Interview de Cyrille Crastes, guitariste de Dirty Dogz – Décembre 2019
A l’aube de la nouvelle année, il a semblé intéressant de faire le point avec Dirty Dogz, qui a confirmé son potentiel en 2019 avec une montée en puissance remarquée. Et ça n’est pas fini car dès janvier 2020, le quatuor Normand va ouvrir pour les Sales Majestés au « Tetris » du Havre, avant d’enchainer sur une date à Louviers, puis Fismes et le Festival de Béthancourt en Vaux, sans oublier la sortie du 1er album !
Bonjour Cyrille et merci d’accorder cet entretien pour Ride The Sky.
– L’actualité de Dirty Dogz a été riche en 2019, peux-tu nous en résumer les grandes lignes ?
Salut, effectivement l’année 2019 a été très bonne pour le groupe. Nous avons franchi un premier cap. Nous avons passé une semaine d’immersion en studio afin d’y enregistrer 11 titres, qui vont donc constituer notre premier album. L’accueil de nos compositions en live a été au-delà de nos espérances.
Nous avons débuté l’année avec deux dates en compagnie de Overdrivers en Belgique et à la maison, au Havre. Nous avons enchaîné les dates en Normandie et dans les Hauts de France avec en particulier un passage au Red Studio de Douai en compagnie de Spirit, Gang et les Anglais de Chariot. Puis il y a eu la très belle date au « Bully On Rocks » à Bully Les Mines où nous avons ouvert pour Tygers Of Pan Tang, Hardbone et The Burning Crows. Le festival affichait Sold Out et il faut dire que l’ambiance était des plus chaude, la réaction du public nous a fait chaud au cœur, un excellent souvenir. Nous avons enchaîné la semaine suivante sur la release party des copains de Distillery dans la salle du Tetris au Havre. A l’automne nous avons également ouvert pour Pat McManus band à Honfleur dans la salle du « Batolune », (live report ICI ndr) puis partagé l’affiche avec Les Strasbourgeois de Iron Bastards une fois de plus à la maison, au Havre dans l’antre du Mc Daid’s. En résumé nous sommes très heureux d’avoir eu en quelques mois, la chance de partager des scènes réputées avec des groupes qui nous influencent dans nos compositions comme c’est le cas avec les Allemands de Hardbone au Bully On Rocks.
– Justement à propos de ce 1er album tant attendu, Est-il possible d’en savoir un peu plus ?
Pour la petite anecdote, nous avons poussé nos vieux Marshall à fond durant cette semaine de studio, et mon vieux JMP 2203 de 1978 à bien failli prendre feu, le transfo à cramé et les lampes étaient à la limite de s’embraser. Autant te dire que le son des guitares sera donc très chaud sur notre opus.
– Vous nous avez habitué à jouer une ou deux reprises en live. Est-ce prévu sur l’album ?
Si en live et pour le fun nous nous amusons à reprendre un ou deux titres de temps en temps, sur notre album il n’y aura que des compositions originales.
– Une version vinyle est-elle prévue ?
C’est une évidence pour nous de sortir notre album au format vinyle. La chaleur du vinyle est incomparable, je peux même te dire que nous allons sortir une édition collector. Il sera également disponible au format CD.
– Comptez vous organiser une release party pour fêter l’évènement ? Si oui, as-tu déjà quelques précision a nous donner ?
Nous travaillons dessus actuellement. Je peux même te donner la date en avant première car celle-ci vient d’être validée. Ce sera le samedi 28 mars 2020 à l’Arcade de Port-Jérôme sur Seine (Notre Dame de Gravenchon 76). Quoi de plus logique que de fêter la sortie de l’album là où nous l’avons enregistré ! Pour fêter ça comme il se doit nous allons inviter nos copains de Distillery.
– Votre meilleur souvenir en 2019 ?
Le meilleur souvenir de cette année 2019 qui s’achève reste notre passage au « Bully On Rocks » le 25 mai. Nous sommes des habitués en tant que spectateur de ce festival Hard classic-rock qui réuni toujours des affiches de haut niveau. Le public de ce festival est réputé comme étant connaisseur, et il faut bien avouer que nous avions la pression. Les retours du public ont été plus que positifs, le stand de merchandising n’a jamais aussi bien fonctionné. Boire une bière backstage avec les mecs de Hardbone et être félicité sur notre prestation, ça reste un putain souvenir.
