La nouvelle salle du « Forum » avec une jauge quasiment doublée à 800 personnes, offre d’avantage d’opportunité pour les groupes de renommée mondiale, de faire une halte à proximité de Paris. Après Lordi, Cradle Of Filth, Michael Schenker ou encore Dead Daisies, c’est au tour de W.A.S.P. d’investir les lieux, pour le seul concert français de la tournée Européenne. Comme il fallait s’y attendre pour la venue de ce groupe légendaire, la date affichait complet depuis plusieurs semaines, d’autant que la présence du combo de l’emblématique Blackie Lawless se fait rare sur notre territoire. L’interminable file d’attente est composée de nombreux fans de la première heure déjà présents bien avant l’ouverture des portes prévue à 19 heures. L’objectif étant de se placer au plus près de la scène afin de vivre à fond un show qui s’annonce très intense. Sans première partie, le temps parait encore plus long, et l’impatience gagne le public sur le coup de 20h30 quand la scène reste désespérément vide, hormis les toiles garnissant l’ensemble du plateau. Le spectre de l’annulation à Lille le 4 novembre 2012 juste avant le début du set a pu revenir à la mémoire de certains, mais le soulagement est arrivé 10 minutes plus tard, au son de la traditionnelle intro « The End » des Doors. « I Wanna Be Somebody » ouvre les hostilités, suivi de « L.O.V.E. Machine » dont l’enchainement est imparable. Le premier album sera mis à l’honneur, puisqu’il sera intégralement interprété pour fêter le 40ème anniversaire de sa sortie.
Blackie est remarquablement entouré, avec des musiciens d’expérience qui le suivent depuis de nombreuses années.
La section rythmique, composée de l’efficace Mike Duda à la basse et du batteur Aquiles Priester arrivé en 2017, propulse cette succession de hits tels que « B.A.D. » ou « Hellion » qui nous replongent dans les heures de gloire du glam rock des 80’s. Le guitariste soliste Doug Blair n’est pas en reste, démontrant un jeu des plus incisifs, tout en attirant l’attention grâce aux gimmicks dignes d’un guitar héro.
Et Blackie me direz-vous ? Sa performance vocale reste d’un excellent niveau, avec ce timbre unique duquel ressort les intonations toujours aussi reconnaissables, qui ne semblent pas avoir subi le poids des ans. Certes il ne faut plus s’attendre à la même folie que lors des shows qui ont fait la renommée de W.AS.P à leurs débuts, mais il faut bien reconnaître que le plaisir de prendre ces titres d’anthologie en pleine face reste intact.
Un peu moins de 50 minutes passées à la vitesse de la lumière, et le groupe quitte déjà la scène, pour mieux revenir envoyer une série de rappels inaugurée par la bande son de « The Big Welcome ». Les 8 titres de cette seconde partie vont mettre une grande claque à la fosse en effervescence. Comment rester de marbre face à ce déluge de brûlots tels que « Inside the Electric Circus », « I Don’t Need No Doctor », la reprise des Who « The Real Me », « The Headless Children », l’inévitable « Wild Child » et « Blind in Texas » en guise de conclusion d’un set mené tambour battant. Nous en aurions bien repris pour un ou 2 titres supplémentaires, car ce show d’1h20 a semblé bien court ! Mais l’enchainement des hits a été d’une telle intensité que l’on en ressort comblé, comme en témoignent les sourires d’un public conquis.
Merci à Aurélie, Angèle, Raphael et Michael Brandvold
Report & photos © 2025 Alain BOUCLY













