Red Beans & Pepper Sauce propose une musique incandescente où la soul et le classic rock se mélangent avec une intensité rare. L’efficacité redoutable des compositions est propulsée par un jeu de guitare à la fois précis et tranchant, une rythmique puissante, des claviers omniprésents rappelant Deep Purple, et la voix gorgée de feeling de Jessyka Aké, véritable frontwoman, irrésistible sur scène.
Red Beans and Pepper Sauce est un groupe authentique, dont l’intensité live nous transporte au cœur des plus grandes légendes du blues et du Rock, avec une énergie sans faille. La sortie du 8ème album « Supernova », est l’occasion rêvée pour faire le point avec deux de ses membres, que je remercie pour leur disponibilité et gentillesse.

L’entretien a été réalisé avec le guitariste Laurent Galichon lors du concert au Raismesfest (59) le 13 septembre 2025, et avec la chanteuse Jessyka Aké lors du concert à « La Rotonde » de Fauville-en-Caux (76)  le 22 novembre 2025.

– Peux-tu revenir sur la création de Red Beans & Pepper Sauce et présenter le groupe  ?

Laurent : La création de Red Beans & Pepper Sauce remonte à 2010, et je reste le seul membre présent depuis l’origine. Jess (Jessyka Aké/chant) est arrivée en 2011, Serge Auzier (claviers) et Niko Sarran (batterie) nous ont rejoints en 2015, puis ce fût le tour de Pierrot (Pierre Cordier/basse), un ami de longue date, d’intégrer le groupe.

– Si tu devais définir votre style musical, quel serait-il ?

Laurent : C’est difficile à dire, car il y a ce côté « fusion », d’où ressort un style qui tourne autour du classic rock des groupes anglais de la fin des années 70, dont les leaders étaient Led Zeppelin et Deep Purple. A cette grosse base s’ajoute la musique soul provenant des États Unis, qui fait partie des influences de la plupart d’entre nous. C’est comme les deux faces d’une même pièce, qui, même si elles ne sont pas si proches que cela, restent dans le cahier des charges. Mais on aime ces deux trucs, donc parfois on les mélange, pour arriver à fusionner le classic rock et la soul énergique, électrique. Nous sommes davantage dans une ligne Fly & The Family Stone que Shade !

– «Supernova» est déjà votre 8ème album studio. Quels sont les évolutions ou où les différences marquantes par rapport aux précédents opus, si il y en a bien sur ?

Laurent : On a un peu voyagé à l’intérieur des ces deux influences dont je parlais précédemment. Sur l’album précédent, nous étions plus orientés vers le classic rock. Excepté un morceau, on avait laissé un la soul de côté. Et là, j’ai voulu rééquilibrer avec ce mélange des deux, même en jouant un morceau aux inspirations funky dans un festival de métal, cela reste très rock, donc les gens nous suivent.

– De nombreux invités ont apporté leur contribution à l’album «Supernova». Est ce que les morceaux ont été composé en tenant compte de chacun d’entre eux, ou ils se sont adaptés à la création en improvisant avec leur touche personnelle ?

 Laurent : Lors de la reprise de Sly & The Family Stone, nous savions à peu près qui nous allions inviter dessus. Pour le reste, nous avons d’abord créé les morceaux. Par exemple sur le titre « Hel », aux influences classic rock avec un gros riff de guitare, nous nous sommes dits que ce serait super de faire venir Fred Chapellier, qui adore ce style. Ça s’est fait comme ça, une fois les compositions prêtes, les invitations ont été lancées.

– Et par rapport à ces invités, quels sont les éléments qui ont dicté le choix de collaborer avec eux ?

Laurent : Nous avons fait de nombreuses rencontres pendant nos tournées qui se son bien passées. Quand nous avons rencontré Yarol, c’était cool. On jouait sur le même festival, et avons bien rigolé ensemble lors de l’after ! Même Fred Wesley, ça n’est pas juste quelqu’un que l’on a contacté comme ça. Il avait passé une soirée avec Niko, le batteur, sur un festival, où n’où n’avions pas joué ni l’un, ni l’autre ! Réunir ainsi toutes ces rencontres, les plus marquantes que nous avions eu, avait du sens. Pour chacun des invités, il ya une histoire différente, ce qui est bien. On voulait transformer en musique les rencontres faites en tournée.

