Le medley composé des titres issus de la période Uli Jon Roth a pu déconcerter la majeure partie d’un public familial, mais ravi les fans de la première heure. Quel plaisir de vibrer au son de « Top Of The Bill », « Steamrock Fever », « Speedy’s Coming » ou encore « Catch Your Train » ! L’âme de Scorpions se situe véritablement dans ces titres qui ont lancé leur carrière.

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Le show est à la hauteur des attentes, les magnifiques décors vidéos qu’ils soient fixes ou en mouvement, changent à chaque titre, donnant une dynamique à cet ensemble bien rodé.

les éclairages se sont mis au diapason, avec pas moins d’une poursuite sur chaque musicien, plus la variation des nombreux faisceaux colorés.

La réaction de la foule ne se fait pas attendre lorsque Klaus, Rudolph, Matthias, Pavel et James prennent place au bord de l’avancée de scène pour la séquence acoustique. Les titres tant attendus sont repris en chœur, à chaque fois que Klaus tend son micro vers une audience aux anges. Se succèdent ainsi « Always Somewhere« ,  » Eye Of the Storm », « Send Me An Angel » et « Wind Of Change », ces morceaux étant ancrés à vie dans leur répertoire.

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« Big City Nights »  et « Dynamite » continuent de prouver que Scorpions est avant tout un groupe de Hard Rock, avant d’enchainer sur le numéro de James Kottack , intitulé « Kottack Attack ». C’est maintenant un rituel de voir le batteur faire son show, en totale osmose avec le public. C’est sous une ovation méritée que se termine le solo, avec la totalité des pochettes d’albums qui apparaissent, et James qui exhibe ses tatouages grimpé sur ses futs.

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« Blackout » verra Rudolph utiliser une guitare équipée d’un pot d’échappement, d’ou sortira une épaisse fumée pendant toute la durée du morceau.

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C’est déjà l’heure des rappels avec l’inévitable « Still Loving You », suivi par l’énergique « Rock You Like A Hurricane » qui mettra fin à 1h45 d’un concert frisant la perfection, avec un son excellent de bout en bout.

La setlist renouvelée est parfaitement équilibrée, interprétée par un groupe en pleine possession de ses moyens, y compris la voix de Klaus Meine qui n’a pas faibli un seul instant.

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Photos © Alain BOUCLY

Reportage: Alain & Marie-France BOUCLY

 

 

Interview Pat O’May

Publié : 29 avril 2016 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Entretion avec Pat O’May réalisé par Marie-France BOUCLY lors du Raismesfest 2015

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– Nous nous sommes rencontrés en avril 2014 à Callac lors d’un concert ou tu étais à l’affiche avec Pat McManus. Quelle a été ton actualité depuis plus d’un an?

Il y a eu beaucoup de choses ! J’ai sorti un nouvel album en décembre 2014. Juste après le concert avec Pat McManus, je suis allé m’isoler dans un gîte pendant un mois et demi pour écrire cet album qui s’appelle « Behind The Pics ».  L’enregistrement s’est déroulé de juillet à septembre, avant d’aller à Londres pour le masteriser, aux studios « Abbey Road ». J’ai eu envie de faire quelque chose de différent sur cet album, avec l’idée de changer de line up. Christophe Rossini est le nouveau batteur.

Après j’ai demandé à mon pote Jonathan Noyce, ex bassiste de Gary Moore et Jethro Tull, que j’ai rencontré grâce à Martin Barre. Je souhaitais vraiment avoir le son de Jonathan, avec lequel j’avais déjà collaboré dans le groupe de Martin Barre. Cela m’a donné l’envie de poursuivre le travail ensemble, facilité par le fait d’avoir beaucoup de choses en commun, un peu comme 2 frères !

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– Avec le recul, comment l’album « Behind The Pics » a-t’il été accueilli et comment le situerais-tu par rapport aux précédents ? Es-ce que les retours ont été conformes à tes attentes?

