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john illsley 02_02_17 john illsley 2016John Illsley est le seul musicien avec Mark Knopfler à jouer sur tous les albums de Dire Straits. Avec eux, il a vendu 120 millions d’albums et affiché 9 singles au Top 50. Pour la 1ere fois, le bassiste/chanteur de ce groupe mythique sera en France pour 3 dates qui s’annoncent déjà exceptionnelles.

Il proposera une sélection de classiques de Dire Straits ainsi que des titres plus rares et quelques extraits de ses albums solo, dont le dernier en date « Long Shadows » sorti en 2016. Il est entouré de 5 musiciens d’exception dont les guitaristes Robbie McIntosh (The Pretenders, Paul Mc Cartney…) et Paul Stacey (Oasis, The Black Crows).

Ne manquez pas cet évènement au Ziquodrome de Compiègne le 02 février 2017.

Locations dans les points de vente habituels : Fnac, Carrefour, Auchan, TicketNet, Cultura …
Eric Music : 03 44 38 14 50
Harmonie : 03 44 40 10 18

C’est désormais une habitude, Nashville Pussy prend un malin plaisir à nous rendre visite à chaque hiver ! Et c’est le moins que l’on puisse dire , car le combo mixte américain va nous délivrer le meilleur remède qui puisse exister pour chasser les microbes et traverser sans encombres  cette période glaciale: Une bonne dose de pur Rock n’ Roll !

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Comme à Rouen en mars dernier, Bukowski a une nouvelle fois l’honneur d’ouvrir les hostilités avec « Keep Our Head On », extrait d’« Azardous Creatures », qui tonne tout de suite le ton de la soirée. D’entrée de jeu, les parisiens sont survoltés, faisant preuve d’une belle aisance scénique liée à une expérience du live désormais reconnue de tous. Le groupe des frères Dottel fait monter l’ambiance d’un cran dès l’intro de « The Smoky Room », très efficace dans le registre Bluesy / Stoner, à l’image d’un Julien complètement déchainé, qui martyrise sa 4 cordes !

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Matthieu n’est pas en reste, toujours très proche du public avec lequel il communique naturellement, tout en l’encourageant à se lâcher davantage, et cela n’a pas trainé. La machine à riffs de Clément fait des ravages, tout en remuant sur toute la largeur de la scène.

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Mais tout cela n’est rien à côté de la folie contagieuse orchestrée par Matthieu. Celle ci atteindra son apogée pendant « Car Crasher », où un wall of death d’anthologie va finir de réchauffer l’ambiance devenue électrique.

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Bukowski a démontré toute sa qualité scénique lors d’un set marqué sous le signe de l’énergie et de l’authenticité, et a pleinement rempli son rôle pour chauffer une audience qui a hâte d’en découdre avec le quatuor américain.

Le son de « Runnin’ With The Devil », extrait du 1er album de Van Halen, résonne dans le centre culturel pendant l’arrivée du quatuor qui attaque pied au plancher « Come On, Come On » ! De nombreux changements vont marquer cette première tournée de l’année, car, passé la surprenante et inédite intro, l’évolution d’un quart de la setlist prouve à quel point Nashville Pussy garde le plaisir de jouer sans tomber dans la routine.

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Il est d’autant plus rare d’être aussi souvent sur la route sans nouvel album à défendre, leur dernier opus studio « Up The Dosage » datant déjà de 2014. Mais la discographie conséquente du combo a de quoi envoyer du lourd, avec d’innombrables titres déjà devenus incontournables. Le très remuant « I’m So High » permet à Bonnie et Ruyter de se faire entendre lors du refrain qu’elles reprennent en chœur, tandis que Blaine fait tourner la bouteille de whisky juste avant de lâcher un « Hate And Whiskey » explosif.

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Nous avons affaire à une véritable leçon de Hard Rock n’ Roll, sans artifices et redoutable d’efficacité. Mais ou vont ils chercher cette énergie, cette rage pour transcender un public chaud bouillant ? Blaine Cartwright très en voix, mis à part le problème de son en début de set, va nous gratifier du show dont il a  le secret. Entre les pas de danse, les jeux avec le pied de micro et la rasade de bière dans le chapeau, c’est un frontman en pleine possession de ses moyens qui fait le show, tout en assurant la guitare rythmique et les riffs incisifs.

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Mais le phénomène qui attire les regards, c’est Ruyter Suys ! Celle devant qui la foule s’est placée en nombre, cette Angus Young au féminin va électriser une audience survoltée.

Les solos s’enchainent, redoutables d’agressivité et de dextérité, distillés avec une fougue de tous les instants. Il n’y aura pas une seconde de répit pour sa crinière blonde secouée dans tous les sens !

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Le mélodique « Can’t You See » calme le jeu, pour mieux monter en puissance avec « Go To Hell » enchainé, et l’accélération tonitruante du tempo qui se termine en apothéose. Les classiques « Why Why Why » et « Going Down Swinging » vont enfoncer le clou, et permettre au nouveau venu Ben Thomas de se mettre en évidence derrière ses fûts lors d’un solo au dynamisme foudroyant. C’est qu’il ne fait pas semblant le bougre, et ne s’économise pas ! En toute logique, il se désaltère en alternant la bière, le vin et le Whisky !!!!

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C’est déjà l’heure des rappels avec le duo « Struting Cock » / « Go Motherfucker Go » sorti en 1997, 2 titres imparables qui vont achever les 350 personnes présentes, conquises par une prestation une fois de plus totalement aboutie, dans le plus pur esprit Heavy Rock n’ Roll, un style dont Nashville Pussy reste un des plus fidèles représentants.

Quelque chose me dit qu’ils seront à nouveau en Europe en juillet, mais la 23ème et dernière date de cette tournée aura lieu à Paris « Le Batofar » le 29 janvier 2017.

Un grand merci à Rage Tour et Toma pour nous avoir facilité les choses lors de la date calaisienne.

Report & photos © 2016 Alain BOUCLY

Mes dix albums 2016

Publié : 22 janvier 2017 par Abderrahim B. dans Chroniques

Je me suis livré à un casse-tête depuis des mois pour tirer une liste de dix albums. Il y en a même que je n’ai pu mettre : XXX du prolifique Kai Hansen sorti en septembre 2016, We Are the Ones du leader de Twisted Sister Dee Snider. Il y a le dernier de Suicidal Tendencies World Gone Made , celui de Sodom Decision Day, This House is Not for Sale de Bon Jovi sans son guitariste fétiche Richie Sambora, Mastodone Blood Mountain suggéré par un ami et sans parler du dernier Metallica qui reste un événement en soi pour les fans…la liste est encore longue, il fallait faire un choix :

1                                                                   Dystopia     Megadeth                                                      

DYSTOPIA MEGA

Dave Mustaine frappe encore! Bien fort! le 15e album ne déroge pas au thrash établi et codifié par Megadeth. La pure tradition du thrash américain a été bien respectée.  Des morceaux cohérents, efficaces et bien compacts. Des refrains incisifs et bien structurés et des rythmiques complexes pour le plaisir des fans. Les trois ou les quatre morceaux bien aboutis «  »The Threat Is Real », « Dystopia », « Fatal Illusion » et « Poisonous Shadows »  ne volent pas la vedette aux autres titres « Bullet to the Brain », « Lying State » ou « Conquer or Die ».  Le titre Poisonous Shadows comporte une partie de piano  jouée par Kiko Loureiro. Un album standard de Megadeth.

 

 

2                                                  Infinite Entanglement BLAZE BAYLY

Efficace, accrocheur, bien arrangé et bien produit. C’est en substance, ce qu’on peut dire sur le dernier opus de Blaze Baylay. Infinite Entagment est un magnifique come back et l’un des meilleurs du chanteur britannique. Une musique heavy, très mélodique et concept historique agrémenté par des interludes parlés entre chaque morceaux rendent de plus en plus agréable l’ambiance et le passage d’un chapitre à un autre.  Blaze et ses compères n’ont pas chômé depuis quatre ans et nous ont livré un chef d’oeuvre. Son huitième album solo après la bonne expérience au sein de l’école  Iron Maiden n’est que la première partie d’une trilogie futuriste, inspiré par une histoire écrite par le frontman en personne. Le morceau éponyme annonce ce qui va suivre : duHeavy metal pur et dur. Un solo bien mélodique du guitariste Chris Appleton. « A Thousand Years », « Human » et « What Will Come » dénotent la richesse d’un opus qui restera l’un des meilleurs réalisations en matière de Heavy Metal en 2016.

