Chronique : Follow My Lead! – Sleepless

Publié : 26 septembre 2013 par Julien L. dans Chroniques, Musique
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Ces Irlandais m’ont fait patienter pendant des mois depuis que j’ai découvert par hasard Crestfallen. Déjà bons, les soucis de santé du chanteur ont fait qu’un deuxième screamer arrive en renfort, du coup on a maintenant deux guitares, une basse, une batterie, deux chanteurs.
Sleepless se compose de 6 pistes livrant un metalcore bien captivant. Drained, c’est une piste aux allures calmes afin de nous préparer pour la suite, entre quelques notes de guitares qui sont parfois complétées par des cris. En fait, à chaque titre Sleepless monte en puissance. A mon gout, Cresfallen est la moins bonne du reste de l’EP, pourquoi ? Je ne sais pas, les screams sont étrangement moins accrocheurs, j’ai du trop l’écouter surement, ou alors c’est l’effet du nouveau screamer. Le titre éponyme est vraiment bon, tandis que D(e)ad dès sa première écoute m’a foutu une sacrée claque. Le chant clair, et bien je m’attendais à un truc hyper aigu façon Pierce The Veil ou SWS alors que non ! J’ai pensé à un certain Shayley Bourget dès les premières secondes, exactement comme dans My Heart The Ocean qui est le plus bourrin de cet ensemble. Sippin’ 40s, j’ai adoré quand le clip est sorti hier, c’est vraiment pour se défouler, un rythme qui ne change du début à la fin.
Sleepless, c’est donc un EP pire que prometteur en provenance d’Irlande du Nord, les musiciens sont doués tandis que le duo au chant offre des cris tout mignons qui fonctionnent à merveille. S’il faut avoir un regard un peu plus critique, il faut avouer que ça ne révolutionne rien, mais ca a sa touche personnelle. J’espère que ce groupe arrivera à avoir un rendu au moins équivalent sur scène, car franchement en écoutant cet EP j’avoue m’être éclaté.
Foncez si vous êtes fans de Bring Me The Horizon, Asking Alexandria, Of Mice & Men, et tout le reste de la clique.

Vivement la suite !

4.5/5

 

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Je crois qu’avec celui de Bring Me The Horizon cet album est celui que j’ai attendu le plus cette année. En effet le premier album de la bande à Ronnie Radke a été couronné de succès dès sa sortie, grand merci à la notoriété du chanteur. Pour ceux qui ne le connaissent pas, rdv sur la critique d’Escape The Fate où j’en parle un peu en intro.
Un premier album vraiment comme étant une vengeance vis-à-vis de son ancien groupe, avec un retour fracassant d’une musique qui date plus de 2006 que 2011, en plus en ayant la particularité d’avoir des refrains aussi accrocheur que Katy Perry, Cobra Starship et j’en passe. A la fois bourrin, screamo, metal et un peu plus pop à la fois. Des tournées non-stop, des frasques regrettables du chanteur habitué à faire des conneries et à imposer ses trucs, une rumeur de séparation du groupe récemment, et puis quelques titres qui ont été dévoilés. Une pochette ne montrant que lui, ce qui fait plus artiste que groupe, enfin bon. Ils nous avaient prévenus, cet album sera diffèrent, en y incorporant de nouveaux genres.