Honnêtement, je n’ai pas d’attentes particulières. Un album, c’est juste proposer une musique. Bien sur, avec le temps, j’ai essayé de créer un univers. Mais je ne veux pas m’enfermer à l’intérieur de celui-ci, ça peut énormément bouger!

Entre « Celtic Wings » et « Behind The Pics », même si il y a des ponts, il y a aussi des choses complètement différentes. « Behind The Pics » a des atmosphères Rock Prog que n’avait pas du tout son prédécesseur, ni les autres albums. L’idée, c’est d’évoluer en explorant des thèmes différents, tout en essayant de garder une trame. A chaque fois que je sors un album, c’est simplement une proposition. Au moment ou je le fais, je me dis que je vais rencontrer un nouveau public, mais que je vais perdre une partie de celui qui a aimé l’album précédent.

Bien sûr il y a des groupes qui font tout le temps un peu le même album, cela n’est pas un problème et je trouve ça très bien. Mais cela n’est pas mon propos. Je préfère essayer de bouger, de me pousser au cul, de sortir de la routine.

Mais ça n’est pas du tout une critique par rapport à ceux qui restent dans un style.

Si ils ont trouvé leur voie et qu’ils se sentent à l’aise là dedans, c’est super !

Je suis une « éponge » ! J’écoute des trucs qui m’influencent et me donnent envie d’aller vers ce que je ne connais pas.

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– Comment as-tu procédé pour l’enregistrement, et d’une manière générale, ou trouves-tu les sources d’inspiration?

Je trouve surtout mes sources d’inspiration lors des rencontres avec les gens, des voyages, des lectures… Mais certainement pas uniquement dans la guitare. Pour moi les influences sont des outils et rien d’autre. Après, on a la chance d’avoir des outils très bien faits, qui permettent de nous exprimer de mieux en mieux et de répondre à nos attentes.

J’ai de temps en temps l’occasion d’animer des masterclass, et la première chose que je fais, c’est de poser la guitare sur une table ou sur un tabouret, et de la regarder pendant une ou deux minutes. ça ne raconte rien ce « machin », cela n’a rien à dire ! Quand on prend l’instrument et que l’on commence à jouer, ça n’est pas l’instrument qui raconte quelque chose, c’est toi. Donc la guitare est juste une interface qui te permet de communiquer, c’est le pinceau du peintre.

– Si tu devais définir ta musique en 3 mots quels seraient ils?

Elle est indéfinissable ! (rires)

Par exemple chez les disquaires, ou le peu qu’il en reste malheureusement, ils ont du mal pour savoir dans quel bac mettre l’album, car c’est un mélange de plein de choses et ils sont bien embêtés…

Je vais prendre par exemple le monde du métal, comme une famille. Je ne fais pas de métal, par contre, j’utilise les codes du métal, principalement dans le son. C’est la même chose avec la musique celtique. Je ne fais pas de musique celtique, mais j’en utilise les codes en les mélangeant avec ceux du métal. Et je vais chercher les codes du Rock Prog pour les mélanger avec tout ça. C’est là tout le sens du travail réalisé autour de ça, avec la projection de la vision que j’ai du monde. Nous sommes tous différents et pour cela que ça va finir par marcher. Cela va être long, compliqué, mais la seule issue, c’est d’aller vers l’autre, aller vers ce que l’on ne connait pas, se bousculer, se mélanger…

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– Quel album conseillerais-tu pour découvrir l’univers de Pat O’May et pourquoi?

Le dernier ! Tu sais, en musique, les mélomanes, fans ou autres personnes qui écoutent, ont souvent le syndrome du « premier album c’est le meilleur » ! Et c’est faux… Le premier album, c’est juste un premier album et le deuxième album juste un deuxième album et le troisième…. A chaque fois tu essaies de progresser, aussi, comment peux-tu dire que le premier album, qui est loin d’être abouti, est le meilleur ? En même temps, je comprend très bien les gens qui tiennent ce discours là. Parce que cela correspond à une découverte, à un moment de leur vie, de nostalgie et c’est bien car il n’y a aucune règle. Je peux concevoir le disque exceptionnel d’un groupe, très inspiré qui va marquer sa carrière, mais chaque groupe qui sort un album essaie de faire mieux qu’avant, donc le meilleur c’est toujours le dernier !