« Calling You Home »  lun des plus beaux morceaux  avec une ligne de chant parfaite dans les couplets amenant à un magnifique refrain, un riff  jouissif, une ligne de basse claquante sur un rythme bien relevé. , Les voix doublées, les chœurs, et les solis sur un rythme speed. Des morceaux qui feront carnage au live  Dark Energy 256 L’intro acoustique de « Independence » annonce bien ce qui va suivre . On voit très bien l’influence de la famille Maiden surtout sur « Stars are Burning » qui débute sur un riff rappelant King Diamond,et  « Solar Wind ». Un « the Dreams of William Blake » commence par un air similaire au quatrième album de Queensrÿche sur Operation Mindcrime sorti 1988.

 

 

3                                                    Theories of Flight       FATES WARNING

Theories of Flight

On a affaire à un « prog » de très haut niveau technique. Le douzième album des pionniers du Metal progressif confirme la position unique de Fates Warning dans ce genre. Ce ne sont, certes,  pas des « Megastars » comme le fût Queensrÿche à la fin des années 80 et  90 ou Dream Theatre mais ils ont la particularité de ne pas avoir de déchet dans leur production musicale. C’est le moins qu’on puisse dire pour une discographie respectable qui traverse les temps. Theories of Flight tape fort en ouverture avec le très bon »From the Rooftops » une intro plutôt calme avec un déchaînement progressif et des solis époustouflants. Le tout agrémenté avec un chant imparable de Ray Alder en très bonne forme.
Matheos comme toujours n’est pas très démonstratif comme pourrait l’être un Petrucci mais préfère plutôt desservir au maximum les compos en laissant beaucoup d’espaces pour bien écouter et apprécié la qualité musicale des arrangements. La basse de Joey Vera soutient le tout avec une grande confiance et s’aventure parfois dans quelques pirouettes techniques de grande valeur musicale. Le nouvel opus, le douzième de FW, successeur de Darkness In A Different Light (2013), Theories Of Flight montre encore que le groupe a atteint un niveau de qualité qui ne se reflète pas malheureusement sur le plan commercial.

4                                                                                            

                                                           Sorceress                OPETH

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Une ère nouvelle commence. Quelque chose de différent, c’est en substance ce qu’on peut dire en peu de mots sur ce nouvel opus. Opeth assume sa nouvelle direction : « plus prog que moi tu meurs ».  Un nouveau contrat pour une nouvelle aventure avec un autre label Nuclear Blast qui ne cesse d’évoluer. Sorceress est album surprenant, riche en expérimentation et bien varié où chaque morceaux est différent des autres. L »acoustique « Persephone » en ouverture  et la voix féminine suave qui l’accompagne ouvre le bal avec un clin d’œil aux balades Hard Rock, je pense automatiquement à Scorpions et le folk des années 60 et 70. Le deuxième morceau « Sorceress 1 » affiche la virée prog que Mikael Akerfeld a choisi.  « The Wilde Flowers » est un hommage l’école de Canterbury (The Canterbury Scene) regroupe plusieurs artistes et groupes de rock progressif et psychédélique anglais de la fin des années 60 et du début des années 70. « Will O The Wisp » avec ses deux guitares acoustiques et sa voix bien claire nous donne des frissons et termine la face A du disque. Rien que le titre nous donne déjà le ton, « le feu follet » qui est une manifestation lumineuse ayant l’apparence d’une petite flamme. Connue et décrite depuis longtemps, cette manifestation fut longtemps uniquement vue comme celle d’esprits malins et d’âmes en peine venues sous formes de petites flammes hanter les forêts désertes, les marécages et les cimetières, et fit l’objet d’un folklore  important, tant sur l’origine de ces esprits que sur les façons de s’en débarrasser. « Chrysalis »  débute bien fort la face B de l’opus en beauté lyrique et rythmique. La touche progressive est là arrosée des passages qui rappellent à la fois Jethro Tull et Deep Purple avant de finir  calment. « Sorceress » rappelle Pink Floyd surtout des débuts avec le regretté Syd Barett. Le rythme endiablé 100% arabica de « the Seventh Sojourn » est un autre hommage à un grand groupe « Moody Blues » et d’ailleurs c’est le titre de leur huitième album sorti en 1972. Un voyage de l’âme où le principal compositeur et patron d’Opeth Mikael Akerfeldt se plonge et s’inspire de sa vie privée afin de donner un album influencé, certes,par le Heavy et le Death Metal mais avec des morceaux plus progressif et plus psychédélique. Mikael affirme que cet opus est la synthèse de toutes ses influences et le commencement d’une autre ère.

5                                                  The Voice of The Void       ANCIIENTS

ANCIEENTS

 

Voilà une belle surprise, en tout cas pour moi, à l’heure où je m’apprête à faire ma liste des 10 meilleurs albums, un ami des States m’envoie un lien et m’invite à écouter le contenu. Les quatre premiers morceaux ne te laissent pas indifférent riffs et chant guttural. Guitares agressifs et « Growl ». Quoi? La bonne combinaison pour un opus réussit.

6                                                              

                                                            Battles           IN  FLAMES

INFLMAES

Plus inspiré que le dernier « Sirens » avec un arrangement et une production de grande qualité. Il renoue un peu avec In Flames qu’on aime, mais il faut tout d’abord que les fans oublient les grands succès des suédois, sinon vous allez vous auto-flagellez et répète sans cesse que c’était mieux avant. Battles comme son nom l’indique est une nouvelle bataille que le groupe mène pour retrouver son vitesse de croisière. Le combo s’est livré à une bataille emblématique pour donner un album bien réussit. Une délivrance musicale et commerciale certainement. Des morceaux en chant clair, mélodique et touchant, des sonorités et des textes bien choisis. Je pense aux tracks « the End » et « the Truth » et son cortège de chant et de chorale d’enfants. Deux titres bonus sont disponibles sur l’édition limitée: « Greatest Greed » et le dénonciateur « Us Against the World ». In Flames nous donne rendez-vous au HellFest 2017.

 

7                                                      Game of Sins        AXEL RUDI PELL 

GAME OF SINS

 

Voilà un album Hard Rock à ne pas louper surtout  pour les amateurs du son « Fender Telecaster » à la Rainbow. Un premier morceau bien rapide et « very catchy »  « Fire » pour démarrer l’opus après « Lenta Fortuna ». Un morceau rapide « Fire », un solo de guitare comme Richie Blackmore de l’âge d’or faisiat. Deux tracks speed du même genre « Falling star » et « The king of fools ». Inutile de faire des comparaisons au sujet de la qualité musicale et la production des albums Nasty Reputation, Between the Walls des années Soto ou The Masquerade Ball et Kings and Queens de l’actuel front man Johnny pour comprendre que Axel Rudi Pell fait encore de la bonne musique comme il a toujours fait. Sans oublier de mentionner que cet album est le premier avec le batteur Bobby Rondinelli ex-Rainbow. Et bien sûr le vocaliste, que l’on ne présente pas, Johnny Gioeli toujours efficace et impérial. Je vous dis ça parce que je les ai revu encore une au Wacken. Donc, je suis encore sous le charme.  Et puis on est jamais déçu, il sait très bien choisir. Bref revenant à « Game of Sins », le 16e album studio, Axel Rudi Pell nous offre des riffs accrocheurs et épiques, des refrains  qui séduisent. Le morceau éponyme dure plus de 8 minutes avec une belle « intro » et bonne accélération à la fin du morceau  et un « Till the world says goodbye », avec ses 7 minutes et 41 au compteur.  La ballade « Forever free » qui comme j’ai dit au début à la Rainbow.  Et puis, il y a la reprise, ARP nous offre comme à l’accoutumée une surprise. Cette fois c’est une chanson de Bob Dylan qui a été jouée par la légende Jimi Hendrix et par d’autres, je cite Neil Young entre autres. C’est pour cela qu’on aime Axel, on sait très bien qu’il va nous sortir une bonne reprise.

