Le groupe légendaire Ten Years After sera en concert à « La Traverse » de Cléon (76) samedi  12 octobre 2024 à 2030. Gogo Juice assurera la 1ère partie.

La billetterie est disponible ICI

Ten Years After est une des formations majeures du British Blues Boom des 60’s. En 1969, leur performance mémorable, immortalisée dans le film du festival de Woodstock, les a rendus mondialement célèbres. Voir un concert de Ten Years After en 2024 est une expérience à vivre 100 à l’heure, un must visuellement avec un show truffé des succès qui ont forgé la légende : « Love Like A Man »« I’m goin’ Home »« Good Morning Little Schoolgirl »« The Hobbit »« One Of These Days »« Choo Choo Mama » sans oublier les favoris des connaisseurs tels que « Gonna Run »« Nowhere To Run »« I Say Yeah »« Hear Me Calling » ou encore « I’d Love To Change The World ». Le tout est agrémenté de surprises et de titres du dernier album studio « A sting In The Tale ».

Gogo Juice détourne la musique Pop en synthétisant ses éléments les plus excitants, depuis la frénésie hypnotique de la Techno. Résultat, un Dance Rock moderne aux mélodies minimalistes et agressives, affranchis de la structure d’un post punk traditionnel. Parrainés cette année par le 106, leur 1er EP « Defenses » a propulsé le groupe sur les routes entre la Normandie, Rennes et Paris où leurs concerts ont marqué le public et les journalistes spécialisés.

Abdoulaye Kouyaté sera en concert le 17 octobre 2024 à Paris « La flèche d’or »

Le premier album d’Abdoulaye Kouyaté, intitulé « Fefanyi », est disponible depuis le 14 juin 2024

Fefanyi – Le bienfaiteur….

Après des années passées à sublimer les musiques des artistes qu’il accompagne par son jeu de guitare et la douceur de sa Kora (Ba Cissoko, Mariama, Jain et Gabi Hartmann entre autres), Abdoulaye Kouyaté met son énergie créatrice dans un projet personnel qui rassemble ses compositions originales.

En plus du guitariste virtuose, on découvre qu’Abdoulaye Kouyaté est un orfèvre de mélodies et un chanteur au timbre feutré. Tantôt profonde et touchante, tantôt rythmée et dansante, sa musique métissée oscille entre ballades, instrumentaux à la kora et des morceaux aux sonorités afropop empruntant leur rythmique au coupé décalé, au zouk ou au yolé traditionnel de Guinée.

Abdoulaye confie la réalisation de l’album à Patrick Ruffino et s’accompagne de Yannick Vela à la basse et Nicolas Grupp à la batterie.

L’album est enrichi par les précieuses contributions du joueur de flûte peule Dramane Dembele, de la chanteuse Gabi Hartmann, du bassiste Guy Nsangué, du saxophoniste Robbie Marshall, du violoncelliste Guillaume Latil, du djembefola Dartagnan Camara et des choeurs de la chanteuse Djene Kouyaté.

Ce premier disque affiche une diversité étonnante.

Line up concert :

Abdoulaye Kouyaté : chant, guitare, kora

Thierry Fournel : guitare

Yannick Vela : basse

Nicolas Grupp: batterie

Djene Kouayté + Mariana Briones : chœurs

Guests :

Gabi Hartmann – chant

Dramane « Popimane » Dembélé – flûte peul

Robby Marshall – saxophone, flûte

Le nouvel album de Nico Wayne Toussaint, intitulé « From Clarksdale With Love » sortira le 6 décembre 2024 via Inouie Distribution.

Sur les routes du Mississipi

Plusieurs fois primé (French Blues Hall of Fame 2021 / Best Harmonica Player, Memphis International Blues Challenge 2015 / Best Blues Song, International Song Writing Competiton 2012) et 3 fois finaliste de l’International Blues Challenge de Memphis (2014,2015 ,2023) Nico Wayne Toussaint a commencé sa carrière professionnelle en 1998 et a, depuis, signé 15 albums dont une large majorité sur la label Dixiefrog. Au cours de ces cinq dernières années, il a intégré la guitare à son panel musical et se produit aujourd’hui en solo, autant qu’en groupe. Aller là où l’action se passe ! Memphis est au centre des Etats-Unis et au carrefour des musiques noires américaines. Et Clarksdale est là, telle une ville fantôme qui ne se serait jamais réveillée de son passé, là, à 60 miles plus au sud, dans l’état du Mississippi, sur la route vers la Louisiane et la Nouvelle Orléans.