– Quels sont les thèmes abordés dans les paroles de vos chansons ?

Laurent : J’évite d’aborder des choses trop personnelles, sachant que c’est Jess qui va les chanter, même si cela peut arriver. Après, avec Jess nous nous connaissons bien, je peux écrire sur sa vie, comme les bluesmen racontaient la leur. J’aime beaucoup raconter des histoires, inspirées par mon goût pour le cinéma et la fiction. Un peu comme des scénarios qui auraient pu devenir des films. Je parle également du monde qui nous entoure, qui ne va pas super bien !

Jessyka : C’est Laurent qui compose et qui a écrit le dernier album. Les thèmes tournent autour de l’amour, les revendications, mais plutôt dans ces choses absurdes du quotidien. Il s’inspire aussi beaucoup de l’univers des films « Marvel ».

– Justement, Le fait que tu ne soit pas l’auteur des textes, comment parviens-tu à te les approprier pour les intégrer et ainsi transmettre ton propre ressenti en live ?

Jessyka : Il y a beaucoup de liens avec ce qu’il se passe musicalement autour de moi, notamment les guitares de Laurent, les nappes de claviers de Sergio qui me transcendent, tout en tenant compte des textes qui permettent de m’imprégner complètement du morceau. Mais c’est surtout la musique qui me guide. Parfois, Il peut arriver que ma gestuelle n’ait rien à voir avec ce que je dis, mais c’est ce que je ressens musicalement. J’ai besoin que chaque note, chaque son entre en moi et je pense que ça fonctionne bien.

– De nombreux groupes contribuent au renouveau du Blues / Rock vintage en France. Qu’en penses-tu et quels sont ceux que tu apprécies particulièrement ?

Laurent : Ce que j’aime bien, c’est qu’il y en a pour tous les goûts. Il y a une grande diversité, car chacun a sa signature, sa propre personnalité. Il nous arrive d’en croiser certains, comme Little Odetta, mais je pourrais en citer d’autres au risque d’en oublier. Je trouve que c’est très diversifié. La scène blues rock est vivante, même s’il manque d’endroits pour jouer. En France, cela n’est pas simple quand on fait cette musique, il vaudrait mieux faire de la musique festive ou de la chanson française ! Il nous est parfois arrivé de jouer dans des endroits qui n’étaient pas destinés aux festivals, ni de blues, ni de rock, mais les programmateurs ont apprécié ce que l’on fait, et on tenté. Forcément le public était différent, beaucoup plus jeune, et cela s’est toujours  très très bien passé. Les programmateurs Français ont parfois des réticences, ce qui n’est pas le cas en Allemagne ou en Espagne, car dans ces pays on ne se pose pas ce genre de questions.

– Quelles sont les groupes ou artistes qui t’ont le plus influencé ?

Laurent : Si on reste dans la musique de Red Beans, même si j’écris les chansons, le groupe se les approprie. En général, j’envoie les compositions, avec la basse et la batterie, et chaque musicien apporte sa touche personnelle. Par exemple, Niko dégage la batterie, et refait un truc des milliards de fois mieux, et surtout, avec ses propres influences. Nous avons un tronc commun, c’est Led Zeppelin, car nous aimons tous ce groupe. Serge, forcément, en tant que claviériste, est davantage inspiré par Deep Purple, tandis que Jess est plus influencée par la soul. Dans la musique de Red Beans, il me semble que l’on entend beaucoup Led Zeppelin, et Hendrix. Mais pas ce côté « la guitare pour la guitare ». Hendrix a été un des premiers à mélanger le Rock et la Soul. Avec une étiquette un peu plus « variété », Lenny Kravitz fait ça admirablement bien depuis 30 ans, Gary Clarke Jr. également.

Jessyka : Mickael Jackson, que je j’ai beaucoup écouté, et que je connais sur le bout des doigts, Tina Turner et Stevie Wonder. Ce sont vraiment les artistes qui tournent en boucle chez moi et dont je ne me lasse pas.

– Les 3 albums que tu emmènerai sur une ile déserte ?

