4 ans après le premier passage dans cette belle salle du 106 de Rouen, Nashville Pussy est de retour pour entamer son marathon européen de 27 dates en 31 jours. Bukowski assure l’ouverture de la a soirée, et le moins que l’on puisse dire c’est que le rock stoner métal des parisiens a fait mouche.

Venus défendre leur quatrième album « On The Rocks » sorti l’an dernier, le quatuor a délivré un set sans fioritures, tout en énergie durant 35 minutes d’une grande intensité.

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L’immense backdrop qui orne la scène est taillé pour les grosses structures rappelle la prestation du Hellfest en 2012. Même si l’affluence du 106 est moins compacte, il faut bien avouer que l’énergie dépensée par Bukowski ce soir est communicative. En témoigne ce wall of death survolté orchestré par un Mathieu Dottel impeccable derrière le micro.

Son frère Julien n’est pas en reste, se livrant à fond pour nous faire claquer sa basse avec agressivité, et accompagner Mat dans les parties vocales bien maitrisées.

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Même avec un temps de jeu réduit, le groupe a parfaitement rempli son rôle lors d’un show bien rodé, pour chauffer un public impatient d’accueillir le combo mixte américain.

Changement de décor avec le visuel d’« Up The Dosage » qui occupe la totalité du fond de scène, pour se mettre dans l’ambiance orageuse qui va faire trembler la salle. L’éclair illustrant le backdrop n’étant sans rappeler un certain AC/DC y est sans doute pour quelque chose !

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« Come On, Come On » entame les hostilités avec conviction, suivi par un « I’m So High » sur vitaminé. Les refrains renforcent la communion avec la foule désormais plus compacte, surtout lorsqu’ils sont repris par les chœurs féminins du plus bel effet délivrés par Bonnie et Ruyter.

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Ruyter est déjà à fond, toujours en mouvement, balançant sa crinière bonde tout en envoyant les solos dignes d’un Angus Young sur sa Gibson SG noire.

Les titres défilent sans aucun temps mort, ne laissant pas le temps au public comme au groupe de respirer. Nous avons le droit à un véritable Best of, avec les morceaux les plus représentatifs de l’ensemble des 6 albums studio du groupe.

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12 brulots seront extraits de la dernière parution du groupe « Ten Years Of Pussy », qui rassemble les compositions les plus sulfureuses  sorties entre 2005 et 2015.

Blaine Cartwright transmet sa fougue au public déchainé des premiers rangs, et à l’ensemble d’une audience conquise qui se fait entendre.

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Le son, excellent ce soir, met en valeur la superbe intro d’« Hate And Whiskey « , pendant que Blaine prend soin de se désaltérer avec une bonne rasade de Jack Daniels.

La basse de Bonnie claque à chaque accord, son jeu allie précision et agressivité,  démontrant une parfaite complémentarité avec Rob, qui martèle ses fûts comme un métronome.

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Mais c’est Ruyter Suys qui capte toutes les attentions. Son énergie débordante ne faiblit pas une seconde, remuant dans tous les sens, à genoux ou allongée, tout en nous gratifiant de riffs biens tranchants, sans oublier les solos débordants de feeling.

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C’est au tour de Blaine de faire son show ! Il sait aussi se faire remarquer, car entre les pas de danse dont il a le secret et le balancement du pied de micro tenu par le fil, il fait preuve d’une sacrée présence scénique. Et comme si cela ne suffisait pas, il a tenu à vider une canette de bière dans son chapeau, puis, après y avoir gouté, a replacé le couvre chef sur son crane, laissant dégouliner le précieux liquide!

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Avec les classiques qui suivent, le set entre dans une autre dimension, celle du hard rock’n roll sans concession à l’énergie brute.

Les speedés « High As Hell », « Go Motherfucker Go », « Struttin’ Cock » et « Fried Chicken And Coffee » vont s’enchainer avec une énergie sans faille, pour un final à couper le souffle. Une dernière petite glissade de Blaine, Ruyter qui arrache les cordes de sa Gibson pour délivrer un dernier son venant clôturer 1h15  d’un concert de folie.

Dire que le premier concert de la tournée est souvent une mise en condition, ne manquez pas la montée en puissance de Nashville Pussy sur l’une des 12 dates françaises et celle du concert unique en Belgique.

Alain BOUCLY

Merci à Toma, tour manager, pour les autorisations et avoir permis de réaliser les photos dans d’excellentes conditions.

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L’ affiche proposée au public parisien en ce samedi pluvieux est majoritairement dédiée aux groupes français, avec Factor Hate, Gang et Dygitals, auxquels s’ajoute Max Pie venus de Belgique.

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La fosse est encore clairsemée lorsque Factor Hate investi la scène pour envoyer leur hard rock old school. Le concept très théâtral n’est pas sans rappeler Alice Cooper, avec des influences visuelles très marquées. On y retrouve la camisole de force, l’infirmière en tenue de circonstance et divers accessoires qui agrément le show.

Côté musique, les compositions s’avèrent efficaces, bien emmenées par la voix rauque de The Watcher, impérial dans son rôle de frontman.

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Ce groupe originaire d’Ile de France, a démontré potentiel intéressant, qu’il pourra développer avec un temps de jeu plus conséquent.

Le potentiel de Gang est reconnu depuis de nombreuses années, y compris en dehors de nos frontières. Les dates s’enchainent pour fêter le 25ème anniversaire du combo champenois, avec notamment des passages remarqués en Grèce et au Royaume Uni.

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Tout de suite, le ton est donné avec un heavy metal digne des meilleures années de la NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal). Fidèles représentants de cette époque bénie des 80’s, Gang envoie la sauce sans se poser de questions, maitrisant parfaitement son sujet.

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Les titres défilent sans temps mort, alternant riffs assassins avec la mélodie et la finesse des solos dignes d’un Saxon au meilleur de sa forme.

La bonne humeur est de mise sur scène, avec les déplacements incessants du duo de guitaristes, Steve et Biggy.  La voix haut perchée de Bill est bien en place, il assure parfaitement et entraine le public, désormais plus nombreux, à participer à la fête.

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C’est toujours un plaisir de voir un groupe partager sa musique avec autant de conviction, et de ce point de vue, c’est mission réussie pour Gang à l’occasion de cette première date parisienne de son histoire.

C’est au tour du quatuor metal prog Max Pie d’investir la scène, sur laquelle 2 écrans ont été placés de chaque côté de  la batterie. Les Belges poursuivent la promotion de leur excellent dernier album « Odd Memories », dont 5 titres sur 7 ont été joués ce soir.

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« Age Of Slavery » entame le set de la plus belle des manières, dans le registre épique sans oublier un sens de la mélodie imparable. Le speedé « Promised Land » est bien emmené par la performance vocale de Tony, irréprochable dans la tenue des notes les plus élevées comme celles qui viennent des tripes !

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Damien Di Fresco impressionne avec son jeu de guitare d’une remarquable technicité. Capable envolées bien senties, il fait preuve d’un toucher à la fois précis, plein de feeling et tout en nuances pour faire décoller chaque titre.

Le son, irréprochable tout au long de la soirée, a fidèlement restitué la puissance de la rythmique, emmenée par Sylvain derrière les fûts et Lucas à la basse.

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L’univers progressif de Max Pie prend toute sa dimension sur « Odd Future », pour clôturer un show qui aura permis à une audience bien compacte, de découvrir ce groupe promis à un bel avenir dans les sphères du Power Metal Mélodique.

Dygitals arrive sur scène devant un parterre bien rempli, les fans du groupe formé en 1984 sont bien présents pour accueillir la tête d’affiche de la soirée.

La carrière des franciliens a été pour le moins chaotique, avec une longue période d’inactivité entre 1991 et la reformation en 2009, sous l’impulsion du chanteur Hervé Traisnel.

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Le titre choisi pour l’entame du set est bien choisi avec « Dynamite », qui donne le ton d’entrée de jeu. Le refrain imparable fait mouche, tout en envoyant la sauce Hard Rock / Heavy avec une efficacité redoutable.

8 morceaux de l’album du même nom, sorti en 2015, seront joués, soit quasiment l’intégralité de cet excellent opus.

La pression ne retombe pas grâce à l’enchainement de l’énergique « No Speed Limit », envoyé sans concessions et soutenu par une rythmique basse / batterie impeccable.

David Dugaro et Jean-Marc Lavayssiere, le duo de guitaristes, n’est pas en reste, avec une alternance de riffs assassins et de solos enflammés qui bonifient les compositions en versions live.

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Les 5 musiciens sont heureux d’être là, et font preuve d’un enthousiasme communicatif, à l’image d’Hervé qui assure une prestation aboutie, aussi bien vocalement que par son jeu de scène toujours en mouvement.

Lors du rappel, « Avé César » sera repris en chœur par une foule conquise, clôturant une soirée en tous points réussie, avec une excellente ambiance et la diversité des groupes qui se sont donnés à fond.

