Interview Crucified Barbara

Publié : 28 décembre 2015 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Interview Crucified Barbara – Festival de Beauregard

Entretien et traduction: Sandrine CHATEL

Les Suèdoises de Crucified Barbara ont partagé l’affiche du Festival de Beauregard avec Scorpions et Headcharger, le jeudi 2 juillet 2015. A cette occasion Klara Force et Ida Evileye ont accepté de répondre aux questions de Ride The Sky.

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– Votre nouvel album s’appelle ‘In The Red’, pourquoi ce titre ?

Klara : Nous pensions aux indicateurs de volume qui vont ‘dans le rouge’ quand le volume est très fort, le son augmente et va dans le rouge alors c’est pour ça que nous avons choisi ce titre pour l’album.

– Comment avez-vous travaillé pour écrire cet album ? Qui a écrit la musique, les paroles ?

Klara : Nous l’avons écrit ensemble

Ida : Nous avons passé beaucoup de temps à répéter pour essayer toutes les idées que nous avions, comme ça on a tout de suite senti si ça allait ou pas. Pour les paroles nous avons fait un peu pareil.

Klara : Je crois que Mia a écrit la plupart des paroles mais nous en avons écrit ensemble aussi.

Ida : Oui nous avions des idées pour la musique mais nous avons beaucoup discuté pour les paroles, sur ce que nous voulions dire et sur quels sujets nous voulions écrire, ce genre de choses.

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– Quels sont les thèmes principaux de l’album ?

Klara : Tout, des hauts et des bas, des petites ou des grandes choses.

Ida : Sur la beauté de la vie, sur les moments difficiles… Certaines paroles sont un peu plus influencées par la politique et d’autres parlent juste de passer un bon moment. C’est tout ce que l’on traverse. Je pense à ‘Lunatic #1’ nous avons fait une vidéo de ce morceau.

Klara : Oui je crois que Mia a écrit ce morceau à propos d’un cheval.

– Quel est votre morceau préféré sur cet album et pourquoi ?

Ida : Pour moi c’est ‘Shadows’ en ce moment parce que quand nous étions aux Etats-Unis pendant la tournée que nous venons de faire, nous l’avons jouée sur scène pour la première fois et c’était vraiment bien, c’est un bon morceau à jouer en concert et je l’aime beaucoup.

Klara : Pour moi c’est ‘To Kill A Man’, j’aime beaucoup le jouer sur scène.

– L’album est sorti il y a quelques mois, comment a t-il été reçu par le public ?

Ida : Super ! Nous avons eu de bons retours, beaucoup de gens parlent de l’écriture des morceaux et du son dont nous sommes très satisfaites. Mais ce n’est pas tout, nous sommes nous-mêmes très contentes de cet album et nous pensons que nous avons accompli quelque chose que nous n’avions pas fait avant.

Klara : Et je pense que les nouveaux morceaux marchent vraiment bien sur scène, le public les aime et nous aussi donc c’est super !

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– C’est votre quatrième album studio, avez-vous prévu de faire un CD live ou un DVD live ?

Klara : J’aimerai bien en faire un !

Ida : Oui moi aussi !

Klara : Nous en avons parlé, nous n’avons pas prévu de le faire immédiatement mais ce serait bien de le faire !

Ida : Je pense qu’il y a beaucoup de choses à organiser, il faut que ce soit le bon endroit, que nous trouvions la bonne équipe, que nous ayons le budget et faire quelque chose de spécial, sinon ce serait une perte de temps.

– Quels sont vos projets de concerts et festivals pour cette année ?

Ida : Nous avons fait une tournée européenne, une tournée américaine, maintenant nous faisons les festivals d’été, donc je pense que nous avons réalisé beaucoup de nos projets pour cet album et nous allons déjà commencer nos nouveaux projets pour l’année prochaine.

Klara : Nous allons commencer à écrire de nouveaux morceaux, nous ne l’avons par encore fait mais nous en parlons.

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– Cette année est la dixième année que vous avez joué en France pour la première fois, aimez-vous venir et être en France ?

Klara & Ida : Oui nous adorons !

Klara : C’est notre deuxième maison ! Nous le disons beaucoup mais c’est vrai.

Ida : Oui, nous avons passé quatre jours de vacances en Normandie et c’était très bien, noua aimons vraiment la France.

– Que pensez-vous du public français ?

Klara & Ida : Super !

Klara : Le meilleur au monde pour nous !

Ida : Oui c’est vrai, nous avons un lien spécial, nous nous sommes trouvés il y a dix ans…

Klara : …et nous avons beaucoup joué et travaillé dur ici, nous avons aussi un bon tourneur et de meilleures opportunités avec le temps.

– Qu’est ce que vous aimez le plus dans notre pays ? Une ville, la nourriture…?

Ida : J’aime beaucoup de choses différentes, j’aime la nourriture bien sûr, le vin et le fromage français, et j’aime la nature. Je pense que le nord est assez différent du sud.

Klara : C’est très intéressant parce que ça change suivant l’endroit où l’on va. Par exemple si on compare Marseille à Paris c’est très différent et c’est très bien et très intéressant pour nous vu que nous voyageons.

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Quel est votre meilleur souvenir de concert ou de festival ?

Ida : Ce soir sera un bon souvenir !

Klara : Nous avons eu beaucoup de bons concerts en France, le Hellfest était cool !

Ida : Oui le Hellfest était super parce que nous avons eu une journée parfaite. Tout le monde a pensé que nous avions fait un bon concert et après nous avons passé une fin de journée superbe à regarder beaucoup de groupes et à manger de bonnes choses.

Klara : Nous avons aussi eu quelques bons concerts sur notre tournée européenne l’année dernière en septembre – octobre. C’était une bonne tournée et après nous sommes venues en France pour quatre ou cinq dates et ces concerts étaient si forts, nous nous sommes dit « Nous devrions jouer qu’en France ! »

– Et votre pire souvenir ?

Klara : Je me souviens d’un concert que nous avons fait en France dans un entroit très petit, une sorte de bar, et la veste de Nicki a commencé à brûler à cause des lumières de la scène, c’était si chaud qu’elle a commencé à fumer et sa veste brûlait ! C’est drôle maintenant !

Ida : Nous n’avons jamais vraiment raté un concert et je pense que vu que nous en avons fait autant nous sommes habituées, parfois il se passe des choses et nous devons faire avec.

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– Comment pouvez-vous expliquer le fait qu’il y ait autant de groupes venant de Suède ?

Ida : Je pense que c’est une suite de choses. Bien sûr beaucoup de groupes jouent et ça inspire les gens qui voient que tout le monde peut le faire, alors de nouveaux groupes prennent de l’importance. Et je pense que c’est grace au fait que tout le monde peut, depuis notre plus jeune age, jouer d’un instrument de musique gratuitement, donc beaucoup de gens le font.

Klara : Et je pense qu’il y a toujours des cours de musique, je ne suis pas sûre, mais pendant les activités extra-scolaires. La société a toujours beaucoup soutenu les personnes qui veulent jouer de la musique.

– Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en tournée ?

Klara : J’aime passer du temps avec ma famille, cuisiner, me balader dans la nature, me reposer…

Ida : …lire, regarder des séries télé…

Klara : J’aime marcher et lire, une vie ue peu ennuyeuse ! Mais après nous partons en tournée et nous nous amusons donc c’est un bon contraste !

– Pour terminer, avez-vous un message pour vos fans français ?

Ida : « Nous sommes très heureuses pour tout le monde ! » quelque chose comme ça ! On vous aime !

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La rédaction de Ride The Sky sélectionne pour vous les albums de l’année 2015. Nous avons demandé à chacun de nous de faire sa liste dans la mesure du possible. L’embarras me gagne au moment de me livrer à ce véritable casse-tête. J’ai commencé en début d’année à sélectionner mes albums : « Extinct » de Moonspell était la première livraison, et puis j’ai complété au fur à mesure des écoutes et des arrivages.