Laurent : Ça c’est chaud ! Il y a des albums, qui ne sont pas forcément mes préférés, mais qui ont été les plus marquants. Par exemple, même si j’écoute beaucoup de classic rock, il y a un truc que l’on définissait de new wave dans les années 80, c’est le live de U2 « Rattle And Hum ». Pourtant, même si ma musique n’en est pas inspirée, ça reste un de mes disques de chevet. Je m’éclate toujours à l’écouter, et puis c’est ma jeunesse, le moment où tu commences à jouer… Celui là, je ne pourrais jamais m’en séparer ! Après il y aura forcément un Hendrix ou un Led Zep. Pour Led Zeppelin, je dirais Led Zep « II », car c’est le premier que j’ai écouté, en boucle, et pour Hendrix, c’est difficile de dissocier les 3 albums, mais ce sera « Electric Ladyland » évidemment.

Et il n’y a pas les Beatles dans tout ça ! Tu veux que je partes sur une île déserte sans un album des Beatles ? Ça ne sera pas possible ! Ça fait 4 albums !

Jessyka : Oh là là ! « Off The Wall » de Mickael Jackson, ça c’est sûr, et un album de Tina Turner, même si j’en ai pas de favori, j’aime le personnage. Pour le troisième, c’est difficile, peut-être un album de Beyonce, dans un registre plus actuel.

– Qu’écoutes-tu en ce moment ?

Laurent : Je viens d’écouter les 3 titres absolument sublimissimes de Robert Plant, extrait de son nouvel album qui sort à la fin du mois. Mon grand ami Olivier Mas, un fantastique Bluesman du sud de la France, m’e l’a conseillé, et c’est une tuerie, comme d’habitude avec Robert Plant. J’attend avec impatience la sortie de l’album le 26 septembre. Ce que fait ce type à 77 ans est exceptionnel. Il est le seul chanteur de cette génération à n’être pas devenu un tribute de lui même, car il a su se réinventer.

Jessyka : En ce moment, j’écoute Raye une artiste anglaise, et Jeff Buckley, que je ne connaissais pas, mis à part le titre « Hallelujah ». Dernièrement, j’ai  découvert le morceau « Grace », qui je ne dois pas être loin des 1000 écoutes par jour ! Quand j’aime un titre, ça en devient presque obsessionnel, il faut que je l’écoute plein de fois. Et en ce moment, c’est celui là, avec celui de Raye « Where Is My Husband ! »

– Un dernier mot pour Ride The Sky ?

Laurent : Continuez à écouter, continuez à aller voir des concerts, continuez à être curieux, continuez à vous intéresser à la musique, parce que si vous arrêtez, on ne sert plus à rien !

Jessyka : Merci de nous suivre, merci de nous écouter, merci pour votre soutien, et nous vous disons à très bientôt en live !

Remerciements : Philippe Delory / Raismesfest – Sylvain Cotté / Underground Investigation / Guillaume Defrance / « La Rotonde » Terres-de-Caux

Entretien Avec Laurent Galichon et Jessyka Aké réalisé par Alain & Marie-France Boucly

Photos ©2025 Alain Boucly

Mass Hysteria est de retour avec une toute nouvelle tournée inédite de 8 soirées exceptionnelles dans toute la France en 2026 !

Sans filtre, sans carapace, sans esbroufe, sans détour, voilà comment les Mass Hysteria veulent se présenter à leur public sur ces quelques soirées au concept inédit.
Après une tournée Tenace de 120 dates au succès retentissant, les ayant vu fouler les plus grosses scènes avec une scénographie impressionnante, c’est vers une série de 8 soirées intimistes que se dirige l’envie du groupe, celle d’être au plus près de ses fidèles furieuses et furieux, armée des ombres qui ne cesse de s’étendre.
30 ans de carrière exceptionnelle et autant de millier de souvenirs qu’évoqueront le groupe au travers d’une soirée qui proposera en guise de première partie 45 minutes de questions réponses avec les Mass, pour tout raconter, tout se dire, suivi d’un concert rétrospectif qui balaiera toute la discographie emblématique d’un des plus gros groupes du metal français.
Une exposition museum dirigée par Corentin Charbonnier (exposition metal de la Philharmonie) ainsi qu’un meet & greet post concert, compléteront l’immersion de ces 8 soirées exceptionnelles et uniques.