Alain BOUCLY

Ghostlights

« Avantasia » est un projet de metal apparu en 2000 et soutenu par le chanteur/compositeur « Tobias Sammet » qui regroupe plusieurs grands artistes du genre. Il est donc naturel que chacun de ses albums soit attendu avec impatience et apporte son lot de surprises, en sera t-il de même pour ce dernier ?

Mystery Of A Blood Red Rose : Cette piste d’ouverture est un très bon choix de premier single ; d’une part parce qu’elle est courte et efficace armée de son refrain rappelant les airs optimistes de « Runnaways Train ». Mais aussi parce qu’elle introduit avec délicatesse dans l’atmosphère si particulière de cette album fait d’harmonies et de fins contrastes de mélodies de piano, de riffs lourds et de riffs plus éclairés. « Mystery Of A Blood Red Rose » est donc une excellente chanson.

Let The Storm Descend Upon You : Le gros morceau de l’album puisqu’il dure plus de douze minutes… Douze minutes qui passent assez vite car ce dernier est également très bon. « Let The Storm Descend Up You » est particulièrement riche comme la plupart des titres de cet album, et « Tobias Sammet » semble prendre plaisir à mêler plusieurs de ses qualités d’écriture avec une ambiance plutôt sombre, intense et épique ; Le tout fonctionne bien avec des ruptures de tons soudaines et une grande variété instrumentale qui reste malgré tout équilibrée.

The Haunting : Je trouve que c’est plutôt malin d’avoir écrit « The Haunting » de cette manière car malgré le titre qui illustre bien l’ambiance de la chanson, je m’attendais à quelque chose de festif avec la présence de « Deen Snider » de « Twisted Sister »… Le morceau mélange en effet noirceur et airs de contes pour laisser s’installer une atmosphère plaisante. Rien d’extraordinaire selon moi ou qui vous fera sauter dans tous les sens, mais plaisant.

04 Seduction Of Decay : Est la première piste que je n’arrive pas à apprécier… Pourtant, l’instrumentale est de bonne facture démarrant avec un riff lourd à souhait qui s’ajoutera à quelques sonorités orientales. Mais le tout traîne en longueur et je n’arrive pas à cerner la mélodie de refrain ; « Seduction Of Decay » n’est pas un mauvais morceau, simplement qu’il n’est sans doute pas fait pour moi.

Ghostlights : Ce titre (éponyme) n’est cette fois pas une surprise puisque « Tobias Sammet » et « Michael Kiske » nous livrent du pur power metal ; plutôt efficace grâce à la performance vocale des deux chanteurs suivis d’un riff bien placé. Tout bonnement une réussite.

Draconian Love : Ah nous y voilà ! Le titre le plus intéressant de l’album en ce qui me concerne ; « Draconian Love » captive d’une part grâce son introduction totalement fantaisiste qui vous introduit dans un autre monde. Par la suite, on retrouve une caractéristique d’écriture typique de « Tobias Sammet » qui consiste à balancer un refrain dont le ton n’a rien à voir avec ce qui précédait. Mais ce qui marque vraiment dans ce refrain, c’est la présence vocale de « Herbie Laughans » qui contribue à une ambiance vraiment unique. Premier coup de cœur de l’album !.

Master Of The Pendulum : Et on enchaîne avec mon morceau favori et mon second coup de cœur ; « Master Of The Pendulum » démarre avec une introduction calme mais pesante jusqu’à que « Tobias Sammet » et « Marco Hietala » fassent comme si ils nous disaient : « Assez rigolé, on envoie le turbo ! ». Les riffs puissants et le refrain débordant d’énergie donnent naissance à une chanson très accrocheuse.

Isle Of Evermore : Cette chanson malgré la compagnie de la chanteuse « Sharon Del Adel » de « Within Temptation » met en avant l’atmosphère plutôt que le chant. Et au final, « Isle Of Evermore » ressemble plus à une interlude qu’à un morceau à part entière. Ceci dit, l’ensemble reste tout à fait correct selon moi.

Babylon Vampyres : Si vous êtes friand de power metal rapide et entraînant alors « Babylon Vampyres » a été écrit pour vous !. Son rythme éffréné et son refrain accrocheur rappelant celui du titre éponyme de « Rocket Ride » dans un style plus joyeux, ont en tout cas faits mon bonheur. Aussi, malgré le fait qu’il soit une hymne de power metal à en devenir, « Babylon Vampires » n’est pas dénué de subtilités tel que quelques riffs bien trouvés… Mon troisième et dernier coup de cœur !.

Lucifer : Pour être honnête, malgré la beauté de la mélodie de piano de l’introduction je commençais à saturer et à me dire que cette chanson allait m’ennuyer… Ce ne fut pas le cas, car « Lucifer » envoie sans prévenir de puissants riffs et des solis de qualité qui réveillent le diablotin qui est en vous ; bien qu’assez classique, cette piste reste pour moi une assez bonne surprise.

Unchain The Light : Une autre bonne surprise car à ce stade de l’album, je pensais avoir à faire à un morceau moins excitant ou moins inspiré… Encore une fois, ce n’est pas le cas ! « Unchain The Light » n’est pourtant pas le titre le plus original de « Ghostlights » mais c’est peut être justement ce qui en fait sa force ; un refrain entêtant soutenu par une magnifique performance vocale, un solo de guitare séduisant et vous voilà revenu en 2001 à l’ère de « The Metal Opera ». Une excellente chanson.

A Restless Heart And Obsidian Skies : La dernière piste et aussi celle que j’aime le moins ; sur « Mystery Of A Blood Red Rose », je disais que le refrain rappelait celui de « Runnaways Train ». Ici, c’est la même chose mais en beaucoup moins subtil et différent. C’est dommage, car « A Restless Heart And Obsidian Skies » commençait avec un joli jeu de guitare plutôt prometteur. Cela étant dit, ce morceau ne gâche en rien l’album merveilleux qu’est « Ghostlights ».

La quatrième date de la tournée française de Ghost fait une halte en Normandie, dans cette belle salle du 106 de Rouen qui programme avec succès de plus en plus de concerts métal.

Et cela n’est pas cette soirée de vendredi qui va déroger à la règle, le public ayant répondu présent pour afficher un nouveau sold out, avec 1200 personnes venues assister au cérémonial des suédois lors de ce « Back To The Future Tour 2016 ».

La fosse est déjà copieusement garnie lorsque le trio Dead Soul entame son set. Et là, surprise, la mise en scène est réduite au minimum, seuls deux guitaristes accompagnent le chanteur. Toutes les parties de basse et de batterie sont enregistrées, ce qui procure une certaine froideur à l’ensemble. Même si le timbre de voix d’Anders Landelius évoque parfois celui de Ian Astbury de The Cult, cela manque de magie et surtout d’originalité dans la conception des morceaux.

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Le style de Dead Soul évolue entre un rock teinté d’électro, mais malgré la bonne volonté du duo de guitaristes, le manque de relief se fait sentir sur la majorité des titres..

L’apport d’une rythmique en chair et en os permettrait au suédois de se libérer et d’exprimer un potentiel malgré tout intéressant.

Les longues introductions « Miserere Mei Deus » et « Masked Ball » mettent en condition la foule compacte, respirant les effluves d’encens et impatiente de participer à la célébration orchestrée par Papa Emeritus III.

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L’ambiance est à son comble lorsque Les Ghoul envoient les premiers accords de « Spirit », suivis par le maitre de cérémonie en tenue de circonstance.

La setlist est orientée autour du dernier album « Meliora », avec ce premier extrait, plus 6 titres répartis sur l’ensemble du show. « From The Pinacle To The Pit » sera enchainé avec une maitrise remarquable. Ghost démontre à quel point les arrangements réalisés sur les morceaux de ce dernier opus, font de ceux-ci une véritable tuerie en live.

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Le son est d’une pureté incroyable, ce qui donne un relief exceptionnel aux nuances des compositions, matérialisées par le clavier omniprésent.

Le public prend en pleine face l’énorme intro de « Devil Church », puis donne de la voix sur le refrain de « Cirire » repris en chœur.

La merveille acoustique « He Is » transporte les fidèles, la mélodie interprétée avec finesse donne la chair de poule, accentuée avec le chant d’une audience au anges.

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L’ampleur du set monte encore d’un cran, avec le riff assassin d’« Absolution », emmené par une rythmique heavy en diable.

La présence scénique de Papa Emeritus est fascinante, de par sa gestuelle, ses déplacements incessants et sa facilité à communiquer lors des transitions. Il captive tous les regards, même lorsque sa tenue se fait plus sobre, grâce la force d’un maquillage noir et blanc du plus bel effet.

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L’émotion est au rendez vous sur « If You Have Ghosts », superbement interprété en acoustique, auquel sont ajoutés quelques touches de country bien senties.

Un visuel travaillé renforce le concept du groupe autour de superbes lights, valorisant le frontman, tout en mettant en relief les vitraux du backdrop.

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C’est l’heure d’envoyer le dernier titre avec « Ritual », et le gros son distillant un heavy sans concessions. « Monstrance Clock » en rappel viendra clôturer un set maitrisé de bout en bout, tant musicalement que par le charisme de son leader.

