Interview Little Odetta – Raismesfest 2023

Publié : 17 avril 2024 par Alain B. dans Interviews, Musique, News
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Entretien avec Little Odetta, réalisé par Marie-France Boucly après leur concert au  Raismesfest 2023

Little Odetta est un ouragan Rock. Que ce soit dans un Zénith ou dans un club bondé, les cinq membres de Little Odetta injectent de la soul, du blues, du groove dans leur rock joué avec passion et brio afin de transmettre le remède universel contre la morosité ! Leur performance sur la scène du Raismesfest restera comme un grand moment de ce festival.

Bonjour et merci d’accorder un peu de temps aux lecteurs de Ride The sky afin de découvrir l’univers de Little Odetta.

– Question inévitable pour commencer, pourriez-vous présenter Little Odetta ?

Lucas Itié : Little Odetta est composé de 5 musiciens basés en région parisienne. Il y a Fabien Rault à la batterie, Florian Chignon aux claviers, Audrey Lurie au chant, Aurélien Herson-Macaret à la basset et moi même à la guitare, Lucas Itié.

– Quand et comment le groupe s’est-il formé ?

Audrey Lurie : Le groupe s’est formé en 2019, juste avant de vivre une période compliquée car il y a eu un peu le covid, et nous avons commencé à tourner en 2021.

– Little Odetta a t’il une signification particulière, d’ou vient ce nom ?

Audrey : L’origine du nom découle de plusieurs clins d’œil… Plus jeune, j’étais surnommée « petite Odette » et c’est parti de là, d’autant que les 2 « T » dans ces 2 mots me plaisaient bien. Et puis il y a ce petit jeu de mots avec Little Odessa, le quartier Ukrainien de New York, une ville que je n’ai jamais visité.

– Quelles sont vos influences respectives ?

Lucas : C’est plutôt Jimi Hendrix, Led Zeppelin, les Doors, en gros les années 60 / 70.

Audrey : Tout ce qui est Rhythm n’ Blues, Aretha Franklin, Janis Joplin, Etta James.

– Cela se ressent dans les compositions du groupe. Pourquoi  avoir suivi cette orientation vintage qui peut sembler à contre-courant des productions plus actuelles ?

Lucas : Je n’ai pas l’impression de l’avoir suivie. Nous apprécions et jouons de nombreux styles de musique différents, étant tous musiciens professionnels depuis quelques années. Mais je ne pense pas avoir suivi une mode, c’est simplement ce que j’aime, ce que j’écoute.

Audrey : ça transparaît naturellement dans la musique, sans forcément vouloir donner une couleur seventies.

– Comment se passe le processus de composition ?

Audrey : Nous partons d’une base guitare/voix. Soit j’ai une mélodie en tête, Lucas a un riff et voilà. Les arrangements de font de manière collégiale.

– Et pour l’arrangement des morceaux, les sessions studio et l’enregistrement, comment procédez vous ?

Lucas : Il y a 2 phases de préparation avant l’enregistrement en studio. Une première phase ou l’on travaille la chanson tous ensemble, pendant un temps assez conséquent, pour trouver les arrangements justes, comment travailler le chant le mieux possible et garder l’énergie. Une fois que tout est bien calé, on enregistre en studio, sans perdre de temps, car les couts peuvent vite grimper !

Les guitares, basse et batterie sont enregistrées en live sur ce premier l’album. Il ya a eu 2 ou 3 prises par titre pour garder la préférée.

– Quels sont les thèmes qui vous tiennent à coeur et qui se retrouvent dans vos textes ?

Audrey : J’imagine que c’est le thème universel de l’amour, c’est ce qui revient le plus souvent.

– La sortie du second album est prévue au printemps 2024. Peux-tu nous dévoiler quelques exclusivités en avant première ?

Little Odetta : Le premier single sort le 29 septembre (intitulé « No Medication » ndr), et on a joué des morceaux du deuxième album tout à l’heure . Ah Ah… mais on ne dira pas lesquels (rires)

– Sera t’il dans le prolongement du premier opus, ou faut t’il s’attendre à une évolution musicale ? Sur le single « No Medication » on remarque par exemple une omniprésence des claviers.

Lucas : Il sera dans le même esprit, par contre le son sera plus « Rock » ! Et par rapport au premier, ou les maquettes venaient surtout d’Audrey et moi, mais le fait de jouer souvent ensemble permet à chacun d’apporter ses idées. Tout le monde se trouve ainsi impliqué pour enrichir les compositions de manière collégiale.

– Lucas, j’ai remarqué que tu jouais sur Hiwatt, ampli vintage s’il en est, notamment utilisé par Pete Townshend des Who. Pourquoi ce choix, et qu’est-ce qu’il t’apporte de différent ?

Lucas : Parce qu’à 60 balles l’ampli, j’étais content ! (rires). Le pire c’est que c’est la vérité ! Je suis tombé sur une très bonne affaire sur le bon coin, et me souvenait qu’un pote à Montpellier avait exactement le même et il n’en prenait pas soin. Il était toujours à l’arrache, l’ayant même oublié une fois dans la rue ! Cet ampli, même en ayant été autant maltraité, était super costaud et ne tombait jamais en panne. Du coup, je l’ai pris, pour 60 balles, même s’il est pété je m’en fout, et après l’avoir fait réparé, j’ai un super ampli pour pas trop cher et je l’adore. C’est le hasard !

Audrey : Après, il faut dire aussi que Lucas est un gros féru de matos vintage, il adore ça.

Lucas : Je joue sur 2 amplis, il y a l’Hiwatt, mais aussi un Marshall JCM 800. C’est un ampli que j’ai eu pendant longtemps et qui a été revendu lors du déménagement de Montpellier à Paris. Je l’ai tellement regretté, qu’il n’y a pas très longtemps, j’en ai trouvé un, encore sur « le bon coin ». Maintenant, c’est un couple exclusivement anglais Hiwatt / Marshall.

Audrey : Donc c’est une pub pour « le bon coin » !! (rires)

– Si tu devais emmener 3 albums sur une ile déserte, quels seraient-ils ?

Lucas : « What’s Going On » de Marvin Gaye, je pourrais l’écouter toute ma vie sans m’en lasser, c’est un chef d’œuvre. J’ajoute « Songs In The Key Of Life » de Stevie Wonder et Michael Jackson avec « Thriller », parce que c’est tellement bien foutu !

Aurélien : Je dirais « Axis Bold As Love » de Jimi Hendrix, « L.A. Woman » des Doors et Led Zeppelin « III ».

Audrey : Je mettrais Led Zeppelin « II », « Lady Soul » d’Aretha Franklin et « Pearl » de Janis Joplin.

Florian : Aurel a déjà pris les miens, sinon Herbie Hankock, obligé !

Fabien : C’est trop compliqué de choisir, Portishead, du reggae, du rock, franchement, je ne sais pas du tout. 3 skeuds ! je vais faire des compils !

– Un dernier mot pour les lecteurs de Ride The Sky ?

Hâte de vous voir en concert et de balancer la sauce pour vous faire plaisir. Et rejoignez Little Odetta sur les réseaux, nous sommes ouverts et acceptons tout le monde !

Gros bisous et un grand merci !

Interview : Marie-France BOUCLY

Photos : Alain BOUCLY