L’année 2015 a été vraiment dense et riche en matière de création musicale lourde. Je n’avais même pas eu le temps de finaliser la liste 2014 alors que je faisais cette proposition aux collaborateurs de RTS.

Vous allez remarquer qu’il y a des rangs partagés entre deux groupes tellement le choix m’a été difficile. Juste pour rappeler la fameuse liste 2014 non finalisée, il y avait en tête l’épique « Light of Dawn » d’Unisonic et son tandem de choc Kai Hansen et Michael Kiske, les deux anciens de Helloween. Ces derniers étant ex-aequo avec un autre duo de charme également : Slash and Miles Kennedy & The Conspirators avec « World On Fire ». Dans cette liste il y avait aussi « The Plagues of Babylon » de Iced Earth, occupant la deuxième place devant « Redeemer of Souls » de Judas Priest et « Blind Rage » d’Accept.

Cette année n’a guère était facile avec trois places en ex-aequo. Et une mention spéciale pour « Rock or Bust » d’AC/DC, le « Best Of » de Gamma Ray, le dernier opus de UFO « Conspiracy Of Stars », le magnifique « Toto XIV » de Toto, qui s’inscrit dans l’actualité et enfin « Return to Forever » de Scorpions.  Je m’excuse pour ce long préambule. C’est ma liste, et si cela vous inspire, c’est simple, je vous invite à faire la vôtre ;)

 

10-

Thunder Mother : Road Fever

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Mais qui est donc ce groupe ? Pas du tout des inconnuEs, puisque ce deuxième opus consolide la place réservée par les critiques à leur précédent « Rock ‘n’ Till Disaster ».  Un album qui mérite bien sa place dans ma liste des dix meilleurs albums Rock / Metal de l’année. Road Fever est inspiré du pur Rock ‘n’Roll à la croisée des chemins entre AC/DC et Motorhead. Les charmantes musiciennes m’ont parlé lors d’une interview de l’influence de ces deux dinosaures du Rock, en y ajoutant Airbourne. Elles assurent et donne une bonne dose de Rock ‘n’ Roll. Thunder Mother arrive en ville, met le feu et se barre comme ce que l’on peut comprendre de la pochette de « Road Fever ».

9- 

Bon Jovi : Burning Bridges

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Jon Bon Jovi revient de très loin avec cet album surtout sans la contribution – sauf pour « Saturday Night Gave Sunday Morning » – de son tandem Ritchie Sambora. C’est vrai que le son particulier de ce dernier – qui avait quitté officiellement le groupe en 2013 – ses compositions et ses voix de chœurs manquent, mais Bon Jovi signe son retour avec cet opus qui n’a rien à envier aux autres albums. Je saute volontiers les quatre dernières productions des années 2000. Nous sommes très loin des succès des années 80s – « Keep the Faith », « New Jersey » ou « These Days » mais un album spécialement conçu pour les fans mérite un bon accueil. Rare sont les groupes qui arrivent au sommet et y restent. Les fans les plus acharnés se montrent indulgents à l’égard de Bon Jovi. Je n’y vois pas un aspect négatif. Tant de choses ont changé, les groupes, les goûts des gens aussi mais les fans gardent toujours espoirs de revoir Bon Jovi de la belle époque. Ce disque est très bon et va passer en boucle à la radio.

8-

Moonspell : Extinct

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C’était le cadeau du début d’année. « Last of Us » est le premier morceau écouté via la radio portugaise Antenna 3. La voix claire de Fernando et les passages qui rappellent l’exceptionnel « Sin Pecado » nous ont induit en erreur sur le reste de l’album. Moonspell expérimente et l’alchimie trouvée est tout simplement parfaite. « Breath » et « Medusalem », leur côté oriental sur la mélodie donne une autre lecture. « Extinct », le tube éponyme également est assez déconcertant. La « Baphomete » me rappelle la musique des films et un peu à la Tom Waits – et je ne pense pas être le seul -. Les ambiances gothiques et dark sont là. Excellent album que l’on peut inscrire dans la même lignée des succès de Moonspell. Il me semble que les portugais sont en bonne forme depuis « Alpha Noir/Omega White ».

 

7-

Paradise Lost : The Plague Within

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Ce dernier opus de Paradise Lost marque le retour au début. Le très lent « Beneath Broken Earth » à titre d’exemple ou « Victim of The Past ». On trouve tout dans « The Plague Within » le côté sale et bestial et le côté sophistiqué et propre. L’influence du projet de Greg Mackintoch Vallefyre est largement présente. Le sombre « Flesh From Bone » renoue avec les vieux morceaux de PL. Je préfère toujours les parties « doom » et la voix clean aux passages rapides parfois forcés et brutaux. Les fans du passé devaient sûrement attendre ce disque.

6-

Queensrÿche : Condition Human

Queensryche

Deuxième album pour le Queensrÿche nouveau line up. Je n’arrive toujours pas à me faire à la voix de Todd La Torre comme « frontman » de Queensrÿche mais « Condition Human » est un album qui signe leur grand retour. J’ai essayé vainement avec le précédent « Dedicated to the Chaos » de me faire à l’idée que Geof Tate n’est plus mais je n’arrive pas. Queensryche, renouant avec les premières sonorités de la Reine du Ryche, tempo un peu speed et harmonies de guitares old-school. Todd se montre impressionnant dans les passages et morceaux agressifs. « Hellfire » est parfaitement dans la tradition de Queensrÿche et le chanteur excelle et s’adjuge le titre du successeur de Geoff Tate.

5-

 

Ugly Kid Joe : Uglier Than They Used Ta Be

Uglier

La qualité musicale des morceaux proposés est sans fioriture. Pour les fans, Uglier est du vrai Ugly Kid Joe avec toute l’énergie, les riffs et les traditionnelles sonorités qui ont fait la réputation du groupe. Le titre fait référence au premier disque du groupe « As Ugly As They Wanna Be » – aussi laids qu’ils veulent l’être – A prendre ou à laisser. C’est ce qu’on peut dire sur cet opus qui ne déroge pas à la lignée de l’un des groupes les plus réguliers dans sa production musicale. Les textes sont toujours inspirés de la société et les fans ont droit à deux reprises : « Papa Was a Rolling Stone » de Temptations et « Ace of Spade » de Motorhead. Un album indispensable dans ma liste.

 

4-

Chris Cornell : Higher Truth

                  Higher Truth 

Comme à l’accoutumée Chris Cornell, que l’on ne présente pas, revient avec son cinquième album solo qui en dit long sur son talent d’auteur/compositeur et de chanteur. Il sait toujours expérimenter  des sonorités et explorer des sentiers de l’univers Rock. Je préfère son style et ses albums solos – sauf le moins bon « Scream » bien sûr – et ceux en compagnie des musiciens de Rage Against The Machine dans l’expérience inédite « Audioslave », aux derniers albums de Sound Garden réformé. Une technique énorme, du feeling, un touché et un phrasé admirable.

 

 Joe Satriani : Shockwave Supernova

Joe Satriani

Joe Satriani est de retour.  Audacieux, féroce et percutant, « Shockwave Supernova » montre que l’américain est en super forme. Satriani que l’on ne présente plus nous ramène dans une ambiance haute en couleurs et en rythmes. J’écoute ce disque en boucle et vraiment je trouve à chaque fois un plaisir à découvrir des passages et des mélodies invisibles. Largement différent du dernier « Unstoppable Momentum », « Shockwave » nous envoie en voyage atmosphérique dés les premières notes du morceau éponyme. « Lost in Memory » entame la montée vers le ciel et « All of My Life » nous ramène sur terre. La ballade continue. Cet album est un vrai bijou des mains d’un génie. Richesse et diversité. Chaque morceau est si différent de l’autre.