Un final qui aura conquis un public fidèle et fait, à n’en pas douter, de nombreux nouveaux adaptes.

Ghost possède à coup sur tous les ingrédients pour devenir un des groupes phare de ces prochaines années, au vu de la qualité de ces compositions et de ses prestations d’une rare intensité.

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Un grand merci à Olivier Garnier pour a voir pu vivre et immortaliser ce grand moment.

Alain Boucly

setlist:

Miserere mei, Deus (Intro 1)

Masked Ball (Intro 2)

Spirit

From The Pinacle To The Pit

Stand By Him

Con Clavi Con Dio

Par Aspera Ad Inferi

Body And Blood

Devil Church

Cirice

Year Zero

He Is

Absolution

Mummy Dust

If You Have Ghosts

Ghuled/Zombie Queen

Ritual

Monstrance Clock

Interview effectuée lors du Rock’N Festival à Chauny (02). Merci à Andy Powell, Chanteur et guitariste de Wishbone Ash d’avoir pris le temps pour répondre à nos questions.

Réalisation & photos : © 2016 Alain BOUCLY – Entretien & traduction : Sandrine CHATEL

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L’album  »Blue Horizon » est sorti il y a un an, comment a t-il été reçu par le public et les médias ?

Les média ne sont plus très importants maintenant, mais nos fans l’adorent et nous avons de très bonnes critiques de l’album et nous sommes très contents de ça.

Où trouvez-vous l’inspiration après les albums précédents ?

Quand on fait un album c’est un privilège, c’est agréable à faire parce qu’en tournée tout va très vite. Et prendre deux, trois semaines pour créer un album est quelque chose que nous apprécions. C’est là que nous trouvons l’inspiration, en étant au calme, ou au studio.

Je trouve aussi l’inspiration parce que nous avons des fans géniaux, et parce que j’aime jouer, j’apprécie être en tournée et j’aime être dans un groupe. Je pense que si je n’aimais plus ça j’arrêterais.

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Comment pouvez-vous décrire la musique de Wishbone Ash ?

Aujourd’hui tout doit avoir une étiquette mais je dirais que c’est du rock, mélodique, basé dans les années 70 donc du rock classique. Mais ce qui définit le plus notre musique ce sont les deux lead guitares ce qui créé beaucoup de mélodie. Notre musique est aussi très anglaise, du rock anglo-saxon en quelque sorte.

Quel est le morceau de cet album que vous aimez le plus jouer en live ? Et pourquoi ?

Nous aimons le morceau  »Blue Horizon » car c’est un morceau assez long. Il commence assez doucement comme une ballade puis évolue vers un morceau plus blues. Le public aime beaucoup ces changement et les différentes dynamiques dans la musique.

Pensez-vous que ce morceau peut devenir un classique du groupe ?

Je pense que oui car c’est un morceau très optimiste. Par contre c’est difficile de comparer avec les classiques des années 70 parce que tout ce que le groupe a enregistré à cette période était classique. Nous sommes conscients de cela mais nous écrivons toujours dans la même veine et nous trouvons très important de faire de nouveaux albums. Certains groupes des années 70 ne trouvent pas ça nécessaire mais nous aimons créer.

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Vous semblez avoir une relation amicale avec Pat McManus, depuis combien de temps vous connaissez-vous ?

Nous nous connaissons depuis les années 80. Son groupe les Mama’s Boys faisait la première partie lorsque Wishbone Ash était en tournée en Grande Bretagne. C’est comme ça que notre amitié a commencé. De temps en temps je vais le voir en Irlande et on fait de la musique ensemble.

Avez-vous l’intention de refaire une tournée avec lui, comme lorsque vous avez fait les  »Irish Legends » en France en 2009 ?

J’aimerais bien. Il a d’ailleurs joué sur notre nouvel album  »Blue Horizon », et ce serait bien de refaire une tournée avec lui.

Comment expliquez-vous le fait que votre groupe soit toujours en en vie après 46 ans de carrière ?

La passion. Pour moi ce n’est pas un travail, c’est un vrai privilège de faire de la musique. Certains musiciens n’aiment pas voyager et être loin de chez eux. Mais si on veut être un musicien professionnel on doit apprécier chaque endroit, comme maintenant. On ne dit pas ‘J’aimerais être ailleurs’, on s’assure qu’on apprécie le moment. J’aime aller dans différents pays : venir en France est un privilège, en Allemagne et en Scandinavie aussi. Tout le monde est différent et j’aime la diversité des cultures.

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Donc vous n’avez pas d’endroit particulier où vous aimez aller ? Un public devant lequel vous aimez particulièrement jouer ?

Pas vraiment, je suis toujours content de revenir en France ou d’aller en Allemagne. Je vis aux États-Unis donc j’aime beaucoup jouer là-bas aussi. Nous allons en Afrique du Sud cette année donc ça va être intéressant. Il y a deux ou trois ans nous sommes allés au Japon. Chaque public est différent et je n’aime pas dire qu’il y en a un mieux que les autres. Tout est fascinant pour moi.

Comment pouvez-vous expliquer que le public suive toujours votre groupe et que de nouvelles générations commencent à le faire aussi ?

C’est parce que je pense qu’ils nous font confiance dans le fait que nous avons de bonnes intentions à travers la musique. Nous sommes toujours passionnés par la musique, nous créons toujours de nouvelles choses. Et le public sait que nous sommes toujours en tournée, que chaque année nous essayons de revenir dans chaque pays.

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Qu’aimez vous faire lorsque vous n’êtes pas en tournée ?

L’hiver j’aime faire du ski, l’été je lis beaucoup. J’aime être un peu plus paresseux l’été, j’aime jardiner. Je fais des choses normales. J’ai des petits enfants maintenant donc je passe du temps avec eux aussi.

Interview Moonspell

Publié : 11 janvier 2016 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Moonspell se produira le 25 mars 2016 au 106 de Rouen pour une date unique en France.

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Rencontre avec le groupe lors de l’Alcatraz Festival à Courtrai (Belgique)

Réalisation & photos : Alain BOUCLY – Entretien & traduction : Sandrine CHATEL

Entretien effectué avec Miguel Gaspar (batterie) et Ricardo Amorim (guitare)

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Il y a différentes influences dans votre nouvel album Extinct, où trouvez-vous l’inspiration pour composer des morceaux aussi variés ?

Ricardo : Je pense que ça a toujours fait partie de nous de créer cette dynamique avec des passages forts et d’autres plus atmosphériques. Nous gardons ce concept de beauté et d’horreur, comme par exemple la femme sur les albums, c’est une oeuvre d’art magnifique avec beaucoup d’horreur. Et notre musique a toujours été comme ça, donc je pense que c’est ce que nous sommes et ce que nous ressentons.

Quel est votre morceau préféré sur cet album et pourquoi ?

Miguel : Je dirais « Extinct », j’aime beaucoup ce morceau. Certains vont plus dans le gothique et comme les derniers albums étaient plus extrêmes je pense que c’est un bon équilibre. Le premier morceau « Breathe » est impressionnant aussi. Ce morceau je ne sais même pas comment nous l’avons fait ! Les mélodies, la structure, c’est Moonspell mais en même temps c’est très nouveau et c’est difficile de trouver ça dans chaque morceau. Dans notre album nous avons gardé nos influences de ce que nous avons fait précédemment, mais nous avons essayé de nous réinventer et de faire quelque chose qui accroche toujours le public.

Ricardo : Pour moi je dirais « Medusalem », parce qu’il est sombre mais qu’il a aussi un côté oriental, et je ne sais pas comment nous l’avons fait ! J’aime beaucoup « Breathe » aussi, « Extinct », et « The Future Is Dark ».

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Pouvez-vous expliquer l’origine du dernier titre « La Baphomette« , et pourquoi les paroles sont en français ?

Miguel : Je crois que l’idée viens de Aires, c’est un rêve qu’il faisait.

Ricardo : Il avait ce concept musical qui ressemble à un cabaret. C’était très créatif et assez fou, je ne peux pas vraiment parler pour lui mais de ce que j’ai compris La Baphomette est un personnage, une danseuse de cabaret, et les paroles en français vont avec le thème.

Miguel : Le sentiment de vie passe très bien à travers ce morceau, c’est un peu « amuses-toi ou tu vas mourir ! ».

Vous êtes l’un des groupes de métal les plus importants du Portugal, ressentez-vous une certaine pression à cause de cela ?

Ricardo : Oui je pense, parce que si les gens nous mettent à un certain niveau nous essayons toujours de le surpasser, de faire quelque chose qui atteint au moins ce niveau et nous le rendons encore meilleur. Nous sommes très contents de cet album mais la question revient toujours, on se demande si on pourra faire encore mieux. Nous avons cette question en tête jusqu’à ce que nous commencions à travailler sur de nouveaux morceaux et si tout se passe comme nous l’attendons, nous ferons forcément mieux. Mais parfois c’est une question difficile et nous avons la pression, ça fait partie du job, et nous devons aussi nous mettre la pression nous-mêmes.

