Interview effectuée lors du Rock’N Festival à Chauny (02). Merci à Andy Powell, Chanteur et guitariste de Wishbone Ash d’avoir pris le temps pour répondre à nos questions.

Réalisation & photos : © 2016 Alain BOUCLY – Entretien & traduction : Sandrine CHATEL

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L’album  »Blue Horizon » est sorti il y a un an, comment a t-il été reçu par le public et les médias ?

Les média ne sont plus très importants maintenant, mais nos fans l’adorent et nous avons de très bonnes critiques de l’album et nous sommes très contents de ça.

Où trouvez-vous l’inspiration après les albums précédents ?

Quand on fait un album c’est un privilège, c’est agréable à faire parce qu’en tournée tout va très vite. Et prendre deux, trois semaines pour créer un album est quelque chose que nous apprécions. C’est là que nous trouvons l’inspiration, en étant au calme, ou au studio.

Je trouve aussi l’inspiration parce que nous avons des fans géniaux, et parce que j’aime jouer, j’apprécie être en tournée et j’aime être dans un groupe. Je pense que si je n’aimais plus ça j’arrêterais.

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Comment pouvez-vous décrire la musique de Wishbone Ash ?

Aujourd’hui tout doit avoir une étiquette mais je dirais que c’est du rock, mélodique, basé dans les années 70 donc du rock classique. Mais ce qui définit le plus notre musique ce sont les deux lead guitares ce qui créé beaucoup de mélodie. Notre musique est aussi très anglaise, du rock anglo-saxon en quelque sorte.

Quel est le morceau de cet album que vous aimez le plus jouer en live ? Et pourquoi ?

Nous aimons le morceau  »Blue Horizon » car c’est un morceau assez long. Il commence assez doucement comme une ballade puis évolue vers un morceau plus blues. Le public aime beaucoup ces changement et les différentes dynamiques dans la musique.

Pensez-vous que ce morceau peut devenir un classique du groupe ?

Je pense que oui car c’est un morceau très optimiste. Par contre c’est difficile de comparer avec les classiques des années 70 parce que tout ce que le groupe a enregistré à cette période était classique. Nous sommes conscients de cela mais nous écrivons toujours dans la même veine et nous trouvons très important de faire de nouveaux albums. Certains groupes des années 70 ne trouvent pas ça nécessaire mais nous aimons créer.

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Vous semblez avoir une relation amicale avec Pat McManus, depuis combien de temps vous connaissez-vous ?

Nous nous connaissons depuis les années 80. Son groupe les Mama’s Boys faisait la première partie lorsque Wishbone Ash était en tournée en Grande Bretagne. C’est comme ça que notre amitié a commencé. De temps en temps je vais le voir en Irlande et on fait de la musique ensemble.

Avez-vous l’intention de refaire une tournée avec lui, comme lorsque vous avez fait les  »Irish Legends » en France en 2009 ?

J’aimerais bien. Il a d’ailleurs joué sur notre nouvel album  »Blue Horizon », et ce serait bien de refaire une tournée avec lui.

Comment expliquez-vous le fait que votre groupe soit toujours en en vie après 46 ans de carrière ?

La passion. Pour moi ce n’est pas un travail, c’est un vrai privilège de faire de la musique. Certains musiciens n’aiment pas voyager et être loin de chez eux. Mais si on veut être un musicien professionnel on doit apprécier chaque endroit, comme maintenant. On ne dit pas ‘J’aimerais être ailleurs’, on s’assure qu’on apprécie le moment. J’aime aller dans différents pays : venir en France est un privilège, en Allemagne et en Scandinavie aussi. Tout le monde est différent et j’aime la diversité des cultures.

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Donc vous n’avez pas d’endroit particulier où vous aimez aller ? Un public devant lequel vous aimez particulièrement jouer ?

Pas vraiment, je suis toujours content de revenir en France ou d’aller en Allemagne. Je vis aux États-Unis donc j’aime beaucoup jouer là-bas aussi. Nous allons en Afrique du Sud cette année donc ça va être intéressant. Il y a deux ou trois ans nous sommes allés au Japon. Chaque public est différent et je n’aime pas dire qu’il y en a un mieux que les autres. Tout est fascinant pour moi.

Comment pouvez-vous expliquer que le public suive toujours votre groupe et que de nouvelles générations commencent à le faire aussi ?

C’est parce que je pense qu’ils nous font confiance dans le fait que nous avons de bonnes intentions à travers la musique. Nous sommes toujours passionnés par la musique, nous créons toujours de nouvelles choses. Et le public sait que nous sommes toujours en tournée, que chaque année nous essayons de revenir dans chaque pays.

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Qu’aimez vous faire lorsque vous n’êtes pas en tournée ?

L’hiver j’aime faire du ski, l’été je lis beaucoup. J’aime être un peu plus paresseux l’été, j’aime jardiner. Je fais des choses normales. J’ai des petits enfants maintenant donc je passe du temps avec eux aussi.

Interview Moonspell

Publié : 11 janvier 2016 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Moonspell se produira le 25 mars 2016 au 106 de Rouen pour une date unique en France.

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Rencontre avec le groupe lors de l’Alcatraz Festival à Courtrai (Belgique)

Réalisation & photos : Alain BOUCLY – Entretien & traduction : Sandrine CHATEL

Entretien effectué avec Miguel Gaspar (batterie) et Ricardo Amorim (guitare)

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Il y a différentes influences dans votre nouvel album Extinct, où trouvez-vous l’inspiration pour composer des morceaux aussi variés ?

Ricardo : Je pense que ça a toujours fait partie de nous de créer cette dynamique avec des passages forts et d’autres plus atmosphériques. Nous gardons ce concept de beauté et d’horreur, comme par exemple la femme sur les albums, c’est une oeuvre d’art magnifique avec beaucoup d’horreur. Et notre musique a toujours été comme ça, donc je pense que c’est ce que nous sommes et ce que nous ressentons.