Dates de la tournée 2026 :

  • 05/11/2026 – Rennes – Le Liberté / L’Étage
  • 06/11/2026 – Angoulins-sur-Mer – Crossroad
  • 12/11/2026 – Vauréal – Le Forum
  • 13/11/2026 – Strasbourg – La Laiterie
  • 14/11/2026 – Lons-le-Saunier – Le Bœuf sur le Toit
  • 19/11/2026 – Montpellier – Le Rockstore
  • 20/11/2026 – Toulon – Le Live
  • 21/11/2026 – Châteaurenard – Salle de l’Étoile

A propos de leur dernier album « Vae Soli : Hellfest 2024 »

À chaque cycle, Mass Hysteria réaffirme son rôle de figure incontournable du metal français.
Après le succès de Tenace (n°1 des ventes physiques) et une tournée marathon de 120 dates à guichets fermés, le groupe dévoile aujourd’hui un album live inédit, capté lors de leur passage au Hellfest 2024.

Un moment historique où le groupe a investi la scène principale un samedi, juste avant Metallica, et a été le seul, en dehors des légendaires Four Horsemen, à accéder au célèbre « snake pit ».

Intitulé « Vae Soli »  (malheur à l’homme seul), ce live, filmé par 22 caméras, restitue toute l’intensité de leur show. Devant 60 000 spectateurs, Mass Hysteria a enchaîné ses classiques (« Contraddiction », « L’Enfer des Dieux », « Positif à Bloc »), déclenchant une ferveur incroyable et confirmant une fois de plus leur place parmi les piliers de la scène metal française !

Après un premier album, « Heritage Blend », qui a fait l’unanimité de la presse et du public, Ride The Sky a souhaité en savoir davantage sur Armellino, Ce groupe composé de musiciens d’expérience qui propose une musique marquée par les 70’s, où le groove et le feeling transpirent de chaque composition, renforcées par des sonorités Heavy Blues très actuelles.

Entretien avec Armellino, représenté par le guitariste Yann Armellino et le Chanteur / guitariste Vincent Martinez, réalisé après leur concert du Raismesfest, le 13 septembre 2025

Bonjour à tous les 2, et merci d’avoir accepté de répondre aux questions de Ride The Sky.

– Peux-tu revenir sur la création d’Armellino. Quel a été l’élément déclencheur pour que ce projet voit le jour et comment as-tu réuni l’ensemble des musiciens pour en faire un groupe cohérent. Peux-tu les présenter ?

Yann : Huit, dix mois après avoir sorti le deuxième album avec El Butcho (intitulé « 17 », commercialisé le 23 novembre 2018 ndr), le duo formé avec l’ancien chanteur de Watcha, j’ai eu envie de revenir aux fondamentaux. Je désirais me retrouver dans une musique qui me correspondait mieux, que j’écoutais naturellement. Il se trouve que je connais Vincent depuis presque 20 ans, et suivi attentivement ses projets avec Jakes, puis Carousel Vertigo. L’arrêt de ce groupe nous a offert la possibilité de tenter un truc ensemble.

Vincent : Effectivement, je connaissais Yann, et collectionnais ses albums ! Nous nous étions rencontrés à l’époque  lorsque je jouais avec Jakes.

Yann : Pour la petite histoire, en 2008, nous étions 3 associés sur le label « Why Note », distribué par Nocturne distribution, qui a déposé le bilan. Il y avait quand même 16 artistes signés ! A l’époque, je venais de sortir l’album « Y&C » avec Chris Caron, et Jakes faisait partie des signatures que je souhaitais absolument. Mais la chute du label  a contrarié le plan.

Vincent : J’ai toujours fantasmé de jouer avec Yann, mais j’étais trop « vert » à l’époque, mais c’est bien, on le fait maintenant !

– Quels sont les autres compagnons de route ?