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Est-ce difficile, lorsque vous enregistrez un album, de toujours penser à faire mieux qu’avant ?

Ricardo : Les premières fois oui.

Miguel : Nous voulons toujours faire mieux.

Ricardo : Quand nous faisons un album nous donnons tout ce que nous avons, et quand l’album est fini nous nous sentons vides, et après nous nous demandons « D’accord, mais et maintenant ? » et puis on part en tournée, on passe environ deux ans sur la route et on vit beaucoup d’expériences qui se transformeront en inspiration pour d’autres albums.

Moonspell a une image très particulière avec les pochettes d’albums, les vidéos… Est-ce important pour vous ?

Miguel : C’est très important et ça l’a toujours été. Je pense que c’est ce qui fait que Moonspell est différent des autres groupes. Les autres essaient tous d’être très techniques et la musique vient en premier, mais la musique ce n’est pas tout pour nous. Nous pensons à comment nous allons être sur scène, comment nous nous présentons. Dans nos vidéos nous avons fait des scènes très théatrales et c’est quelque chose qui est spécial pour nous, nous le montrons dans les vidéos et sur les pochettes d’albums. Pour les pochettes des trois derniers albums, notre bon ami Seth (Siro Anton) le chanteur de Septicflesh, a fait un travail superbe parce qu’il comprend vraiment notre musique et il nous comprend aussi. Et il est capable de toujours mettre le doigt là où ça fait le plus mal, certaines personnes sont choquées, surtout venant d’un pays catholique comme le Portugal. Ils pensent que ce sont des mostres, ou des satanistes. Mais c’est juste une forme d’art que nous voulons montrer, nous n’essayons pas de faire les chose parfaitement pour les média, ce serait trop facile et ce n’est pas ce que nous sommes. Nous voulons créer quelque chose, et surprendre les gens.

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Quel album de Moonspell conseillerez-vous à quelqu’un qui vous écoute pour la première fois, et pour quelle raison ?

Ricardo : Extinct, pour deux raisons. La première est parce que c’est mon préféré maintenant, et la deuxième est parce qu’il représente vraiment ce que notre groupe est aujourd’hui. Je pense que cet album est tellement bien conçu musicalement, il y a beaucoup de hauts et de bas donc ça montre une diversité aux gens.

Sur le double album Alpha Noir/ Omega White, pourquoi avez-vous rendu hommage à Peter Steele (chanteur et leader du groupe Type O Negative, décédé en 2010) avec le morceau « New Tears Eve » ? Qui était Peter pour vous ?

Ricardo : Peter était l’une de nos plus grandes inspirations. Il y avait deux ou trois autres groupes aussi mais Type O Negative nous a fait découvrir le gothique et ils étaient très originaux à l’époque, je n’avais jamais entendu quelque chose comme ça et c’était génial. Et puis nous avons été amis avec eux, je ne dirai pas amis proches mais amis quand même, nous avons fait deux tournées européennes et une tournée américaine avec eux, et ils ont fait partie de nos vies d’une manière si intense. Alors quand Peter est décédé nous avons voulu lui rendre hommage.

Miguel : Il nous a aussi beaucoup aidés, ils auraient pu être comme n’importe quel autre groupe avec qui nous avons fait une tournée mais ils ont pris le temps de nous parler, Peter était super gentil, les autres aussi parce qu’ils étaient uniques. Vu qu’ils venaient de Brooklyn ils n’avaient jamais pensé avoir du succès, et nous étions un peu comme ça aussi parce que nous n’avions jamais pensé que venant du Portugal nous pourrions faire des tournées et des albums. Malheureusement Peter n’est plus là, mais en un sens il sera toujours avec nous.

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Que pensez-vous du public français ? Quelle relation avez-vous avec vos fans français ?

Miguel : C’est super, nous sommes très similaires et jouer en France est un peu comme jouer chez nous mais en mieux parce que la France est un pays beaucoup plus grand avec de meilleurs concerts et festivals. Et nous l’avons vu grandir, nous avons commencé à jouer en France en 1995 et il n’y avait pas de gros festivals comme le Hellfest, et quand nous sommes allés au Hellfest nous étions impressionnés. Les gens vont beaucoup aux concerts, achètent les albums… Donc grand respect pour le public français.

Vous avez parlé du Hellfest, quels souvenirs avez-vous de vos participations aux années 2007, 2009 et 2013 ?

Ricardo : Le Hellfest est l’une des meilleures choses qui est arrivé à la France ! La première fois que nous y sommes allés je me souviens de la boue, un océan de boue ! Mais il y avait plein de mnde et le concert était super.

Miguel : La deuxième fois que nous y sommes allés était un très bon moment, et nous y sommes retournés une troisième fois alors nous avons vu l’évolution. C’est l’un des meilleurs festivals du monde parce que c’est différent d’un festival en Allemagne par exemple. En France il y a des choses uniques comme des gens qui boivent du vin, on ne voit pas ça très souvent.

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Vous avez joué dans de nombreux pays à travers le monde, y a t-il un endroit que vous préférez ?

Miguel : Mon endroit préféré, et je pense que pour Ricardo c’est le même, c’est au Mexique. Quand nous jouons là-bas je ne sais pas pourquoi c’est toujours très spécial. C’est spécial de jouer en France aussi, tout est spécial, mais comme c’est très loin nous n’avons pas l’occasion d’y aller souvent et le public est très accueillant. J’aime aussi beaucoup la culture, la nourriture… Si nous pouvions jouer là-bas toute les semaines ça ne serait pas un problème pour moi !

Ricardo : Il y a de bonnes choses partout, il y a en juste certaines que nous ressentons peut-être mieux. J’ai été très surpris il y a deux ans dans certaines villes en Russie. Nous avons fait douze concerts en Russie et nous étions quelque part au milieu de la Sibérie, nous nous demandions vraiment où nous allions, et puis nous avons trouvé une ville géniale, très cool, avec des gens supers, je me suis éclaté là-bas et pourtant nous étions en plein milieu de la Sibérie ! Ce qui est bien c’est que nous avons vu beaucoup d’endroits, c’est aussi ce qu’il y a de bien dans ce que nous faisons, même si ça casse tout d’être dans un avion tout le temps j’ai vu des choses que je n’aurai jamais pensé voir si j’étais resté chez moi et si j’avais eu un job normal.

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Pour terminer cette interview, avez-vous un message pour vos fans français ?

Ricardo : Merci pour le soutient, vous avez été géniaux, et on espère vous voir aux concerts !

Miguel : Nous adorons la France, nous avons des fans français géniaux et des amis qui viennent nous rendre visite au Portugal et qui nous apportent le meilleur fromage ou saucisson ! J’ai découvert plein de choses grâce à mes amis, ils rendent le moment spécial parce qu’ils apportent ces petites choses qui nous donnent envie de jouer encore plus et de rendre les gens heureux, et je pense qu’ils ressentent la même chose pour nous, un peu comme une famille, alors « Merci » !

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Si l’on suit l’actualité du punk rock et de la pop punk, on s’aperçoit que l’année 2016 s’avère être particulièrement intéressante : plusieurs grands groupes dont certains faisant leur retour mais aussi quelques groupes plus récents et prometteurs. Pour rappeler certaines sorties et tenter de guider votre curiosité vers d’autres groupes, voici mon Top 10 des attentes punk rock et pop punk de 2016… Une année qui s’avère décidément bien excitante.

10 Good Charlotte

Good Charlotte

Les gaillards de « Good Charlotte » ont annoncé leur retour sur scène et en studio avec la sortie de leur nouvelle chanson « Makeshist Love », un titre qui se rapproche de leurs débuts mais avec une légère touche d’électronique fruit de leurs expérimentations plus récentes. Un choix qui devrait plaire aux fans de la première heure mais aussi à ceux qui découvrent à peine ce groupe. Quoiqu’il en soit, ces derniers semblent plus motivés que jamais et laissent présager du bon pour la suite.

09 Bad Religion

Bad Religion

Depuis leur album « the Empire Strikes First », les bons vieux punk rockeurs de chez « Bad Religion » nous livrent un disque tous les 3 ans et toujours de qualité. J’en espère donc autant pour cette année même si peu d’informations ont filtré à ce sujet.

08 Snow White’s Poison Bite

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« Snow White’s Poison Bite » est un groupe d’horror punk formé en 2007 et qui se détachent de ces autres groupes de Punk Rock et de Pop Punk récents grâce au style dans lequel ils exercent (qui se fait rare de nos jours), la manière efficace dont ils l’exploitent et la qualité de leur production. Ils ont posté il y a peu, plusieurs photos de sessions d’enregistrements sur leur page Facebook et qui explicitent clairement l’arrivée d’un nouvel album.