8                                                         F.E.A.R                 MARILLION

FEAR

 

« Envoie tout le monde se faire foutre et tire toi » est un digne successeur du superbe Sounds That Can’t Be Made. Marillion maintient son son progressif et s’aventure enconre et encore. Un vrai bijou inspiré de l’actualité. Sans cherche à fourrer tout dans cet album, on peut trouver le grand bluff du siècle « Brexit » dans « The Leavers » les partants le mot qui a été utilisé par les partisants de la sortie de l’Union Européenne durant la campagne, « Tomorow’s New Country » et « Long Shadowed Sun ». On peut dire que l’inconscient des membres a été préoccupé par la catastrophe à venir « Brexit » durant la composition. Les autres Morceaux du disque sont rythmés par la dénonciation et le mécontentement à l’égard de la politique, l’économique ou l’écologique.
Le premier morceau dévoilé « New King » est une dénociation pure et simple du capitalisme en général. Steve Hogarth parle en particulier de l’enricchissement des cadres de la partie communiste et s’inspire de la méstérieuse assassinat du journaliste Alexandre Litvinenko. Empoisonné au polonium suite à ses dérangeantes enquêtes sur l’enrichissement de certains dirigeants communistes après la chute de l’URSS. En posant la question fil conducteur de ses papiers : comment un pays qui se dit égalitaire peut engendrer des milliardaires en quelques années?
Certains vont dire que Marillion avait quatre ans pour le réaliser. Donc, ils ont pris le temps pour bien faire le job qui est le leur. Non, non, non cher-e-s ami-e-s trêve de bla bla bla. Le combo n’a pas chômé en termes de concerts et de projets parallèles et F.E.A.R n’est qu’une autre preuve que le combo anglais est une valeur sûr en matière du Rock Progressif.                                                             

  9                                                          Magma     Gojira

MAGMA GOJIRA

Les « New Yorlandais » reviennent avec un sixième album « Magma » sur un fond volcanique qui déborde en émotions, en poésie et bien sûr en riffs puissant et acérés. On y trouve de la vie, la mort, la tristesse et de la mélancolie, avec une bonne dimension spirituelle car les frères Duplantier ont perdu leur mère en 2015. Ce bouillonnement a pris forme comme un volcan. Un album complètement inédit du début à la fin après quatre ans d’attente, « the Shooting Star » ouvre l’album sur un riff lent et bien lourd qui plané déjà avant d’entamer un chant en voix bien claire

Une bonne entrée de matière avant de découvrir « Silvera » et sa mélodie envoûtante. Ecrit par Joe, les paroles du titre ont été en partie inspirées par les massacres en général, le refrain fait plutôt référence  au sort au réservé aux animaux et l’extermination calculée des pauvres bêtes. « the Cell » et « Stranded » reflètent la même efficacité en sonorité et en arrangement sans parler des textes qui traduisent à la fois colère et fragilité. Un véritable single de l’opus « catchy » et bien sophistiqué. Et puis, le « groovy » instrumental « Yellow Stone » qui donne des frissons avant de laisser place à « Magma » accrocheur, direct et bien efficace. Les 44 minutes au compteur de l’album confirme le statut du groupe qui échappe de très loin à l’étiquette « groupe français ».                                                                

10                                                         The Last Hero     ALTER BRIDGE

LAST HERO

Un album bien plus Heavy que le dernier « Fortress » pour un groupe qui ne cesse de monter dans l’échelon des groupes indispensables. AB marque davantage son territoire d’une pierre blanche. The Last Hero est bien ficelé avec des riffs accrocheurs, des refrains que l’on cesse de répéter à tue-tête et des solis du tandem Myles Kennedy et Mark Tremonti. Il ne faut pas chercher trop la source d’inspiration de ce dernier opus. L’état déprimant dans lequel se trouve les Etats-Unis et le Monde pourrait bien influencé les textes. La thématique « héroïque » autour du quelle gravite l’album démarre avec « Show Me a Leader  » qui donne le ton en proposant : « that won’t compromise ».  Les deux guitaristes Myles et Mark nous livrent des compos efficaces.

10                                                  The Serenity of the Suffering       KORN 

KORN

On ne peut pas passer à côté d’un album culte de Korn.  Très bon son et bonne production. L’ouverture est entamée avec brio par l’explosif « Insane », « Rotting in Vain » et « Black is the Soul », le public avait déjà découvert les deux premiers titres sur scène l’été dernier et on garde la prestation plus que convaincante au HellFest comme ils l’ont toujours fait.  L’album se distingue par sa qualité sonore, ses riffs et son featurting bien réussi « A Diffrent World » sur lequel Corey Taylor de Slipknot ajoute une pierre à l’édifice. Noter que c’est le premier album avec Brian Welch depuis son retour aux bercail.

alcatraz 2017 annonce 02Les vendredi11, Samedi12 et dimanche 13 août 2017, les amateurs de Métal au sens large peuvent sans hésitation se rendre à la dixième édition de l’ALCATRAZ HARD ROCK & METAL FESTIVAL!

Bien que nous soyons déjà satisfaits à 200 % de l’affiche actuelle, vos réactions ultra-positives nous ont agréablement surpris (et c’est peu de le dire). C’est bien mais vous vous en doutez, nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin. Nous avons encore quelques noms sympathiques à offrir à nos visiteurs. En tout une douzaine de groupes viendront s’ajouter dans les semaines à venir mais il y en a déjà cinq que nous pouvons vous dévoiler dès aujourd’hui. Parmi ces cinq noms qui viennent compléter l’affiche de l’Alcatraz 2017, il y en a trois que nos visiteurs annuels connaissent particulièrement bien. Saxon et Testament occupaient déjà le haut de l’affiche en 2009 (la meilleure de nos éditions au ‘Brielpoort’). Les festivaliers présents à l’époque se souviennent certainement que Saxon avait débuté son set avec un retard pour le moins considérable, mais ils se souviendront également que l’attente avait été récompensée par un set d’une telle intensité que les voisins du Brielpoort et le bourgmestre de Deinze en parlent encore aujourd’hui. La légende Saxon fête cette année ses quarante ans d’existence et pour célébrer dignement cette longévité hors norme, le groupe embarque pour une tournée mondiale taille XXL qui les verra faire étape sur la scène de l’Alcatraz. Testament est une autre valeur sure de l’Alcatraz. Le groupe est une véritable légende de la scène thrash américaine mais c’est aussi et surtout un immense plaisir que nous nous faisons à nous-mêmes, tant nous adorons leur vision du thrash et avons beaucoup d’affection Gene Hoglan. Life Of Agony était déjà de l’affiche 2014 de l’Alcatraz, c’était la première rencontre entre Mina Caputo et le public belge. Le moins que l’on puisse écrire c’est que ça a directement ‘matché’ entre Mina et ses fans belges. Life Of Agony n’a jamais oublié ces moments magiques passés sur la scène de l’Alcatraz et un retour à Courtrai était une des priorités du groupe. Ce sera chose faite en 2017 avec en prime quelques titres du nouvel album à vous faire découvrir.

Pour Paradise Lost et Obituary (nous y avons mis le temps mais nous y sommes enfin arrivés) se sera un premier passage par la scène de l’Alcatraz. Paradise Lost nous offrira une sorte de ‘best of’ de son immense discographie et Obituary nous proposera des titres issus de son prochain album (et croyez-nous ce nouvel album est une vraie bombe).

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Restez connectés… dans un futur assez proche, d’autres noms viendront s’ajouter aux 26 groupes délà à l’affiche : Amon Amarth, Saxon, Testament, Doro, Iced Earth, Death Angel, Life Of Agony, Sacred Reich, UFO, Obituary, Paradise Lost, Raven, Rage, Dirkschneider, Hell, Krokus, Morbid Angel, Enslaved, Moonspell, Asphyx, Brant Bjork, King Hiss, Monkey 3, Dr. Living Dead, Evil Invaders, Carnation.

Dans peu de temps nous vous dévoilerons les 9 noms manquants.

Alcatraz Hard Rock & Metal Festival tickets

En plus de vos commentaires enthousiastes sur l’affiche 2017, nous avons enregistré de multiples demandes d’information concernant les tickets d’un jour. N’ayez crainte, toutes les informations relatives à ses tickets d’un jour vous seront communiquées dès que possible, c’est-à-dire dès que la répartition des groupes sera établie. Nous voulons vous garantir un prix d’entrée par jour le plus équitable possible et vous comprendrez bien sûr que dans cette optique, le calcul ne peut se faire qu’après une répartition définitive de l’affiche sur toute la durée du festival. D’avance nous vous remercions de votre compréhension et de votre patience.

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Attention. La soirée du vendredi n’est gratuite que pour les visiteurs munis d’un combi ticket. Pour les personnes intéressées par la soirée du vendredi, un ticket ‘spécial vendredi’ sera prochainement mis en vente. Dès que le cinquième nom de cette affiche du vendredi sera annoncé, il vous sera possible de vous procurer ce ticket ‘spécial vendredi’.