Ouverture de l’album sur Champion. C’est rapide, un bon tempo, cette chanson aurait carrément pu figurer sur Dying Is Your Latest Fashion, les refrains sont parfaits, quelques « OHOHHHHH » qui d’habitude m’énervent, mais la rien à redire. La deuxième moitié de la chanson est pour le moins étonnante, en effet il se fait plaisir à s’improviser rappeur sur des violons et un beat, suivi d’un breakdown classique. Piste suivante. Bad Girls Club, c’est sincerement un gros WHAT THE FUCK. Vous prenez un tube d’Avril Lavigne, et vous mettez un mec qui chante à la place de la jeune canadienne. Vient après Rolling Stone, un titre qui a été filmé il y a un moment lors de l’un de leurs concerts, c’est le titre que j’ai le plus attendu compte tenu de la vidéo. Un titre taillé pour le live, réellement, structure basée sur le refrain énergique, des couplets gueulés rapidement, une autre tentative de rap, et un breakdown… Surprenant. Du dubstep. En live ils jouent de la guitare par-dessus ce qui rend le tout complètement jouissif en live, un gros bordel prévu. Dommage que cette énergie ne soit pas bien retransmise version studio. Le titre éponyme de l’album avait déjà été dévoilé, un titre que je trouve parfait. S’il fallait étiqueter la chanson, ça serait simplement rock. La chanson suivante, Alone, aussi révélée il y quelques temps, qui a provoqué une certaine indignation. Un rap tout le long du morceau sur une instru dégueu qui passerait volontiers sur Fun ou Skyrock, berk berk, avec des paroles pires que prétentieuses ; résumé : je suis meilleur que toi, j’ai du pognon, et si t’as un problème je t’emmerde. Ah si, l’auto tune qui conclut cette bouse. Born To Lead rattrape cette erreur musicale, la piste se découpe en trois parties, du calme piano, rock avec lead guitare, solo de barge et breakdown lourd. Tout en gardant ses refrains catchy. C’est encore du rap qui vient avec It’s Over When It’s Over. Bon ; les refrains sont là et sont chantés, mieux. Ca cherche le moment épique vers la fin. Puis vient un morceau qui m’a bien fait rire, Game Over. Prenez les samples de Super Mario et des vieux sons qui sortaient de la Nintendo, rajoutez un peu de guitare pour les refrains, vous avez un beau mélange. Simple, c’est gentil à écouter. Self-Destrusct Personality relance la machine, avec des côtés de l’album précédent. Ça fait plaisir aux oreilles de retrouver ce qu’on attend de ce groupe. Jusqu’au rap. Encore du rap et des violons. Avant enfin un solo ! J’ai cru que ce cd n’en comportait pas à force. Fuck The Rest m’a encore une fois fait penser à Avril Lavigne. C’est la même musique sérieux ! Pour l’avant dernier morceau, je crois que j’ai jamais entendu ça venant d’un groupe de cette scène, à part peut-être Sleeping With Sirens, cette 11ème chanson est un tube pour la radio ! Tout est là, du piano, de la guitare banale, des énormes refrains qui offrent un semblant d’epic, puis des paroles évidemment. Un solo classique du rock actuel, tout est assemblé pour cartonner. Le tout arrive à son terme avec Drifter, encore un what the fuck en fait. Typé country, on se demande vraiment ce que le morceau fout là bien que ce ne soit mauvais.

Pour conclure le tout, c’est donc un album ambitieux plein de nouveautés. Le groupe s’éloigne en douceur du post hardcore qu’ils nous ont servi il y a deux ans. Je suis même déçu, je m’attendais pas à ça, je pensais un cd moins créatif mais bourrin avec refrains accrocheurs comme le premier album. Je regrette tellement l’inutilité de Jacky Vincent sur cet album ! Sérieux, c’est un guitariste franchement exceptionnel qui a joué des solos énormes sur Drug In Me Is You, et là il nous en sort quoi, 3 ? C’est décevant. Tout de même l’album est bon, même très bon. Un esprit pop rock, voire pop punk gentil par ci par là, radio friendly, un peu de bourrin pour satisfaire les fans, faut pas déconner non plus ils ne vont pas changer entièrement leur public. Ronnie a voulu faire du rap, mais trop c’est trop. Je veux bien croire qu’Eminem et Dre soient ses plus grandes inspirations mais merde, heureusement que ce n’est pas Patrick Sébastien. Oui bon c’est excessif, mais quand même. Un mélange d’Avril Lavigne, A Day To Remember, d’Eminem, Offspring, et même Dragonforce pour Born To Lead, j’ai pensé à eux bien que je supporte pas ce groupe.

3.5/5

J’ai jamais trop aimé AA, les titres connus du premier album m’ont plus fait mal aux oreilles que du bien, et les singles du deuxième album m’ont pas spécialement convaincus bien qu’on sentait une évolution dans leur son. Les voir partout, le titre Death Of Me sortis récemment (franchement bon je trouve !) et surtout de voir qu’ils étaient en tête des ventes d’albums sur iTunes cela m’a décidé de tester cet album.Après une première écoute oui c’est bien. C’est pas une attaque auditive immonde comme ce que j’ai déjà pu entre entendre d’eux (Welcome, ou une des premières qui s’appelle Final Episode je crois et fait « oh, my, god! » pendant 1min). J’ai été déçu de voir que Death Of Me dans version album était différente que celle du clip, les couplets en screams sont vraiment inutiles. Sincèrement, des riffs comme dans Creature font, une impression de déjà entendu, d’autres sont justes pas plaisant comme Poison, ça se la joue refrains très pop pour que sa vous reste en tête (le meilleur exemple: Break Down the Walls; tout est dans le refrain vraiment), mais je vois toujours pas CE groupe en particulier est sur le devant de la scène. C’est vrai qu’en revanche, la voix de Worsnop est un réel plaisir. Le deuxième groupe de métal made in UK (du moment bien sûr, on ne va pas compter Iron Maiden ou les autres) n’a pas encore le niveau pour rattraper BMTH; ils ont juste un chanteur a qui il reste de la voix.
Donc pour résumer, on a une première moitié excellente, très accrocheuse, qui fait bouger, et une deuxième moitié minable où tout ce qui s’en ressort c’est « on va faire du bruit comme on sait le faire ».
Pas exceptionnel donc, mais bon tout de même.
3/5
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Ce groupe a déjà 20 ans et on retrouve avec plaisir Raphaël (Mercier, le batteur) au Hellfest pour qu’il nous parle de ce festival mais aussi du DVD Live qui sort fin septembre et de Mass Hysteria en général.