3-

 Def Leppard : Def Leppard

DEF LEPPARD

Sept ans ! Il aura fallu attendre sept ans pour que le groupe nous livre le successeur de « Songs From the Sparkle Lounge ». C’est déjà un événement en soi pour les fans. Des mélodies et des refrains qui restent dans la tête. Des chansons complètement taillées pour la scène. La saveur Hard Rock « eighties » est encore là, les ballades acoustiques également. A écouter en boucle pour apprécier d’abord et pour reconnaître l’influence derrière les morceaux : Queen, Led Zeppelin et Beatles. J’ai pris un grand plaisir à me replonger dans la musique de Def Leppard.  En tant que l’un des groupes phare du New Wave of British Heavy Metal, un produit musical de ce groupe ne passe pas inaperçue. Def Leppard fait partie des cinq seuls groupes de rock à avoir produit deux albums studio dont les ventes ont dépassé les 10 millions d’exemplaires aux États-Unis, avec les Beatles, Led Zeppelin, Pink Floyd et Van Halen.

 

 Thunder : Wonder Days

Thunder

Ce groupe ne déçoit jamais. C’est mon avis personnel. Du Rock ‘n’Roll, Thunder sait vraiment le faire et il a pris sept ans pas pour rien mais pour nous sortir cet opus après « Bang » sorti en 2008. « Wonder Days » mérite l’accueil qu’on lui doit. Une très bonne qualité musicale, des morceaux bien composés et des textes bien élaborés. L’excellente voix de Danny Bowes et le précieux jeu de guitare de Luke Morley, les deux principales têtes pensantes du combo Britannique. Thunder est de retour et comme d’habitude par la grande porte.  « Serpentine », « When the Music Played » « The Prophet » et « The Thing I Want » ou la ballade « The Rain », des titres accrocheurs, pas de fioritures juste de la bonne musique made in Thunder qui nous offre un Rock de facture classique bien fait, des mélodies et un son très riches.

 

2-

Helloween : My God Given Right

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Nous avons laissé Helloween sur une bonne note avec un convaincant « Straight Out of Hell ».  My God Given Right à son tour est rapide, mélodique, puissant et efficace. Les riffs épiques et costauds et les refrains facilement mémorisables sont une marque de fabrique chez le combo allemand. « My God Given Right » confirme la bonne forme du groupe même s’ils s’éloignent assez fondamentalement des « early days » de l’époque de Kai Hanzen et de Michael Kiske.  Mais bon sang, c’est du Helloween quand même. Voilà qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Comme je l’ai déjà dit, cet opus partage davantage les fans, mais tous s’accordent sur sa qualité musicale optimiste inspiré des faits réels de l’ordre mondial actuel et nous offre des « anti-déprimes ». Aller les voir sur scène vous ne serez jamais déçus des Allemands qui jouent du « Happy Metal ».

 

 UDO : Decadent

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Du vrai heavy, du lourd et de l’agressif qui colle parfaitement avec Udo Dirkshneider. Sa voix et son timbre à lui seul donnent une valeur sûre aux morceaux toujours Hard Rock avec un peu de mélodies. « Decadent » ne sort pas du lot, le combo allemand, dirigé par l’ancien frontman et co-fondateur d’ACCEPT, est encore capable de faire de la bonne musique. Riffs lourds et rythmes incisifs où l’on trouve le beau mélange entre AC/DC et Judas Priest : « Let Me Out », « Pain » ou encore « Speeder ». L’âme originale d’ACCEPT est toujours présente. UDO est comme du vin qui se bonifie avec le temps.

 

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         Iron Maiden : The Book of Souls

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Je ne vais pas trop parler de l’album, beaucoup de critiques l’ont fait. Iron Maiden reste Iron Maiden. Toujours authentique et fidèle à lui-même, le groupe nous propose de la bonne musique comme il l’a toujours fait. Les vétérans de la New Wave of British Heavy Metal savent bien faire de la bonne musique. Iron Maiden est encore capable de faire des merveilles. Une musique dense, des riffs de béton, des synthétiseurs, des « solis » et des mélodies à couper le souffle et même Bruce Dickinson au piano. Une structure classique à la Maiden. Une épopée musicale pour les fans inconditionnels. Je n’ai rien à ajouter sauf que même les novices apprécient « The Book of Souls ». J’ai passé quelques morceaux à la radio « Galère » et des auditrices et des auditeurs m’ont demandé le nom de ce groupe. « Empire of the Clouds », « If Eternity Should Fail » et « Tears of a Clown » restent les plus demandés.

 

C’est dans un contexte particulier que s’effectue la rédaction de ce live report, car l’évocation de cette date du 13 novembre 2015 est malheureusement liée aux terribles évènements qui se sont déroulés dans la capitale.

Une fois de plus, cette belle salle du 106 a quasiment fait le plein pour une nouvelle soirée metal avec 2 groupes Suédois à l’affiche.

Black Temple entame les hostilités avec un mélange de rock aux tendances grunge / noisy, inspiré de Soundgarden et Nivarna. Le trio, originaire d’Helsinborg a d’ailleurs un look aussi déjanté que ces derniers, le chanteur bassiste Jonas rappelant Kurt Cobain de part sa chevelure ou sa prestance devant le micro.

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Leur premier album « It All Ends » sorti en août sera à l’honneur, avec un enchainement de titres qui ont tous tendance à se ressembler. Malgré une belle débauche d’énergie et les efforts scéniques du guitariste, le groupe peine à convaincre une audience moyennement réceptive.

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Setlist:

1-Acid Rain 2-Oncoming Fire 3-100 Years 4-Low Points 5-Unlikely Heaven 6-Sleepy River

 

Le changement est radical avec l’arrivée de la tête d’affiche qui débute avec  » Everything’s Gone » extrait du dernier album « Sirens Charms ». D’entrée de jeu, en se rend compte de la puissance dégagée par le groupe, dans un show hyper rodé. L’enchainement de « Bullet Ride » et « Only For The Weak » est imparable, devant un public survolté qui est en mode circle pit ou wall of death.

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In Flames va enfoncer le clou grâce à l’omniprésence d’Anders Fridén bien décidé à faire augmenter la température de la fosse, la foule répondant instantanément à chaque demande d’un frontman en grande forme.

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L’aspect visuel est également superbement travaillé, car en plus des éclairages dirigées sur chaque musicien, nous avons droit à de superbes effets colorés sur les écrans disposés sur l’ensemble de l’espace scénique. Les effets les plus originaux s’ajoutent à cela avec l’incrustation d’images pixellisées captées en direct .

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Après 17 ans de bons et loyaux services à propulser la machine, le batteur Daniel Svensonn a décidé de tirer sa révérence à la fin de cette tournée, préférant se consacrer à sa femme et ses 3 filles.

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Pionnier du death mélodique, In Flames démontre un fois de plus qu’il fait bien partie des tous meilleurs dans le genre, enchainant un rappel de folie avec les 5 brûlots que sont « Cloud Connected », « Where The Dead Ships Dwell », « Deliver Us », » Paralyzed » et « My Sweet Shadow ».

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Les Nordiques ont tout donné, sans retenue, délivrant un spectacle hyper professionnel dans tous les sens du terme, en déployant une énergie hors du commun. Bien servis par un son à la hauteur pour valoriser la puissance du combo, In Flames a su s’imposer lors de cette seconde et dernière date Française, l’annulation de celle du lendemain à Nancy ayant fait suite à la tragédie Parisienne.

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Les informations concernant la dramatique situation vécue à Paris étaient déjà entrain de circuler, le public quitte alors le 106 sous le choc pour vivre une fin de soirée pour le moins chaotique, au vu de la situation extrême et confuse qui règne dans la capitale.

Setlist:

1-Everything’s Gone 2-Alias 3-Darker Times 4-Siren Charms 5-Black & White 6-Pinball Map 7-Disconnected 8-Leeches 9-Like You Better Dead 10-Bullet Ride 11-Only For The Weak 12-Food For The Gods 13-Ordinary Story 14-Crawl Through Night 15-Satellites And Astronauts 16-The Hive 17-Take This Life

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Alain BOUCLY

—————————————- 18-Cloud Connected 19-Where The Dead Ships Dwell 20-Deliver Us 21-Paralyzed 22-My Sweet Shadow

Ginger annonce la première édition du festival Retro C TROP qui aura lieu le samedi 25 et dimanche 26 juin 2016 au Château de Tilloloy (lieu classé monument historique) près de Roye (Somme, Picardie, France) !