– Peux-tu nous présenter le line up actuel, avec un petit historique de chaque musicien?

Deux musiciens ont été remplacés ce soir, car l’annonce du Raismesfest a été faite trop tardivement pour qu’ils puissent se libérer, étant engagés dans leurs groupes respectifs. Donc le line up officiel, c’est Christophe Babin à la basse que j’ai rencontré il y a plus de 20 ans  et a fait partie du groupe sur la tournée de l’album « Kids & The War ». J’avais besoin d’un nouveau bassiste pour la tournée, Jonathan Noyce qui joue sur l’album n’étant pas toujours disponible, occupé par ses projets et son groupe « Archive ». Je voulais vraiment que Christophe revienne et il a eu la gentillesse d’accepter.  A la batterie c’est Christophe Rossini, que j’ai rencontré sur différentes scènes ou lors de festivals, notamment lorsqu’il jouait avec Merzhin. Nous avons bien accroché humainement et musicalement, d’autant que sur l’album,  je souhaitais avoir un batteur avec un jeu plus actuel.

Le quatrième larron est James Wood que j’ai rencontré sur les Opéras Rock « Excalibur » et « Anne de Bretagne ».

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– Quels sont les guitaristes qui t’ont le plus marqué et pour quelles raisons?

La liste est très longue ! Le premier qui me vient à l’esprit, c’est Richie Blackmore, avec Deep Purple et encore plus avec Rainbow. C’est en écoutant Deep Purple et « Machine Head » que je me suis dit: ‘c’est ça que j’ai envie de faire!’ Depuis j’essaie !

C’est vraiment le guitariste qui m’a fait mettre le pied à l’étrier, même si je ne l’ai jamais rencontré. Après, il y a des gens comme Jeff Beck et Steve Vai qui sont incontournables, représentants la synthèse parfaite entre la technique et l’émotion.

Il y a aussi David Howell Evans dit « The Edge » de U2, qui m’a influencé. Sans être un technicien, ce mec est aussi important et a amené autant de choses qu’Eddie Van Halen par exemple, mais sur d’autres sujets. David Gilmour et Al Di Meola ont aussi été très importants pour moi, mais la liste est tellement longue !

– Ce sont les mêmes qui t’ont influencés?

Bien sur, ils font partie de mes influences !

– Tu as partagé la scène avec Pat McManus plusieurs fois au cours de ces 2 dernières années. Comment cela s’est il passé et quel souvenir en gardes-tu?

Déjà on a un point commun, car il est né en Irlande et j’ai des racines irlandaises. C’est un type adorable qui a un talent de fou. C’est juste quelqu’un de bien ! je connaissait son travail et nous nous sommes rencontrés lors d’une tournée avec Uli Jon Roth. Pat est à l’affût de tout ce qui touche à la guitare et il savait également ce que je faisait. C’est une personne très ouverte, à l’écoute de ce qui se passe dans le milieu musical, sur la guitare, la musique irlandaise. Nous avons donc fait une première date ensemble à Callac (Côtes d’Armor), puis monté une tournée. C’est sur que l’on va forcément remettre le couvert ! Au delà de l’amitié qui nous lie, nos sensibilités musicales sont très proches. Nous passons des moments extraordinaires ensemble, avec ses musiciens qui sont des types super, sans oublier Sallie qui est géniale. Ce sont juste des personnes formidables!

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– Quels sont tes projets d’enregistrement et scéniques ?

Nous sommes entrain de programmer une tournée pour le printemps, et je suis également sur un projet de musique de film qui va m’occuper plusieurs mois. La maison de disque « Keltia Musique », pour laquelle je travaille, m’a commandé des arrangements pour des musiques celtiques avec un orchestre symphonique, que l’on va tourner à Sofia, comme le dernier album. Il y a toujours les compositions pour Thalassa, plus des documentaires fictions à réaliser.

– Penses-tu à nouveau participer à des opéras rock comme « Excalibur » ou « Anne de Bretagne », et comment as-tu vécu ces expériences ?