Mass Hysteria - Olympia

Bonjour Raph, nous sommes au Hellfest où tu joues avec Mass Hysteria, ça fait quoi de te trouver ici ?

Ce n’est pas la première fois que Mass fait de grands festivals mais c’est vrai que pour Yann (Heurtaux, le guitariste) et pour moi, le Hellfest a une importance particulière puisque nous sommes de très grands fans de ce type de musique.
J’avoue que je suis un grand traqueux ! Je suis pressé d’être à demain 17h00 et que ce soit fait.
Cette année on a la chance de faire le Hellfest, d’enchaîner avec le Dour festival, le Paléo et d’autres grandes dates. Le Hellfest est mon festival préféré en France avec les Eurockéennes auxquelles nous participons aussi d’ailleurs.

On est là pour défendre le dernier album et on n’a que 40 minutes. Le public aime beaucoup de morceaux. On a 7 albums ça devient dur de faire une set list. On tourne facilement vers les 1h45 sans s’en rendre compte.

Cette année a été très riche, vous avez beaucoup tourné.

Quand on arrivera à la fin de la tournée, en décembre, on aura quand même réussi à faire encore à peu près 80 dates rien qu’en France et je ne pense pas que l’on soit beaucoup à le faire.

Vous êtes une référence dans les groupes chantant en français.

Je ne sais pas si on est une référence en tout cas il n’y a plus beaucoup de groupes qui chantent en français.

Et vous allez garder le chant français ?

Oui, ça fait 20 ans qu’on tourne alors pourquoi se mettrait-on à l’anglais demain ?
Et puis Mouss (Moustapha Kelaï, le chanteur) est beaucoup plus à l’aise avec le français, il a envie de s’exprimer dans sa langue.

Il y a beaucoup de groupes français qui font un album en anglais.

Oui, il y a eu des petits effets de mode mais je ne me vois pas demain changer de langue pour les textes.

Quand on regarde le nombre de groupes français chantant en français, très peu arrivent à tourner et parfois ils veulent chercher le succès partout mais franchement en France point de vue salles de concerts, accueil etc., on est super bien loti. Tu peux faire ta carrière en France. Moi tourner dans le monde entier pour chanter dans des bistrots où tu n’as rien à bouffer, où tu fais 14000 bornes, où tu n’as pas d’hôtel, où tu ne dors pas, j’ai 42 ans, si tu veux à 20 ans pas de problème mais maintenant, non.
Bon, si demain on a une opportunité de malade de faire une tournée avec un gros groupe aux États-Unis je ne dirais pas : « non je n’y vais pas ».
On est très contents de ce qui se passe ici pour nous, on a de la chance les salles sont pleines, l’album se vend, l’album plaît, on a de plus en plus de vrais fans, nos furieux.
Quand on a fait l’Olympia, c’était merveilleux, le public était le sixième membre du groupe. Nous au niveau du jeu, c’est loin d’être le meilleur concert qu’on ait fait par contre du point de vue accueil, ambiance et tout, c’était complètement fou.

Le retour que j’ai eu de ce concert à l’Olympia, c’était que vous étiez très en retenue par rapport aux concerts habituels.

Quand tu enregistres un album live, tu es obligé de t’appliquer un peu plus sur ce que tu joues, tu es plus concentré. Effectivement peut être que Yann bougeait un peu moins. Quand tu bouges beaucoup, vu que nous on n’utilise pas de play-back, ça s’entend. Y’a un moment c’est soit le jeu soit la qualité du son. Pour ma part bizarrement avant de jouer, comme quand on a joué avant Metallica (Arène de Nimes, 2009), tu te dis : « je ne vais pas y arriver, je ne vais pas y arriver », mais une fois sur scène, paf, pas de flip du tout, super à l’aise. Dès qu’on a entendu des gens, à peine les lumières éteintes, entonner les joyeux, on s’est dit, ça va bien se passer.

J’avais vu Mouss juste à la sortie de l’album, il a quelques mois. Peux-tu nous dire comment sont les retours ?

Ils sont très bons. Depuis Contraddiction (1999, chez Yelen Musiques) qui est considéré comme notre album phare, on n’avait pas eu un accueil comme ça, que ce soit les dates à Lyon, à Lille, à Brest… les gens sont à fond.