Retro C Trop 2016

Samedi 25 juin 2016 :
– Scorpions dans le cadre du 50th Anniversary World Tour
– Hubert-Félix Thiéfaine
– Ten Years After
– Mike Sanchez

Dimanche 26 juin 2016 :
– ZZ Top
– Jethro Tull
– Steve’n’Seagulls
– Ben Miller Band

Billetterie ci-dessous (GINGER.FR ou 03 22 89 2000)
59 euros le samedi (tarif normal)
56 euros le samedi (tarif adhérant)
49 euros le dimanche (tarif normal)
– 5 euros/jour : enfant – 11 ans
85 euros pour les deux jours (tarif lancement jusqu’au 1er mai 2016)
95 euros pour les deux jours (tarif normal)
95 euros pour les deux jours + camping (tarif lancement jusqu’au 1er mai 2016)
100 euros pour les deux jours + camping (tarif normal)

Également disponible dans le réseau FNAC / AUCHAN / CARREFOUR / LECLERC / GEANT.

Note : L’article sera mis à jour régulièrement.

Pour plus d’informations :

Interview Pat McManus

Publié : 14 décembre 2015 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Réalisation et traduction: Sandrine CHATEL

Entretien réalisé avant le concert du Pacific Rock à Cergy (95), où Pat McManus, Marty McDermott et Paul Faloon ont pris le temps pour se confier à Sandrine.

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– Pat, d’où vient ton surnom  »The Professor » ?

C’est une longue histoire mais en résumé, nous allions jouer à Dublin tous les mois et à chaque fois à la fin de la soirée tout le monde venait me demander quel équipement j’utilisais, quelles pédales j’utilisais, comment je faisais ci ou ça alors je leur expliquais. Un soir le manager m’a dit que je devais partir et un homme à levé la main en disant ‘Non non non, laissez  »The Professor » tranquille, il nous apprend des choses !’ Voilà, ça a commencé comme ça !

– Justement, avec ce nom « The Professor », donnes tu des cours ?

Oui j’enseigne le violon, un peu la guitare aussi, mais surtout le violon parce que de mon point de vue c’est plus satisfaisant. Dans les débuts de la guitare, il faut apprendre à avoir la dextérité sur la guitare. C’est assez difficile si on est très jeune parce que le manche est large. Le violon est plus petit et plus facile, et c’est un peu plus gratifiant parce que je peux enseigner différentes mélodies rapidement.

– Tu continues de jouer souvent en France depuis tes débuts avec Mama’s Boys. Peux-tu nous parler de cette relation avec le public Français depuis toutes ces années ?

Je pense que nous avons eu beaucoup de chance au tout début lorsque nous avons commencé à tourner en France. Les Français avaient un lien fort avec notre groupe. Nous étions au début d’une nouvelle vague de musique britannique à ce moment là et beaucoup de groupes du Royaume-Uni et d’Irlande ne venaient pas en France. Mais nous oui et je pense que nous avions une relation forte avec le public grâce à ça. Nous avons eu la chance d’avoir tourné avec Scorpions sur la tournée française ‘Love At First Sting’ et cela nous a permis d’avoir beaucoup de fans au fil des années. Donc quand nous sommes revenus jouer en France seuls, nous avions déjà des fans qui nous suivaient. La France est un pays qui nous est cher et nous avons toujours apprécié le public, donc c’est une relation spéciale.

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– As-tu ressenti quelque chose de particulier lorsque tu as été le premier groupe à jouer sur la scène de Paris Bercy le 29 février 1984, juste avant Scorpions ?

Nous n’avions aucune idée que ça se soit passé parce que personne ne nous l’avait dit. Nous y sommes allés, nous avons joué et c’est après avoir fini le concert que le promoteur est venu nous dire ‘Vous savez que vous êtes le tout premier groupe à avoir joué ici ?’ Donc nous étions très honorés et nous l’avons jamais oublié. C’était très spécial pour nous parce que nous l’avons réalisé qu’après. Je pense que s’il nous l’avait dit avant nous aurions été stressés. C’est un privilège d’avoir fait ça.

– Tu enregistres des albums à intervalles réguliers et en quelques années seulement. Où trouves-tu l’inspiration et le temps pour composer en étant aussi souvent sur la route ?

Ça dépend. En général je n’écris pas beaucoup, j’ai des idées quand je suis sur la route mais je n’y pense pas, je les garde dans un coin de ma tête et quand je rentre chez moi j’essaye de développer ces idées. Ça vient comme ça. Et c’est drôle, je crois toujours que le dernier album que je fais sera le dernier, que je n’aurai plus jamais une autre idée, et soudainement après six mois sur la route j’oublie cet album et de nouvelles idées arrivent. Pour chaque album je me dis ‘Je n’écrirais plus jamais un autre morceau, je n’ai plus d’idées !’, mais les idées reviennent donc j’ai de la chance comme ça.

– Y a t’il des musiciens qui vous ont influencés ?

Pat: Il y en a eu beaucoup en fait. Personnellement c’était un groupe irlandais appelé Horslips, parce qu’ils avaient beaucoup de musique irlandaise mêlée dans leur musique. Puis je suis passé à Rory Gallagher, Thin Lizzy, et d’autres, mais j’ai surtout été influencé par des groupes irlandais.

Paul: Assurément Horslips parce que j’aime la musique irlandaise mêlée au rock. Quand j’étais jeune c’était les Mama’s Boys aussi !

Marty: Thin Lizzy je suppose, au début. Et puis des groupes comme Whitesnake ou autres. Toutes sortes de choses parce que j’avais la radio tout le temps. Horslips aussi.

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– Tu as enregistré 4 albums studio depuis 2007, comment sélectionnes-tu les morceaux qui seront joués en concert? Tout en sachant que le public attend plusieurs chansons de Mama’s Boys.

Nous essayons de varier le setlist un peu à chaque fois parce que si nous faisons les mêmes morceaux à chaque fois, ça devient ennuyeux. Nous ne changeons pas particulièrement les morceaux de Mama’s Boys parce que je n’en fais pas beaucoup. J’en fais pour les fans qui sont là et je garde ceux qui sont dans la setlist. Après c’est une sorte de loterie concernant les morceaux que nous jouons ou pas. Nous changeons la setlist chaque soir donc si les gens viennent voir le concert demain il sera légèrement différent. Nous n’avons pas d’idée précise de ce que nous allons faire, nous pensons ‘Nous avons fait ça hier soir, mais nous allons faire autre chose ce soir.’

– As-tu des préférences concernant les covers que tu inclues souvent dans la setlist? Slade, ZZTop, Thin Lizzy ou d’autres ?

Je dirais ZZTop parce que je suis un grand fan, et parce que le groupe est un trio comme nous. Ou un morceau de Rory Gallagher parce que c’est aussi un trio. J’aime les morceaux comme ça: Cream, Eric Clapton, Jack Bruce, Ginger Baker… et d’autres trios. Avec les morceaux de Thin Lizzy, etc.., il y a une autre guitare mais j’aime jouer ces morceaux aussi. Donc si nous faisons des reprises, nous aimons faire des morceaux qui viennent de trios.

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– As tu commencé à écrire le prochain album, successeur de « Dark Emerald Highway » sorti en 2013 ?

Pat: Oui, je n’ai jamais vraiment arrêté d’écrire. J’ai des morceaux écrits et en réalité Paul a déjà enregistré la batterie pour le nouvel album, donc il a fini, il peut partir en vacances !

Paul: Je peux boire de la bière et m’amuser maintenant !