Quel est votre morceau préféré sur cet album et pourquoi ?

Miguel : Je dirais « Extinct », j’aime beaucoup ce morceau. Certains vont plus dans le gothique et comme les derniers albums étaient plus extrêmes je pense que c’est un bon équilibre. Le premier morceau « Breathe » est impressionnant aussi. Ce morceau je ne sais même pas comment nous l’avons fait ! Les mélodies, la structure, c’est Moonspell mais en même temps c’est très nouveau et c’est difficile de trouver ça dans chaque morceau. Dans notre album nous avons gardé nos influences de ce que nous avons fait précédemment, mais nous avons essayé de nous réinventer et de faire quelque chose qui accroche toujours le public.

Ricardo : Pour moi je dirais « Medusalem », parce qu’il est sombre mais qu’il a aussi un côté oriental, et je ne sais pas comment nous l’avons fait ! J’aime beaucoup « Breathe » aussi, « Extinct », et « The Future Is Dark ».

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Pouvez-vous expliquer l’origine du dernier titre « La Baphomette« , et pourquoi les paroles sont en français ?

Miguel : Je crois que l’idée viens de Aires, c’est un rêve qu’il faisait.

Ricardo : Il avait ce concept musical qui ressemble à un cabaret. C’était très créatif et assez fou, je ne peux pas vraiment parler pour lui mais de ce que j’ai compris La Baphomette est un personnage, une danseuse de cabaret, et les paroles en français vont avec le thème.

Miguel : Le sentiment de vie passe très bien à travers ce morceau, c’est un peu « amuses-toi ou tu vas mourir ! ».

Vous êtes l’un des groupes de métal les plus importants du Portugal, ressentez-vous une certaine pression à cause de cela ?

Ricardo : Oui je pense, parce que si les gens nous mettent à un certain niveau nous essayons toujours de le surpasser, de faire quelque chose qui atteint au moins ce niveau et nous le rendons encore meilleur. Nous sommes très contents de cet album mais la question revient toujours, on se demande si on pourra faire encore mieux. Nous avons cette question en tête jusqu’à ce que nous commencions à travailler sur de nouveaux morceaux et si tout se passe comme nous l’attendons, nous ferons forcément mieux. Mais parfois c’est une question difficile et nous avons la pression, ça fait partie du job, et nous devons aussi nous mettre la pression nous-mêmes.

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Est-ce difficile, lorsque vous enregistrez un album, de toujours penser à faire mieux qu’avant ?

Ricardo : Les premières fois oui.

Miguel : Nous voulons toujours faire mieux.

Ricardo : Quand nous faisons un album nous donnons tout ce que nous avons, et quand l’album est fini nous nous sentons vides, et après nous nous demandons « D’accord, mais et maintenant ? » et puis on part en tournée, on passe environ deux ans sur la route et on vit beaucoup d’expériences qui se transformeront en inspiration pour d’autres albums.

Moonspell a une image très particulière avec les pochettes d’albums, les vidéos… Est-ce important pour vous ?

Miguel : C’est très important et ça l’a toujours été. Je pense que c’est ce qui fait que Moonspell est différent des autres groupes. Les autres essaient tous d’être très techniques et la musique vient en premier, mais la musique ce n’est pas tout pour nous. Nous pensons à comment nous allons être sur scène, comment nous nous présentons. Dans nos vidéos nous avons fait des scènes très théatrales et c’est quelque chose qui est spécial pour nous, nous le montrons dans les vidéos et sur les pochettes d’albums. Pour les pochettes des trois derniers albums, notre bon ami Seth (Siro Anton) le chanteur de Septicflesh, a fait un travail superbe parce qu’il comprend vraiment notre musique et il nous comprend aussi. Et il est capable de toujours mettre le doigt là où ça fait le plus mal, certaines personnes sont choquées, surtout venant d’un pays catholique comme le Portugal. Ils pensent que ce sont des mostres, ou des satanistes. Mais c’est juste une forme d’art que nous voulons montrer, nous n’essayons pas de faire les chose parfaitement pour les média, ce serait trop facile et ce n’est pas ce que nous sommes. Nous voulons créer quelque chose, et surprendre les gens.

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Quel album de Moonspell conseillerez-vous à quelqu’un qui vous écoute pour la première fois, et pour quelle raison ?

Ricardo : Extinct, pour deux raisons. La première est parce que c’est mon préféré maintenant, et la deuxième est parce qu’il représente vraiment ce que notre groupe est aujourd’hui. Je pense que cet album est tellement bien conçu musicalement, il y a beaucoup de hauts et de bas donc ça montre une diversité aux gens.

Sur le double album Alpha Noir/ Omega White, pourquoi avez-vous rendu hommage à Peter Steele (chanteur et leader du groupe Type O Negative, décédé en 2010) avec le morceau « New Tears Eve » ? Qui était Peter pour vous ?

Ricardo : Peter était l’une de nos plus grandes inspirations. Il y avait deux ou trois autres groupes aussi mais Type O Negative nous a fait découvrir le gothique et ils étaient très originaux à l’époque, je n’avais jamais entendu quelque chose comme ça et c’était génial. Et puis nous avons été amis avec eux, je ne dirai pas amis proches mais amis quand même, nous avons fait deux tournées européennes et une tournée américaine avec eux, et ils ont fait partie de nos vies d’une manière si intense. Alors quand Peter est décédé nous avons voulu lui rendre hommage.