Tickets: Combi-tickets (également tickets VIP) seront disponibles sur www.alcatraz.be Les tickets combi sont d’ores et déjà disponibles au Popcenter de Courtrai.

 

 

Live Report Day 1 Alcatraz 2015 ICI
Live Report Day 2 Alcatraz 2015 ICI

ui convention 2017L’incontournable rendez-vous des fans de Rock et de Metal se déroulera à la salle des fêtes de Fismes le dimanche 5 mars  2017! Ce sera l’occasion de fêter un double anniversaire, avec la 20ème édition de la Convention Rock n’Metal et les 25 ans d’existence de l’association Underground Investigation !

Cet évènement accueillera de nombreux stands dédiés au merchandising, aux associations, et à une bourse aux disques renommée avec un choix conséquent de vinyles et de CD permettant de trouver la pièce rare. Les 10 groupes à l’affiche représentent une sorte de « Best Of » en matière de programmation avec une variété de styles tout à fait dans l’esprit qui anime l’organisation depuis 25 ans !

Voilà une date à ne manquer sous aucun prétexte !

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Les tickets collector sont en vente ICI

 

N’hésitez pas à cliquer sur les logos de chaque groupe !

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rock n fest 2017 n hagenPour cette 6ème édition du Rock’N Festival, c’est une affiche exceptionnelle qui va prendre possession de la scène du « Forum » Centre Culturel de Chauny(02) , le 1er avril 2017. Un nouvelle fois l’organisation propose des artistes de renom venus des 4 coins de l’Europe, mais aussi une variété de styles qui est la marque de fabrique de ce festival unique en son genre. Mante sera le seul représentant du rock hexagonal, car Chris Slade nous vient du Royaume Uni et Blues Pills de Suède , Elin Larsson étant originaire de ce pays. Il ne manquait plus qu’une star parmi les stars  pour tenir le haut de l’affiche, et c’est à l’allemande Nina Hagen que revient l’honneur de nous délivrer les extravagances dont elle a le secret, avec son talent vocal hors normes.

C’est une véritable chance qui nous est offert de participer à un évènement de cet envergure, dans une magnifique salle ou toutes les conditions sont réunies pour passer un moment inoubliable.

Les préventes sont dores et déjà ouvertes et les billets risquent de partir rapidement ! Cliquez sur un des liens ci dessous pour accéder directement à la réservation. Weezevent étant partenaire officiel du Rock’N Festival, les frais de location sont réduits. Les billets sont également en vente dans les réseaux habituels. ( Fnac, Auchan, Cultura, Leclerc…)

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Une chanteuse guitariste arpente les Peep show parisiens et s’amourache immédiatement de deux mystérieux jeunes hommes au cours du printemps 2015.Ensemble ils partagent le même goût pour des groupes résolument modernes (Foals, Django Django, Tame Impala) autant que pour Debussy ou Hendrix, et surtout pour la provocation de Gainsbourg, l’anti-classe de Gainsbarre. Mante est né.

Ayant acquis individuellement une expérience scénique en jouant notamment au Canada, en assurant des premières parties telles que The Struts, Stuck in The Sound, Mademoiselle K… ou en suivant des formations aux rencontres d’Astaffort chez Francis Cabrel , Mante et ses deux compères sont libérés de toute bienséance et déchirés entre l’envie de faire du gros rock dégueulasse , de l’electro pop et de la chanson française classieuse.

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chris-slade-chauny-01_04_2017bLe batteur d’AC/DC a un cv énorme : il commence sa carrière pro avec Tom Jones en 1963 ! Puis collectionne les disques d’or avec Manfred Mann’s Earth Band, Uriah Heep, Gary Numan, The Firm avec Jimmy Page, Gary Moore… Il tourne également avec de nombreux artistes, dont David Gilmour. Chris Slade rejoint AC/DC sur le mythique album « Razors Edge ».

Sa puissance, sa mise en place diaboliquement métronomique et son kit avec les 2 grosses caisses latérales marque l’histoire du Rock : l’album d’AC/DC « Live At Donington » en est un témoignage brulant. Il prend ensuite la place de Carl Palmer dans Asia pour plusieurs albums. Il est de retour dans AC/DC depuis 2015, en remplacement de Phil Rudd. En parallèle, il propose avec les 5 musiciens de son groupe Chris Slade Timeline un set retraçant le côté Rock/Hard Rock de sa carrière.

Si vous ne connaissez pas encore Blues Pills, je vous conseille de faire le nécessaire. Surtout si vous êtes adeptes de petits bijoux de rock psychédélique typés années 70.

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Frôlant, voire franchissant carrément les frontières du métal, ses petits jeunes en ont sous le pied : guitare crunchy, soli débridés, section rythmique de feu et claviers pur vintage.

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La voix en or d’Elin Larsson illumine des morceaux puissamment rock ou profondément blues et catapulte l’atmosphère dans le sillage de Janis Joplin. Essai réussi pour « Lady In Gold », second opus brillant, sur lequel les rockers se démarquent par un travail consciencieux, osant le pari de l’évolution et des influences nouvelles. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en assurant un triomphe à Blues Pills lors de ses 2 dernières tournées européennes ou toutes les salles affichaient « sold out » !.

Nina Hagen est une femme à plusieurs facettes. D’abord une jeune fille allemande élevée à l’Est par un beau-père chanteur, communiste dissident, qui fréquentait Brecht et Heisler. Une émigrée à l’Ouest qui rencontre les premiers punks dans les hangars taggés le long du mur. Puis une star culte qui arpente la planète avec des costumes et des maquillages de théâtre, clown caméléon, s’habillant tantôt en marin, tantôt en vamp, tantôt en Lolita, toujours provocante.

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C’est un mythe, une chanteuse à la voix phénoménale, chatouillant les tympans par ses aigus ou se perdant dans des basses caverneuses, feulant, rugissant, capable de tout faire avec ses cordes vocales. Une mystique californienne qui voit des extra-terrestres et interroge son karma et dernièrement une jurée, vedette improbable d’un reality-show en Allemagne… Excessive, aux amours turbulentes, folle disent ceux qui l’aiment, originale, fantasque et artiste ! Artiste en effet, car il faut un sacré talent pour vivre et créer ces multiples rôles sans se dévoiler vraiment. Nina Hagen est capable de passer du punk à l’opéra, du rock au cabaret berlinois, des ragas à la comédie musicale ! Un talent qu’on imagine inoculé dés l’enfance au théâtre quand, sur les planches du Berliner, jouait sa mère.

Cette star absolue des années 80 sera la tête d’affiche de cette 6ème édition du Rock N Festival qui se déroulera au Forum Centre Culturel de Chauny (02300) le 1er avril 2017.

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Entretien & traduction: Sandrine CHATEL
Collaboration & photos live : © 2016 Alain BOUCLY

A l’occasion de la première édition du festival Retro C Trop à Tilloloy, Ride The Sky a rencontré 2 membres de Ten Years After avec le chanteur/guitariste Marcus Bonfanti et le batteur Ric Lee, pour un entretien exclusif.

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– Ten Years After a joué au festival de Woodstock en 1969, auriez-vous pensé atteindre cette longévité lorsque vous avez commencé ?

Ric : Ce n’est pas une question facile. Avant Woodstock, non, on pensait tous que ça allait être court. Mick Jagger avait dit la même chose quand il avait commencé, il faisait de petits concerts.

(à Marcus :) Tu as probablement pensé la même chose quand tu as commencé.

Marcus : Oui, on ne sait pas combien de temps ça va durer.

Ric : On ne sait pas, et à notre époque les groupes n’étaient pas connus pour durer longtemps. Les journaux disaient  »oh c’est juste une mode, ça passera, ils ne seront surement plus là dans 3 ans ». Mais je suis vraiment content que l’on soit encore là.

– Avec le recul, pensez-vous que votre carrière aurait été la même sans ce festival et ce titre  »I’m Going Home » ?