 « C’est là que moi, Nico Wayne Toussaint, j’ai choisi de vivre une retraite studieuse, spirituelle, musicale, à la belle saison de la récolte du coton, quand les températures avoisinent les 30 degrés mais que déjà arrive l’automne, et qu’à perte de vue les champs sont blancs de la fleur de coton.  Ma retraite, je l’ai organisée dans un house boat en tôle et en planches, posé au bord d’une route agricole, devant cet océan opalin. C’est là, avec mes guitares et mes harmonicas, que je me suis attelé à travailler en contexte, le répertoire des légendes du Mississippi : RL Burnside, John Lee Hooker, Muddy Waters, Fred Mc Dowell … Et les clubs de la ville, comme les trottoirs de la Nouvelle Orléans sont devenus mon aire de jeu et mon lieu d’exercice public. 8 semaines à ce rythme m’ont permis de faire de superbes rencontres, de m’installer dans un quotidien, de beaucoup jouer, d’écrire des chansons et de trouver un nouveau son. C’est tout ce vécu que j’ai rapporté en France, et que j’ai insufflé aux sessions de répétition de notre album à venir. Le son « juke joint » de Clarksdale que je voulais imprimer au disque a rapidement nécessité l’apport des cuivres que j’avais aussi entendus, entre New Orleans et Memphis. Il n’en fallait pas plus pour convoquer la version Big Band de mon groupe au grand complet, soit l’ensemble des musiciens avec lesquels j’avais déjà produit l’hommage à James Cotton en 2017. Notre trompettiste Pascal Drapeau a signé les arrangements cuivres et ainsi a fini de se dessiner le son de ce nouveau disque, composé à 100% de titres originaux et qui veut allier la pulsation rythmique des clubs du Mississippi à la dynamique des riffs des cuivres de Memphis. «From Clarksdale With Love» est donc cette carte postale amoureuse que je vous envoie depuis la terre du blues, telle une invitation à vadrouiller avec moi sur les routes du Mississippi. En voiture ! »

Lorenzo Sanchez Band sera en concert le 15 octobre 2024 à Paris « Sunset sunside », dans le cadre du festival Jazz sur Seine.

Cela fait plus de vingt ans que Lorenzo Sanchez irrigue la scène française de son blues chaleureux. Ses influences musicales vont de Hendrix en passant par Ry Cooder à Derek Trucks, et ont modelé en lui une forme musicale afro-américaine teinté d’Andalousie. Après une parenthèse de quelques années du côté d’Albi, Lorenzo Sanchez est de retour. «Blue Avenida» sent la ferraille. Les amateurs de gros sons ne seront pas déçus… !!!

« Ces dernières années, J’ai accumulé beaucoup de matière. Sur la cinquantaine de morceaux, j’en ai conservé 9. Ils ont tous une identité très affirmée dans un registre très différent des précédents, ça sonne résolument rock, même rock garage quelques fois, psyché de la grande époque, mais aussi boogie, blues bien sûr. J’ai beaucoup joué notamment en accompagnant le chanteur américain Mike Greene qui a d’ailleurs signé le texte du 1er morceau de l’album ». 

Philippe Dandrimont à la basse et Stéphane Ranaldi à la batterie mêlent la richesse de leur jeu à celui de Lorenzo. Ce dernier apporte un soin tout particulier aux parties chantées et aux chœurs. « Je me suis beaucoup investi au niveau du chant dans cet album, car la voix ne souffre pas l’approximation ». Cet opus ancré dans la marche de ce monde, avec des thématiques qui sont chères à son concepteur : l’écologie, l’oppression des peuples, les relations humaines. Les textes alternent entre anglais, espagnol et spanglish (qu’avait vulgarisé le bluesman Randy Garibay entre autres). La guitare n’est bien sûr pas en reste ; Lorenzo Sanchez s’envole sur 2 solos de guitares magistraux «Naciste» et «Jeff is Gone», le titre hommage à Jeff Beck, qui clôture en beauté l’opus. Le blues y est plus radical et rugueux, plus dirty avec un son rock, épais, c’est à dire 2 guitares accompagnées d’une batterie et d’une basse. Tous les titres ont été joués live en studio avec des chorus guitare « one shot », ce qui donne cette énergie de la spontanéité et de l’improvisation qui se font l’écho sur «Humos» d’un voyage introspectif à travers les grands espaces dans lesquels résonnent JJ Cale, Ry Cooder et Derek Trucks.