Miguel : Il nous a aussi beaucoup aidés, ils auraient pu être comme n’importe quel autre groupe avec qui nous avons fait une tournée mais ils ont pris le temps de nous parler, Peter était super gentil, les autres aussi parce qu’ils étaient uniques. Vu qu’ils venaient de Brooklyn ils n’avaient jamais pensé avoir du succès, et nous étions un peu comme ça aussi parce que nous n’avions jamais pensé que venant du Portugal nous pourrions faire des tournées et des albums. Malheureusement Peter n’est plus là, mais en un sens il sera toujours avec nous.

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Que pensez-vous du public français ? Quelle relation avez-vous avec vos fans français ?

Miguel : C’est super, nous sommes très similaires et jouer en France est un peu comme jouer chez nous mais en mieux parce que la France est un pays beaucoup plus grand avec de meilleurs concerts et festivals. Et nous l’avons vu grandir, nous avons commencé à jouer en France en 1995 et il n’y avait pas de gros festivals comme le Hellfest, et quand nous sommes allés au Hellfest nous étions impressionnés. Les gens vont beaucoup aux concerts, achètent les albums… Donc grand respect pour le public français.

Vous avez parlé du Hellfest, quels souvenirs avez-vous de vos participations aux années 2007, 2009 et 2013 ?

Ricardo : Le Hellfest est l’une des meilleures choses qui est arrivé à la France ! La première fois que nous y sommes allés je me souviens de la boue, un océan de boue ! Mais il y avait plein de mnde et le concert était super.

Miguel : La deuxième fois que nous y sommes allés était un très bon moment, et nous y sommes retournés une troisième fois alors nous avons vu l’évolution. C’est l’un des meilleurs festivals du monde parce que c’est différent d’un festival en Allemagne par exemple. En France il y a des choses uniques comme des gens qui boivent du vin, on ne voit pas ça très souvent.

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Vous avez joué dans de nombreux pays à travers le monde, y a t-il un endroit que vous préférez ?

Miguel : Mon endroit préféré, et je pense que pour Ricardo c’est le même, c’est au Mexique. Quand nous jouons là-bas je ne sais pas pourquoi c’est toujours très spécial. C’est spécial de jouer en France aussi, tout est spécial, mais comme c’est très loin nous n’avons pas l’occasion d’y aller souvent et le public est très accueillant. J’aime aussi beaucoup la culture, la nourriture… Si nous pouvions jouer là-bas toute les semaines ça ne serait pas un problème pour moi !

Ricardo : Il y a de bonnes choses partout, il y a en juste certaines que nous ressentons peut-être mieux. J’ai été très surpris il y a deux ans dans certaines villes en Russie. Nous avons fait douze concerts en Russie et nous étions quelque part au milieu de la Sibérie, nous nous demandions vraiment où nous allions, et puis nous avons trouvé une ville géniale, très cool, avec des gens supers, je me suis éclaté là-bas et pourtant nous étions en plein milieu de la Sibérie ! Ce qui est bien c’est que nous avons vu beaucoup d’endroits, c’est aussi ce qu’il y a de bien dans ce que nous faisons, même si ça casse tout d’être dans un avion tout le temps j’ai vu des choses que je n’aurai jamais pensé voir si j’étais resté chez moi et si j’avais eu un job normal.

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Pour terminer cette interview, avez-vous un message pour vos fans français ?

Ricardo : Merci pour le soutient, vous avez été géniaux, et on espère vous voir aux concerts !

Miguel : Nous adorons la France, nous avons des fans français géniaux et des amis qui viennent nous rendre visite au Portugal et qui nous apportent le meilleur fromage ou saucisson ! J’ai découvert plein de choses grâce à mes amis, ils rendent le moment spécial parce qu’ils apportent ces petites choses qui nous donnent envie de jouer encore plus et de rendre les gens heureux, et je pense qu’ils ressentent la même chose pour nous, un peu comme une famille, alors « Merci » !

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Si l’on suit l’actualité du punk rock et de la pop punk, on s’aperçoit que l’année 2016 s’avère être particulièrement intéressante : plusieurs grands groupes dont certains faisant leur retour mais aussi quelques groupes plus récents et prometteurs. Pour rappeler certaines sorties et tenter de guider votre curiosité vers d’autres groupes, voici mon Top 10 des attentes punk rock et pop punk de 2016… Une année qui s’avère décidément bien excitante.

10 Good Charlotte

Good Charlotte

Les gaillards de « Good Charlotte » ont annoncé leur retour sur scène et en studio avec la sortie de leur nouvelle chanson « Makeshist Love », un titre qui se rapproche de leurs débuts mais avec une légère touche d’électronique fruit de leurs expérimentations plus récentes. Un choix qui devrait plaire aux fans de la première heure mais aussi à ceux qui découvrent à peine ce groupe. Quoiqu’il en soit, ces derniers semblent plus motivés que jamais et laissent présager du bon pour la suite.

09 Bad Religion

Bad Religion

Depuis leur album « the Empire Strikes First », les bons vieux punk rockeurs de chez « Bad Religion » nous livrent un disque tous les 3 ans et toujours de qualité. J’en espère donc autant pour cette année même si peu d’informations ont filtré à ce sujet.

08 Snow White’s Poison Bite

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« Snow White’s Poison Bite » est un groupe d’horror punk formé en 2007 et qui se détachent de ces autres groupes de Punk Rock et de Pop Punk récents grâce au style dans lequel ils exercent (qui se fait rare de nos jours), la manière efficace dont ils l’exploitent et la qualité de leur production. Ils ont posté il y a peu, plusieurs photos de sessions d’enregistrements sur leur page Facebook et qui explicitent clairement l’arrivée d’un nouvel album.