Yann : Mon frangin Alban est à la batterie. Il était déjà présent avec El Butcho. C’est marrant, car nous avons joué longtemps ensemble. J’ai d’ailleurs commencé la guitare avec lui. Puis il a arrêté de jouer pendant plusieurs années, avant de s’y remettre, et ainsi pouvoir collaborer à nouveau. Il y a également Jacques Mehard Baudot à la basse, qui est l’ancien guitariste du projet avec El Butcho et de Jesus Volt. Je tiens à préciser que le côté humain est très important dans le groupe. C’est avant tout une histoire humaine. Et il y a Fabien aux claviers, dont c’était aujourd’hui le premier concert avec nous, car nous nous présentions dans une formule à quatre sur les précédentes dates. C’est également lui qui joue sur l’album.

– Si tu devais coller une étiquette pour définir le style musical, d’Armellino, quel serait-il ?

Yann : Je trouve que le terme Heavy Blues colle assez bien. On peut dire aussi Classic Rock, mais cela veut dire à la fois plein de choses et pas grand chose. A l’écoute de notre album, Bad Company revient souvent.

– «Heritage Blend» contient onze chansons, dont deux reprises. Il y a «Fire» d’Etta James et une version acoustique de «Dancing In The Moonlight» de Thin Lizzy. Pourquoi avoir choisi ces 2 morceaux avec une interprétation aussi personnelle ?

Yann : Dans tous mes albums, il y a un titre issu ou proche de la Motown, du vieux rythm n’blues. Le premier morceau que j’ai repris comme ça figurait dans le second album. C’était un vieux titre d’Ike & Tina Turner. Après, j’ai toujours voulu faire référence à ça, car je trouve que cette musique est une vraie mine d’or. Ce que l’on aime, que ce soit Vincent ou moi-même, c’est « tordre le cou » à une reprise. Reprendre un titre rock, pour ne rien apporter de différent n’a pas grand intérêt. Que veux-tu faire de plus, quand tu fais du rock, sur un titre comme « Back in Black » ? C’est compliqué. Du coup, sur une composition ou il n’y a quasiment pas de guitares, tu gardes l’essentiel, ce qui permet d’avoir davantage de liberté. Justement, dans « Fire », l’intro n’existe pas, le pont non plus, et il n’y a quasiment pas de guitares. C’est autre chose pour « Dancing In The Moonlight », qui a représenté un véritable défi. Nous aimons beaucoup Thin Lizzy, et dans le même esprit que précédemment, reprendre cette pépite pour la jouer comme eux n’a aucun intérêt. D’où l’idée de l’adapter afin d’en sortir une version quasi acoustique, et apporter un changement conséquent par rapport à l’original. Tu vois, un de mes albums préférés dans le genre est celui de TM Stevens, « Black Night – Deep Purple Tribute According To New York », dédié à Deep Purple. Et il en a fait un truc très personnel, avec une pléiade d’invités, tels que Ritchie Kotzen, Al Pitrelli… Dans ce cas, il y a un réel intérêt, un peu comme « Reach Out I’ll Be There », (chanson des Four Tops sortie en 1966 ndr) une tuerie issue de l’opus de Ritche Kotzen « Mother Head’s Family Reunion » (1994).

– De nombreux groupes contribuent au renouveau du Blues / Rock vintage en France. Qu’en penses-tu et quels sont ceux que tu apprécies particulièrement ?

Yann : C’est bien qu’il y ait une scène émergeante, même si, ça reste quand même très underground. Il ne faut pas se mentir, on a parfois l’impression d’être des groupes « garage ». Alors que quand tu vois le niveau !!! Par exemple, les Red Beans qui sont passés après nous… c’est énorme, ça joue quoi ! Effectivement, il y a une mouvance « revival », dont les médias spécialisés s’intéressent davantage. Après le « Metal » est devenu tellement pointu, violent, que je ne m’y retrouve pas. Quelque part, le blues s’énerve de plus en plus, et tend à devenir ce qu’était le Hard Rock il y a trente ans. Il y a une vraie scène avec Jessie Lee, les Red Beans, Nico Chona and the Freshtones, Little Odetta, Gaëlle Buswel, et puis plus récemment Emerald Moon, dans un registre « classic Rock ».

– Quelles sont les groupes ou artistes qui t’ont le plus influencé ?