Line up :

Lorenzo Sanchez : vocals and guitar

Philippe Dandrimont : bass

Stephane Ranaldi : drums

Interview Glen Sobel (Alice Cooper / Hollywood Vampires)

                                                                                                 Par Laurent Bendahan – Photos Alain Boucly

Inside The Studio

Cela fait près de quinze ans que Glen Sobel bat la mesure pour le maitre du rock théâtral et horrifique. Place à notre sympathique batteur, rencontré à Nancy au festival Heavy Week-End en Juin dernier. Au menu, sa première expérience de studio avec Alice…

Le dernier album en date d’Alice Cooper, « Road« , est un petit événement en soi car pour la première fois, Alice a décidé de convier son groupe live à la session de studio. Habituellement, ce genre de job est assuré par des musiciens de session. Comment as-tu vécu cette expérience ?

Je n’ai pas été surpris car je savais que ce moment viendrait. Tout s’est déroulé naturellement. À peine sortis de tournée, nous avons enchainé sans attendre par des séances de studio à Nashville. C’est pourquoi nous avions l’impression d’être encore sur la route, d’où le nom de l’album. L’idée de base était simple, enregistrer tous ensemble en live, dans la même pièce. C’était très excitant car spontané. Nous n’avons répété qu’une petite journée avant l’entrée en studio. La plupart des morceaux ont été concrétisés au fil de l’eau et n’ont bénéficié que d’une ou deux prises. Cela parait peu mais notre producteur Bob Ezrin n’aime pas tergiverser. Il veut que tout soit parfait dès la première prise.

Que se passe-t-il dans ces conditions lorsqu’un instrumentiste se plante ? Est-ce que c’est toute l’équipe qui est pénalisée ?

Non bien sûr ! Lorsqu’on enregistre ensemble, la batterie et la basse sont prioritaires. Si un guitariste se plante, il refait sa prise ultérieurement. Les solos sont également enregistrés en dernier lieu, en overdub. Étrangement, beaucoup de parties de chant étaient enregistrées avant même que nous ne commencions à jouer. Nous avons dû bosser au métronome sur un chant préexistant. Le procédé est étrange mais il a fonctionné.

Dans ce groupe, as-tu la liberté de jouer tout ce qu’il te passe par la tête ?

Oh non, certainement pas ! Je dois toujours me conformer à la volonté de Bob, ce que je comprends parfaitement car c’est lui en tant que producteur, qui a la vision d’ensemble du projet. Il a tout en tête, jusqu’au moindre petit arrangement de piano. Bien entendu, personne ne sait à l’avance à quoi ressemblera le résultat final. Il est le seul à le savoir. Tout cela pour dire que dans mon métier, il faut suivre le producteur sans se poser de question.

As-tu au moins une vision précise de la structure des morceaux avant l’entrée en studio ?

Oui car les compositeurs auxquels nous faisons appel (comme Kane Roberts, Tom Morello, Keith Nelson) ont l’habitude de nous envoyer des maquettes enregistrées avec une boite à rythme ou une simple boucle. Mais encore une fois, c’est Bob qui guide. S’il estime qu’il faut faire des changements de dernière minute, nous suivons les nouvelles instructions.

Bob est-il batteur ?

Pas exactement. Il est avant tout claviériste. Mais il sait ce qu’il a envie d’entendre en matière de batterie. Cela fait des décennies qu’il est dans le métier. On peut vraiment lui faire confiance.

Tu dis souvent qu’avant une session, tu fais en sorte de te « sur-préparer ». Qu’est-ce que cela signifie exactement ?

Si l’on se place dans le contexte de cet album, lorsque j’ai reçu les maquettes, je ne me suis pas contenté d’apprendre les structures par cœur. J’ai aussi tenté d’anticiper sur les options qui pouvaient se présenter afin d’être force de proposition. En effet, il n’y a pas une mais des milliers de façons d’interpréter une chanson. Le studio est un environnement stressant où le temps est compté et où les imprévus sont légion. Plus on anticipe, plus ont est à même de s’adapter. Prévoir les imprévus fait partie de mon job.