07 Tonight Alive

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« Tonight Alive » est un groupe de pop punk formé en 2008 et qui ont un style faisant penser à des groupes tels que « Paramore » par exemple. Jusque là, je n’étais pas particulièrement fan de ce groupe peut être parce que je n’apprécie justement pas tellement ce style « Paramore » et ce genre de mélodies… Mais avec le premier single « Human Interaction » de leur prochain album « Limitless » qui sortira le 4 mars 2016, le groupe semble s’essayer à de nouvelles choses se rapprochant assez fortement de sonorités électroniques qui donnent lieu à un mélange et à une ambiance unique. « Limitless » sera sans doute (en tout cas je l’espère) un album particulièrement intéressant qui promet déjà de l’efficacité et s’avère plutôt excitant.

06 Simple Plan

Simple Plan

« Simple Plan » sortira son cinquième album studio « Taking One For The Team » le 19 Février prochain, un aperçu de ce dernier est disponible avec le single « Boom! » qui est un bon compromis pour les fans des débuts et les fans plus jeunes. En effet, ce titre allie l’énergie et l’ambiance des deux premiers albums avec l’efficacité et l’aspect plus pop des deux dernières productions. Si les autres compositions sont du même cru, « Taking One For The Team » pourrait bien être un excellent album !.

05 Blink-182

Blink-182

Quelques temps après le départ de Tom Delonge en 2015, le batteur Travis Barker a annoncé sur son compte Twitter que le groupe était en train d’enregistrer un nouvel album en studio et que le chanteur Matt Skiba de « Alkaline Trio » remplacerait Tom Delonge au chant et à la guitare. Ce remplacement bien que délicat pour beaucoup de fans qui préféreraient voir jouer l’équipe d’origine (en toute logique), pourrait apporter un mélange de voix intéressant et plusieurs chansons avec une nouvelle dimension.

04 The Offspring

The Offspring

En 2015, les joyeux lurons de chez « The Offspring » ont révélé leur nouvelle chanson « Coming For You » qui est encore une fois, un bon compromis pour les fans mais aussi une excellente chanson pour faire découvrir aux initiés l’univers de ce groupe légendaire. Un rythme entraînant qui n’est pas sans rappeler celui de « Stuff Is Messed Up » des paroles délirantes avec un « Donkey Kong » bien placé et bien sûr, un riff de punk rock survitaminé qui vous fera secouer la tête comme un marteau de guerre. J’ignore encore si ce morceau est un single annonçant l’arrivée d’un éventuel futur album mais en tout cas, il pourrait indiquer de l’état d’esprit des musiciens ainsi que de la direction de leur future production ; et si l’on en croît les photos que les membres ont récemment posté sur leur compte Twitter, il se pourrait bien que « The Offspring » soient en train d’enregistrer en studio. Wait And See…

03 Billy Talent

Billy Talent

« Billy Talent » est selon moi, l’un des meilleurs groupe de punk rock de ces dernières années voir de tous les temps… Ayant inventé un style qui leur est propre et qui ne ressemble à aucun autre. Peu d’informations ont filtré en ce qui concerne un possible nouvel album, mais un modérateur du site de fans ainsi que plusieurs magazines ont parlé de l’activité du groupe qui seraient actuellement en train d’enregistrer le prédécesseur de l’excellent « Dead Silence ». Des propos tout à fait plausibles puisque le groupe a prouvé qu’il était inspiré ces derniers temps avec la sortie de leur compilation « Hits » qui proposait deux titres inédits de grande qualité. Je crois donc en l’arrivée d’un nouveau trésor pour cette année 2016 quatre ans après leur dernier.

02 Direct Hit !

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Si « Billy Talent » est l’un des meilleurs groupes de punk rock des années 2000, alors « Direct Hit ! » est selon moi le plus prometteur de ces cinq dernières années notamment suite à la découverte de leur album « Brainless God » sorti en 2013 ; proposant des rythmes rapides et pêchus dignes du punk des années 70, qui s’équilibrent parfaitement avec des refrains de Pop Punk accrocheurs. Leur musique se démarque de celles de bandes de pop punk moderne tel que « Neck Deep » ou « State Champs » en terme d’ambiance, de compositions et d’alchimie instrumentale. C’est donc avec joie que j’ai découvert il y a quelques jours, un Teaser annonçant leur prochain album pour 2016 ; un teaser qui en dévoile peu mais du peu qu’il dévoile, on peut en ressortir l’aura d’un « Brainless God ». J’espère donc en savoir plus très bientôt… Quoiqu’il en soit, cet album sera l’une de mes plus grosses attentes de 2016 !.

01 Sum 41

Sum 41

Ces dernières années ont été difficiles pour le groupe « Sum 41 » avec le départ de leur batteur « Steve Jocz » et les graves problèmes de santé du chanteur « Deryck Whibley » qui a fait la terrible expérience des dégâts que peut provoquer l’alcool. Mais depuis que ce dernier a retrouvé la santé (et qu’elle forme ! On peut s’en rendre compte lors des concerts) le groupe semble ressusciter notamment grâce au retour du guitariste « Dave Baksh » qui avait quitté la formation en 2006 pour s’essayer à d’autres choses, et à l’arrivée du batteur « Frank Zummo ». Aujourd’hui, le groupe annonce plusieurs tournées et confirme un nouvel album pour 2016, ce dernier étant disponible en précommande sur « Pledge Music » avec plusieurs exclusivités que je vous laisserai découvrir par vous-même… (Si ce n’est déjà fait). Le chanteur « Deryck Whibley » a d’ailleurs déclaré récemment dans une interview que l’album était presque fini et a mis en ligne plusieurs Teasers qui provoquent déjà une excitation folle. Aussi, voici quatre (très) bonnes raisons d’acheter le prochain album de « Sum 41 » :

01. Le retour de Dave et ce que peut apporter le nouveau batteur :

Le départ de Dave en 2006 avait naturellement provoqué une terrible déception… Aujourd’hui, son retour fait chaud au cœur d’autant plus que son talent et son expérience apporteront sans doute beaucoup au prochain album et complétera un trio de guitare avec Deryck et « Tom Thacker »… Trois guitaristes uniques qui augurent des compositions explosives !. Aussi, l’arrivée de « Frank Zummo » qui aura la lourde tâche de remplacer l’incroyable « Steve Jocz » pourrait apporter une nouvelle dimension à la musique de « Sum 41 ».

02. L’expérience de Deryck :

Fort heureusement, Deryck est actuellement en bonne santé ; il a déclaré à plusieurs reprises avoir puisé son inspiration dans ce qu’il a vécu, et pourrait apporter des sujets extrêmement intéressants aux futurs morceaux.

03. Les Teasers qui annoncent du bon ! : Les deux extraits postés par Deryck pourtant courts
annoncent un album aussi efficace, riche et travaillé que le précédent ; avec comme un mélange de l’énergie rythmique de « Does This Look Infected » et de l’intensité dramatique de « Screaming Bloody Murder ». Peut être auront-nous prochainement droit à un single ?

04. Sum 41, un groupe important : « Sum 41 » est un groupe de punk rock qui puise son inspiration dans le metal, la pop et bien d’autres genres et qui a toujours eu le bon goût de tenter d’évoluer, d’essayer de nouvelles choses ou de changer de ton à chaque album… Ce n’est pas seulement un groupe qui a marqué toute une génération, c’est avant tout un groupe culte et intemporel au même titre que « Blink-182 » ou « The Offspring » qui offre de son âme à la musique et qui continue d’inspirer les futures générations tout comme les anciennes grâce à la passion qu’ils peuvent transmettre. J’attends donc chacun de leurs albums comme le messie, et celui-là n’échappe pas à la règle.

Et vous ? quel est l’album que vous attendez le plus ?

Live Report ALCATRAZ Festival 08 – 09 Août 2015

Courtrai – Belgique

Day 1 – Samedi 08 Août 2015

Compte rendu des 2 journées du Festival Alcatraz, réalisé par notre reporter / photographe Alain BOUCLY

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Cette 8ème édition du festival Alcatraz a tenue toutes ses promesses à tous les niveaux. Etalée sur 2 jours pour la seconde année, l’affiche proposée est remarquable, tous les genres étant représentés permettant de toucher un public le plus large possible.

Près de 15 000 personnes ont ainsi profité de ce nouveau site, avec un temps idéal pour apprécier les 19 groupes qui se sont succédés sur l’unique scène dont le décor ne passe pas inaperçue.

Les Suédois de Wolf ouvrent le feu devant un parterre encore clairsemé.

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Le groupe qui fête ses 20 ans d’existence avec l’ album « Devil Seed », propose un Heavy Metal des plus classiques, envoyé avec une belle énergie.

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Les 3 titres extraits de cet opus, « Overture In C Shark », « My Demon » et « Shark Attack » , vont confirmer cette belle entrée en matière.

C’est au tour d’Armored Saint de faire monter la température d’un cran. Tout comme la chaleur qui inonde le site, la performance du groupe formé en 1982 va convaincre le public qui ne se fait pas prier pour participer à la fête, accompagnant en rythme le poing levé les brûlots que sont « Last Train Home » ou « Reign Of Fire ».

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John Bush, l’ancien hurleur d’Anthrax est en forme olympique, aussi bien physiquement que vocalement, allant jusqu’à grimper sur l’armature de la scène.