Vincent : Écoute, c’est très simple. Les Beatles, Deep Purple

Yann : Évidemment, Free, Bad Company et John Mayall

Dans les plus récents, Kiss, clairement, même si cela ne s’entend pas du tout dans ce que l’on fait. C’est un peu grâce à eux que je fais de la guitare. Après il y a eu Van Halen.

C’est bien typé US !

Yann : Oui c’est vrai. D’un point de vue guitare pure, il y a Jeff Beck également qui m’a beaucoup touché. J’ai toujours eu un faible pour les trucs groove, mélange de Funk et de Hard Rock comme Mother’s Finest que j’adore, Stevie Salas, ainsi que Ritchie Kotzen qui a un peu ce côté là aussi. Après, Il y a Led Zeppelin, que tu ne peux pas ignorer, c’est mortel ! Parmi les  groupes plus actuels, Thunder a apporté quelque chose d’énorme, les britanniques auraient dû devenir beaucoup plus gros. Et récemment, une formation comme The Karma Effect est vraiment terrible. D’ailleurs ils jouent ici demain. Issus de la même région (Peterborough, dans l’est de l’Angleterre ndr) Austin Gold est un quatuor super doué.

– Les 3 albums que tu emmènerai sur une ile déserte ?

Yann : Je vais te laisser commencer, parce que là, c’est dur !

Vincent : Je prendrai « Help », des Beatles, forcément Deep Purple, « Machine Head », et un autre Deep !

Yann : Sans hésiter, j’emmènerai « Destroyer » de Kiss. Produit par Bob Ezrin, c’est un album qui n’a pas vieilli. J’ajouterai un Van Halen… Alors je pense que je ne vais pas me faire que des amis, car il s’agit de « OU812 », le second avec Sammy Hagar. Je le trouve magnifique, avec une espèce d’osmose entre le clavier et la guitare. Pour le troisième, il faut que je réfléchisse un peu ! Ce sera notre dernier album « Heritage Blend ».

– Comment envisagez-vous l’avenir d’Armellino ?

Yann : On ne va pas s’arrêter là, car nous avons déjà commencé à travailler sur la suite, logiquement, il devrait y avoir un deuxième album l’année prochaine. Bien sûr, nous allons essayer de jouer le plus possible, c’est le nerf de la guerre ! Sans nous jeter des fleurs, mais à chaque fois que l’on joue, les réactions sont super positives.

– Un dernier mot pour les lecteurs de Ride The Sky ?

Yann : Soutenez la scène, soutenez les vrais fanzines aussi, car ils sont importants. Sans vous, le mouvement aurait du mal à exister.

Entretien réalisé par Alain Boucly

Photos ©2025 Alain Boucly

Le Havre accueillera le Heavy Rock de Fallen Lillies et le Power Rock de The Sinners, pour une soirée exceptionnelle au McDaids !

La billetteries est disponible ICI. Un conseil, ne tardez pas à réserver !

Fallen Lillies, leur son c’est de la disto à gogo et bien saturé comme elles l’aiment. Pas de style défini, si on doit parler d’inspiration alors on dira, le heavy rock et le garage. Leur crédo c’est de sortir leurs tripes sur scène pour un show sur-vitaminé et un moment de partage dingue !

The Sinners assurera la première partie des filles ! Le trio de power rock havrais mettra le feu dès 20h30 pour une soirée qui s’annonce déjà puissante et Rock’nRoll !

Disto à gogo et show survitaminé, les Fallen Lillies ne font pas dans la dentelle !!! Influencées par la scène rock féminine au sens large, les quatre franc-comtoises se sont construites à travers Joan Jett, Crucified Barbara, L7, Girlschool, The Distillers et bien d’autres. Ces quatre filles n’ont jamais eu peur de faire du bruit, et enfoncent le clou avec la sortie de leur nouvel album intitulé « Cran » produit par Fred Duquesne (Mass Hysteria).

Le Havre, sa grisaille, la pluie… Seattle, sa grisaille, la pluie… Autre point commun entre ces deux villes portuaires : le rock’n’roll. Il n’en fallait pas plus aux Sinners havrais pour craquer sur le son et la scène de Seattle. Le son brut du Nord US et la hargne féroce de la ville normande sont réunis, digérés et balancés à la face du public. On ne grandit pas avec les riffs de Nirvana, Alice in Chains ou Soundgarden sans séquelles. The Sinners ne renie pas ses influences mais affirme la couleur.