Contre toute attente, tu es aussi crédité en tant que choriste…

Oh il ne faut pas en faire toute une histoire. Je n’ai fait que participer aux chœurs d’ensemble du groupe. Ça consistait à crier dans le micro. Ça va, c’est dans mes cordes ! (Sourire)

Que pourrais-tu dire sur tes camarades de Jeu :

Nita Strauss (Guitare) : C’est une vraie metalleuse dotée d’une épatante technique de shred. J’adorais la voir en live lorsqu’elle jouait avec le tribute band The Iron Maidens. Sur « Road », elle est à l’origine de «The Big Goodbye», une super chanson, la plus metal de l’album ! Tout comme moi, c’est une musicienne très consciencieuse qui se prépare énormément en amont.

Tommy Henriksen (Guitare) : Je le connais depuis trente ans ! Nous avons très souvent collaboré avant de jouer pour Alice. Il est aussi un excellent producteur. C’est lui qui en 2010 m’a permis d’intégrer le groupe d’Alice. Il s’agissait à l’époque de réenregistrer des classiques tels que «School’s Out».

Chuck Garric (Basse) :Il est l’un des plus fidèles musicien d’Alice. Il joue avec ce dernier depuis vingt ans ! Il est à fond dans le trip « rock n’roll ». Il vit et respire le rock par tous les pores. Il aime les chansons simples, directes et sans compromis.

Ryan Roxie (Guitare) : Il talonne de près Chuck en matière de longévité dans le groupe d’Alice. Certes il a fait un break à la fin des années 90 pour élever ses gosses, mais il est fidèle au poste depuis 2012. Il a style de guitare très reconnaissable. Il est de plus un excellent choriste. Ceux qui le connaissent savent qu’il est chanteur lead dans la plupart de ses autres projets. Il est un support harmonique incontestable en complément de la voix d’Alice.

Ton jeu est très visuel, avec notamment ces jongleries complètement dingues que tu déploies sans jamais perdre le tempo. Que conseillerais-tu à ceux qui veulent emprunter cette voie ?

Je conseillerais avant tout d’évaluer la situation dans laquelle vous êtes. En effet, j’ai vu tant de batteurs faire ce type de démonstration alors que le show ne s’y prêtait pas du tout. Les concerts d’Alice sont des spectacles théâtraux compatibles avec les jeux visuels. Si vous avez à jouer du r’nb, abstenez-vous de trop en faire.

Dans le domaine de la jonglerie, il y a ce batteur incroyable, Zoltan Chaney qui accompagne Vince Neil en solo. Impossible de faire plus démonstratif. Il donne même des coups de pieds dans ses cymbales !

Ah Zoltan ! C’est un bon ami à moi. Il est un show à lui tout seul. La première fois que je l’ai vu jouer, j’ai trouvé sa prestation si sauvage ! Jamais je n’avais vu ça auparavant. Certains lui reprochent de trop attirer l’attention et de faire de l’ombre aux autres musiciens. Mais je ne partage pas cet avis, et Vince non plus. En matière de rock, tout ce qui peut distraire le public est bon à prendre.

Et maintenant la question délicate. Que feras-tu lorsqu’Alice aura décidé de se retirer de la scène ?

Il a 76 ans mais lorsqu’on lui pose la question au sujet de sa retraite, il répond qu’il est prêt à continuer jusqu’à 90 ans. Je dois t’avouer que je ne pense pas à l’avenir car je suis hyper occupé entre Alice et Hollywood Vampires. C’est un boss formidable qui délivre des prestations de qualité à chaque concert. Il est de plus d’humeur égale tous les jours. J’ai déjà eu à travailler avec des artistes si lunatiques qu’on se demandait chaque jour à quelle sauce il nous mangerait. Pour toutes ces raisons, je préfère savourer le moment présent aux côtés d’Alice.

Tu dois souvent recevoir des propositions de sessions live ou studio. Quels sont tes critères d’acceptation d’un contrat ?