07 Tonight Alive

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« Tonight Alive » est un groupe de pop punk formé en 2008 et qui ont un style faisant penser à des groupes tels que « Paramore » par exemple. Jusque là, je n’étais pas particulièrement fan de ce groupe peut être parce que je n’apprécie justement pas tellement ce style « Paramore » et ce genre de mélodies… Mais avec le premier single « Human Interaction » de leur prochain album « Limitless » qui sortira le 4 mars 2016, le groupe semble s’essayer à de nouvelles choses se rapprochant assez fortement de sonorités électroniques qui donnent lieu à un mélange et à une ambiance unique. « Limitless » sera sans doute (en tout cas je l’espère) un album particulièrement intéressant qui promet déjà de l’efficacité et s’avère plutôt excitant.

06 Simple Plan

Simple Plan

« Simple Plan » sortira son cinquième album studio « Taking One For The Team » le 19 Février prochain, un aperçu de ce dernier est disponible avec le single « Boom! » qui est un bon compromis pour les fans des débuts et les fans plus jeunes. En effet, ce titre allie l’énergie et l’ambiance des deux premiers albums avec l’efficacité et l’aspect plus pop des deux dernières productions. Si les autres compositions sont du même cru, « Taking One For The Team » pourrait bien être un excellent album !.

05 Blink-182

Blink-182

Quelques temps après le départ de Tom Delonge en 2015, le batteur Travis Barker a annoncé sur son compte Twitter que le groupe était en train d’enregistrer un nouvel album en studio et que le chanteur Matt Skiba de « Alkaline Trio » remplacerait Tom Delonge au chant et à la guitare. Ce remplacement bien que délicat pour beaucoup de fans qui préféreraient voir jouer l’équipe d’origine (en toute logique), pourrait apporter un mélange de voix intéressant et plusieurs chansons avec une nouvelle dimension.

04 The Offspring

The Offspring

En 2015, les joyeux lurons de chez « The Offspring » ont révélé leur nouvelle chanson « Coming For You » qui est encore une fois, un bon compromis pour les fans mais aussi une excellente chanson pour faire découvrir aux initiés l’univers de ce groupe légendaire. Un rythme entraînant qui n’est pas sans rappeler celui de « Stuff Is Messed Up » des paroles délirantes avec un « Donkey Kong » bien placé et bien sûr, un riff de punk rock survitaminé qui vous fera secouer la tête comme un marteau de guerre. J’ignore encore si ce morceau est un single annonçant l’arrivée d’un éventuel futur album mais en tout cas, il pourrait indiquer de l’état d’esprit des musiciens ainsi que de la direction de leur future production ; et si l’on en croît les photos que les membres ont récemment posté sur leur compte Twitter, il se pourrait bien que « The Offspring » soient en train d’enregistrer en studio. Wait And See…

03 Billy Talent

Billy Talent

« Billy Talent » est selon moi, l’un des meilleurs groupe de punk rock de ces dernières années voir de tous les temps… Ayant inventé un style qui leur est propre et qui ne ressemble à aucun autre. Peu d’informations ont filtré en ce qui concerne un possible nouvel album, mais un modérateur du site de fans ainsi que plusieurs magazines ont parlé de l’activité du groupe qui seraient actuellement en train d’enregistrer le prédécesseur de l’excellent « Dead Silence ». Des propos tout à fait plausibles puisque le groupe a prouvé qu’il était inspiré ces derniers temps avec la sortie de leur compilation « Hits » qui proposait deux titres inédits de grande qualité. Je crois donc en l’arrivée d’un nouveau trésor pour cette année 2016 quatre ans après leur dernier.

02 Direct Hit !

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Si « Billy Talent » est l’un des meilleurs groupes de punk rock des années 2000, alors « Direct Hit ! » est selon moi le plus prometteur de ces cinq dernières années notamment suite à la découverte de leur album « Brainless God » sorti en 2013 ; proposant des rythmes rapides et pêchus dignes du punk des années 70, qui s’équilibrent parfaitement avec des refrains de Pop Punk accrocheurs. Leur musique se démarque de celles de bandes de pop punk moderne tel que « Neck Deep » ou « State Champs » en terme d’ambiance, de compositions et d’alchimie instrumentale. C’est donc avec joie que j’ai découvert il y a quelques jours, un Teaser annonçant leur prochain album pour 2016 ; un teaser qui en dévoile peu mais du peu qu’il dévoile, on peut en ressortir l’aura d’un « Brainless God ». J’espère donc en savoir plus très bientôt… Quoiqu’il en soit, cet album sera l’une de mes plus grosses attentes de 2016 !.

01 Sum 41

Sum 41

Ces dernières années ont été difficiles pour le groupe « Sum 41 » avec le départ de leur batteur « Steve Jocz » et les graves problèmes de santé du chanteur « Deryck Whibley » qui a fait la terrible expérience des dégâts que peut provoquer l’alcool. Mais depuis que ce dernier a retrouvé la santé (et qu’elle forme ! On peut s’en rendre compte lors des concerts) le groupe semble ressusciter notamment grâce au retour du guitariste « Dave Baksh » qui avait quitté la formation en 2006 pour s’essayer à d’autres choses, et à l’arrivée du batteur « Frank Zummo ». Aujourd’hui, le groupe annonce plusieurs tournées et confirme un nouvel album pour 2016, ce dernier étant disponible en précommande sur « Pledge Music » avec plusieurs exclusivités que je vous laisserai découvrir par vous-même… (Si ce n’est déjà fait). Le chanteur « Deryck Whibley » a d’ailleurs déclaré récemment dans une interview que l’album était presque fini et a mis en ligne plusieurs Teasers qui provoquent déjà une excitation folle. Aussi, voici quatre (très) bonnes raisons d’acheter le prochain album de « Sum 41 » :

01. Le retour de Dave et ce que peut apporter le nouveau batteur :

Le départ de Dave en 2006 avait naturellement provoqué une terrible déception… Aujourd’hui, son retour fait chaud au cœur d’autant plus que son talent et son expérience apporteront sans doute beaucoup au prochain album et complétera un trio de guitare avec Deryck et « Tom Thacker »… Trois guitaristes uniques qui augurent des compositions explosives !. Aussi, l’arrivée de « Frank Zummo » qui aura la lourde tâche de remplacer l’incroyable « Steve Jocz » pourrait apporter une nouvelle dimension à la musique de « Sum 41 ».