C’est un album qui reste en tête.

Maintenant, on va droit au but. En ce moment, il y a beaucoup d’albums ultra techniques. Mais moi, personnellement, je ne retiens rien de tout ça. Ça rentre par une oreille ça ressort par l’autre. Je n’entends pas de chansons, je n’entends pas d’hymnes, je ne retiens pas de trucs. J’ai envie que les gens puissent chanter les paroles. Tu as un couplet, tu as un refrain, tu es là pour bouger t’es pas là pour faire des maths.

Et ça vous y faites gaffe au moment de la composition des chansons ?

On pense clairement en terme d’efficacité. C’est ça notre force comme de toute façon on ne passera ni à la radio, ni à la télé, je ne vois pas pourquoi on chercherait à plaire à ces gens là. On pense à la scène. Maintenant on a notre style à nous ; ça plait ou ça ne plait pas. On ne va pas changer. Tu vois pour les groupes comme AC/DC, ils jouent simples et efficaces et ça marche pas mal pour eux. Ils ont de l’avenir.

En parlant d’avenir, c’est quoi vos projets ?

La tournée se finit au mois de décembre, avec la période novembre/décembre bien chargée. On a la sortie du DVD de l’Olympia fin septembre.

Il y aura des bonus ?

Oui, de gros bonus même.

Tu peux nous en parler ?

Je ne peux rien dire mais y aura des trucs, même des trucs qui vont se passer ces jours-ci.
Déjà, ça a été filmé, je pense, par une douzaine de caméras. C’est Fred Duquesne qui s’occupe du mix donc là va y avoir du gros son. Y’a Julien de énervé télé qui c’est occupé de tout le montage. Le peu que l’on a vu, en tout cas, ça promet.
Le live, avec cette ambiance de dingue, ça va faire un bien bel objet.
L’Olympia c’est une salle hyper réglementée, tu n’es pas supposé dépasser le temps imparti… on devait jouer 1h30 mais on a largement débordé et il y aura tout sur le DVD.

Interview réalisée par Cynthia Kwiatkowski

Avec Mathieu (Chanteur du groupe Bukowski), on a eu envie de discuter durant le tumulte du Hellfest afin de parler du groupe, de la composition et de la musique en général.

Bukowski - Hazardous Creatures

On est là pour parler de votre nouvel album « Hazardous Creatures », sorti en avril, tu as déjà eu pas mal d’interviews dessus.
J’ai l’impression qu’il y a deux types de personnes ceux qui ne jurent que par celui-ci et ceux qui ont préféré « The Midnight Sons », sorti en 2011, qu’en penses-tu ?

C’est vrai qu’il y a deux types de personnes comme tu dis, mais on s’est donné à fond pour les deux albums.
On compose toujours de la même façon mais c’est vrai que Fred (Duquesne, deuxième guitariste) est arrivé. Il trouvait que dans les albums précédents les chansons étaient trop longues et il voulait quelque chose de plus standard dans le format. On a fait un truc plus « grosse prod ».

Vous allez faire quoi pour le prochain album, rester sur cette ligne ou revenir vers des morceaux plus longs ?

C’est Fred qui a imposé un truc sur le moment, on a suivi. Certaines personnes nous on dit avoir regretté que nos morceaux ne soient pas plus longs. Ils sont plus formatés car notre guitariste est très comme ça, il faut aller à l’essentiel. C’est plus simple pour le passage radio mais à part OUI FM et le Rock Fort Show on ne passe pas, alors autant faire ce qu’on aime.

Parlons de l’arrivée de Fred, pour les concerts, un guitariste en plus ça ne change pas tout ?

Le fait d’être soutenu au niveau de la guitare c’est excellent, je peux me concentrer plus sur la chanson du coup. Avant j’avais deux rôles, c’était très dur, quand tu fais un pain à la guitare ça s’entend, si tu perds le fil dans la chanson ça s’entend. Là, je sais que je peux m’asseoir sur un mec qui assure. Je peux donc alléger ma partie de guitare pour me concentrer sur le chant.
Par contre, il y a ce coté power trio qui a disparu et à la base on ne l’a pas voulu. Niko (le batteur) s’est barré et on a dû s’adapter. Il y avait une connivence entre nous. On est avec un petit jeune maintenant. Nicolas c’était un rocker pur et dur moins technique mais il faisait vraiment tout pour en mettre plein la gueule, tu le regardais jouer, c’était un spectacle à lui tout seul, un showman. Là, on l’a échangé contre un bon batteur très technique mais qui a moins une gueule.