Ric : Il y a plusieurs facettes à cette question ! Je pense que sans Woodstock on serait probablement arrivé sur le devant de la scène deux ans plus tard. Aux Etats-Unis on remplissait des salles de cinq mille personnes environ. Si on jouait avec des groupes comme The Mothers Of Invention, Blood Sweat & Tears, et tous ceux qui avaient plus de succès médiatique que nous, on pouvait jouer devant dix mille personnes lors d’un concert en salle. Grâce à Woodstock et surtout au film de cet évènement qui est sorti un an plus tard, on a été propulsé sur la scène mondiale. Lorsque nous avons joué au Japon, au Madison Square Garden, ou dans ce genre d’endroit, nous sommes vraiment passés au niveau supérieur. Par rapport à  »I’m Going Home », on a toujours eu des avis mitigés. Je crois qu’on a fait que 6 morceaux pendant ce concert, et il y avait ce titre  »I Can’t Keep From Crying » qui était une longue improvisation. Il a été écrit par Al Kooper, on l’a joué et il a fini par durer 15 minutes ! Mais je pense qu’à Woodstock c’était moins long vu qu’on avait un set d’une heure, comme aujourd’hui. Alvin a toujours pensé que le morceau serait plus représentatif que  »I’m Going Home ». Donc c’est difficile à dire. Et je ne peux pas nier l’énorme succès de  »I’m Going Home », c’est aussi ce que les gens veulent entendre donc c’est pour ça qu’on continue à le jouer.

– Qu’est-ce qui vous motive pour continuer à monter sur scène, et êtes-vous toujours aussi heureux de le faire ?

Ric : En fait c’est la période la plus heureuse pour le groupe, parce qu’il y avait toujours beaucoup de tensions avec Alvin et Leo. Je devais souvent me mettre entre eux deux et ça devenait fatiguant et pesant. Et puis c’est difficile de monter sur scène et de ne pas savoir comment chacun va se comporter Le lineup actuel est idéal avec Marcus et Collin, donc c’est vraiment la meilleure période pour Chick et moi.

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– Comment choisissez-vous les titres que vous jouez en concerts ? Pourquoi privilégier un titre plutôt qu’un autre ?

Marcus : Je suis dans le groupe depuis deux ans et la setlist est nouvelle par rapport à ce que le groupe faisait avant. Quand j’ai rejoint le groupe, Ric m’a envoyé une vingtaine de morceaux appréciés par les fans. Il leur a demandé les titres qu’ils aimeraient entendre en priorité, et beaucoup ont répondu  »pourquoi vous ne jouez pas ce morceau plus souvent ? ». Il y en avait tellement que les gens voulaient entendre qui n’avaient pas été joués sur scène depuis très longtemps ou même jamais, comme  »I Said Yeah ». Quand je suis arrivé pour les premières répétitions je me suis dit  »bon, les autres vont me dire si je joue ça bien ou pas », on a commencé le morceau, ce n’était pas génial et ils ont dit  »je crois qu’on n’a jamais joué ce morceau, à part quand on l’a enregistré ! ». Donc c’était nouveau pour tout le monde, et c’était assez cool ! C’est pour ça que la setlist est comme elle est. Si on regarde le nombre d’albums que Ten Years After a enregistré au fil des années, il y a beaucoup de morceaux. Comment peut-on choisir 15 titres sur 5 ou 6 albums, en ajoutant les reprises qu’ils faisaient et que le public adorait ? Donc c’est un peu un compromis entre tout ça.

Ric : On joue toujours les classiques comme le solo de Chick et  »Hear Me Calling », on ne peut pas ne pas les faire.  »Love Like A Man » est très demandé en Europe alors on ne peut pas ne pas la faire. C’est pareil pour  »I’d Love To Change The World » en Amérique.

Marcus :  »Goodmorning Little Schoolgirl » aussi. La setlist se fait un peu toute seule, certains morceaux doivent y être.

Ric : On ne peut pas ne pas faire  »I’m Going Home » !

Marcus : Mais il y a aussi de la place pour d’autres titres alors c’est bien.

Ric : Aujourd’hui on a fait un concert d’une heure, d’habitude c’est deux heures alors il y a beaucoup plus de choses. On regarde dans les anciens albums et on y intègre de nouveaux titres.

Marcus : On pourrait même faire un album avec ces morceaux.

Ric : Oui c’est possible, mais en ce moment on travaille sur un nouvel album studio, on a écrit des morceaux donc on veut forcément les mettre en avant, surtout qu’il y a de bonnes choses dedans !

Marcus : Oui, de super morceaux !

– En parlant du nouvel album, comment se passe l’enregistrement ?

Marcus : Jusque là, Ric, Chick et Collin m’ont fait confiance pour gérer le nouvel album. J’ai le studio à Londres où on a eu la possibilité de travailler. Au début ce n’était pas facile parce que pour moi c’est très important qu’ils veuillent créer de nouveaux titres avec le nom Ten Years After. C’est l’une des choses que j’ai demandé en arrivant dans le groupe. J’adore Ten Years After, et tout ce que le groupe a fait avant que j’arrive, mais je me demandais si j’aurais l’occasion de créer de nouvelles choses. Et c’est ce que Ric a dit tout de suite. On a passé de très bons moments à écrire le nouvel album ensemble.

Ric : Comme je vis au nord de l’Angleterre, je suis allé à Londres, on a fait quelques morceaux en quelques jours et puis Chick a fait pareil, et Collin aussi. Marcus accorde le tout, et en plus c’est lui qui chante donc il doit être à l’aise avec les paroles. Mais ça fonctionne bien, pour moi en tous cas.

Marcus : En fait l’album est presque fini, il reste à peu près une semaine et demie de travail. Chick viendra faire le clavier la semaine prochaine et après le mixage ça sera terminé. J’ai beaucoup d’amis à Londres qui sont très contents de cette idée d’un nouvel album de Ten Years After. Tous mes amis sont comme moi, on a grandi en écoutant du vieux Rock’N’Roll, alors ils sont super contents de me voir jouer avec Ten Years After. Je réalise un rêve en fait, c’est super ! Et les nouveaux morceaux sont très intéressants parce que j’ai écrit avec des gens qui ont vécu beaucoup de choses. Quand je m’assois et que j’écris un morceau avec des gens plus jeunes, on a parfois du mal a trouver un concept. Avec eux, il y a trop de concepts parce qu’ils ont fait tellement de choses ! Je ne sais pas le quel choisir parce qu’ils ont tous eu beaucoup d’expériences et toutes peuvent faire des morceaux intéressants. Du coup sur l’album il y a un titre sur le divorce, un titre sur la solitude, un titre en rapport avec le père de Collin qui était chauffeur de train, des titres sur Chick et ses exploits quand il suivait des femmes partout dans le monde ! (J’espère qu’il ne le prendra pas mal !).

Ric : Je suis arrivé à Londres un jour et il m’a demandé si j’avais des idées. J’ai répondu  »pas vraiment », et il m’a demandé ce que j’avais fait. J’ai dit que j’avais passé beaucoup de temps dans des trains et des bus, et on a tout de suite eu une histoire. C’est un peu autobiographique mais c’est comme ça qu’on fait.

Marcus : Et le morceau dont on parlait,  »Stand Alone », a des sonorités qui rappellent les débuts de Ten Years After. Je pense que c’est très important parce que c’est l’identité du groupe.

Ric (à Marcus) : Tu as été super avec ça, parce qu’il y a certains riffs qui me rappellent Alvin, c’est impressionnant.

Marcus : La musique doit être basée là-dessus parce que ça fait partie de ce que les gens attendent de Ten Years After. Mais il y a aussi d’autres influences qui rendent la musique très intéressante.

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– Justement, comment avez-vous fait pour garder l’état d’esprit des débuts du groupe tout en intégrant de nouveaux musiciens ?

Ric : Il y a toujours eu au moins 2 membres d’origine dans le groupe, et avec le lineup précédent il y en avait 3. Mais pour moi certaines choses ont été mises de côté avec la manière dont Leo voyait le groupe. Chick et moi étions en retrait et je pense que c’était une erreur. Au début, vers le troisième album, je crois que je me dirigeais vers autre chose. Comme Dave Brubeck, et Chick aimaient beaucoup Oscar Peterson et Jimmy Smith, ces influences étaient intégrées dans Ten Years After. Notre tout premier album « Ten Years After » était un set de concert qu’on avait préparé dans une chambre d’hôtel à Londres. Le deuxième album était un live parce nous étions dans l’obligation d’en sortir un nouveau rapidement avant de partir en tournée en Amérique et que l’album studio sur lequel on travaillait n’était vraiment pas prêt. Il n’y avait que 3 ou 4 titres différents du premier album. Donc on s’est demandé ce qu’on devait faire après, comment composer des morceaux différents. J’avais mes influences et Chick les siennes et je voulais créer quelque chose qui changeait. Je pense que nos influences étaient importantes et qu’elles se sont perdues avec Joe et Leo. Joe voulait être le seul à composer donc on était un peu exclus. Mais depuis on a retrouvé ce qui nous manquait, on apporte tous nos idées, et l’influence de Collin et Marcus est fantastique.