En premier vient ma disponibilité. Ensuite je m’intéresse aux personnes impliquées dans le projet. Le troisième critère est l’argent car je dois gagner ma vie. Il ne faut jamais négliger le business. En ce qui me concerne, je n’ai pas de manager. C’est donc moi qui négocie mes contrats. Enfin je possède mon propre studio. C’est pourquoi je privilégie ceux qui me permettent d’enregistrer chez moi.

Y-a-t-il un style que tu refuses catégoriquement de jouer ?

Non ! Je pars du principe qu’il ne faut jamais dire jamais. Mon métier m’oblige à m’intéresser à tous les styles. Je n’aimerais pas un jour me retrouver comme à con à ne pas pouvoir maitriser une technique sur laquelle j’aurais fait l’impasse. Je dois rester au service des chansons et des compositeurs. Pour cela, je dois pouvoir déployer tous les outils possibles pour arriver au résultat escompté.

Quelle est ta technique de pieds préférée ?

Je suis profondément attaché au « Talon/pointe » (Ndlr : Ici, la pédale de grosse caisse est actionnée alternativement par le talon et la pointe du pied. Par cette alternance, elle permet un jeu rapide sans trop d’efforts).  C’est celle que j’enseigne systématiquement à mes étudiants. Parfois je tombe sur des jeunes récalcitrants car la maitrise du « Talon/pointe » est un processus de longue haleine, pour ne pas dire chiant ! Mais je ne lâche jamais le morceau en tentant de leur démontrer l’intérêt d’une telle technique, qui ne réside pas dans la vitesse d’exécution mais dans le son, et plus précisément dans l’accentuation des coups. Ce jeu est bien plus dynamique et prend tout son sens lorsqu’on joue du rock ou du blues. Toutes les autres techniques ont un rendu bien trop linéaire. D’ailleurs, je demande à mes élèves de développer la même technique au charleston.

Tu fais allusion à ces jazzmen ou ces batteurs de disco capable de faire des ouvertures de charleston sans les mains, usant simplement du « talon/Pointe…

Exactement ! On appelle ça le « splashy opened and closed hi-hat ».

Penses-tu qu’avec une bonne technique de « Talon/Pointe », on puisse se passer d’une double pédale ?

Non, les deux sont complémentaires. Lorsque je dois jouer des plans vraiment rapides aux pieds, je passe en double pédale. Je n’utilise alors que la pointe du pied. Lorsque je dois m’attaquer à des rythmes nécessitant plus de groove et de swing, je passe en « talon/pointe ».

Te produis-tu toujours en Masterclass ?

Oui, il est d’ailleurs prévu que j’en fasse à la fin de l’été, une fois la tournée américaine d’Alice terminée.

Quel message principale tiens-tu à transmettre à ton public dans ce cadre ?

Tout dépend du type d’audience. On ne s’adresse pas aux élèves d’une école de musique comme on s’adresserait aux clients d’un magasin de musique. Tout dépend aussi des questions qui me sont posées. La plupart des gens demandent des conseils pour bien réussir sa séance de studio, ou pour partir en tournée dans de bonnes conditions. Certains me demandent aussi comment jouer tel pattern. Mes masterclass sont avant tout interactives. C’est pourquoi je ne débarque jamais avec une liste de choses à dire et un programme préétabli. Bon, je dois avouer que je ne peux m’empêcher de parler de « talon/pointe », de « rimshot » (Ndlr : L’attaque d’un fut simultanément sur le cerclage et la peau, puissance garantie) et de « ghost notes » (Ndlr : Tous ces coups très légers, à peine audibles, qui contribuent au groove, joués autours des coups principaux). Ce sont les fondements de mon jeu.

Que penses-tu de la technique de « gravity blast » utilisée dans le metal extrême, permettant de réaliser des roulements à une main ?

C’est une très vieille technique de jazz originellement appelée « free hand technic » et popularisée dans les années 90 par Johnny rabb. Pour moi, elle n’est utilisable que dans un contexte intimiste comme un club par exemple, car elle n’est pas assez puissante. Il ne me viendrait pas à l’idée de l’utiliser dans un show d’Alice Cooper. C’est le genre de plan que je fais en masterclass lorsque je me lance dans un solo. Dans ce contexte, mes solos peuvent durer quinze minutes, je m’en donne à cœur joie. Avec Alice, ils sont bien plus courts et calibrés.