Pourquoi pas, si on me le propose !

Nous avons aussi des projets en tête avec Martin Barre dans les années à venir. Je suis vraiment prêt à toutes les expériences, j’adore ça ! Si je pense que je peux apporter quelque chose, je dis « oui » facilement.

C’est juste d’essayer d’être à sa place, et essayer dans la mesure du possible, de ne pas commettre d’impair. Il faut qu’il y ait de la profondeur d’âme !

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– Tu es originaire de Rouen, et lors de tes débuts tu as intégré Marienthal , groupe de hard rock devenu mythique pour les connaisseurs. As-tu déjà  pensé à une reformation, ne serais-ce que pour un concert unique?

Nous sommes entrain d’en parler, car il y a plusieurs maisons de disques qui nous proposent de rééditer l’album. Suite à cela, il faudra faire un concert, et il ne pourra avoir lieu qu’à Rouen et pas ailleurs, juste pour passer du bon temps et remercier les fans qui nous ont supporté quand on a commencé. Mais c’est aussi grâce à eux que l’on a eu l’opportunité de faire ce métier là et l’envie de continuer au delà de Marienthal.

– Es-ce que tu vis de ta musique ?

Honnêtement, j’ai la chance d’en vivre depuis plus de 25 ans !

– Tu as joué avec Martin Barre, l’ancien guitariste de Jethro Tull. Que penses-tu de ce guitariste et as-tu une message à lui transmettre, car nous allons le voir dans 5 semaines à Leffrinckoucke.

Oui, j’ai vu ça ! Déjà, tu lui fait un immense bisou de ma part !

Nous nous téléphonons régulièrement !

Nous avons travaillé ensemble pendant 3 ans, lors de 3 tournées européennes dans son groupe. C’était génial, car j’avais l’impression que c’était masterclass tous les jours. Martin avait cette phrase qu’il disait souvent en interview à propos de nous 2: « On a plein de choses en commun et on a plein de choses qui ne sont pas en commun, qui sont très bien pour les choses que l’on a en commun ! » (rires). Et c’est tellement vrai !

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– Question classique: Quel est à ce jour le plus grand moment de ta carrière ?

C’est une question difficile, il y en a tellement ! J’ai des grand souvenirs avec « Excalibur » en Allemagne, sur scène avec Martin, et notamment d’un morceau ou il n’y avait pas de solo à jouer, juste de la rythmique. Nous piaffons comme des gamins juste pour faire un accord « cling », et à ce moment là, notre son était juste hallucinant, comme poussé au cul par un ampli… Comme si on décollait de 2 mètres, et c’était juste 1 accord ! (rires!).

– Pour finir, as tu un message pour le public Français et à tes fans ?

Continuez le plus longtemps possible à découvrir des musiques pas forcément faciles à écouter, qui sont en dehors des modes. Quand on regarde bien, tous les groupes qui ont fait des carrières de malades, ceux que l’on adore étaient hors normes. Ce sont eux qui sont restés. Ceux qui durent ont une vraie personnalité, ont cherché à innover, se posent des questions et travaillent dans ce sens là. La liste est longue avec Peter Gabriel, Jeff Beck, Steve Vai, Rammstein, U2… Personne ne faisait ça à l’époque. Le groupe Islandais qui a joué ce soir était fantastique, ça m’a carrément bluffé ! (ndr: The Vintage Caravan)

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Merci à Roger Wessier et à l’organisation du Raismesfest pour avoir rendu cette interview possible.

                                                           Entretien & Réalisation: Marie-France BOUCLY

                                                           Photos: © 2015 Alain BOUCLY

L’Assosino Family a annoncé qu’une quatrième édition du Fest Hom Fred aura lieu le samedi 15 octobre 2016 à Roye (Somme, Picardie, Hauts de France, France) !

Cette nouvelle édition se fera sur une seule journée comme l’année dernière mais avec une partie gratuite comme la première année.