Marcus : Personnellement j’ai grandi en écoutant cette musique, j’ai eu de la chance. Je suis né au début des années 80 mais mon père ne me faisait écouter que de la musique des années 60, parce que c’est ce qu’il aimait. Et quand Ric m’a demandé de jouer avec eux ça m’a semblé naturel, je me suis dit  »super, c’est la musique avec laquelle j’ai grandi ! ». Et j’étais connu pour être le jeune musicien qui jouait du Rock’N’Roll anglais de cette période. Du coup j’ai pensé que je pouvais faire quelque chose de bien en connaissant le passé du groupe. Je ne peux pas jouer comme Alvin et je ne veux pas l’imiter, parce qu’il était unique, et on en a discuté quand je suis arrivé. Mais j’ai l’impression que si on regardait la collection de disques d’Alvin Lee et la mienne, on retrouverait beaucoup d’influences similaires. On fait juste les choses différement et à 40 ans d’écart ! C’était un réel innovateur et j’apprends des guitaristes que j’écoute, alors c’est vraiment bien pour moi.

Ric : Joe (Joe Gooch a remplacé Alvin Lee en 2003 et quitté TYA en 2014 ndr) m’avait demandé s’il devait copier Alvin, j’avais répondu  »surtout pas ! ». Il faut rester soi-même. On ne veut pas d’un musicien qui joue comme Alvin, on veut quelqu’un qui a sa propre personnalité mais qui peut garder l’esprit des débuts du groupe, et Marcus est très doué pour ça !

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– Comment pouvez-vous expliquer le fait que le public se soit renouvelé au fil des années et que votre musique touche plusieurs générations ?

Ric : En Allemagne c’est assez facile. Je ne l’ai pas trop vu dans les autres pays mais là-bas beaucoup de parents viennent aux concerts avec leurs enfants à partir de 10 ans environ. Quand on signe des autographes après les concerts ils me disent  »c’est mon fils » ou  »c’est ma fille »,  »vous êtes mon groupe préféré alors je les ai ammenés parce qu’ils me demandent ce que vous avez de si spécial, maintenant ils ont vu ! ». Et je demande aux enfants si ça leur a plu et ils me disent  »c’était génial ! »,  »super ! » ou  »on ne savait pas ce que nos parents aiment alors on était pas sûrs d’aimer ! » mais ça leur plait. C’est très marquant en Allemagne, mais en France je ne sais pas.

Marcus : Aujourd’hui c’était très varié, un public de tout âge.

Ric : C’est vrai. Depuis le début avec Alvin on n’avait joué qu’à Paris et un concert à Nice je crois, mais on n’avait jamais fait de tournée française ni fait de festivals comme celui-ci. Et d’après ce que j’ai compris quelqu’un a dit une fois que Pink Floyd et Ten Years After étaient plus appréciés en France que les Beatles.Je n’en suis pas sûr vu qu’on n’avait pas beaucoup joué en France, mais depuis qu’on fait des tournées ici – et même avant que Marcus soit avec nous – il y a beaucoup de jeunes qui viennent aux concerts. C’est peut-être grâce à internet, youtube, ce genre de choses.

Marcus : Il y a quelques mois, Chick a dit que lorsqu’on joue  »Change The World », il voit des jeunes chanter les paroles et il dit que ça le touche parce que quand ils ont écrit le morceau, ils n’ont pas réalisé l’impact qu’il pourrait avoir.

Ric : Et c’est impressionnant, les paroles ont toujours de la valeur aujourd’hui.

Marcus : Tout a fait, et c’est pour ça que ça m’a aussi touché de le chanter aujourd’hui. Quand ils ont créé cette musique, ils ne faisaient rien d’autre que composer et faire ce qui leur plaisaient. Et si quelqu’un comme moi écoute cette musique 30 ans après et se dit  »c’est trop bien », beaucoup d’autres se disent la même chose et ça va continuer. Donc je pense qu’il y aura toujours un public jeune pour les groupes de l’époque de Ten Years After parce qu’il y a quelque chose de spécial dans la musique qu’on ne peut pas expliquer.

Ric : C’est unique. Et quand les gens viennent aux séances de dédicaces et disent  »merci beaucoup d’être là » je réponds toujours  »on ne peut pas le faire sans vous, alors merci à vous d’être là ».

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– Vous avez effectué de nombreuses tournées mondiales, y a t-il encore un pays où vous n’avez jamais joué et où vous aimeriez aller ?

Ric : J’aimerai beaucoup aller en Australie et en Nouvelle Zélande. L’Inde serait bien aussi. On a eu une proposition pour jouer là-bas il y a 3 ans mais on n’a pas pu y aller parce que c’était trop loin.

Marcus : Le problème c’est que les endroits où on aimerait jouer sont les endroits qu’on aimerait découvrir. Mais quand on y est, on n’a jamais vraiment la chance de visiter. On arrive, on fait le concert, et on repart. Et quand les gens nous demandent comment c’était, on répond  »Je ne sais pas, je peux te dire comment étaient l’aéroport, l’hôtel, la salle de concert et le bar où on a pris un verre après, mais c’est tout ». On n’a pas assez de temps pour voir le reste.

Ric : Quand on est allé aux Etats-Unis on est resté 3 jours dans la même ville parce qu’on faisait 3 concerts au même endroit, alors on a eu le temps de sortir et c’était vraiment bien. Sinon j’aimerai bien aller en Chine aussi.

Marcus : Oui ça serait intéressant. C’est ce qu’il y a de mieux avec la musique, ça nous emmène dans beaucoup d’endroits. J’aimerai bien aller en Amérique du Sud aussi, je n’y suis jamais allé et ça m’a toujours fasciné.

Ric : Oui j’allais justement dire que j’aimerai bien y retourner, on avait joué au Brésil et au Chili et j’avais vraiment apprécié.

– Y a t-il une date de prévue pour la sortie du nouvel album ?

Ric : Comme Marcus l’a dit, l’album sera terminé la semaine prochaine ou dans les 10 jours qui viennent. Après il faut qu’on s’occupe de la pochette.

Marcus : Oui mais il sera sorti pour la tournée qui commence en octobre.

Ric : Oui on va être assez occupés en Europe et peut-être en Amérique. Il faut aussi qu’on s’occupe de la presse pour que les articles paraissent au bon moment.

Marcus : Par contre on a le titre de l’album.

Ric : On veut l’appeler « Sting In The Tale’‘, avec  »Tale » qui veut dire  »histoire » et pas l’expression habituelle avec  »Sting in the tail ».

Marcus : On essaye d’être brillants avec ce jeu de mots !

– Pour terminer, avez-vous un message pour vos fans français ?

Marcus : On vous aime tous, vraiment !

Ric : Oui, on est très bien en France. J’ai un très bon souvenir de notre concert au Trianon à Paris, la salle était très bien, le son aussi.

Marcus : C’est un très bel endroit où jouer, et le meilleur concert qu’on ait fait en France. Et le public avait beaucoup d’énergie.

Ric : Et quand on a rencontré les fans après ils étaient tous heureux, rien ne peut égaler ça.

Marcus : J’ai eu beaucoup de bons moments depuis que je suis dans le groupe et certains de mes meilleurs concerts étaient en France. La nourriture est délicieuse aussi ! On a vraiment beaucoup de chance parce que peu importe l’endroit où on joue, on a toujours un très bon public. Collin m’a dit aujourd’hui qu’il n’avait jamais eu l’occasion de beaucoup jouer en France et qu’il passe de très bons moments. Donc voilà, merci à la France, et ce festival était super !

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Remerciements à l’organisation du Festival Retro C Trop (Ginger, Ludovic Bocquet) pour avoir rendu possible cet entretien.

Live Report ICI
L’ambiance ICI
Entretien & traduction: Sandrine CHATEL
Collaboration & photos live : © 2016 Alain BOUCLY

Le second jour du festival Retro C Trop à Tilloloy a été l’occasion de rencontrer les membres du groupe Steve’N’Seagulls, qui ont accepté de répondre aux questions de Ride The Sky lors de cet entretien exclusif.

