Bonjour et merci d’accorder cet entretien pour Ride The Sky.
– Peux-tu résumer l’histoire de Mante, nous raconter la naissance du groupe, et comment vous vous êtes rencontrés tous les 3 ?
Nous sommes rencontrés il y a plusieurs années alors que nous étions chacun dans des formations différentes. Le fait d’avoir participé à des concerts en commun a facilité les choses, et nous nous sommes revus avec l’idée qu’il pouvait se passer quelque chose de vraiment bien. C’est comme ça que Mante est arrivé petit à petit.
Il y a eu beaucoup d’échanges au départ, notamment par mail. Nous nous échangions des sons, et en même temps chacun découvrait l’univers de l’autre jusqu’à la naissance du projet.
– Comment définirais-tu l’univers de Mante ?
C’est orienté Pop, Rock Electro en français, très inspiré par Gainsbourg et Bashung. Il en ressort un côté rock vintage seventies, mélangé à de la pop électro moderne.
– Quelles sont les raisons qui t’ont conduit à aborder ce genre musical ? Influences, envie de créer une ambiance décalée…
Pour ma part, c’est l’envie de mettre des textes en français, sur une musique assez moderne, ce que l’on a pas l’habitude d’entendre. Je trouve que l’on a plus l’habitude d’entendre la langue française associée à de la variété ou de la chanson plus traditionnelle, toutes ces choses déjà entendues. Mais le Mélange avec du Rock électronique ne se fait pas beaucoup !
C’est vrai que dans le groupe, nous nous sommes bien trouvés au niveau des influences. Isïa est très barrée Bashung, Gainsbourg, avec tous ces genres de sons. Mathieu est davantage Rock n’ Roll et moi un peu plus électronique. Du coup, c’est le mélange de cet ensemble diversifié qui donne Mante, tout simplement.
– Parlons un peu des compositions. comment s’effectue la répartition entre vous pour les textes et la musique ?
Je coécrit les paroles avec Jean Fauque, qui a travaillé avec d’Alain Bashung. La base harmonique est faite juste après l’écriture des textes, ensuite les arrangements se font tous ensemble. Nous fonctionnons de cette façon pour la majorité des morceaux, mais ça peut partir également d’un bœuf. On se retrouve lors d’une répétition par exemple, et il va en sortir une base instrumentale sur laquelle viendront se greffer les textes. Mais c’est quand même plus rare. Les séances d’écriture avec Jean sont le point de départ, et la musique vient se greffer dessus.
– De quoi t’inspires-tu pour écrire ?
Nous sommes partis sur l’idée d’un concept album, que l’on a d’ailleurs développé lors du concert de ce soir.
Je suis un peu obsédée par Melody Nelson de Gainsbourg. J’ai donc proposé à Jean Fauque de faire un album concept qui retracerait une partie de la vie d’une jeune fille de 20 ans qui part à New York. Et j’ai l’idée de poursuivre dans ce sens là et de, pourquoi pas, faire une trilogie.
– Il ressort de vos prestations live un côté théâtral. Il y t’il une signification particulière à ce visuel contrasté, à la fois sombre et sensuel ?
Tant mieux ! J’aimerais que se le soit encore plus et que ce côté là se trouve renforcé au fil du temps.
Concernant les tenues, nous avons fouiné dans des fripes pour trouver celles des garçons. Ma robe quant à elle a été faite il y a 2 semaines par une créatrice qui a été élève de Loulou de La Falaise et Yves Saint Laurent.
– Le style de ta robe me fait un peu penser aux créations de Courrèges dans les années 60 / 70 !
Au niveau de la coupe ?
– Peut-être pas au niveau des épaules, mais la coupe et le fait qu’elle soit blanche correspond complètement à ce style.
Je suis très branché mode ! L’idée des épaules par exemple est venue d’un manteau Pierre Cardin trouvé dans une fripe. Il avait des épaules comme ça, un peu Star Trek, et du coup j’ai tout de suite pensé à la robe ! C’est une belle collaboration avec une fille très douée qui s’appelle Poly Tuy. Je pense que je vais poursuivre dans cette voie, en développant mes tenues. Car après avoir cherché dans différentes boutiques, je ne trouve rien de théâtral ni de scénique dans la mode prêt à porter.
– Comment se fait-il que vous n’êtes plus maquillés ?
C’est une exception pour ce soir, car nous sommes arrivés tout juste pour la balance. Et on nous a prévenu seulement 5 minutes avant de monter sur scène, ce qui ne laissait plus assez de temps pour se maquiller.
– Ou en est le projet d’album, est ce que vous pouvez en dire un petit peu plus ?
Nous en sommes à 9 morceaux écrits et composés. Nous allons décider avec Jean Fauque si on laisse une ouverture à la fin de l’album pour une suite éventuelle. Actuellement, le démarchage est en cours pour le faire produire.
– Quelles ont les prochaines échéances pour Mante ?
Nous avons un concert prochainement avec Rover, ensuite il y a une sorte de Show case prévu à Paris. Cela fait suite à l’évènement des rencontres d’Astaffort en septembre dernier, ou j’ai été lauréate avec 4 autres camarades, et qui donne l’opportunité de participer à une sorte de concours. Un tremplin nommé « Le Pic d’Or » est prévu le mois suivant à Tarbes, avec 21 finalistes.
– On te laisse le mot de la fin pour les lecteurs de Ride The Sky.
La nuit nous sommes mythiques ! (rires) Je crois que c’est le mot de la fin.