Pat: Oui ces morceaux sont finis. cette fois ci je vais faire les choses différemment. Normalement j’allais à Belfast chez Mudd Wallace qui produisait tout. Mais cette fois je vais en Angleterre chez un ancien producteur, celui des Mama’s Boys et qui a aussi produit Gary Moore, Judas Priest, Y&T… Nous sommes d’anciens amis et je n’ai pas travaillé avec lui depuis longtemps donc nous avons pensé qu’il serait bien de retravailler ensemble et de renouveler cette amitié. En plus ce sera un changement pour moi de ne pas avoir la même production tout le temps, donc Chris Tsangarides va produire le prochain album et je suis très content. J’ai hâte de voir comment sera l’album fini.

– Quand peut on espérer sa sortie ?

Pour la prochaine tournée cet automne.

– Lorsque vous êtes tous les trois sur scène, vous avez toujours le sourire et c’est très communicatif avec le public ! Comment l’expliquez-vous ?

Paul: Parfois c’est juste bien de faire un métier qu’on aime faire et qu’on est heureux de faire. J’aime la musique, la musique que nous jouons; j’aime être dans un groupe avec Pat et Marty, donc quand on se sent heureux on sourit.

Marty: C’est aussi simple que ça, nous aimons ce que nous faisons et nous aimons travailler ensemble, voilà !

Pat: Oui, pour moi c’est la musique et quand tout va ensemble comme ça, ça peut être un moment très spécial et nous nous amusons. C’est fait pour être apprécié, on ne veut pas que les gens paient pour voir des musiciens qui regardent leurs pieds ! On doit être en contact avec le public. Et nous aimons la musique, alors lorsque nous voyons le public l’apprécier, ça nous fait sourire.

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– Tu as partagé la scène avec de nombreux musiciens, notamment Andy Powell de Wishbone Ash. Que penses-tu de ce guitariste et de cette l’expérience avec lui ?

C’est drôle, en grandissant Wishbone Ash était un groupe qui m’intéressait beaucoup parce qu’ils avaient un élément folk dans leur musique que j’aimais beaucoup. Et bien sûr les ‘twin guitars’ c’était fascinant pour moi. J’aimais beaucoup Andy comme guitariste, particulièrement le style, la tonalité de sa guitare, le choix des notes. J’ai toujours beaucoup estimé Andy. Pour moi, jouer avec lui a été une opportunité géniale. La première fois que j’ai joué avec Wishbone Ash c’était dans les années 80, et plus tard nous nous sommes retrouvés en France, Andy est venu en Irlande et nous avons joué des morceaux de Wishbone Ash. C’était un privilège pour nous d’être sur la même scène qu’Andy parce qu’il est l’un de mes héros !

– As-tu d’autres projets discographiques ou scéniques avec Andy ?

Et bien ça dépend de combien il me paye !! Non, je ne sais pas, c’est un homme très occupé, je suis un homme très occupé. Si nos chemins se croisent et qu’il se passe quelque chose, nous ferons quelque chose ensemble.

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– Quel est le meilleur souvenir de votre carrière, celui qui restera gravé à jamais dans votre mémoire ?

Pat: Personnellement c’est le Reading Festival avec les Mama’s Boys. Nous ne le savions pas à ce moment là mais nous n’avions pas de contrat d’enregistrement et nous étions le seul groupe non signé à avoir joué au Reading Festival. Donc c’était un vrai accomplissement dans ce sens là, nous avions tout fait nous-mêmes. Nous ne le savions pas à ce moment là, nous l’avons appris des années après par un journaliste. Donc ça restera un souvenir que je n’oublierai jamais, parce que c’était la première fois que nous jouions devant quarante mille personnes, et que j’ai eu l’occasion de voir d’autres groupes ce jour là comme Steve Ray Vaughan qui est passé juste après Mama’s Boys. C’est le meilleur souvenir que j’ai.

Paul: Pour moi, mon meilleur souvenir c’est en mai 2010 lorsque nous avons fait la première partie de Scorpions à Strasbourg. C’était le premier concert en salle en France où nous avons joué devant vingt-quatre, vingt-cinq mille personnes, et faire quelque chose comme ça, surtout avec Pat, est quelque chose que j’avais toujours voulu faire. J’ai même un grand poster de ce concert chez moi. C’est mon souvenir préféré avec le groupe et même de ma carrière.

Marty: Il y en a deux qui me viennent à l’esprit. Le premier était en 1988, je jouais à un festival à Londres. Les Jordanaires jouaient aussi et chaque membre du groupe avait joué à un moment ou un autre avec Elvis. Pendant un morceau, j’ai eu l’impression que l’esprit d’Elvis était sur scène, c’était magique ! L’autre était il y a deux ans, je jouais avec Pat au Patrimonio Festival en Corse. C’était un soir d’été chaud et magnifique. L’ambiance, l’île magnifique et le public ont rendu la soirée magique.

– Avant de se quitter, avez-vous un message pour les fans Français?

Pat: Merci pour tout le soutien depuis toutes ces années, parce que sans vous nous n’aurions aucun intérêt à faire ce que nous faisons, donc tant que vous nous suivez, nous continuerons de jouer et nous vous verrons quelque part sur la route !

Paul: Je dirai juste merci beaucoup pour le soutien, et que Pat est peut-être calme pendant la journée mais il s’éclate le soir !

Marty: Pareil, merci pour tout le soutien, et continuez de venir nous voir, parce que sans vous nous n’existons pas !

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C’est une nouvelle fois un « Forum » sold out qui s’apprête à accueillir la légende UFO, venue défendre son dernier excellent album « A Conspiracy Of Stars ». Cela était loin d’être gagné en termes d’affluence, d’autant que Deep Purple, une autre légende Anglaise, se produit le même soir au zénith de Paris.

Je passerais rapidement sur la prestation de Malemort en première partie, tant le décalage musical est significatif par rapport au hard rock sophistiqué de la bande à Phil Mogg.

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Ce mélange de metal fusion a eu du mal à séduire le public, peu réceptif aux efforts des musiciens qui se sont employés à délivrer un set énergique. Le son parfois brouillon n’a pas arrangé les choses, et c’est presque un soulagement que l’on ressent lors de l’annonce du dernier titre.

Place à nos OVNI préférés, qui vont démontrer durant 1h45 qu’il faut encore compter avec eux en 2015. Bien sur le nouvel album est à l’honneur avec les 2 morceaux « Messiah Of Love » et « Run Boy Run« , remarquables de fluidité, qui passent merveilleusement bien en live.

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Mais ce sont surtout les classiques qui vont déclencher l’enthousiasme de la foule. Et parmi eux, les hymnes « Rock Bottom » et « Doctor Doctor » vont permettre à Vinnie Moore de démontrer toute sa maitrise technique de solos dont il a le secret.

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Mais UFO ne serait pas UFO sans le timbre de voix si particulier et reconnaissable de Phil Mogg. Notre gaillard, fort de ses 67 printemps, a une justesse vocale qui impressionne. Ses qualités sont intactes, tout comme la capacité à moduler les lignes de chants sur un « Lights Out » remarquablement interprété.

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D’allure toujours très classe dans son traditionnel costume, Phil communique lors des transitions avec un humour British dont lui seul a leu secret.

Les mélodies sont toujours aussi magiques, emmenés par la rythmique efficace d’Andy Parker derrière les fûts et du nouveau venu Rob De Luca à la basse.

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La foule multi générationnelle en redemande et elle sera comblée lors des enchainements des merveilles de  hard rock mélodique que sont « Love To Love » et « Only You Can Rock Me » .

L’inévitable « Shoot Shoot » viendra déjà clôturer un show abouti du début à la fin, prouvant que ce groupe à l’immense carrière, a toujours la capacité de nous faire vibrer grâce leur musique plus que jamais actuelle.

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Merci à toute l’équipe du Forum de nous permettre de vivre de tels moments!