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Même si le look de la chemise à carreaux laisse un peu à désirer, il n’en reste pas moins un remarquable frontman avec une interprétation sans faille des titres légendaires dont un « Can U Deliver » mémorable.

Death Angel participe pour la troisième fois à l’Alcatraz festival, et l’on peut dire que les trasheurs Californiens vont livrer une prestation redoutable d’efficacité. Les titres se succèdent sans temps mort, ce qui est essentiel lors d’un festival ou le temps de jeu est restreint.

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Le gang de San Francisco est au top de sa forme, étant toujours en mouvement sur toute la largeur de la scène. La foule réagit comme un seul homme aux injonctions d’un Mark Osegueda très en voix, notamment lors du puissant « Mistress Of Pain ».

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La débauche d’énergie restera gravée dans les mémoires d’un show que viendra clôturer en beauté « Thrown To The Wolves » sorti en 2004 sur l’album « The Art Of Dying ».

Le magnifique backdrop de Monnspell ne passe pas inaperçu, auquel s’ajoute la volumineuse batterie de Miguel Gaspar (voir interview)et les imposants tubes devant les claviers de Pedro Paixao pour compléter un décor scénique du plus bel effet. Le temps de tout mettre en place et les Portuguais font leur apparition avec « Breathe » pour débuter le set. Extrait de l’album « Extinct » sorti il y a quelque mois, la set list fera la part belle à cet excellent opus avec 3 autres titres. « Extinct », « The Last Of Us » et « Medusalem » prouvent que ces nouveaux morceaux passent avec succès l’épreuve du live. D’ailleurs le public ne s’y trompe pas, en participant vocalement sur chacun d’entre eux.

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Mais Monnspell, c’est aussi et surtout le charismatique chanteur Fernando Ribeiro qui captive l’attention, et démontre son bonheur d’être là, remerciant l’audience occupant une fosse désormais bien remplie.

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La voix puissante de Fernando fait merveille, tout comme l’intensité musicale des anciens titres, « Awake! » ou « Opium », distillés avec une maitrise imparable.

Moonspell a su convaincre par la diversité de ses influences et une interprétation de qualité, même si le temps de jeu parut bien trop court.

Queensrÿche a réussi le pari de remplacer Geoff Tate, par un vocaliste qui n’a rien à lui envier en la personne de Todd La Torre. Bien au contraire, le groupe a retrouvé une grande motivation avec ce line up maintenant stabilisé, pour offrir des shows parfaitement aboutis.

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La performance de Todd La Torre sera remarquable tout au long de ce concert dédié aux morceaux les plus old school du répertoire.

Servi par un son d’une clarté exemplaire, le groupe fait preuve de cohésion, confirmée par la paire de guitaristes Michael Wilton et Parker Lundgren qui nous livrent des duels de riffs et de solos mémorables.

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Les tubes d’« Operation Mindcrime » font mouche avec  » Breaking The Silence », « The Needle Lies » et  un « Eyes Of A Stranger »  d’anthologie.

Voilà une prestation solide d’un groupe qui a retrouvé l’envie d’en découdre, emmené par les prouesses vocales d’un frontman qui a su redonner à Quennsrÿche le statut qu’il mérite à la hauteur de son talent.

Chose rare pour être signalée, Le super groupe qui entoure Michael Schenker est le même depuis plus de 3 ans, ce qui constitue un petit exploit connaissant les fréquents changements de line up du guitariste. Pourtant, ce sont des musiciens de renom, qui officient avec le blond Germanique, puisque nous avons affaire à deux ex membres de Scorpions avec Herman Rarebell derrière les fûts et Francis Buchholz à la basse. Doogie White, connu pour ses participations dans Rainbow et Yngwie Malmsteen est au micro, tandis que le fidèle Wayne Findley officie à la seconde guitare et aux claviers.

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Le ton est donné d’entrée avec « Doctor Doctor », un des nombreux titres d’UFO composé par Michael lors de sa (courte) présence au sein de l’OVNI. Michael nous régalera avec trois autres morceaux mythiques de ce groupe légendaire, dont le fameux « Rock Bottom » dont le solo a rallonge a été un régal, démontrant tout le talent de ce musicien hors normes.

Un Michael Schenker qui fait plaisir à voir, souriant, multipliant les poses avec sa Flying V.

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« Lovedrive » et « Rock You Like a Hurricane » vont résumer de la plus belle des manières la période Scorpions, même s’il est difficile pour Doogie White de se hisser au niveau de Klaus Meine.

Une telle succession de tubes met un peu en retrait les titres plus récents composés par Michael,  mais il faut bien avouer qu’ils tiennent remarquablement la route.

Une fois de plus, le guitar héro nous a fait une démonstration de sa classe, de son toucher unique et de son sens des mélodies. Vraiment un grand moment !

Le style change radicalement avec les New-yorkais d’Overkill. Le trash metal agressif des Américains va faire mouche et tout dévaster. Bobby « Blitz » Ellsworth ne tiens pas en place, transmettant son énergie à la foule qui n’en manque pas.

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Les slams sont de mise, tout comme le refrain de « In Union We Stand » repris en chœur comme un seul homme. Le mélange de titres plus anciens comme « Hello From the Gutter » et « Hammerhead » avec les récents « Armorist » et « Electric Rattlesnake » reste dévastateur. Cela reste terriblement efficace, direct et sans fioritures.

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Preuve que le trash old school d’Overkill a toujours de nombreux adeptes au vu de cette démonstration aussi énergique de la part d’un des plus fidèles représentants du genre.

Pour la seconde année consécutive W.A.S.P. est présent sur la scène de l’Alcatraz. Blackie Lawless a assuré le minium vital avec un best of des classiques composé de 8 morceaux. La sortie du nouvel album « Golgotha » étant prévue en octobre, nous espérions avoir la primeur d’un ou plusieurs titres inédits, l’occasion pour Blackie de les roder en live.

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C’était certainement trop en demander, le groupe préférant rester dans les standards historiques du groupe.

Le père Blackie a semblé être en mode automatique, sans communiquer avec un  public qui s’est quand même montré participatif sur  « I Wanna Be Somebody ». Heureusement, le guitariste Doug Blair a sauvé partiellement la mise pendant ses solos, dont celui de « The Idol » particulièrement inspiré.

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Même si la voix unique de Mister Lawless est toujours présente, le constat est en demi teinte, car cette prestation manquait cruellement de folie.

Le metal moderne de Trivium a de nombreux adeptes, car c’est devant une foule compacte que résonnent les premiers accords de « Brave This Storm ». Le privilège de jouer en avant dernière position permet de bénéficier des lights, valorisant le somptueux décor ou trônent des colonnes surplombées par plusieurs têtes de mort à cornes.

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La discographie du quatuor originaire de Floride est passée en revue, faisant ressortir les différents mélanges de style comme l’orientation metalcore des débuts de « Pull Harder On The Strings Of Your Martyr ». Le trash sera naturellement à l’honneur lors d’un « Becoming The Dragon » survitaminé.

On aura même droit à une nouveauté avec « Blind Leading the Blind » en hommage à Ronnie James Dio, qui sera sur le futur album « Silence in the Snow ».

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Dommage que le manque de temps nous prive de « Dying In Your Arms » dans sa totalité, mais c’est pour mieux enfoncer le clou avec le magnifique « In Waves » qui terminera un set de qualité, aussi bien visuel que musical.

Après le show convaincant de Nightwish au Hellfest (voir live report), les Finlandais ont une nouvelle fois l’honneur d’assurer la tête d’affiche, un positionnement mérité suites aux prestations remarquables qui ont suivi la sortie d’« Endless Forms Most Beautiful ».

Une nouvelle fois le show fut grandiose, les effets pyrotechniques les plus variés ont été spectaculaires de bout en bout.

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Floor Jansen pose sa voix tout en nuances, frisant la perfection y compris sur les titres les plus anciens, sublimant les morceaux dont les arrangements adaptés à la scène ne laissent aucune place à l’improvisation.

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La set list est identique à celle jouée Clisson il y a un mois et demi, y compris l’ordre des titres qui met en avant leurs dernières créations, comme « Shudder Before The Beautiful » ou « Elan », déjà devenus des classiques du groupe.

La magie opère à chaque accord, l’ensemble des musiciens étant parfaitement en place, laissant Floor tout sourire communiquer avec une audience conquise.

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Une nouvelle fois, le metal symphonique de Nightwish fut un régal pour les yeux et les oreilles, pour un final magnifique à cette première journée inoubliable, grâce à une programmation variée et de qualité.

 

 

Live Report ALCATRAZ Festival 08 – 09 Août 2015

Courtrai – Belgique

Day 2 – Dimanche 09 Août 2015

Ce sont des conditions idéales qui présagent une seconde journée aussi prolifique que la veille. Les rayons de soleil illuminent le site d’Alcatraz, tout comme la chaleur qui augmente en même temps que la foule qui prend place au pied de la scène.