– Pouvez-vous présenter le groupe et définir le rôle de chacun ?
Les 5 musiciens prennent la parole à tour de rôle: (ndr)
Hiltunen : J’ai joué de l’accordéon toute ma vie et suis membre de Steve’N’Seagulls depuis 6 ans.
Puikkonen : Je suis le batteur du groupe depuis le début, en 2010.
Pukki : Je fais partie du line up d’origine et joue de la contrebasse.
Herman : Je joue du banjo, de la guitare acoustique, et il m’arrive de chanter.
Remmel : Je chante, tout en jouant de la guitare acoustique ou de la mandoline.

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– Pourquoi ce nom Steve’N’Seagulls, qu’est-ce qu’il veut dire ?
Pukki : Absolument rien !
Puikkonen : Ça n’a pas de sens ! Ça sonnait bien, et quand on commence un nouveau projet on ne sait jamais ce que cela va donner mais on doit trouver un nom. Je crois que c’est la partie la plus compliquée lors de la création d’un groupe !

 

– Qu’avez-vous fait avant de former le groupe ?
Hiltunen : Jouer de la musique.
Pukki : Oui, de toutes sortes.
Puikkonen : Oui, nous avons tous travaillé en tant que musicien pendant plusieurs années avant Steve’N’Seagulls.
Remmel : Je travaillais dans un magasin de musique et avec des enfants, c’est à peu près tout. Je fais aussi des concerts depuis l’age de 15 ans.
Hiltunen : J’ai joué au basket aussi.
Remmel : Oui ! Il était très doué !

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– Qu’est ce qui vous a donné l’idée de reprendre des titres légendaires de Hard Rock et Métal avec ce style très rural ?
Herman : En fait on a commencé avec des morceaux pop comme  »Poker Face » de Lady Gaga. C »est la première reprise que l’on a fait. Mais au bout d’un certain temps, quand Remmel est arrivé il y a 3 ans, nous nous sommes dit  que ce serait bien de reprendre des titres de rock et métal.

 

– Avez-vous essayé de jouer des morceaux de styles différents du métal et de la pop ?
Puikkonen : On jouait beaucoup de chansons finlandaises parce qu’on faisait beaucoup de concerts en Finlande lors de la création du groupe.
Remmel : Des morceaux de pop des années 80.
Hiltunen : a-ah et Sabrina
Pukki : Oui ! Et la Cucaracha !
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– Pourquoi avoir préféré jouer des titres d’autres groupes plutôt que de faire vos propres compositions ?

Hiltunen : Parce qu’ils sont meilleurs !
Remmel  : Oui !
Pukki : Mais on a essayé de créer des morceaux.
Remmel : Il y aura un morceau original sur l’album qui va sortir en septembre, en plus des reprises.
Pukki : En réalité le groupe était un projet secondaire et ça a évolué par accident grâce aux vidéos. La première était juste une vidéo promotionnelle pour les organisateurs en Finlande. Je ne pense pas qu’on ait un jour rêvé de tourner à l’étranger, a part en Suède. Maintenant tout est possible.
Remmel : Oui, on a publié la vidéo sur youtube pour que les organisateurs aient un lien, puis elle a été sur des sites de heavy métal comme la fan-page de Iron Maiden, et les gens l’ont partagée. C’était un accident !
Herman : Pendant plusieurs années on avait environ cinq cent fans sur facebook, et maintenant c’est trois cent mille !

 

– Et que pensez-vous du fait que le groupe ne soit plus un projet secondaire ?
Puikkonen & Pukki : C’est super!
Herman : On est reconnaissant.
Puikkonen : Je crois qu’on se considère tous comme des musiciens très chanceux parce qu’il y a beaucoup de musiciens talentueux dans le monde. Très peu ont ce genre d’opportunités de faire de grands concerts et de beaucoup voyager.
Remmel : Et on est toujours très reconnaissant quand les gens se déplacent aux concerts. C’est toujours très surprenant qu’ils viennent nous voir mais ça nous rend vraiment chanceux et heureux.

 

stevenseagulls-tilloloy-26_06_16-02 stevenseagulls-tilloloy-26_06_16-15– Vous avez sorti un album en 2015, comment avez-vous choisi les morceaux pour cet enregistrement ?
Pukki : Au moins la moitié des titres étaient des morceaux que l’on jouait depuis déjà 3 ans, donc ils devaient être sur l’album.
Herman : On a fait les arrangements de  »Seek and Destroy » la veille de l’enregistrement, alors c’était assez nouveau !
Remmel : On a essayé beaucoup de nouveaux titres qui n’ont pas fonctionnés. Il faut toujours un bon riff, ou une bonne mélodie, ou quelque chose comme ça pour qu’on commence à travailler dessus. C’est à peu près comme ça que l’on procède. Quelqu’un trouve une idée, les autres en apportent des différentes et on commence à jouer le morceau.

 

– Y a t-il d’autres groupes comme vous en Finlande ?
Herman : Quelques uns oui.
Remmel : Et il y avait ce groupe qui faisait des reprises country du groupe finlandais Him. Mais ce n’est pas vraiment pareil, leur style est plus country que nous je crois.

 

– Sur scène et dans vos vidéos, vos tenues reflètent votre style de musique. Pourquoi avez-vous choisi ce style?
Hiltunen : C’était un cadeau
Pukki : Oui, par quelqu’un du Canada ou des Etats-Unis…
Hiltunen : Non, de Laponie ! On buvait quelques bières et il m’a dit: –  »J’ai ça pour toi, je ne peux plus le mettre parce que j’ai l’air stupide avec, alors je te le donne ». – « D’accord, merci ! ».
Pukki : Oui, et ça va très bien.
Remmel : Je pense que beaucoup de vêtements étaient restés dans un coin. On n’a pas de styliste, et ça se voit surement sur scène !

 

– Comment vous sentez-vous ici dans la campagne française ?
Pukki : Vraiment bien.
Herman : Oui, on est toujours bien en France.

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– Est-ce très différent de la Finlande ?
Pukki : Oui un peu, surtout quand on voit ce genre de bâtiment ! Et l’arbre généalogique remonte au moins au 12eme siècle ! Il y a quelques Herman aussi, Herman Premier, Herman Second..!
Remmel : Il est peut-être apparenté !
Pukki : Il a peut-être du sang royal ! Apparemment il y a des Comtes et des Marquis !
Remmel : Mais en réalité la campagne n’est pas très différente. Vous avez plus d’arbres à feuilles, on a plus d’épicéas et d’arbres de ce genre.
Pukki : Mais en général c’est à peu près pareil.
Remmel : Oui, c’est vert, comme en Finlande !

 

– Pour terminer, avez-vous un message pour le public français ?
Herman : Oui !
Hiltunen : Le nouvel album sort en septembre.
Pukki : L’album est prévu en Septembre, et nous devons enregistrer un morceau en français mais on ne sait pas encore lequel!
Remmel : Et on veut aussi remercier tout le monde! C’est toujours bien quand les gens viennent à nos concerts et en France il y a toujours eu beaucoup de public partout. Et les gens sont très gentils, c’est vraiment bien, donc merci beaucoup.
Puikkonen : Et à l’automne on va faire une tournée en Europe avec quelques concerts en France, alors venez nous voir !
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Remerciements à l’organisation du Festival Retro C Trop (Ginger, Ludovic Bocquet) pour avoir rendu possible cet entretien.

Venez fêter les 25 ans de l’album “Images & Words” avec
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Le dimanche 12 février 2017 au Zénith de Paris

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Comme l’écrit le magazine Rock Hard dans sa « Metalthèque Idéale », 25 ans après sa sortie « Images & Words » reste :

« Un uppercut numérique dévastateur… stupéfiant de puissance, d’inventivité et d’émotion… ce disque majeur a posé les bases du metal progressif actuel… la référence ultime en matière d’équilibre parfait entre la rage et l’ouvrage… »

Un TRÈS grand disque qui avait fait l’unanimité lors de sa sortie en 1992

Souvenez vous de l’impact de tels titres !
« Pull Me Under » ICI
« Another Day » ICI
« Take the Time » ICI
« Metropolis, Pt. 1 » ICI

Dream Theater vous propose de tous les (re)découvrir en live, – ainsi que « Surrounded », « Under a Glass Moon », « Wait for Sleep » et « Learning to Live » – comme à l’époque où le groupe se produisait en France à La Locomotive ou l’Elysée Montmartre !

«Images & Words» est considéré, à juste titre, comme un album clé dans la carrière de Dream Theater.