C’est vrai que sur scène Niko en imposait, d’ailleurs je vous ai vu l’année dernière sur scène au Hellfest et votre prestation a été encensée, ça fait quoi ?

Oui, ça a été une des meilleurs critiques des groupes français. C’est des choses qui font que sur une bio ça pète.

Et avec cette nouvelle formation vous arriveriez à nous refaire le même spectacle ?

Ça, c’est que tu ne nous as pas vus au divan du monde (le 15 mai 2013).
Car Fred, au-delà d’être un guitariste, il a un matos de malade. Donc forcément, on a un son de fous furieux.
Le coté power trio me manque mais par contre on a maintenant un son vraiment top. Il a amené un truc niveau technique qui fait une grande différence.

Souvent, quand on passe la formation du power trio les membres, à part le chanteur, sont tous plus ou moins interchangeable c’est votre cas ?

Dans notre groupe, on a mon frère Julien et on dit souvent que c’est un show dans le show, il est formidable ; je ne suis pas le leader on est à deux. Mon frère a toujours été la clé du succès.

Tu gères comment la présence de ton frère, pas trop d’engueulades ?

On s’engueule souvent. Mon frère, il emmagasine tout et il explose. On essaye toujours d’avoir le dernier mot et c’est vrai que c’est assez rare d’avoir deux meneurs dans un groupe. On a deux personnalités et on ne se bouffe pas.
Fred est arrivé avec son coté neo metal, avec son background, il a réussi à nous respecter, à apprendre les morceaux et à rester en arrière.
Tu verras à la fin d’un concert tu me diras « ça valait le coût ».

Que penses-tu de la scène française actuelle et de la place du metal sur cette scène ?

La France a toujours été en retard sur la musique et pas seulement sur le metal. Quand tu regardes quand l’Angleterre avait les Beatles, nous on avait salut les copains. Il n’y avait pas cette créativité. Il y avait beaucoup ou même quasiment que des reprises de standards américains. On était complètement largué là-dessus et on le paie encore aujourd’hui. On n’a pas de grands groupes comme les grecs avec Moonspell ou d’autres groupes connus dans le monde. Mais on est en train de développer le truc et il ne faut pas lâcher.

Ce genre de festival qui a une bonne visibilité peut aider ?

Complètement, ce genre de festival peut permettre de faire connaître le metal français et créer des opportunités. Mais il faut arrêter de faire du metal franco-français et se donner l’opportunité de pouvoir s’exporter, d’où le chant en anglais.

Tu ne penses pas qu’en France on a tendance à tout intellectualiser ?

En France, on veut que les chansons portent des messages alors que les textes américains sont simples mais ont du rythme. C’est pour ça que je dis souvent à mon frère, qui écrit toutes les chansons, de ne pas retranscrire du français en anglais. On utilise des sites pour traduire mais des fois ce n’est pas top.
Dans la musique, il faut faire des choses simples. Si on traduit certaines chansons en français ça donnerait des textes abominables.
Mon frère a compris ça depuis peu. Il écrit des choses plus simple car sinon c’est inchantable. Car ce qui est important au-delà du texte c’est que ça soit musical. Je me suis battu avec lui pour que les textes soient plus simples. On veut faire des refrains que tout le monde puisse hurler en concert.
La culture anglaise est très différente de la culture française, il y a des expressions toutes faites qui ne sont pas traduisibles. Il ne faut pas chercher les textes qui veulent trop dire de choses mais des textes qui sonnent. J’hallucine de la pauvreté des paroles des chansons de Motley Crue mais pourtant c’est génial musicalement.
Mon frère adore la langue française, mais la langue française est des fois trop fournie pour se permettre une simplicité.

Qu’est ce qui t’inspire de la scène française ?

J’adore Noir Désir et on n’a jamais retrouvé ça. Quand j’étais petit mon père m’a fait connaître Téléphone avec « Argent trop cher », « Crache ton venin » et c’était vachement bien.
Je suis fan, en ce moment, de ce que font les Shaka Ponk. Ils n’oublient pas que c’est un spectacle que les gens viennent voir. Le combat entre le singe et le batteur durant le concert est trop top.
On est un peu comme Shaka Ponk, on fait une vraie différence entre le CD et la scène pour que les personnes qui viennent nous voir soient sur le cul.

Interview réalisée par Cynthia Kwiatkowski

Interview réalisée à Amiens

On commence les interviews du Hellfest 2013 par le groupe T.A.N.K (Think of A New Kind) qui après un deuxième album « Spasms of Upheaval », trouvait enfin une place sur l’affiche. Il passait le samedi 22 juin à 11h00 sur la scène Altar.
C’est le bassiste Olivier d’Aries qui nous a fait l’honneur de répondre à nos questions.