Alain BOUCLY

Interview Max Pie

Publié : 6 décembre 2015 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Interview de Tony Carlino, chanteur du groupe Max Pie réalisée par Alain Boucly

A l’occasion de la sortie du nouvel album de Max Pie « Odd Memories », Tony Carlino le chanteur et leader du groupe a accepté de nous en dire un peu plus sur les dix titres qui composent le troisième opus du groupe Belge.

Merci Tony de nous accorder un peu de ton temps, pour répondre aux questions de Ride In The Sky.

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– « Odd Memories », le nouvel album de Max Pie est disponible depuis le 19 juin 2015. Comment pourrais-tu définir l’ensemble des compositions? Es tu d’accord si je te dis que ce disque est dans la mouvance Power Prog symphonique avec quelques touches de Metal moderne?

Il est toujours très difficile, lorsqu’on est autant impliqué dans un album, de dire que c’est tel ou tel style ! Mais je suis assez d’accord avec toi à part sur le symphonique… Je dirais plutôt cinématique que symphonique mais tout ça est tellement subjectif que je préfères laisser à chaque auditeur le soin de se faire sa propre opinion.

– Est-ce que cet album marque une évolution vers laquelle Max Pie va s’orienter pour le futur?

Bonne question ? En fait , je n’en ai aucune idée :)

On ne se pose pas la question de savoir ce que l’on va ou doit pondre :)

Les morceaux arrivent et au fur et à mesure de leur avancement on les valide ou pas en fonction du fait qu’on les apprécie et non pas en fonction du fait qu’il rentre dans tel ou tel canevas de style .

– C’est une nouvelle fois Simone Mularoni, le guitariste de DGM et d’Empyrios qui officie derrière la console. Pourquoi avez-vous poursuivi l’aventure avec lui et que vous apporte t’il de si particulier?

Simone, en plus d’être un ami et un guitariste d’exception, est d’une intelligence musicale remarquable ! Il sait et comprend tout de suite ce que l’on attend de son travail . Il est accessible et n’essaye jamais d’imposer des choses , il s’adapte facilement aux besoin du groupe et c’est ce qui fait qu’à mon sens il est condamné (tant qu’il l’acceptera) de bosser avec nous (rires)

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– As-tu une anecdote, un moment particulier qui ce serait passé lors de l’enregistrement à nous raconter?

Il y a toujours de petits couacs lors des transferts de fichiers car nous bossons chacun chez nous par internet interposé mais rien de bien intéressant…

Par contre, nous avons été relativement stressés pour réaliser cet album. En effet , nous devions fournir un second album à Mausoleum et avions une deadline fixée au 09 février pour envoyer toutes les pistes enregistrées à Simone. Du à nos occupations personnelles et au fait que nous sommes de grands fainéants (rires), nous nous sommes retrouvés en novembre avec juste 3 morceaux à peu près composés. Il nous restait donc très peu de temps pour composer et enregistrer. Le doute c’est donc installé dans nos esprits et nous n’étions vraiment pas sûr de réussir à terminer un album de qualité dans les temps. Même si le fait de subir ce stress et cette pression n’est pas agréable, je pense qu’au bout du compte cela nous a forcé à rester très attentifs à la qualité des compos mais aussi et surtout à leurs spontanéités.

– Comment s’est déroulé le processus de composition, textes et musique?

Pour la musique , c’est Damien, notre guitariste qui en compose plus de 90%.

Il propose des morceaux quasiment terminés et généralement nous les validons tels quels à part quelques passages, souvent au niveau des refrains, sur lesquels je lui demande d’apporter des modifs afin de pouvoir placer un chant plus mélodieux ou plus accrocheurs. Au niveau des mélodies chant et des textes, ils me laissent le soin de prendre cela en charge. En fait, au départ, je leur envoies des pré productions des 2 ou 3 premiers morceaux avec le chant et ensuite vu que l’on est toujours pressé par le temps, ils découvrent les chants et les textes lors du mixage :)

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– Même si l’ensemble des titres ont une structure très aboutie, y a t’il  un morceau qui te tiens particulièrement à cœur et pourquoi?

Je n’ai pas encore suffisamment de recul mais je les trouvent tous assez réussis dans leur style respectif même si j’ai une petite préférence pour Odd Future. Et je t’avoue que je suis assez content aussi du résultat de Love Hurts car, aux premières écoutes, je n’étais pas convaincu de réussir grâce au chant à lui apporter cette cohérence et de réussir à le rendre digeste pour l’auditeur lambda :) .

– Quel a été l’apport de Damien, car son jeu agressif mais aussi tout en finesse donne aux morceaux une atmosphère très nuancée?

Il est évident que Damien a apporté à Max Pie une grande facilité et rapidité de travail car il est vraiment très doué pour la compo et le fait qu’il soit multi instrumentiste nous facilite beaucoup la chose car il compose directement en pensant à la rythmique batterie et au rendu que pourront apporter les claviers.  Il ne compose pas en pensant

guitar-hero. Je veux dire par là que son principal objectif est le morceau en lui-même et non pas le fait qu’il puisse se mettre en évidence sur tel ou tel solo .

– Penses-tu que le line up stabilisé de Max Pie va permettre au groupe de franchir un nouveau cap?

Au vu de mon expérience personnelle, je ne pourrais le parier mais il est certain que le fait d’avoir un line-up stable ne pourra que nous aider dans la démarche.

Aujourd’hui dans Max Pie, j’ai la chance d’avoir avec moi des super musiciens.

Que ce soit Damien, Sylvain ou Lucas, ils ont tous, en plus du fait d’avoir un très bon niveau technique, une belle musicalité et une grande implication dans le groupe. Et c’est sûrement çà qui nous aidera à passer le cap !

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– L’artwork est très réussi et ne passe pas inaperçu. A t’il une signification particulière?

« Odd Memories » ne se situe pas dans la veine des concepts albums. C’est plutôt un concept d’univers dans lequel on souhaitait plonger l’auditeur et ce depuis « Eight Pieces-One World ». Le morceau « Odd Future » décrit cet univers : un vaisseau spatial, créé avec les vestiges d’une ancienne époque  contenant le reste de notre humanité. Celle-ci se nourrissant des images de notre passé et cherchant une future planète à transformer et coloniser et c’est sur base de ce morceau que nous est venue l’idée de la pochette. Ensuite , Didier Scohier , de chez Artcore Design, a su concrétiser nos idées par ce superbe artwork à mon sens très réussi .

– Quels sont les projets du groupe, notamment au niveau des tournées, festivals, en Belgique et dans d’autres pays?

Nous démarrerons la promo sur scène en Septembre avec notre participation au Raismes fest en France et au Secrets Of Metal en Flandres (Be) . Ensuite, nous enchainerons les dates… Nous sommes actuellement en discussion pour une tournée européenne en première partie d’un grand groupe mais rien n’est malheureusement encore vraiment concrétisé pour que je puisse t’en dire plus .

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– Quels ont été les premiers retours de la presse et ressens tu un stress particulier avant la sortie officielle de « Odd Memories » ?

Jusqu’à présent les retours sont au-dessus de ce que nous espérions ! Il est évident que nous soyons un peu stressés par les retours de la presse car nous sommes conscients qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Pour un groupe émergent comme Max Pie, Il suffit d’une mauvaise critique dans un gros médias  pour nous discréditer auprès d’éventuels nouveaux auditeurs mais au bout du compte c’est toujours le public qui aura le dernier mot , en tout cas ceux qui auront pris la peine d’essayer de nous découvrir.

– Vous êtes un des groupes les plus renommés de la scène Belge, quels sont ceux, d’après toi, qui ont le potentiel pour évoluer et franchir les paliers en studio et sur scène?

Il y a énormément d’excellents groupes en Belgique, comme partout d’ailleurs, et je n’ai pas la prétention de pouvoir porter un tel jugement.

Je n’en citerais donc aucun en particulier de peur de froisser ceux que je pourrais oublier :) . Mais je leur souhaite à tous de réussir à atteindre leurs rêves .