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C’est pour fêter le 25ème anniversaire de ce disque mythique que le quintette américain entamera, le 30 janvier prochain, une impressionnante tournée au cours de laquelle ces icônes du rock progressif interpréteront l’intégralité de «Images & Words», un événement incontournable que le public attendait depuis longtemps ! En plus de ce set incomparable, ils passeront aussi en revue les morceaux favoris de leurs fans et autres moments forts du reste de leur extraordinaire discographie.

La tournée Images, Words & Beyond passera par la France le dimanche 12 février 2017 pour un concert unique, riche en émotions et forcément exceptionnel au Zénith de Paris.

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Locations ICI

Entretien & traduction: Sandrine CHATEL
Collaboration & photos live : © 2016 Alain BOUCLY

Avant de monter sur la scène du festival Retro C Trop à Tilloloy le 26 juin 2016, Ian Anderson, le charismatique fondateur du groupe Jethro Tull, a accepté de répondre aux questions de Ride The Sky.

– En 2018, Jethro Tull va fêter ses 50 ans de carrière. Pensais-tu atteindre cette longévité lorsque tu as commencé ?

Non mais je pense que lorsque l’on commence quelque chose comme ça on pense peut-être deux, trois ou quatre ans. Mais à partir de 1971 / 72, j’ai pensé que les choses se présentaient bien et que cela pouvait durer toute une vie. Et cela s’est passé comme ça, nous avons eu de la chance.

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– Qu’est-ce qui te motive pour continuer à monter sur scène ?

En fait je ne sors pas beaucoup de chez moi, donc quand je le fais j’aime avoir une bonne raison. Je fais à peu près 85 concerts par an, ce qui veut dire que je ne suis pas à la maison pendant presque la moitié de l’année. Mais j’ai une bonne raison : je vais travailler. Comme n’importe quel individu je dois travailler, payer les factures, nourrir ma femme et mes chats. C’est ma philosophie, je suis un travailleur. Et je suis un travailleur qui paye ses taxes. Je crois que la société doit être responsable et payer les taxes est quelque chose que j’aime faire. Beaucoup de gens que je connais n’aiment pas et essayent de trouver des moyens pour éviter ça, comme les sportifs, les acteurs, les musiciens, les hommes politiques. Mais pas moi, je paye les taxes que je dois.

– Tu as une énergie incroyable sur scène, quel est ton secret pour ça ?

Je mange mes épinards, tout simplement. Quand j’étais petit je regardais les dessins animés de Popeye et je voyais qu’il mangeait des épinards et qu’il devenait très fort. Alors j’ai demandé à ma mère si elle pouvait m’en préparer, elle m’a répondu que je n’aimerai pas parce que ce n’était pas bon et j’ai dit  »pourquoi ? Popeye aime bien ! ». Donc j’avais sûrement un peu plus de vingt ans la première fois que j’ai mangé des épinards, et j’aime beaucoup.

Depuis ce temps là je mange mes épinards, mes brocolis et mon chou, beaucoup de légumes verts et pas trop de viande. Je ne suis pas végétarien, j’aime juste manger des légumes. C’est là que je trouve l’énergie quand j’en ai besoin !

jethro-tull-tilloloy-26_06_16-16 jethro-tull-tilloloy-26_06_16-03– Tu touches plusieurs générations de public, comment expliques-tu son renouvellement au fil des années ?

Ils se lassent surement vite ! Ce n’est pas très surprenant, considérant le fait qu’en 50 ans de rock, il n’y a pas eu beaucoup de changement. C’est une forme de musique assez statique. Il y a peut-être eu deux ou trois révolutions dans la musique : en 1967 avec « The Piper at the Gates of Dawn » de Pink Floyd, et en 1968 l’arrivée de groupes comme Cream et les groupes de rock progressif au Royaume-Uni. C’était une révolution musicale, car les groupes sont devenus un peu plus sérieux, un peu plus inventifs et créatifs.
Et puis il y a eu une autre révolution, technique celle-ci, à la fin des années 1970. Surtout en 1981 / 82 quand la synthèse numérique est devenue possible et que les enregistreurs numériques, les séquenceurs et les ordinateurs ont commencé à vraiment être utilisés en musique. En 1984 / 85 c’était général et ça faisait partie du processus de création de la musique, surtout par les groupes de la nouvelle génération qui étaient principalement britanniques. Cette révolution technologique a changé le son de la musique, mais pas ce que la musique pop et rock était vraiment. En 50 ans elle n’a pas beaucoup changé.

Si on écoute des groupes contemporains comme Muse, on réalise que la musique n’est pas si différente de celle qui sortait au début des années 1970. Ce n’est pas la même chose, mais ce n’est pas très différent. Donc les gens doivent probablement se demander d’où vient la musique d’aujourd’hui, et s’ils sont curieux, ils vont écouter la musique que leurs parents et leurs grand parents écoutent. Ça ne veut pas dire qu’ils retournent en arrière mais plutôt qu’ils cherchent à être inspirés par ceux qui sont à l’origine de cette musique. Si quelqu’un est fan de jazz, il ne passera pas son temps à écouter des groupes de jazz contemporains. Il cherchera dans le passé et écoutera Charlie Parker, Ornette Coleman, Duke Ellington, Count Basie… là où tout a commencé, parce que ça fait partie de la compréhension de la musique. Et c’est pareil avec le rock.

– Comment choisis-tu les titres que vous jouez en concert ? Pourquoi privilégier un titre plutôt qu’un autre ?

Ça dépend du type de concert. J’ai une setlist différente pour un concert court en festival comme ici : je fais principalement des morceaux de Jethro Tull qui sont assez connus et qui montrent la diversité musicale du groupe, que ce soit musicalement ou par rapport aux textes. C’est un choix sérieux, avec des morceaux plus progressifs et d’autres très rock, peut-être quelques moments en acoustique, et d’autres pour montrer les différentes influences que j’ai eu au fil des années.
Par contre, si je fais un concert plus long et en salle, je choisis des titres plus variés. On ne veut pas trop réfléchir quand on joue devant un public de festival. Les gens sont là pour écouter du rock et au bout de trois heures ils en ont plein la tête, donc ça ne sert a rien d’essayer d’être judicieux.

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– Pourquoi as-tu abandonné la composition de concept-albums tels que « Passion Play » et « Thick as a Brick » ?

Je n’ai jamais vraiment abandonné, les deux derniers albums que j’ai produit sont des concept-albums. « Homo Eraticus » en 2014 et « Thick as a Brick 2 » en 2012 sont des concept-albums avec une histoire, une production élaborée, des vidéos et une tournée. Les dates que nous faisons après les festivals d’été sont une série de concerts qui font partie de cette production avec les écrans vidéo et d’autres musiciens. C’est quelque chose de bien plus conceptuel parce que nous racontons une histoire. Donc je n’ai pas abandonné, je le fais toujours, trop peut-être ! Entre temps nous faisons des concerts comme ici. C’est une expérience totalement différente : pas de soundcheck, quelques best-of sur scène et retour à la maison.

– Pour terminer, as-tu un message pour tes fans français ?

Je raconte des histoires, je ne passe pas de messages. Je donne une certaine vision des choses avec la musique et je pense que c’est mon travail en tant que musicien. Je ne dois pas dire aux gens quoi faire ou quoi penser. Mon travail est de donner une vision des choses un peu différente ou de faire réfléchir les gens sur certaines choses. Donc vous ne m’entendrez pas parler de sujets politiques. C’est assez pénible quand d’autres musiciens essayent de faire de la politique, ce n’est pas le travail des artistes ou des sportifs.
Je vois certains musiciens qui s’impliquent trop dans la politique avoir du mal à faire des concerts car les promoteurs s’intéressent davantage à leur activisme qu’à leur musique. Ça ne m’étonne pas, si on veut faire de la musique il faut se concentrer dessus, c’est tout. Donc mon message pour les français est de ne pas écouter les riches acteurs, sportifs, musiciens… qui vous disent pour qui voter. Ignorez-les, ils ne savent pas de quoi ils parlent la plupart du temps. Tout ce que je vais dire c’est :  »Votez ! Nous avons la chance de vivre dans des démocraties. C’est difficile de savoir quoi faire mais essayez de faire les meilleurs choix possibles, et n’écoutez pas ceux qui vous disent quoi faire ! ». Voilà mon seul message.

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Remerciements à l’organisation du Festival Retro C Trop (Ginger, Ludovic Bocquet) pour avoir rendu possible cet entretien.