02. L’expérience de Deryck :

Fort heureusement, Deryck est actuellement en bonne santé ; il a déclaré à plusieurs reprises avoir puisé son inspiration dans ce qu’il a vécu, et pourrait apporter des sujets extrêmement intéressants aux futurs morceaux.

03. Les Teasers qui annoncent du bon ! : Les deux extraits postés par Deryck pourtant courts
annoncent un album aussi efficace, riche et travaillé que le précédent ; avec comme un mélange de l’énergie rythmique de « Does This Look Infected » et de l’intensité dramatique de « Screaming Bloody Murder ». Peut être auront-nous prochainement droit à un single ?

04. Sum 41, un groupe important : « Sum 41 » est un groupe de punk rock qui puise son inspiration dans le metal, la pop et bien d’autres genres et qui a toujours eu le bon goût de tenter d’évoluer, d’essayer de nouvelles choses ou de changer de ton à chaque album… Ce n’est pas seulement un groupe qui a marqué toute une génération, c’est avant tout un groupe culte et intemporel au même titre que « Blink-182 » ou « The Offspring » qui offre de son âme à la musique et qui continue d’inspirer les futures générations tout comme les anciennes grâce à la passion qu’ils peuvent transmettre. J’attends donc chacun de leurs albums comme le messie, et celui-là n’échappe pas à la règle.

Et vous ? quel est l’album que vous attendez le plus ?

Live Report ALCATRAZ Festival 08 – 09 Août 2015

Courtrai – Belgique

Day 1 – Samedi 08 Août 2015

Compte rendu des 2 journées du Festival Alcatraz, réalisé par notre reporter / photographe Alain BOUCLY

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Cette 8ème édition du festival Alcatraz a tenue toutes ses promesses à tous les niveaux. Etalée sur 2 jours pour la seconde année, l’affiche proposée est remarquable, tous les genres étant représentés permettant de toucher un public le plus large possible.

Près de 15 000 personnes ont ainsi profité de ce nouveau site, avec un temps idéal pour apprécier les 19 groupes qui se sont succédés sur l’unique scène dont le décor ne passe pas inaperçue.

Les Suédois de Wolf ouvrent le feu devant un parterre encore clairsemé.

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Le groupe qui fête ses 20 ans d’existence avec l’ album « Devil Seed », propose un Heavy Metal des plus classiques, envoyé avec une belle énergie.

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Les 3 titres extraits de cet opus, « Overture In C Shark », « My Demon » et « Shark Attack » , vont confirmer cette belle entrée en matière.

C’est au tour d’Armored Saint de faire monter la température d’un cran. Tout comme la chaleur qui inonde le site, la performance du groupe formé en 1982 va convaincre le public qui ne se fait pas prier pour participer à la fête, accompagnant en rythme le poing levé les brûlots que sont « Last Train Home » ou « Reign Of Fire ».

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John Bush, l’ancien hurleur d’Anthrax est en forme olympique, aussi bien physiquement que vocalement, allant jusqu’à grimper sur l’armature de la scène.

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Même si le look de la chemise à carreaux laisse un peu à désirer, il n’en reste pas moins un remarquable frontman avec une interprétation sans faille des titres légendaires dont un « Can U Deliver » mémorable.

Death Angel participe pour la troisième fois à l’Alcatraz festival, et l’on peut dire que les trasheurs Californiens vont livrer une prestation redoutable d’efficacité. Les titres se succèdent sans temps mort, ce qui est essentiel lors d’un festival ou le temps de jeu est restreint.

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Le gang de San Francisco est au top de sa forme, étant toujours en mouvement sur toute la largeur de la scène. La foule réagit comme un seul homme aux injonctions d’un Mark Osegueda très en voix, notamment lors du puissant « Mistress Of Pain ».

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La débauche d’énergie restera gravée dans les mémoires d’un show que viendra clôturer en beauté « Thrown To The Wolves » sorti en 2004 sur l’album « The Art Of Dying ».

Le magnifique backdrop de Monnspell ne passe pas inaperçu, auquel s’ajoute la volumineuse batterie de Miguel Gaspar (voir interview)et les imposants tubes devant les claviers de Pedro Paixao pour compléter un décor scénique du plus bel effet. Le temps de tout mettre en place et les Portuguais font leur apparition avec « Breathe » pour débuter le set. Extrait de l’album « Extinct » sorti il y a quelque mois, la set list fera la part belle à cet excellent opus avec 3 autres titres. « Extinct », « The Last Of Us » et « Medusalem » prouvent que ces nouveaux morceaux passent avec succès l’épreuve du live. D’ailleurs le public ne s’y trompe pas, en participant vocalement sur chacun d’entre eux.

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Mais Monnspell, c’est aussi et surtout le charismatique chanteur Fernando Ribeiro qui captive l’attention, et démontre son bonheur d’être là, remerciant l’audience occupant une fosse désormais bien remplie.

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La voix puissante de Fernando fait merveille, tout comme l’intensité musicale des anciens titres, « Awake! » ou « Opium », distillés avec une maitrise imparable.

Moonspell a su convaincre par la diversité de ses influences et une interprétation de qualité, même si le temps de jeu parut bien trop court.

Queensrÿche a réussi le pari de remplacer Geoff Tate, par un vocaliste qui n’a rien à lui envier en la personne de Todd La Torre. Bien au contraire, le groupe a retrouvé une grande motivation avec ce line up maintenant stabilisé, pour offrir des shows parfaitement aboutis.