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– Pour terminer, as-tu un message pour les lecteurs de Ride In The Sky?

Avant tout , je voudrais remercier Ride In The Sky pour le soutient que vous nous avez apporté depuis le début de l’aventure Max Pie. Ensuite, je voudrais remercier tous les lecteurs pour avoir pris le temps de parcourir ces lignes et de toujours être présents et prêts à soutenir cette musique qui nous passionne tous tant !

Et surtout … chers lecteurs , n’oubliez pas que tous les groupes aussi petits soient-ils, ont besoin de votre soutient pour continuer d’exister et peut-être devenir les prochains Metallica ou AC/DC !

Encore un grand merci Tony pour ta patience et d’avoir pris le temps de réaliser cette interview pour le webzine Ride In The Sky.

Destination Everywhere

Drenalize est un groupe de hard rock français formé en 2013 et composé de cinq jeunes musiciens à savoir Chris Voltage, Julien « Angel » Brunello, Rick Thunder, Hugo Madeira et Alexandre Gricar. Ils ont sorti en cette fin d’automne leur premier album « Destination Everywhere » qui sera le sujet de cette chronique ; que vaut donc ce premier essai ?

Étant friand de hard rock qu’il me vienne d’aujourd’hui ou des années 80, je ne pouvais qu’être agréablement surpris par ce petit bijou qui apporte un vent de fraîcheur à l’actualité musicale. « Destination Everywhere » ne semble pourtant pas voué à révolutionner le genre, mais il fait tout simplement brillamment ce qu’il assume vouloir faire : du Hard Rock testostéroné et efficace qui transpire la fougue de la jeunesse et les riffs volcaniques taillés pour les routes californiennes.

Selon moi, deux facteurs font que cet album se démarque : le premier est sa production d’une impressionnante qualité surtout pour un premier album. À la fois propre et puissante, calibrée pour une efficacité optimale. Le second point est la voix du chanteur ; tout aussi impressionnante que la production en plus d’être pourvu d’un certain potentiel mélodique. Bien entendu, les quatre autres musiciens ne sont pas en reste ; chacun rempli son rôle avec passion pour proposer les meilleurs compositions possibles et mettre en avant des refrains entêtants. On notera une basse particulièrement mise en avant, ce qui est plutôt rare de nos jours et bienvenu pour ce genre de musique.

Au final, je n’aurai qu’une chose à reprocher à cet album : sa faible quantité de titres. Ces huit derniers font tout juste 31 minutes, la durée minimale d’un album et pour qu’il soit considéré comme tel, mais j’aurai voulu faire durer le plaisir un peu plus longtemps. Cela dit, « Destination Everywhere » est une galette à se procurer car présente « Drenalize » comme un groupe prometteur et peut être même comme un nouvel étendard du hard rock.

Ma note : 8/10

J’ai particulièrement aimé :
– Destination Everywhere
– Hot Shaking Night
– I’ll Be There For You
– Crazy For Your Love

La liste des pistes :
01 Ignition
02 Point Of No Return
03 Destination Everywhere
04 Hot Shaking Night
05 I’ll Be There For You
06 Kick Your Hearts Out
07 Let’s Get Adrenalize
08 Crazy For Your Love
09 Can’t Stop My Heart

Pour la seconde date de l’année organisée à Notre Dame de Gravenchon par l’association World Metal, c’est une affiche 100% Française qui va envoyer une déluge de décibels sur la scène de l’Arcade.

Et pour entamer les hostilités, quoi de mieux que les champenois de Gang?

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Nos 5 lascars ont largement sillonné la France et l’Europe pour fêter leur 25 ans de carrière, un véritable exploit pour ce groupe à la longévité exemplaire. De retour après une prestation remarquée en Grèce le week-end précédent, la bonne humeur est de mise dès le premier titre « The King Became A God », extrait de l’album « Inject The Venom ». L’influence de la scène légendaire Anglaise est bien présente, avec Judas Priest lors de ce morceau d’une redoutable efficacité. Ce mélange de Heavy /trash va droit au but, tout en distillant d’imparables mélodies tout au long de la dizaine de titres enchainés sans temps mort.

Le chant de Bill est bien en place, mais à l’inverse il ne tient pas en place, gesticulant d’un côté à l’autre de la scène, ou se collant aux guitaristes… Justement, Steve et Biggy, le duo de choc à la 6 cordes est très complémentaire. Entre les riffs tranchants comme des lames de rasoir (British Steel) et les solis incisifs, la démonstration est clairement aboutie, pour un plaisir partagé avec le public qui n’hésite pas à donner de la voix.

Voilà un groupe qui respire l’authenticité, et qui sait mieux que personne transmettre son énergie et sa joie de jouer !

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C’est au tour des Normands de Désillusion d’en découdre pour le second acte de la soirée. Le moindre centimètre carré de la scène n’a plus de secret pour eux, au vu de leurs nombreux et récents passages à l’Arcade.

Et une nouvelle fois, l’expérience live du groupe va faire mouche! La salle est à présent bien remplie, notamment grâce à leurs fans qui n’ont pas hésité à faire plusieurs centaines de kilomètres pour voir leurs préférés.

La température monte d’un cran dès l’envoi de leurs brûlots heavy metal balancés avec une puissance qui va tout dévaster sur son passage.

Jimmy tiens parfaitement son rôle de frontman, saisissant toutes les occasions pour faire participer l’assistance, notamment lorsqu’il revient sur les évènements du 13 novembre.

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Son chant en Français est en place, tout comme le côté speed des mélodies que n’aurait pas renié un Helloween au meilleur de sa forme.

La rythmique n’est pas en reste avec un fifon toujours sur le devant de la scène qui martèle sa basse comme si sa vie en dépendait. Maxime derrière ses futs l’accompagne efficacement, pour propulser les hymnes que sont « Des Illusions » ou « Jack l‘Eventreur ».

La paire de guitaristes alternent les solos endiablés avec la même hargne et une maitrise remarquable. Dommage que le son de Félix soit parfois sous mixé.

Et pour finir en apothéose, l’hymne de Vulcain « Rock’N Roll Secours«  sera repris en chœur par le public et les amis de Gang invités a faire la fête sur scène.

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Désillusion a tout donné lors de cette prestation convaincante, devant une assistance qui a participé activement tout au long du concert.

Blackrain, la tête d’affiche de la soirée, va bénéficier de meilleures conditions scéniques, avec des lights dignes de ce nom et un son moins brouillon.

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Peut on parler de renouveau concernant le quatuor? La sobriété du décor surprend dans un premier temps, car seul un simple backdrop affichant le nom habille le fond de la scène.

Les murs d’amplis ont disparus, tout comme les encombrants pieds de micro et la batterie surdimensionnée.

Et musicalement même si le style reste dans la lignée glam rock pure et dure, on sent la volonté d’envoyer les morceaux sans aucune concession. Les 4 musiciens se lâchent vraiment, ce qui contraste avec leur comportement à une période pas si lointaine, ou le groupe était crispé et semblait jouer avec le frein à main.

La voix aigue et nasillarde de Swan peut paraitre agaçante à la longue, mais c’est sa marque de fabrique, et il assure le show devant une audience réceptive. Les chœurs de Matt et Max sont omniprésents, apportant une touche mélodique supplémentaire tout en permettant au public de se faire entendre sur les refrains.

Coté setlist, l’essentiel des titres sont extraits des 3 albums enregistrés depuis 2009. Seul « Back In Town » sera joué en avant première, car la sortie du prochain opus « Released » est prévue en février 2016.

« We’re Not Gonna Take It« , de Twister Sister sera repris en chœur par l’ensemble du public, pour clôturer cette soirée fort réussie.

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Le soutien du public est essentiel pour que ce type de structure continue à vivre ! Ride The Sky remercie l’organisation pour la qualité de l’accueil et le partage de leur passion!

