Après un trajet infernal en voiture qui m’a mené à traverser une partie de Bordeaux avec des bouchons, des travaux, je trouve enfin la salle aux alentours de 17h30; et déjà environ 50 personnes sont là. Compte tenu du fait qu’il fait déjà 5° je décide d’attendre dans un bar, sans rire. 19h45, du mouvement. Les portes sont ouvertes, tout le monde se masse à l’intérieur, puis vient l’interminable queue vers le vestiaire. En route vers la salle, on aperçoit le stand du merch qui visiblement n’attire pas foule avec ses tee-shirts à 30€, les pulls à 50€ et le bonnet de PTV à 25 ; le stand de bière cependant, lui tourne à plein régime.
20h30 : le show démarre avec Sights & Sound. Le groupe du chanteur de Comeback Kid délivre une bonne performance mais la foule ne suit pas, et pas le moindre saut durant tout leur set. C’est un rock alternatif, comprenant quelques cris, m’ayant vaguement rappelé un Deaf Havana du début. Mis à part des applaudissements sur des riffs de début de chanson, le groupe ne récoltera rien d’autre de la foule hormis les applaudissements finaux.
Puis vient Pierce The Veil une fois la pause clope collective passée. Les décors de Collide With The Sky sont dévoilés et le show démarre. Les filles sont heureuses, chantent, sautent, à coté de quasiment tout la partie masculine de la salle qui n’est apparemment pas venu voir le groupe californien. Rien n’y fait ; Bulls In The Bronx, Bulletproof Love, Hell Above, Match Into Water, non le public s’en fout un peu. Vic Fuentes tentera de récolter l’attention en dédicaçant Hold On Till May à tous ceux dont “la vie a été sauvée par la musique”. Pas de chance mon gars, la France c’est pas les States, les discours du genre ce n’est pas la peine… Un mouvement arrivera enfin avec Carapharnelia qui déclenchera un circle pit assez grand dès les premières notes, et la foule sautera vraiment sur la conclusion du set avec King For A Day. PTV aura été pro quand même, en faisant son travail tout en s’amusant ; à noter les nombreux sauts des musiciens, Jaime qui se permet de faire une roulade avant sur la scène tout en continuant de jouer, Tony qui aura headbangé tout le long comme à son habitude ; cependant le chant aura été plutôt médiocre, Vic ratant plusieurs notes, et même le fait qu’il ait chanté « à côté » du micro (donc on l’entendait pas). Ballot.
« De toute façon, c’est pour les gamines et les tarlouzes » diront les gros bras bien barbus non loin de moi.
Le temps passe, et la foule s’impatiente ; les réglages des guitares pour LE groupe de la soirée semblent interminables. Le groupe se fait apercevoir sur les côtés, et puis la lumière s’éteint. Un courte intro électronique lancera Can You Feel My Heart auquel la foule répondra de suite. Shadow Moses sera la suite directe. La guerre se lance réellement avec un bon wall of death dès le début de Diamonds Aren’t Forever, ainsi qu’House Of Wolves, Empire, Go to Hell For Heaven’s Sake, It Never Ends, Chelsea Smile…
Sauts, pogo, stage diving, circle pits, tout s’enchaine à merveille et Bring Me The Horizon est top de sa forme.
J’ai, et surement je n’étais pas seul, eu peur au moment de And The Snakes to Sing pendant lequel le chanteur montra de gros signes de faiblesses, mais la barre est remontée avec Seen It All Before. Le groupe quitte la scène avant le rappel pour Blessed With A Curse et Sleepwalking qui nous aura laissé un peu sur notre faim. C’est vrai que pour final leur dernier single n’est peut-être pas le meilleur choix. BMTH est ainsi un groupe à recommander en live, la performance est propre, professionnelle, on ne peut que passer un bon moment.