Entrée : 10€ prévente / 12€ sur place
Lieu : Mc Daid’s Le Havre

Bloody Rosie THE Tribute to AC/DC sera de retour à Caen au « Portobello Rock Club« , samedi 17 janvier 2026 à 20h30 !

La Billetterie est disponible ICI

9 ans après son dernier concert à Caen, Bloody Rosie revient dans la capitale normande, pour un concert qui s’annonce dores et déjà comme l’événement incontournable de ce début d’année.
Bloody Rosie fait désormais partie du paysage incontournable des covers bands, reconnu comme étant l’un des meilleurs tributes d’AC/DC présents sur la scène Française. Depuis 2013, Bloody Rosie propose un show construit autour des titres d’AC/DC les plus fédérateurs, toutes périodes confondues.

L’efficacité du groupe est la résultante d’une symbiose entre chacun de ses membres, tous musiciens aguerris, afin de rendre le plus bel hommage au groupe mythique groupe Australo-Britannique. Bloody Rosie c’est avant tout une équipe de passionnés. Un groupe 100% rock, dont l’énergie brute, la précision et la prestance scénique rassemblent toutes les générations autour des hymnes d’AC/DC. L’objectif de Bloody Rosie est simple : Faire que le public ferme les yeux et entende l’original.

Le Portobello Rock Club, 7Bis Avenue de Tourville, 14000 Caen, France

L’édition 2026 du Chaulnes Metal Fest se déroulera les vendredi 3 et samedi 4 avril 2026 au Centre Socio Culturel de Chaulnes (80)

Découvrez les 16 groupes programmés :

  • Seth – Black Metal
  • Ten56. – Metalcore
  • Anna Kiara – Symphonic Metal
  • Death Structure – Death Metal
  • Destroy Humanity – Groove Metal
  • Divni San                           
  • Ianwill – Metalcore
  • Injector – Thrash Metal
  • Jiro – Alternative Metal
  • Kaldeira – Thrash / Death Metal
  • Locomuerte – Crossover Thrash
  • Naraka – Melodic Death Metal
  • Perseide – Alternative Rock
  • Point Mort – Post-Hardcore
  • Progress – Melodic Metalcore
  • Psykup – Avant-Garde Metal

Centre Socio Culturel – 15A Rue de la Sablonnière, 80320 Chaulnes, France

Ouverture des portes : vendredi 3 avril : 17h00 – samedi 4 avril : 13h00

 

La chanteuse guitariste finlandaise Erja Lyytinen sera en concert samedi 7 mars 2026 à « La Rotonde » Terres de Caux (76). Le groupe normand Blue Steel assurera la première partie.

La billetterie est disponible ICI

Avec une carrière de plus de 20 ans et 13 albums studio, cette Finlandaise est une musicienne de premier choix et une véritable star en Finlande. Sa palette musicale est vaste, englobant le meilleur du blues-rock contemporain tout en étant inspirée et influencée par les grands maîtres du blues. Erja est entrée dans l’histoire du blues en étant la première artiste finlandaise nommée aux Maple Blues Awards du Canada. Elle reçoit, l’award du «Best Blues Guitarist», et elle est invitée sur scène par Carlos Santana qui dira d’elle «She is the future». 

Erja Lyytinen est rare en France, et c’est une chance de la recevoir sur la scène de la Rotonde pour un show qui promet d’être flamboyant !

«Elle est le futur»- Carlos Santana

«Toujours aussi virtuose, elle sait aussi se faire plus sensuelle vocalement, soufflant le chaud et le froid à grand renfort de cette slide incroyable, dont elle a le secret» – Rock n Force

Blue Steel revient à la Rotonde avec un répertoire blues/rock entre compositions et reprises de Creedence Clearwater Revival.

Depuis toutes ces années de complicité, le trio est bien rodé et présente sur scène une rythmique bien solide accompagnée d’un chant puissant à la Fogerty. 

The Spitfires et François Premiers seront en concert à « La Traverse » de Cléon (76) samedi 31 janvier 2026. (20h30)

La billetterie est disponible ICI

Entre The Clash et The Jam, The Spitfires débarquent pour une soirée explosive !