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La performance de Todd La Torre sera remarquable tout au long de ce concert dédié aux morceaux les plus old school du répertoire.

Servi par un son d’une clarté exemplaire, le groupe fait preuve de cohésion, confirmée par la paire de guitaristes Michael Wilton et Parker Lundgren qui nous livrent des duels de riffs et de solos mémorables.

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Les tubes d’« Operation Mindcrime » font mouche avec  » Breaking The Silence », « The Needle Lies » et  un « Eyes Of A Stranger »  d’anthologie.

Voilà une prestation solide d’un groupe qui a retrouvé l’envie d’en découdre, emmené par les prouesses vocales d’un frontman qui a su redonner à Quennsrÿche le statut qu’il mérite à la hauteur de son talent.

Chose rare pour être signalée, Le super groupe qui entoure Michael Schenker est le même depuis plus de 3 ans, ce qui constitue un petit exploit connaissant les fréquents changements de line up du guitariste. Pourtant, ce sont des musiciens de renom, qui officient avec le blond Germanique, puisque nous avons affaire à deux ex membres de Scorpions avec Herman Rarebell derrière les fûts et Francis Buchholz à la basse. Doogie White, connu pour ses participations dans Rainbow et Yngwie Malmsteen est au micro, tandis que le fidèle Wayne Findley officie à la seconde guitare et aux claviers.

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Le ton est donné d’entrée avec « Doctor Doctor », un des nombreux titres d’UFO composé par Michael lors de sa (courte) présence au sein de l’OVNI. Michael nous régalera avec trois autres morceaux mythiques de ce groupe légendaire, dont le fameux « Rock Bottom » dont le solo a rallonge a été un régal, démontrant tout le talent de ce musicien hors normes.

Un Michael Schenker qui fait plaisir à voir, souriant, multipliant les poses avec sa Flying V.

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« Lovedrive » et « Rock You Like a Hurricane » vont résumer de la plus belle des manières la période Scorpions, même s’il est difficile pour Doogie White de se hisser au niveau de Klaus Meine.

Une telle succession de tubes met un peu en retrait les titres plus récents composés par Michael,  mais il faut bien avouer qu’ils tiennent remarquablement la route.

Une fois de plus, le guitar héro nous a fait une démonstration de sa classe, de son toucher unique et de son sens des mélodies. Vraiment un grand moment !

Le style change radicalement avec les New-yorkais d’Overkill. Le trash metal agressif des Américains va faire mouche et tout dévaster. Bobby « Blitz » Ellsworth ne tiens pas en place, transmettant son énergie à la foule qui n’en manque pas.

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Les slams sont de mise, tout comme le refrain de « In Union We Stand » repris en chœur comme un seul homme. Le mélange de titres plus anciens comme « Hello From the Gutter » et « Hammerhead » avec les récents « Armorist » et « Electric Rattlesnake » reste dévastateur. Cela reste terriblement efficace, direct et sans fioritures.

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Preuve que le trash old school d’Overkill a toujours de nombreux adeptes au vu de cette démonstration aussi énergique de la part d’un des plus fidèles représentants du genre.

Pour la seconde année consécutive W.A.S.P. est présent sur la scène de l’Alcatraz. Blackie Lawless a assuré le minium vital avec un best of des classiques composé de 8 morceaux. La sortie du nouvel album « Golgotha » étant prévue en octobre, nous espérions avoir la primeur d’un ou plusieurs titres inédits, l’occasion pour Blackie de les roder en live.

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C’était certainement trop en demander, le groupe préférant rester dans les standards historiques du groupe.

Le père Blackie a semblé être en mode automatique, sans communiquer avec un  public qui s’est quand même montré participatif sur  « I Wanna Be Somebody ». Heureusement, le guitariste Doug Blair a sauvé partiellement la mise pendant ses solos, dont celui de « The Idol » particulièrement inspiré.

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Même si la voix unique de Mister Lawless est toujours présente, le constat est en demi teinte, car cette prestation manquait cruellement de folie.

Le metal moderne de Trivium a de nombreux adeptes, car c’est devant une foule compacte que résonnent les premiers accords de « Brave This Storm ». Le privilège de jouer en avant dernière position permet de bénéficier des lights, valorisant le somptueux décor ou trônent des colonnes surplombées par plusieurs têtes de mort à cornes.

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La discographie du quatuor originaire de Floride est passée en revue, faisant ressortir les différents mélanges de style comme l’orientation metalcore des débuts de « Pull Harder On The Strings Of Your Martyr ». Le trash sera naturellement à l’honneur lors d’un « Becoming The Dragon » survitaminé.

On aura même droit à une nouveauté avec « Blind Leading the Blind » en hommage à Ronnie James Dio, qui sera sur le futur album « Silence in the Snow ».

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Dommage que le manque de temps nous prive de « Dying In Your Arms » dans sa totalité, mais c’est pour mieux enfoncer le clou avec le magnifique « In Waves » qui terminera un set de qualité, aussi bien visuel que musical.

Après le show convaincant de Nightwish au Hellfest (voir live report), les Finlandais ont une nouvelle fois l’honneur d’assurer la tête d’affiche, un positionnement mérité suites aux prestations remarquables qui ont suivi la sortie d’« Endless Forms Most Beautiful ».

Une nouvelle fois le show fut grandiose, les effets pyrotechniques les plus variés ont été spectaculaires de bout en bout.

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Floor Jansen pose sa voix tout en nuances, frisant la perfection y compris sur les titres les plus anciens, sublimant les morceaux dont les arrangements adaptés à la scène ne laissent aucune place à l’improvisation.

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La set list est identique à celle jouée Clisson il y a un mois et demi, y compris l’ordre des titres qui met en avant leurs dernières créations, comme « Shudder Before The Beautiful » ou « Elan », déjà devenus des classiques du groupe.