TANK - Spasms of Upheaval

J’aimerais te parler de votre deuxième album (« Spasms of Upheaval » sorti en octobre 2012 chez Season of Mist) et de l’accueil du public ?

L’album a été plutôt bien accueilli. Il est dans la continuité du premier et ceux qui l’avaient bien aimé ont généralement apprécié le deuxième. On a aussi réussi à plaire à des personnes qui avaient trouvé que le premier album était un peu trop influencé, une critique qu’on s’était faite aussi et que l’on trouvait, donc, justifiée.

Parle-nous du départ de Ed qui était un des membres fondateurs ?

Ed est parti après l’enregistrement de cet album donc on a les mêmes personnes qui ont composé sur les 2. Il avait beaucoup participé sur l’album précédent alors que là nous avons vraiment tous mis notre patte à peu près au même niveau. Ce qui fait que cet album est différent. Je pense que nous allons garder ce mode de composition pour le troisième et les suivants.

Ed avait à la base un grand rôle dans la composition ?

Le premier album avait déjà, dans ses très grandes lignes, été écrit par Ed et Symheris avant l’arrivée des autres membres, donc Clément (Rouxel), Raf (Pener) et moi, on avait juste un peu modifié nos parties. Alors que là, on est sur un effort de groupe.

Je sais que vous répétez beaucoup, vous arrivez toujours à garder le rythme ?

C’est par période. Avant la sortie de l’album, on se retrouvait 2 fois par semaine, ce qui était assez intense. Depuis qu’il est sorti, avec les lives, on a un peu ralenti le rythme des répètes. Ces derniers temps, on avait beaucoup de concerts les week-ends et on devait se rendre en plus disponible pour répéter ; il y avait un risque de lassitude, alors on a levé le pied. Mais là, tout de suite après le Hellfest, on se remet en mode composition. On a aussi d’autres dates qui arrivent et on doit s’y remettre à fond.

Vous êtes déjà sur le troisième album ?

Oui, on sent que T.A.N.K monte. Il ne faut pas lâcher le truc. On a aussi un nouveau guitariste, il faut que l’on voit comment on va composer avec Nils.

Qu’apporte le nouveau guitariste Nils (Coubaron) ? Et comment gérez-vous avec ses side projects ?

Il a un projet assez heavy, instrumental avec Nils Courbaron Project. C’est le truc où il se lâche complètement et où il fait ce dont il a envie. Il a aussi Lyr Drowning qui est un groupe de death progressif où il est soliste et là dans T.A.N.K il est plus rythmique. Il faudra voir avec Symheris ce qui va se passer en termes de composition.
On a déjà réadapté des titres où ils font des solos harmonisés, ce que nous ne faisions pas. C’est plutôt sympa d’avoir deux très bons guitaristes, ça va se sentir dans les compos et ça ouvre de nouveaux horizons.

Vous avez refait l’artwork, peux-tu nous en parler ?

On bosse avec un mec qui s’appelle Ludovic Cordelières (Rusalkadesign). Il fait partie intégrante du groupe maintenant. C’est notre graphiste, il fait toutes nos affiches, les pochettes d’albums. Dorénavant, on ne travaillera qu’avec lui.
Il a su cerner l’univers qu’on voulait développer, qui est assez axé vers les jeux vidéos.

Ton t-shirt me rappelle le jeu BioShock et plus exactement un Big Daddy.

C’est ça ! Tout l’univers de BioShock, on est assez fan. Il nous l’a proposé sans qu’on lui en parle et on a adoré tout son univers.

On va parler du Hellfest, ça fait quoi de faire ce festival ?

Ça a été une énorme joie quand on nous l’a appris !
Avec cet album, on avait plusieurs objectifs :
– Le premier, c’était de trouver un tourneur, ce qui fut fait dès le mois de décembre.
– Ensuite c’était de pouvoir jouer au Hellfest.
Ça fait plusieurs années qu’on les démarche alors quand on a appris qu’on était retenus, on a été hyper heureux !
On a joué au Wacken en Allemagne, au Metal Camp en Slovénie et d’autres festivals en République Tchèque, en Belgique… mais on n’avait jamais pu faire un grand festival français. On a fait le Raismes Fest qui était vraiment cool et les Metallurgicales cette année et on y rejoue l’année prochaine.
Ce sont de super festivals mais le Hellfest c’est l’équivalent du Wacken ici ; c’est la Mecque du metal français et d’y jouer c’est une énorme fierté.
On fait partie de ces groupes qui ont une « mini » importance, on commence à intégrer la famille du metal français. C’est une grosse fierté, une grosse pression.
On le prépare depuis un bon moment. On a monté la street team, on a fait des t-shirts pour eux, ils ont été très réceptifs. On a tourné un nouveau clip qu’on a sorti peu de temps avant le Hellfest pour faire monter un peu la sauce. Toute l’organisation a été énorme pour 30 minutes de set. Maintenant on va essayer d’en profiter, juste de surkiffer sur scène et même à coté.
Là, j’ai rencontré Vinnie Paul, l’ancien batteur de Pantera.
Au metal camp j’avais rencontré Phil Anselmo et Rex Brown. En fait, j’ai rencontré tous les membres en vie de Pantera, c’est pour dire que le kiff, il commence dès que tu arrives.