D.A.D va mettre une claque dès l’entame de son set, en envoyant un hard n’ roll entrainant, sans prise de tête. L’état d’esprit joueur est une marque de fabrique des Danois, la preuve avec Jesper Binzer qui passera l’intégralité du premier titre à chanter au contact des premiers rangs.

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Mais ce n’est rien à côté du phénomène Stig Pedersen, dont le look Napoléonien ne passe pas inaperçu. Il collectionne les poses les plus variées comme le nombre incroyable de basses à 2 cordes d’une originalité absolue. Il en aura utilisé 6 sur la durée du show, terminant avec la magnifique basse fusée blanche.

Côté musique, l’énergie rock est communicative sur l’ensemble des titres parfaitement exécutés, devant un public très réceptif.

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Le tube « Sleeping My Day Away » viendra clôturer en apothéose une prestation rondement menée, qui aura parue beaucoup trop courte.

C’est dimanche, le jour de la messe, célébrée par Powerwolf devant des milliers de fidèles.

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L’encens est de sortie pour bénir l’audience en introduction de « Sanctified With Dynamite », faisant monter l’ambiance d’un public aux anges. L’impact du chanteur maitre de cérémonie Attila Dorn ne laisse personne indifférent, d’autant qu’il est bien secondé par le curé claviériste Falk Maria Schlegel qui n’hésite pas à s’agiter sur le devant de la scène pour communier au plus près avec la foule.

Les 2 frangins Greywolf à la guitare sont loin d’être des enfants de cœur, permutant d’un côté à l’autre de la nef. Leur complémentarité propulse les hymnes de heavy metal vers le ciel d’un bleu immaculé.

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Les titres défilent, toujours avec cette intensité qui prend aux tripes. Le visuel est aussi travaillé, que ce soit dans le détail des décors, ou des tenues qui nous transportent dans cet univers propice au recueillement. Une dernière prière sera célébrée avec « Lupus Dei », suivie d’une nouvelle bénédiction pour achever cette communion autour du Power metal.

L’arrivée de Death (DTA) pour Death To All marque la fin des subtilités et autres finesses musicales des deux groupes qui ont inauguré la journée.

Comme son nom l’indique, le combo Américain ne fait pas dans la dentelle, mais plutôt dans le béton encore brut de décoffrage. Cette tournée est dédiée à l’un des pères du death métal, Churck Schuldiner auquel le groupe rend hommage.

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Le jeu de scène est réduit à sa plus simple expression, même si le bassiste Steve DiGiorgio esquisse de temps à autre un ou deux pas sur le côté.

Justement, en parlant de basses, comment peut-on expliquer la présence de 6 cordes sur l’instrument de Steve, pour envoyer une sauce aussi peu assaisonnée, avec des ingrédients aussi minimalistes? La réponse est certainement dans le fait de trouver une moyenne par rapport aux groupes précédents: Une basse 2 cordes pour D.A.D., pas de bassiste dans Powerwolf et 6 cordes pour Death. Cherchez l’intrus…

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La puissance qui se dégage des compositions permet d’apprécier ces brûlots emmenés par une rythmique bien lourde, durant un set énergique qui a su convaincre les nombreux fans agités dans la fosse.

Annihilator était attendu de pied ferme depuis le retour de Jeff Waters au chant. L’entame était pourtant prometteuse avec « King Of The Kill et No Way Out » bien envoyés. Puis les musiciens quittent la scène pour ne plus revenir, entrainant une période de flottement et d’incompréhension. Finalement, l’annonce d’un problème technique sera la seule explication justifiant l’arrêt du show.

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Dommage pour le public qui n’a même pas eu droit aux excuses de la part du groupe.

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Le lendemain, un simple communiqué sera fait sur facebook d’ Annihilator, expliquant divers retards de trajet et des difficultés d’accordage… Bref, rien de bien convaincant!

Après ce break imprévu, qui a au moins eu l’avantage de repartir sur les horaires programmés, Carcass ne va faire aucune concession en envoyant un set d’une agressivité extrême.

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Un des groupes devenus légendaires de la scène grindcore aux accents death en profite pour assommer une foule compacte en piochant dans l’album « Surgical Steel » pour en extraire 4 morceaux. Le choix de « The Granulating Dark Satanic Mills » n’est pas anodin, ce titre mid tempo possèdant un feeling Heavy Metal qui contraste avec d’autres compos nettement plus bourrins.

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Les Anglais enchainent avec « Cadaver Pouch Conveyor System » et ses riffs incisifs, poursuivant sur un rythme qui restera soutenu jusqu’au terme d’une prestation sur laquelle Carcass s’est livré à 200%.

La réputation scénique de Behemoth n’est plus à faire et une nouvelle fois le groupe Polonais a sorti le grand jeu. Le spectacle est au rendez-vous avec les gerbes de fumée alternées avec les flammes venues de l’enfer. Sortis également des ténèbres, les musiciens font figure de zombies avec leurs maquillages noirs et blancs, vêtus de tenues ayant vécu l’apocalypse…

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Le black/death de Behemoth emmené par Nergal est propulsé par la batterie bien lourde d’Inferno pour dynamiter un ensemble ponctué de riffs surpuissants.

L’album « The Satanist » sont à l’honneur avec « Blow Your Trumpet Gabriel » pour débuter le set, suivi par « Ora Pro Nobis Lucifer », « Messe Noire » , et « O Father O Satan O Sun ! » lors du rappel.

Les artifices pyrotechniques se multiplient pour un show très chaud, ou 2 croix renversées se verront incendiées pendant que le quatuor masqué restera immobile plusieurs minutes.

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L’atmosphère dégagée par ce concept est unique, et même si le côté théâtral domine, le groupe a montré qu’il était parfaitement rodé, prouvant ainsi sa position de leader du genre.

Le heavy metal Allemand a ses légendes, Accept faisant partie avec Scorpions, des plus dignes représentants de ce style aux hymnes imparables, qui ont marqué les années 80.

Même s’il ne reste que Peter Baltes et Wolf Hoffman de la formation d’origine, l’esprit est toujours présent pour envoyer les brûlots tels que « Restless and Wild » et « Princess of the Dawn » avec une pêche incroyable. Voilà un groupe taillé pour la scène, tant l’énergie déployée est communicative.

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Wolf Hoffman tout sourire multiplie les poses tout en assurant les accords tranchants comme une lame de rasoir. Le bonhomme est efficace sur tous les fronts, envoyant les solos avec une remarquable aisance, bien servi par un son frisant la perfection.

Entrecoupée de morceaux plus récents comme « Stampede » ou « Final Journey » qui sont de vraies tueries en live, la set list sera majoritairement composée de classiques, sur lesquelles la voix rauque de Mark Tornillo fait des merveilles.

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Le public attend de pied ferme l’occasion de se faire entendre, et ne manque pas l’occasion de s’époumoner sur un « Balls to the Wall » d’anthologie, qui sera déjà le denier titre d’un des tous meilleurs concerts de la journée.

Décidément, les groupes mythiques se succèdent, car avec la présence de Venom nous avons affaire à un des précurseurs du trash metal, démontrant à l’époque une violence rare dans leurs compositions par rapport aux groupes écumant la scène au début des années 80.

Même si aujourd’hui on ne compte plus les formations en compétition pour savoir laquelle sera la plus extrême, il faut se rendre à l’évidence que le trio de Newcastle a toujours les arguments pour faire parler la poudre.

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Le line up est maintenant stable avec l’indéboulonnable Cronos, entouré du guitariste Stuart «Rage» Dixon, alternant les riffs agressif et les solos plus en finesse, même s’ils manquent parfois un peu de précision. Derrière ses futs et les imposantes cymbales haut perchées, les frappes appuyées et efficaces de Danny «Dante», procurent aux morceaux un effet rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage.

Venom va extraire seulement 2 titres du dernier album en date, « From The Very Depths », avec « Rise » en ouverture du set et l’excellent « Long Haired Punks ».

Pour le reste, ce sera une succession de standards, avec les indispensables « Black Metal » repris en force par la foule, « Die Hard », « Buried Alive » et « Witching Hour » pour terminer en apothéose.

C’est un vrai plaisir de voir Cronos se démener autant sur les planches, ne tenant pas en place, tout en communiquant avec un parterre conquis d’avance.

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Le tout ponctué par des effets pyrotechniques de premier choix, alors qu’ils brillaient par leur absence lors du Hellfest en juin dernier.

Sabaton est très apprécié en Belgique et après le Graspop l’an dernier, il n’y a rien de surprenant de voir les Suédois en tête d’affiche pour la clôture de l’Alcatraz festival.

La nuit est tombée lorsque retenti « The Final Countdown » d’Europe en guise d’introduction, repris en chœur par un public déjà en liesse et impatient de voir les guerriers à l’œuvre.

« Hello Alcatraz, we are Sabaton, we play heavy metal and this is » Ghost Division »!»

S’en suit une énorme explosion sortie du canon de l’énorme char d’assaut sur lequel trône la batterie.

L’enchainement de « Ghost Division » et « To Hell and Back » est imparable, devant une foule en liesse, toute acquise au déluge visuel et sonore qui leur est proposée.