La magie opère à chaque accord, l’ensemble des musiciens étant parfaitement en place, laissant Floor tout sourire communiquer avec une audience conquise.

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Une nouvelle fois, le metal symphonique de Nightwish fut un régal pour les yeux et les oreilles, pour un final magnifique à cette première journée inoubliable, grâce à une programmation variée et de qualité.

 

 

Live Report ALCATRAZ Festival 08 – 09 Août 2015

Courtrai – Belgique

Day 2 – Dimanche 09 Août 2015

Ce sont des conditions idéales qui présagent une seconde journée aussi prolifique que la veille. Les rayons de soleil illuminent le site d’Alcatraz, tout comme la chaleur qui augmente en même temps que la foule qui prend place au pied de la scène.

D.A.D va mettre une claque dès l’entame de son set, en envoyant un hard n’ roll entrainant, sans prise de tête. L’état d’esprit joueur est une marque de fabrique des Danois, la preuve avec Jesper Binzer qui passera l’intégralité du premier titre à chanter au contact des premiers rangs.

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Mais ce n’est rien à côté du phénomène Stig Pedersen, dont le look Napoléonien ne passe pas inaperçu. Il collectionne les poses les plus variées comme le nombre incroyable de basses à 2 cordes d’une originalité absolue. Il en aura utilisé 6 sur la durée du show, terminant avec la magnifique basse fusée blanche.

Côté musique, l’énergie rock est communicative sur l’ensemble des titres parfaitement exécutés, devant un public très réceptif.

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Le tube « Sleeping My Day Away » viendra clôturer en apothéose une prestation rondement menée, qui aura parue beaucoup trop courte.

C’est dimanche, le jour de la messe, célébrée par Powerwolf devant des milliers de fidèles.

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L’encens est de sortie pour bénir l’audience en introduction de « Sanctified With Dynamite », faisant monter l’ambiance d’un public aux anges. L’impact du chanteur maitre de cérémonie Attila Dorn ne laisse personne indifférent, d’autant qu’il est bien secondé par le curé claviériste Falk Maria Schlegel qui n’hésite pas à s’agiter sur le devant de la scène pour communier au plus près avec la foule.

Les 2 frangins Greywolf à la guitare sont loin d’être des enfants de cœur, permutant d’un côté à l’autre de la nef. Leur complémentarité propulse les hymnes de heavy metal vers le ciel d’un bleu immaculé.

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Les titres défilent, toujours avec cette intensité qui prend aux tripes. Le visuel est aussi travaillé, que ce soit dans le détail des décors, ou des tenues qui nous transportent dans cet univers propice au recueillement. Une dernière prière sera célébrée avec « Lupus Dei », suivie d’une nouvelle bénédiction pour achever cette communion autour du Power metal.

L’arrivée de Death (DTA) pour Death To All marque la fin des subtilités et autres finesses musicales des deux groupes qui ont inauguré la journée.

Comme son nom l’indique, le combo Américain ne fait pas dans la dentelle, mais plutôt dans le béton encore brut de décoffrage. Cette tournée est dédiée à l’un des pères du death métal, Churck Schuldiner auquel le groupe rend hommage.

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Le jeu de scène est réduit à sa plus simple expression, même si le bassiste Steve DiGiorgio esquisse de temps à autre un ou deux pas sur le côté.

Justement, en parlant de basses, comment peut-on expliquer la présence de 6 cordes sur l’instrument de Steve, pour envoyer une sauce aussi peu assaisonnée, avec des ingrédients aussi minimalistes? La réponse est certainement dans le fait de trouver une moyenne par rapport aux groupes précédents: Une basse 2 cordes pour D.A.D., pas de bassiste dans Powerwolf et 6 cordes pour Death. Cherchez l’intrus…

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La puissance qui se dégage des compositions permet d’apprécier ces brûlots emmenés par une rythmique bien lourde, durant un set énergique qui a su convaincre les nombreux fans agités dans la fosse.

Annihilator était attendu de pied ferme depuis le retour de Jeff Waters au chant. L’entame était pourtant prometteuse avec « King Of The Kill et No Way Out » bien envoyés. Puis les musiciens quittent la scène pour ne plus revenir, entrainant une période de flottement et d’incompréhension. Finalement, l’annonce d’un problème technique sera la seule explication justifiant l’arrêt du show.

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Dommage pour le public qui n’a même pas eu droit aux excuses de la part du groupe.

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Le lendemain, un simple communiqué sera fait sur facebook d’ Annihilator, expliquant divers retards de trajet et des difficultés d’accordage… Bref, rien de bien convaincant!

Après ce break imprévu, qui a au moins eu l’avantage de repartir sur les horaires programmés, Carcass ne va faire aucune concession en envoyant un set d’une agressivité extrême.

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Un des groupes devenus légendaires de la scène grindcore aux accents death en profite pour assommer une foule compacte en piochant dans l’album « Surgical Steel » pour en extraire 4 morceaux. Le choix de « The Granulating Dark Satanic Mills » n’est pas anodin, ce titre mid tempo possèdant un feeling Heavy Metal qui contraste avec d’autres compos nettement plus bourrins.

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Les Anglais enchainent avec « Cadaver Pouch Conveyor System » et ses riffs incisifs, poursuivant sur un rythme qui restera soutenu jusqu’au terme d’une prestation sur laquelle Carcass s’est livré à 200%.

La réputation scénique de Behemoth n’est plus à faire et une nouvelle fois le groupe Polonais a sorti le grand jeu. Le spectacle est au rendez-vous avec les gerbes de fumée alternées avec les flammes venues de l’enfer. Sortis également des ténèbres, les musiciens font figure de zombies avec leurs maquillages noirs et blancs, vêtus de tenues ayant vécu l’apocalypse…

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Le black/death de Behemoth emmené par Nergal est propulsé par la batterie bien lourde d’Inferno pour dynamiter un ensemble ponctué de riffs surpuissants.