Tu n’appréhendes pas la redescente, car là tu es bien haut ?

Je pars en vacances dès que l’on quitte le Hellfest, je vais me reposer et ensuite on va repartir, on va recomposer. On a d’autres dates qui arrivent, on a Triel Open Air (à Triel sur Seine) avec Dagoba notamment. Il y a encore pas mal de concerts, on va essayer de jongler comme il faut entre les compos et la scène.

Tu penses que le Hellfest sur le CV de T.A.N.K, ça va beaucoup aider pour trouver des dates ?

On va être suivi par W9 ! Ils sont venus nous filmer en répétition hier, ils vont nous filmer en train de nous installer etc. Ils font un reportage sur le Hellfest et on en fait partie.
Rien que ça, en termes d’exposition, c’est bon et il y a aussi plusieurs magazines qui sont intéressés, les radios, les webzines.
On fait partie d’un truc et c’est à nous de nous bouger encore plus pour faire fructifier tout ça. On va sortir un très bon troisième album, il faudra continuer à bien s’entourer comme on l’a été pour cette sortie.
Replica a joué un rôle énorme pour la promotion, ils nous ont beaucoup apporté.
S’être entourés de pros qui comptent comme Roger Weisser a joué un grand rôle. On le remercie ; il a cru en nous, il bosse hyper bien pour nous. J’ai peur d’oublier des personnes, mais tous ceux qui on travaillé avec nous sur cet album, on les remercie infiniment car si on est ici aujourd’hui c’est aussi grâce à eux.

Donc pour toi cet album est au top ?

Je ne dis pas ça, il y a toujours des trucs à redire mais quoi qu’il arrive, cet album, il nous a emmené au Hellfest. C’est sur qu’il aura toujours une place dans nos cœurs.

Vous avez prévu des choses spéciales pour votre show ?

Sincèrement, on aurait adoré faire venir Jon Howard (Threat Signal) en guest mais pour des raisons financières évidentes (il vit au Canada), il ne sera pas là. Ensuite, c’est 30 minutes de show. Tout ce que je peux dire c’est qu’on a choisi des titres hyper catchy et qu’on va tout donner sur scène.

Les projets ?

C’est, à part l’écriture, de trouver une tournée intéressante en première partie d’un groupe européen. Ça fait aussi partie de nos objectifs

Et le Helffest ne te permet pas de faire de nouveaux contacts ?

On l’espère mais là tout le monde est dans le feu de l’action. Les gros groupes sont très sollicités et ce n’est pas forcément évident de toper le management.

Si vous pouviez choisir un groupe sur l’affiche avec lequel tourner, lequel serait-ce ?

Dans les groupes français avec lesquels on n’a pas tourné, je pense à Gojira ; notre coté punchy pourrait très bien coller. De plus, notre batteur, Clément, a tourné avec eux avec son autre groupe One-Way Mirror. Ils viennent de finir leur tournée mais bon, s’ils m’entendent, qu’ils n’hésitent pas à nous contacter.

Bon Hellfest et merci !!

Interview réalisée par Cynthia Kwiatkowski

Le 21 septembre prochain aura lieu la 4ème édition du « Rockin’ The Docks » au Théâtre les Docks de Corbie (80), une petite ville située à 20 km d’Amiens.

Rockin' The Docks 2013

En voici la programmation :
18h45/19h15 : Your Own Film
19h30/20h00 : Lisa A Peur
20h15/20h55 : Guerilla Poubelle
21h25/22h40 : AqME
23h10/00h40 : Punish Yourself

Pour plus d’informations :

Le trio de stoner rock australien, Tracer, est de une nouvelle fois de retour dans notre pays en novembre avec le groupe de hard rock irlandais The Answer après avoir supporté Escape The Fate le 17 juin dernier au Bataclan de Paris suite à la sortie de leur nouvel album « El Pistolero ».

1311 - The Answer - Tracer

Nous avions réalisé leur première interview française en octobre 2011 à La Lune des Pirates d’Amiens ainsi qu’une seconde que l’on va prochainement publier.