– Le plus mauvais ?
Pas vraiment de mauvais souvenir. Quelques galères en camion sur la route des concerts, mais on est toujours arrivé dans les temps, et finalement on s’est bien marré.
– Quels sont les projets de Dirty Dogz pour 2020 ?
Pour 2020 il y a la sortie de notre album qui est très importante pour nous tu t’en doutes. Nous avons déjà plusieurs dates de bookées dont des festivals importants dans diverses régions, comme le Festival Rock Plein Air de Béthancourt en Vaux le 29 août. La première date de l’année ne sera pas des moindres car le 25 janvier nous aurons la chance de revenir jouer sur la scène du Tetris au Havre et d’ouvrir pour les Sales Majestés. Nous allons également venir faire un petit tour du côté de Fismes pour la convention Rock n’Metal organisée par Undeground Investigation le 1er mars 2020.
– Si tu devais convaincre un organisateur de mettre Dirty Dogz sur son affiche, quel serait tes principaux arguments ?
Nous jouons du rock n’roll, simple et efficace, le genre de truc qui te fait taper du pied et secouer la tête. Pas vraiment besoin de réfléchir, on est là pour donner du plaisir et en prendre un maximum sur scène. Même si le groupe Dirty Dogz est jeune, nous avons tous une solide expérience de la scène, notamment avec Bloody Rosie Tribute to AC/DC dont nous sommes tous issus.
– On se rend compte que le public a du mal à se déplacer pour découvrir des groupes de compositions, alors qu’il vient en nombre lors des évènements tribute. Comment l’expliques-tu, d’autant que ta démarche de musicien t’amène à jouer dans les 2 genres ?
Effectivement et c’est bien dommage. Pourtant quand je vois sur les réseaux sociaux des commentaires du genre « encore du « Tribute » « pas capable de créer », « juste bon à reprendre la musique des autres », « c’est naz » etc etc. Jouant dans le Tribute to AC/DC Bloody Rosie et également dans Dirty Dogz où nous composons nos propres titres, je suis quand même bien placé et surpris de voir des salles pleines pour des événements tributes que beaucoup critiquent, et il faut bien le reconnaître, de galérer à faire venir les gens pour découvrir des groupes de compositions et de qualité. Par contre une fois que nous avons réussi à les faire bouger, on est bien content de les revoir de concert en concert, ça c’est positif. Le principale problème c’est la curiosité, on ne sort que si on connaît, bien dommage. Il y a tellement de bons groupes de compositions en France. Il faut juste être curieux, se renseigner sur les groupes qui composent et qui jouent le bon vieux rock n’roll avec les tripes.
– Quel serait le rêve ultime pour Dirty Dogz ?
Jouer au HELLFEST rien que ça…. ( rire)
– Qu’écoutes-tu en ce moment ?
Je suis assez restrictif sur mes goûts musicaux, je l’avoue, ça va du classic-rock au hard rock, et dans ce créneau il y un paquet de groupe talentueux. Je suis curieux, je cherche en permanence à découvrir de nouveaux groupes. Mon dernier coup de cœur c’est un groupe Australien Dirty Honey. Chez les kangourou il y a aussi The Lazys qui promet du lourd. Dans un style un peu différent, plus 70’s, j’accroche beaucoup sur Rival Sons, et puis il n’y a pas une semaine qui se passe sans que je n’écoute un bon vieux AC/DC, ça reste la référence ultime.
– Un dernier mot pour Ride Th Sky ?
Continuez de venir en concerts, de découvrir de nouveaux groupes et d’en parler autour de vous quand vous avez un coup de cœur. Merci à Ride The Sky qui nous soutien depuis le début. Rock n’roll never die.
Merci pour ta disponibilité, et pour les scoops, qui j’en suis certain, raviront les lecteurs !
Photos © 2019 Alain Boucly