Les groupes annoncés sont :
AqME : Metal Alternatif (Paris)
Tess : Metal/Punk (Metz)
Misery : Modern Metal (Lille)
Pegasus : Metalcore (Arras)
The Sideline Haters – TSH : Modern Death Metal (Compiègne)
Existance : Heavy Metal 80’s (France)
Winfield : Dirty Rock’n’Roll (Caen)
Shaps : Rock/HipHop (Argenteuil)

10 euros sur place / 7 euros en prévente
L’ouverture des portes est à 15h30 (Entrée gratuite jusqu’à 18h30)
Restauration sur place
Salle : Espace Guy Maréchal
80700 Roye

Note : L’article sera mis à jour régulièrement.
Suppression de la participation d’Eighters
13/09/2016 : Ajout de l’affiche corrigée

Pour plus d’informations :

Rencontre avec Blackrain à « l’Arcade », Notre-Dame de Gravenchon – novembre 2015 

Réalisation: Marie-France BOUCLY

Photos: © Alain BOUCLY

Merci à Swan, Mat, Max et Franck d’avoir participé à cette interview réalisée pour Ride The Sky.

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– Pouvez vous présenter votre nouvel album ?

Il se nomme « Released » et a été enregistré il y a quasiment un an à Los Angeles, mais également à Paris. Nous avons travaillé une nouvelle fois avec Jack Douglas (Alice Cooper, Aerosmith, Cheap trick…) qui avait déjà produit l’album précédent.

– Quelles sont les évolutions par rapport au précédent album « It’s Begins » ?

Ce ne sont pas les mêmes chansons ! (rires)

Il y a toujours une évolution naturelle entre chaque album, sans que ce soit forcément calculé. Mais cela reste dans la veine hard rock, inspirée des années 80.

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– Avez-vous déjà eu l’occasion de jouer les nouveaux morceaux en live ?

Pour le moment, nous jouons juste le single « Back In Town » qui vient de sortir, accompagné par la réalisation d’une vidéo. C’est donc le seul morceau que l’on joue en live et ça marche bien pour le moment, le public étant très réceptif.

– Comment définirais-tu la musique de Blackrain ?

C’est du rock façon Blackrain !

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– Avec le recul, comment juges-tu l’expérience M6 ?

C’était une très bonne expérience qui nous a apporté beaucoup. Je pense que c’est arrivé juste au bon moment car nous avions besoin de promotion lors de la sortie de l’album. Il y avait beaucoup d’appréhension de notre part, mais finalement, tout s’est très bien déroulé et on en garde un excellent souvenir. Tout le monde a été positif et cela nous a vraiment aidé.

– Qu’écoutez-vous en ce moment ?

Je n’écoute pas tellement de musique, mis à part nos dernières réalisations avec Blackrain. J’apprécie le dernier album de Ghost « Meliora » que j’écoute de temps en temps.

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– Blackrain est un groupe qui ne laisse pas indifférent. Comment expliquez-vous ces sentiments souvent exagérés du public qui peut autant vous détester que vous adorer ?

C’est comme le roquefort, il y en a qui adorent et d’autres qui détestent ! (rires!)

– De là à vous comparer à un fromage…

Je compare avec ce qui est bon, nous sommes fans de fromage…

– Pourtant vous n’êtes pas normands !

Nous sommes savoyards !

– Quel est votre ressenti suite aux évènements dramatiques du 13 novembre 2015 à Paris?

Forcément, nous sommes très touchés. Heureusement, les amis qui étaient sur place ont réussi à s’en sortir. Malheureusement, cela n’a pas été le cas pour tout le monde, et à partir du moment ou cela s’est passé pendant un concert de rock, on se sent évidemment très proche de ça. On ressens beaucoup de tristesse et de colère aussi et tout en étant totalement impuissant face à ce type d’évènement.

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– Pour finir, avez vous un message pour les lecteurs de Ride The Sky?

De nombreux concerts vont être programmés à l’occasion de la sortie de l’album « Released », n’hésitez pas à venir nous voir sur une des dates de notre prochaine tournée. Ce sera un plaisir de vous rencontrer à cette occasion.