Voici les dates :
5/11/2013 : La Laiterie de Strasbourg (en support de The Answer).
17/11/2013 : Le Transbordeur de Lyon (en support de The Answer).
29/11/2013 : Le Trabendo de Paris (en support de The Answer).

Voici les clips :


YouTube Tracer – Devil Ride Music Video


YouTube Tracer – Too Much music video

Pour plus d’informations :

En collaboration avec Royal Republic France et Speakeasy, nous vous proposons de gagner quatre places (1 x 2 + 2 x 1) pour le concert parisien du groupe suédois Royal Republic qui aura lieu au Nouveau Casino le 1 août prochain.

Royal Republic - Save The Nation

Pour cela, il suffit de devenir fan de notre page facebook, ainsi que celles de nos deux partenaires, et d’envoyer un email signé de votre vrai nom (concours chez ridethesky point fr) avec pour objet « Concours Royal Republic au Nouveau Casino » et en indiquant pourquoi devrions-nous vous offrir une place.

Vous pouvez participer jusqu’à dimanche 21 juillet 2013 23:59:59 (heure de Paris).
Les gagnants seront contactés par email après vérification et après un tirage au sort.

Voici les dates :
1 août : Nouveau Casino, Paris (75).
24 août : Cabaret Vert, Charleville-Mézières (08).

Interview réalisée à Lille
Interview réalisée à Amiens

Annonce de la tournée française 2013

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Royal Republic France sur facebook
Speakeasy sur facebook

Pour plus d’informations :

Ungrateful (titre eponyme) est sorti il y a quelque temps. C’est rapide, bourrin, criant, et des refrains clairs qui ne gênent pas. L’album en lui-même c’est 11 titres que je vais commenter le plus objectivement possible en même temps que j’écoute l’opus.
Ca s’ouvre sur Ungrateful que nous connaissons, qui offre un bon début, avec encore une fois un gros solo. Until We Die arrive ensuite, j’ai bien aimé, rapide, un bridge un peu long au piano quand même mais un très bon titre (ça fait longtemps que j’ai pas dit ça d’eux avec ce chanteur), chant clair + screams en back qui passent bien, un petit breakdown complète le titre. S’en suit Live Fast, Die Beautiful en feat avec Caleb Shomo (Attack Attack !), j’avais entendu le titre avant car ils ont en fait une vidéo extraite du live qui sortira prochainement. C’est bof. Le chant n’assure pas du tout, le riff est chiant en plus de ça, tout est misé sur les refrains mais évidemment on nous sert un gros solo. Bon. Certes. Sans les refrains, c’est de la merde. A noter que Caleb Shomo n’apparait sur la version album, tant pis. Forget About Me se lance d’un coup, c’est accrocheur, la montée dans les aigues à chaque début de vers du refrain est particulière, je sais pas si c’est Craig ou une nana à vrai dire. Le breakdown est classique, un cris dégueu est fait, avant de lancer un court solo. 5° piste, on la connait aussi puisque un clip est sorti pour You’re Insane. J’ai pas aimé du tout, c’est trop simple, et on a l’impression de l’avoir DEJA ENTENDU sur l’album précèdent ; c’est une face B ou quoi ? Des couplets vilains, encore tout dans le refrain, berk. Vient Chemical Love, c’est … ambiant je dirais. Les refrains sont certes mis en valeur, mais courts donc ils n’ont pas tout misé dessus, on aurait la musique de Kill Hannah sérieux, mais avec une voix plus dure. C’est vraiment le moment ils ont tenté quelque chose de neuf. Tout comme Picture Perfect qui se montre être calme sans pour autant une ballade. C’est sympathique à écouter, le solo est franchement génial, c’est pas un truc hyper rapide où le guitariste cherche à montrer son habileté avec ses doigts. Risk It All relance la machine, mais comme You’re Insane j’ai l’impression de l’avoir déjà entendu.. Je passe. La suite démarre plutôt brutalement, Desire est moins chiant à écouter niveau couplets, mais le refrain c’est pas terrible, ils se sont plantés là. One For The Money m’a fait tilt dès les premières notes, c’est encore un morceau avec ces légers couplets pas soutenu à part un simple palm mute pas beau. Tout est misé sur le refrain, qui se revele quand même très accrocheur. Ce cd se conclu sur Fire It Up, qui est bon, screams qui reviennent et refrains mi-chant mi-screams.

En conclusion, des choses bien mais encore trop de simplicité pour ETF. Ils se lancent sur des refrains explosifs et des solos à tout va comme ils savent le faire, mais ça ne remplace pas le manque de paroles, ou de riffs agréables à entendre pour les couplets. Chose positive, ils ne comblent pas leur manque de créativité par des breakdowns partout. Cette simplicité se résume au fait qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu une bonne moitié de l’album.

3/5