Menés par leur songwriter et working-class hero Billy Sullivan, le groupe anglais mêle rock incisif, soul vibrante et énergie pure. Une performance intense et passionnée à ne pas manquer. Préparez-vous à vivre un moment unique avec l’un des groupes les plus percutants de la scène britannique !

François Premiers signe le grand retour du Rock havrais !

Nés des Roadrunners, Fixed Up, City Kids ou Backsliders et renforcés de deux jeunes pousses, François Premiers incarnent désormais la quintessence d’un rock brut et nerveux. Entre énergie explosive, power-pop maximaliste et punk-rock affûté, leurs 45 tours ont marqué les esprits. Une soirée incontournable pour découvrir l’une des formations les plus vibrantes de l’Ouest.

Le nouvel album de Keyvan Chemirani, intitulé « Tales Of Nar », sortira le 6 février 2026 via Peewee! label / Socadisc / Believe.

Keyvan Chemirani sera en concert le 10 février 2026 à Maisons-Alfort, dans le cadre du festival Sons d’Hiver

« Tales Of Nar »réunit dans un patchwork flamboyant les multiples mondes de Keyvan Chemirani. Il est peut être le résultat le plus enchanteur et limpide d’un long cheminement .

A l’origine conçut pour être un dialogue avec son frère , ce programme a finalement pris une forme complète avec un pianiste de jazz, Benjamin Moussey et une violoniste, Yvlin .

Avec son frère Bijan, Keyvan Chemirani est le véritable dépositaire d’une tradition faite de musique millénaire et de poésie orale venues d’Iran et d’Inde. Ils sont les continuateurs respectés de l’oeuvre de leur père Djamchid Chemirani, l’un des plus grands maîtres du Zarb, ce délicat tambour persan doté d’une grande expressivité.

Tous deux sont également engagés dans la construction d’un vocabulaire métissé qui intègre des éléments contemporains.

Cet album est le fruit d’une résidence à l’Abbaye de Royaumont.

The Modal Experience Ensemble :

  • Benjamin Moussay : Piano, Synthétiseur Modulaire
  • Yvlin : Violon
  • Bijan chemirani: Zarb, Percissions
  • Keyran chemirani : Zarb , Drum set, Santur

Pour marquer la 15e édition qui se déroulera le 1er mai 2026 à Lessines (B), le Roots & Roses ouvre sa billetterie ce lundi 1er décembre (10h) avec une promo Early Bird jusqu’au 31décembre minuit et annonce en même temps les quatre premiers noms de son affiche 2026.

Et ce n’est pas tout : un t-shirt exclusif de cette édition sera offert aux premiers 250 tickets Early Bird achetés (offre limitée et nominative).

Grâce au Roots & Roses, le 1er mai est devenu un grand jour pour les musiques roots (blues, rock, country, soul…) et ouvre la saison des festivals belges. Il place Lessines sur la carte internationale des organisations musicales…

Luther Dickinson (4x nominé aux Grammy Awards et co-fondateur des North Mississippi Allstars), Robert Finley (légende vivante du blues), The Buttshakers (qui ressuscitent l’âge d’or de la soul) mais aussi le Belge Thomas Frank Hopper (qui vient de sortir son nouvel album) sont les premiers noms à fleurir l’affiche. Une affiche, qui, comme chaque fois, veille à réunir tant des artistes confirmés que des belles découvertes.

Allier l’exigence d’une organisation et d’une programmation internationalement reconnues à l’authenticité locale, exprimée à travers la convivialité de son accueil, sa carte de boissons et bières régionales, sa cuisine du monde(tout est préparé « maison »), son cadre verdoyant : voilà qui donne au Roots & Roses une place spéciale dans le paysage des festivals belges. Et tout ça à un prix d’entrée très démocratique !

Les deux chapiteaux, le « Roots» et le « Roses», s’élèveront sur le nouveau site (depuis 2025) situé au cœur de la cité natale de René Magritte et pile à la frontière avec la Flandre, entre Lille et Bruxelles

Consultez le site web pour suivre les infos : www.rootsandroses.be