Alain Boucly

Interview Koritni

Publié : 30 novembre 2015 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Interview Koritni – Juin 2015

Réalisation Alain BOUCLY – Traduction : Sandrine CHATEL

Interview de Lex Koritni, chanteur du groupe Koritni; réalisée à la suite de la sortie de l’album  »Night Goes On For Days ».

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– Vous venez de sortir votre 4ème album studio « Night Goes On For Days », nom d’un morceau de l’album. Pourquoi avez vous choisi ce titre et quelle est sa signification ?

Et bien ça peut être cliché mais jouer de la musique et vivre le style de vie qui l’accompagne veut souvent dire que la nuit peut durer plusieurs jours, c’est toujours dur d’arrêter de s’amuser. Nous avons choisi ce titre particulier parce qu’il est assez ambigu, ça peut faire référence à faire la fête, à être bloqué dans le noir comme une dépression, et ça peut même être sexuel, être au lit plusieurs jours avec quelqu’un ne semble pas si mal, pas vrai ?

– Comment faites vous pour composer, mettre vos idées en commun et les finaliser, tout en étant dispersés aux quatre coins du monde ?

C’est toujours un défi, même lorsque je vivais en Australie on était toujours en vacances et on voyageait, ou on visitait des proches dans d’autres pays. Mais maintenant avec internet ça ne pose pas vraiment de problèmes. En plus, les compositeurs principaux du groupe sont Eddy et moi donc tant que nous pouvons nous envoyer quelques idées par mail tout fonctionne bien pour la composition. Pour l’enregistrement c’est un peu plus compliqué : nous avons utilisé cinq studios différents dans des pays différents pour tout l’enregistrement. L’été dernier nous avons même organisé la tournée des festivals juste pour faire venir Eddy en France pour qu’il enregistre certains morceaux à la guitare. Donc l’organisation peut parfois être un cauchemar, c’est pour ça que j’ai joué un peu de guitare sur cet album, c’était juste plus simple comme ça, je ne suis pas sûr que quelqu’un l’ait remarqué.

– Tu composes l’ensemble des textes, quelles sont tes sources d’inspiration, et y a t-il des thèmes qui sont importants pour toi ?

Juste des thèmes de ma vie, clairement il y a quelques morceaux sur l’amour, le sexe et l’alcool, avec un peu de chance on peut avoir les trois en même temps ! Mais d’autres morceaux ont des thèmes plus importants comme  »Little Man » qui parle de mon village natal en Australie. Je n’y ai pas vraiment vécu depuis environ huit ans et la dernière fois que j’y suis retourné c’était il y a trois – quatre ans. Tout avait changé : beaucoup de petits magasins comme les stations essence ont été remplacées par un B.P. ou Shell, ce qui est triste parce que les anciennes étaient comme dans les films, le mec sortait, mettait de l’essence dans ta voiture, nettoyait ton pare-brise, te parlait du temps qu’il fait. C’est bien d’avoir ce service, maintenant la plupart du temps tu vas à Carrefour ou à Auchan et tu n’es même pas servi par une personne, tu dois scanner toutes tes courses dans une machine, faire avec le système de balance de merde et partir. Super la conversation. La seule conversation que j’ai dans ces situations c’est la machine qui dit  »le poids de l’article est incorrect », et moi qui répond  » va te faire foutre saloperie ».

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– Peux-tu nous parler un peu des musiciens qui sont invités à jouer sur quelques morceaux du nouvel album, et comment as tu fait pour les convaincre ?

Sachant que j’ai fait deux tournées avec Vivi c’était un choix évident. C’est un mec super et un super musicien aussi donc c’était un plaisir de travailler avec lui, et c’était une bonne excuse pour aller chez lui et faire un barbecue. On mange toujours bien chez Vivi ! Farid je l’ai vu plusieurs fois avec Vivi, il a fait un morceau avec nous pendant la dernière tournée au Festival  »Nuit de la Guitare » en Corse, et nous avons aussi utilisé sa batterie pour enregistrer beaucoup de morceaux, donc quand il a du venir au studio nous apporter sa batterie c’était normal qu’il fasse quelques morceaux juste pour être sûr que tout fonctionne bien ! Pour Mr John Coghlan, je l’ai rencontré lors d’un festival dans le sud il y a environ cinq ans, et lui et son groupe étaient super (et j’ai toujours été un Fan de Status Quo), alors quand nous avons voulu inviter des musiciens nous l’avons appelé, nous lui avons envoyé les morceaux, il les a aimés et nous a dit oui. Je crois qu’il a apprécié le dîner et le vin autant que l’enregistrement.

Mat, fidèle à la basse sur album, et Luke feront-ils partie du line-up lors de la prochaine tournée ?

Comme dit précédemment nous vivons aux quatre coins du monde, et organiser une tournée est toujours difficile. S’ils sont disponibles ils feront la tournée. Mais vous pouvez être sûrs que j’y serai, ne vous inquiétez pas pour ça.

– L’artwork de l’album « Night Goes On For Days », semble assez mystérieux, que représente t-il et quelle est sa signification ?

Ça peut vouloir dire tout ce que vous pensez, considérant la diversité de cet album. Le fait qu’il y ait du Rock, du Hard Rock, du Blues, même des influences country, a fait que je ne voulais pas une image définie. L’atmosphère ambiguë de l’image est intéressante parce qu’elle peut signifier ce que le spectateur pense. Nous avons donné le nom de l’album à Mark Wilkinson et c’est l’image qu’il nous a envoyé, nous l’avons tous aimée et maintenant elle est sur le CD, aussi simple que ça.

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– Quel est pour toi le titre de Koritni qui représente le mieux le groupe? Celui par exemple que tu conseillerais à quelqu’un pour vous découvrir ?

C’est une question difficile parce que ça dépend vraiment de la personne, je veux dire que nous avons fait beaucoup de morceaux différents, je ne pense pas que nous avons juste enregistré le même morceau ou le même album quatre fois. Mais si c’est un fan de Hard Rock je dirais  »Take It Like A Man » ou  »Horns Up » ; si c’est un fan de Blues je dirais  »Keep Me Breathing » ou  »Watre Of Life » ; si c’est une fille je dirais  »quel âge as-tu et est-ce que je peux avoir tes coordonnées ? » ; si c’est une femme je dirais  »Hold On » ou  »Woman In Love » ; et si c’est un gay je dirais  »vas écouter Queen ou George Michael ».

– Quels sont vos projets pour les mois à venir?

Maintenant je travaille sur de nouveaux morceaux pour le prochain album (quand je ne fais pas d’interviews pour celui là). Nous avons déjà enregistré la plupart du prochain album et je termine juste les derniers morceaux, donc vous allez avoir un nouvel album de Koritni plus tôt que vous ne le pensez. Donc je serai de retour en studio les prochains mois. Je viens de passer la plus grande partie de l’année dernière en studio donc j’ai prévu de prendre des vacances aussi, j’irai peut-être à Barcelone en Août.

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– Comment expliques-tu cette proximité entre Koritni et la France ?

Qu’en est-il de ça :

  1. Eddy est français
  2. Je vis à Paris
  3. Notre manager est aussi français
  4. La maison de disque est française
  5. La nourriture et le vin sont les meilleurs au monde et j’aime les deux
  6. Les fans sont super…

Je pourrais en dire encore une vingtaine mais je crois que vous avez compris l’idée.

– Tu écoutes quoi en ce moment ?

Je viens juste de redécouvrir l’album  »Batman » de Prince, en ce moment dans ma voiture je passe le nouvel album du Manu Livertout Band, sur lequel je suis invité. Mais aussi John Cougar Mellencamp  »The lonesome Jubilee », et un groupe des années 90 qui s’appelle Johnny Crash, ils ont fait un seul album appelé  »Neighbourhood Threat », un super album !

– Pour terminer cette interview, as-tu un message spécial pour Ride The Sky ?

Oui, ne garez pas votre voiture sous un arbre dans lequel les pigeons dorment, croyez-mois je sais ce que c’est.

Merci !