On connait ta passion pour Van Halen. Aurais-tu aimé participer à la tournée hommage organisée par Sammy Hagar ? C’est Jason Bonham qui tient les baguettes mais franchement, il aurait mieux fait de te choisir…

Ça aurait été vraiment géant. Mais un autre hommage à Eddie est actuellement en préparation. Il se pourrait que j’y participe. En tout cas, ce serait un honneur ! Alex Van Halen est un batteur si sous-estimé car son frère était l’objet de toutes les attentions. Il serait temps que les gens réalisent sa valeur.

Ce n’est pas gagné… Maintenant qu’Eddie n’est plus là, nous ne le reverrons plus jamais jouer de la batterie…

Effectivement, il n’a jamais joué sans son frère. Il est très strict là-dessus. De mémoire, personne ne l’a vu ne serait-ce que jammer avec d’autres musiciens. D’un côté je le comprends, mais d’un autre, je trouve ça dingue !                                                                              

Entretien : Laurent Bendahan – Photos : Alain Boucly

Merci à GDP et Olivier Garnier

Jeanette Berger : Sortie du nouvel album le 11 octobre 2024

Publié : 11 septembre 2024 par Alain B. dans Musique, News
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Le nouvel album de Jeanette Berger, intitulé « Do Your Thing » sortira le 11 octobre 2024 via Blue Moon Records – Inouie Distribution.

Connue et reconnue pour sa voix d’une versatilité rare, Jeanette Berger revient avec un second album studio. Outre l’influence d’artistes tels que Ray Charles, Alicia Keys, Jeanette délivre une musique authentique en fusionnant les genres pour sublimer son répertoire avec une pointe de pop, subtilement teinté de gospel même si elle reste habitée par la soul comme Lianne La Havas, Olivia Dean ou encore Hannah Williams pour ses titres les plus rugueux.

En 2011 de retour de Londres, Jeanette propose un premier EP «Blues Prayer». Alors en solo Piano-Voix, elle captive déjà par sa spontanéité à travers une centaine de représentations. Dès 2015, elle s’entoure de musiciens pour coécrire et arranger son répertoire qu’elle jouera sur certaines des plus belles scènes de France : Jazz à Vienne, Solidays, ou encore le New Morning. En 2018, elle enregistre son 1er album «In My Mind» à la Maison des Artistes de Chamonix, Studio & Jazz Club chapeauté par André Manoukian. Puis en 2020 arrive un album live issu de la tournée, véritable réalisation personnelle pour cette artiste de scène. Au printemps 2021, Jeanette change d’équipe pour donner vie à ses nouvelles perspectives.

Dans «Do Your Thing», elle se livre et se délivre, d’un passé douloureux sous emprise, de ses heures sombres après la perte d’un être cher, pour faire la part belle à une liberté retrouvée, une sensualité assumée. Tout cela traverse l’incandescent «Keep me Burning», le funky «Do YourThing», le planant «Way Beyond Intimate», ou encore les balades «Sunshine in the Dark», «She Gave Me», l’autoportrait «How Long Will I Wait» qui ouvre un album, qui s’il change d’allures ne s’écarte jamais d’une doctrine musicale fondée sur les sentiments, en un dispositif aussi solide qu’efficient, avec trio de cuivres, claviers subtiles avec chœurs gospels et section rythmique sur mesure. Dans cet écrin sublime, la voix à la douce fêlure de Jeanette Berger resplendit, échappe à l’imitation comme à la rétro-mania, en trouvant sa vérité.

Ludovic Louis sera en concert le 7 Octobre 2024 à Paris « La Maroquinerie ».

Artiste complet, Ludovic Louis est multi-instrumentiste ,compositeur, chanteur et comédien. Il a passé 10 ans aux cotés de Lenny Kravitz et enchaine les collaborations prestigieuses, de Damien Chazelle à Kanye West.

« l’un des trompettistes les plus réputés du monde » Culture Box

«If Everything Is Written» est le nouveau single de Ludovic Louis avec la participation de la chanteuse & bassiste Gail Ann Dorsey.

Première collaboration des 2 artistes, depuis leurs années communes au sein du band de Lenny Kravitz.