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Joakim Broden, commence a devenir bavard entre les morceaux, communiquant outre mesure ce qui peux avoir le don d’agacer, ou au minimum de rompre la dynamique de la machine de guerre qu’est devenue Sabaton. Malgré tout, son humour est apprécié, surtout avec « Swedish Pagans », qui restera le fil rouge de la soirée, l’ensemble du public reprenant la mélodie à chaque transition.

L’artillerie lourde est de sortie lors de « Screaming Eagles » ou « Panzerkampf », puis les hymnes  « The Art Of War » ou « Attero Dominatus » pendant lequel les milliers de personnes présentes donnent de la voix et font monter l’ambiance dans la fosse.

Le final est grandiose avec un déluge de feu, de confettis au couleurs de la suède et un feu d’artifice en guise de bouquet final.

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Sabaton a prouvé que son statut de tête d’affiche n’était pas usurpé, faisant preuve d’un grand professionnalisme lors d’une prestation maitrisée de bout en bout. L’ambiance festive d’un public très réceptif, a également contribué à une communion de tous les instants avec un groupe au top de sa forme.

Alcatraz 2015 a tenu toutes ses promesses, avec une programmation diversifiée de groupes ayant un grand nombre d’années de carrière derrière eux, même légendaires pour certains.

Le public a répondu présent sur les 2 journées de ce festival à taille humaine, pour un succès mérité au vu des qualités d’organisation, et du site bien adapté. Le temps chaud et ensoleillé a été idéal pour vivre ces bons moments que l’on aura hâte de retrouver en 2016 !

Interview Crucified Barbara

Publié : 28 décembre 2015 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Interview Crucified Barbara – Festival de Beauregard

Entretien et traduction: Sandrine CHATEL

Les Suèdoises de Crucified Barbara ont partagé l’affiche du Festival de Beauregard avec Scorpions et Headcharger, le jeudi 2 juillet 2015. A cette occasion Klara Force et Ida Evileye ont accepté de répondre aux questions de Ride The Sky.

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– Votre nouvel album s’appelle ‘In The Red’, pourquoi ce titre ?

Klara : Nous pensions aux indicateurs de volume qui vont ‘dans le rouge’ quand le volume est très fort, le son augmente et va dans le rouge alors c’est pour ça que nous avons choisi ce titre pour l’album.

– Comment avez-vous travaillé pour écrire cet album ? Qui a écrit la musique, les paroles ?

Klara : Nous l’avons écrit ensemble

Ida : Nous avons passé beaucoup de temps à répéter pour essayer toutes les idées que nous avions, comme ça on a tout de suite senti si ça allait ou pas. Pour les paroles nous avons fait un peu pareil.

Klara : Je crois que Mia a écrit la plupart des paroles mais nous en avons écrit ensemble aussi.

Ida : Oui nous avions des idées pour la musique mais nous avons beaucoup discuté pour les paroles, sur ce que nous voulions dire et sur quels sujets nous voulions écrire, ce genre de choses.

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– Quels sont les thèmes principaux de l’album ?

Klara : Tout, des hauts et des bas, des petites ou des grandes choses.

Ida : Sur la beauté de la vie, sur les moments difficiles… Certaines paroles sont un peu plus influencées par la politique et d’autres parlent juste de passer un bon moment. C’est tout ce que l’on traverse. Je pense à ‘Lunatic #1’ nous avons fait une vidéo de ce morceau.

Klara : Oui je crois que Mia a écrit ce morceau à propos d’un cheval.

– Quel est votre morceau préféré sur cet album et pourquoi ?

Ida : Pour moi c’est ‘Shadows’ en ce moment parce que quand nous étions aux Etats-Unis pendant la tournée que nous venons de faire, nous l’avons jouée sur scène pour la première fois et c’était vraiment bien, c’est un bon morceau à jouer en concert et je l’aime beaucoup.

Klara : Pour moi c’est ‘To Kill A Man’, j’aime beaucoup le jouer sur scène.

– L’album est sorti il y a quelques mois, comment a t-il été reçu par le public ?

Ida : Super ! Nous avons eu de bons retours, beaucoup de gens parlent de l’écriture des morceaux et du son dont nous sommes très satisfaites. Mais ce n’est pas tout, nous sommes nous-mêmes très contentes de cet album et nous pensons que nous avons accompli quelque chose que nous n’avions pas fait avant.

Klara : Et je pense que les nouveaux morceaux marchent vraiment bien sur scène, le public les aime et nous aussi donc c’est super !

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– C’est votre quatrième album studio, avez-vous prévu de faire un CD live ou un DVD live ?

Klara : J’aimerai bien en faire un !

Ida : Oui moi aussi !

Klara : Nous en avons parlé, nous n’avons pas prévu de le faire immédiatement mais ce serait bien de le faire !

Ida : Je pense qu’il y a beaucoup de choses à organiser, il faut que ce soit le bon endroit, que nous trouvions la bonne équipe, que nous ayons le budget et faire quelque chose de spécial, sinon ce serait une perte de temps.

– Quels sont vos projets de concerts et festivals pour cette année ?

Ida : Nous avons fait une tournée européenne, une tournée américaine, maintenant nous faisons les festivals d’été, donc je pense que nous avons réalisé beaucoup de nos projets pour cet album et nous allons déjà commencer nos nouveaux projets pour l’année prochaine.

Klara : Nous allons commencer à écrire de nouveaux morceaux, nous ne l’avons par encore fait mais nous en parlons.

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– Cette année est la dixième année que vous avez joué en France pour la première fois, aimez-vous venir et être en France ?

Klara & Ida : Oui nous adorons !

Klara : C’est notre deuxième maison ! Nous le disons beaucoup mais c’est vrai.

Ida : Oui, nous avons passé quatre jours de vacances en Normandie et c’était très bien, noua aimons vraiment la France.

– Que pensez-vous du public français ?

Klara & Ida : Super !

Klara : Le meilleur au monde pour nous !

Ida : Oui c’est vrai, nous avons un lien spécial, nous nous sommes trouvés il y a dix ans…

Klara : …et nous avons beaucoup joué et travaillé dur ici, nous avons aussi un bon tourneur et de meilleures opportunités avec le temps.

– Qu’est ce que vous aimez le plus dans notre pays ? Une ville, la nourriture…?

Ida : J’aime beaucoup de choses différentes, j’aime la nourriture bien sûr, le vin et le fromage français, et j’aime la nature. Je pense que le nord est assez différent du sud.

Klara : C’est très intéressant parce que ça change suivant l’endroit où l’on va. Par exemple si on compare Marseille à Paris c’est très différent et c’est très bien et très intéressant pour nous vu que nous voyageons.

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Quel est votre meilleur souvenir de concert ou de festival ?

Ida : Ce soir sera un bon souvenir !

Klara : Nous avons eu beaucoup de bons concerts en France, le Hellfest était cool !

Ida : Oui le Hellfest était super parce que nous avons eu une journée parfaite. Tout le monde a pensé que nous avions fait un bon concert et après nous avons passé une fin de journée superbe à regarder beaucoup de groupes et à manger de bonnes choses.

Klara : Nous avons aussi eu quelques bons concerts sur notre tournée européenne l’année dernière en septembre – octobre. C’était une bonne tournée et après nous sommes venues en France pour quatre ou cinq dates et ces concerts étaient si forts, nous nous sommes dit « Nous devrions jouer qu’en France ! »

– Et votre pire souvenir ?

Klara : Je me souviens d’un concert que nous avons fait en France dans un entroit très petit, une sorte de bar, et la veste de Nicki a commencé à brûler à cause des lumières de la scène, c’était si chaud qu’elle a commencé à fumer et sa veste brûlait ! C’est drôle maintenant !

Ida : Nous n’avons jamais vraiment raté un concert et je pense que vu que nous en avons fait autant nous sommes habituées, parfois il se passe des choses et nous devons faire avec.

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– Comment pouvez-vous expliquer le fait qu’il y ait autant de groupes venant de Suède ?

Ida : Je pense que c’est une suite de choses. Bien sûr beaucoup de groupes jouent et ça inspire les gens qui voient que tout le monde peut le faire, alors de nouveaux groupes prennent de l’importance. Et je pense que c’est grace au fait que tout le monde peut, depuis notre plus jeune age, jouer d’un instrument de musique gratuitement, donc beaucoup de gens le font.

Klara : Et je pense qu’il y a toujours des cours de musique, je ne suis pas sûre, mais pendant les activités extra-scolaires. La société a toujours beaucoup soutenu les personnes qui veulent jouer de la musique.

– Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en tournée ?

Klara : J’aime passer du temps avec ma famille, cuisiner, me balader dans la nature, me reposer…

Ida : …lire, regarder des séries télé…

Klara : J’aime marcher et lire, une vie ue peu ennuyeuse ! Mais après nous partons en tournée et nous nous amusons donc c’est un bon contraste !

– Pour terminer, avez-vous un message pour vos fans français ?

Ida : « Nous sommes très heureuses pour tout le monde ! » quelque chose comme ça ! On vous aime !

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