Il n’y a rien de mieux qu’une affiche ciblée 100% Hard Rock pour garder le moral au cœur d’un hiver pour le moins pluvieux… Surtout quand on sait que le « Le Petit Bain » est une salle flottante située sur la seine, et la crue du fleuve a bien failli remettre en question la soirée, qui a failli na pas avoir lieu… à 10 cm près !
Heureusement pour les 350 personnes présentes, il n’en fut rien ! L’affiche a de quoi faire saliver avec 2 grands espoirs du Heavy Rock qui vont se partager la scène en co tête d’affiche.
C’est sur la bande son du Muppet Show qu’Audrey Horne entame le set, bien décidé à en découdre devant leurs fans massés devant la scène. Auréolés par leur dernier album « Blackout », fraichement sorti il y a une semaine, les norvégiens enchainent d’entrée de jeu les 2 premiers titres de cet opus. Les guitares accrocheuses de « This Is War » complètent une ligne mélodique que n’aurait pas renié Iron Maiden, suivi par les riffs à l’esprit plus Rock’n’Roll d’« Audiorevolution ».
Logiquement, la setlist tournera autour de cette dernière réalisation, avec 5 titres représentés, soit un tiers du show. L’épreuve du live permet à « Blackout » de distinguer, grâce à une ligne de basse omniprésente qui propulse ce titre tout en puissance.
Mais Audrey Horne, c’est aussi et surtout la présence de Toshie, qui se donne à fond aussi bien physiquement que vocalement. La proximité avec le public va atteindre son apogée lorsque le frontman descendra dans la fosse, pour le plus grand plaisir d’une audience survoltée.
L’aisance scénique d’Audrey Horne est remarquable, tant le groupe est rodé par ses nombreuses participations aux festivals, comme lors du Hellfest en 2013 et 2016.
Toujours aussi complémentaires, le duo de guitaristes Ice Dale et Thomas Tofthagen va se livrer à de belles démonstrations, en alternant les solos remarquables de toucher et de précision.
Les classiques du groupes seront naturellement de la partie, avec « Waiting For The Night » durant lequel le public se fait entendre, suivi de l’imparable « Redemption Blues ».
« Blaze of Ashes« viendra clôturer une prestation dont l’intensité n’aura pas faibli durant 15 titres menés tambour battant !
L’énergie sera également au rendez vous dès l’arrivée de The New Roses sur les planches, avec le percutant « Every Wild Heart », extrait de l’album « One More For The Road » sorti en août dernier.
Les consonances bluesy, mêlées au classicisme d’un Hard Rock typé 70’s, vont faire mouche devant un public conquis. Le quatuor allemand, emmené par le chanteur guitariste Timmy Rough, va nous régaler avec une variété de compositions très abouties quelqu’en soit le registre. La voix rauque de Timmy apporte ce côté « brut » qui tranche avec les mélodies accrocheuses d’un titre comme « Thirsty », dont le refrain nous rappelle un certain Cinderella !
Le groupe se fait plaisir et transmet sa joie de jouer à une fosse qui le lui rend bien, en donnant de la voix ou tapant des mains à la moindre sollicitation.
Le mid tempo « Whiskey Nightmare », permet à Norman Bites de nous gratifier d’un solo gorgé de feeling, tout en prenant soin d’enchainer les poses stéréotypées du « guitar hero ».
L’atmosphère de « One More For The Road » possède quant à lui, tous les ingrédients permettant de devenir un classique du groupe, grâce aux enchainements alternant les passages plus calmes aux refrains les plus pêchus.
C’est sur cette bonne note que prendra fin le show convaincant d’un groupe qui devrait faire parler de lui à l’avenir, au vu des qualités des ses créations, comme de l’énergie dont il fait preuve en live.
Voilà une soirée qui a tenu toutes ses promesses, au cours de laquelle Audrey Horne et The New Roses ont donné le maximum pour régaler les fans, et en conquérir d’autres. Finalement, peu importe l’ordre passage, le plaisir transmis par ces 2 groupes Hard Rock’n’Roll reste l’essentiel !
Merci à Music For Ever pour l’organisation de cet évènement.
Un grand merci également à Camille pour les accréditations et de nous avoir permis d’assister à ce concert dans des conditions optimales.
Report & photos © 2018 Alain BOUCLY