«If Everything is written» est né  de Leur profonde amitié et désir partagé de créer ensemble . Une ballade pop /soul très groovy ponctuée tantôt par la voix captivante de Gail Ann, tantôt par le bugle émotif de Ludovic. Les 2 artistes « conversent » ensemble pour conclure cette chanson en intensité et poésie

Bonny Doon sera en concert le 12 septembre 2024 à Paris « Le Supersoonic »

Le groupe indie folk rock de Détroit Bonny Doon revient avec «Clock Keeps Ticking», un single inédit imprégné de cette magie pop aux harmonies ensoleillées qui se révèlent addictives dans la lignée de leur album «Let There Be Music» (2023). Backing band de luxe de Katie Crushfield pour son projet Waxahatchee avec l’album « Tigers Blood », le trio donne la parole à sa sensibilité avec une mélodie subtile. Produit par Sam Cohen (Kevin Morby, Curtis Harding), ce single coche toutes les cases du rock alternatif pop mélancolique et poétique à souhait et ravira les fans de Kurt Vile, Jason MolinaWilco et Pavement.

En tournée :

 12 Septembre : Paris @ Super sonic club (9 Rue Biscornet, 75012)

 13 Septembre : Angers, France @ The Joker’s Pub

 14 Septembre : Les Sables-d’Olonne @ Close West Session (Hotel Vertime)

 18 Septembre : Arthez-De-Bearn @ Le Pingouin Alternatif

 19 Septembre : Bordeaux @ Rock School Barbey

Ne manquez pas le show haut en couleurs d’Alice Cooper en concert le 2 octobre 2024 au Zénith Paris – La Villette en compagnie de Doro !

La billetterie est disponible ICI

Bienvenue dans un monde parallèle, où la violence joviale se met en scène avec une folie créative sans égal. Alice Cooper est une extravagance, outrageant avec magie et puissance les contours du conformisme.

« Les hippies voulaient la paix et l’amour. Nous voulions des Ferrari, des blondes et des couteaux ». Il est comme ça, Alice Cooper. Provocateur de génie et père du « shock rock », le sale gosse du Michigan ne pèse jamais ses mots, comme il ne retient jamais sa fougue théâtrale pour repousser toujours plus loin les limites de l’acceptable. Car Alice Cooper aime choquer ! Guillotines, faux sang, sabres : l’icône du hard rock américain, amoureux des films d’horreur les plus tordus, ne s’interdit rien, et surtout pas les mises en scène les plus osées.

Le diable vous le dira : sous son visage maculé d’un maquillage cristallisé par la sueur, se cache un véritable prophète de la violence symbolique. Entre humour déjanté et horreur noire, Alice Cooper casse les codes, affirmant avec rage et folie son pendant maléfique dans un style osé mais éclectique. Rien ne l’arrête, ni les riffs ténébreux, ni la basse lourde, ni le fracas d’une batterie résonnant jusque dans les fumées de l’enfer.

Cinquante ans après le début de sa carrière, l’homme de Détroit, têtes de mort autour du cou, agite toujours les foules. Car au milieu des chaises électriques s’immisce toujours un air de fête, dans un esprit surréaliste, digne des scénarios de films les plus extravagants. Les cornes de diable sortent du rang. Les pogoteurs se défoulent. Alice Cooper n’est pas seulement un fou, c’est un prodige hors du temps. Diable, que c’est bon !

Le N° 99 du fanzine Underground Investigation paraîtra le 9 septembre 2024

Très belle formule A5, 204 pages, 100% couleur avec au sommaire :

– Les interviews de Blitzkrieg, Currencide, Dead Tree Seeds, Glen Sobel (Alice Cooper), Grand Slam, Mel & Men, Sleazy Town, Tribute To Thrash (T.T.T.), Wildstreet et Wings Of Steel.

– Dossier Les Antres du Metal – part.5.

– Les live reports de : AC/DC (Paris), Anthem Of Steel VI (Chauvigny), Bruce Dickinson (Luxembourg), Dionysiaque/Jade (Metz), Hard Rock au Musée III (Fismes), Hard Rock Legend « Made in France » (Fismes), Heavy Week-end (Nancy), Hellfest 2024 (Clisson), Hexagon Doom Tour (Nancy), Mel & Men (Coulonges-Cohan), Rammstein (Marseille), Retro C Trop (Tilloloy), Riot V (Pays-Bas), Spheres (Malmö), Steel Panther (Allemagne) et Symphoniator (Sedan).

– Portfolio Festival de Vouziers 2023

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