L’album « The Satanist » sont à l’honneur avec « Blow Your Trumpet Gabriel » pour débuter le set, suivi par « Ora Pro Nobis Lucifer », « Messe Noire » , et « O Father O Satan O Sun ! » lors du rappel.

Les artifices pyrotechniques se multiplient pour un show très chaud, ou 2 croix renversées se verront incendiées pendant que le quatuor masqué restera immobile plusieurs minutes.

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L’atmosphère dégagée par ce concept est unique, et même si le côté théâtral domine, le groupe a montré qu’il était parfaitement rodé, prouvant ainsi sa position de leader du genre.

Le heavy metal Allemand a ses légendes, Accept faisant partie avec Scorpions, des plus dignes représentants de ce style aux hymnes imparables, qui ont marqué les années 80.

Même s’il ne reste que Peter Baltes et Wolf Hoffman de la formation d’origine, l’esprit est toujours présent pour envoyer les brûlots tels que « Restless and Wild » et « Princess of the Dawn » avec une pêche incroyable. Voilà un groupe taillé pour la scène, tant l’énergie déployée est communicative.

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Wolf Hoffman tout sourire multiplie les poses tout en assurant les accords tranchants comme une lame de rasoir. Le bonhomme est efficace sur tous les fronts, envoyant les solos avec une remarquable aisance, bien servi par un son frisant la perfection.

Entrecoupée de morceaux plus récents comme « Stampede » ou « Final Journey » qui sont de vraies tueries en live, la set list sera majoritairement composée de classiques, sur lesquelles la voix rauque de Mark Tornillo fait des merveilles.

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Le public attend de pied ferme l’occasion de se faire entendre, et ne manque pas l’occasion de s’époumoner sur un « Balls to the Wall » d’anthologie, qui sera déjà le denier titre d’un des tous meilleurs concerts de la journée.

Décidément, les groupes mythiques se succèdent, car avec la présence de Venom nous avons affaire à un des précurseurs du trash metal, démontrant à l’époque une violence rare dans leurs compositions par rapport aux groupes écumant la scène au début des années 80.

Même si aujourd’hui on ne compte plus les formations en compétition pour savoir laquelle sera la plus extrême, il faut se rendre à l’évidence que le trio de Newcastle a toujours les arguments pour faire parler la poudre.

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Le line up est maintenant stable avec l’indéboulonnable Cronos, entouré du guitariste Stuart «Rage» Dixon, alternant les riffs agressif et les solos plus en finesse, même s’ils manquent parfois un peu de précision. Derrière ses futs et les imposantes cymbales haut perchées, les frappes appuyées et efficaces de Danny «Dante», procurent aux morceaux un effet rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage.

Venom va extraire seulement 2 titres du dernier album en date, « From The Very Depths », avec « Rise » en ouverture du set et l’excellent « Long Haired Punks ».

Pour le reste, ce sera une succession de standards, avec les indispensables « Black Metal » repris en force par la foule, « Die Hard », « Buried Alive » et « Witching Hour » pour terminer en apothéose.

C’est un vrai plaisir de voir Cronos se démener autant sur les planches, ne tenant pas en place, tout en communiquant avec un parterre conquis d’avance.

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Le tout ponctué par des effets pyrotechniques de premier choix, alors qu’ils brillaient par leur absence lors du Hellfest en juin dernier.

Sabaton est très apprécié en Belgique et après le Graspop l’an dernier, il n’y a rien de surprenant de voir les Suédois en tête d’affiche pour la clôture de l’Alcatraz festival.

La nuit est tombée lorsque retenti « The Final Countdown » d’Europe en guise d’introduction, repris en chœur par un public déjà en liesse et impatient de voir les guerriers à l’œuvre.

« Hello Alcatraz, we are Sabaton, we play heavy metal and this is » Ghost Division »!»

S’en suit une énorme explosion sortie du canon de l’énorme char d’assaut sur lequel trône la batterie.

L’enchainement de « Ghost Division » et « To Hell and Back » est imparable, devant une foule en liesse, toute acquise au déluge visuel et sonore qui leur est proposée.

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Joakim Broden, commence a devenir bavard entre les morceaux, communiquant outre mesure ce qui peux avoir le don d’agacer, ou au minimum de rompre la dynamique de la machine de guerre qu’est devenue Sabaton. Malgré tout, son humour est apprécié, surtout avec « Swedish Pagans », qui restera le fil rouge de la soirée, l’ensemble du public reprenant la mélodie à chaque transition.

L’artillerie lourde est de sortie lors de « Screaming Eagles » ou « Panzerkampf », puis les hymnes  « The Art Of War » ou « Attero Dominatus » pendant lequel les milliers de personnes présentes donnent de la voix et font monter l’ambiance dans la fosse.

Le final est grandiose avec un déluge de feu, de confettis au couleurs de la suède et un feu d’artifice en guise de bouquet final.

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Sabaton a prouvé que son statut de tête d’affiche n’était pas usurpé, faisant preuve d’un grand professionnalisme lors d’une prestation maitrisée de bout en bout. L’ambiance festive d’un public très réceptif, a également contribué à une communion de tous les instants avec un groupe au top de sa forme.

Alcatraz 2015 a tenu toutes ses promesses, avec une programmation diversifiée de groupes ayant un grand nombre d’années de carrière derrière eux, même légendaires pour certains.

Le public a répondu présent sur les 2 journées de ce festival à taille humaine, pour un succès mérité au vu des qualités d’organisation, et du site bien adapté. Le temps chaud et ensoleillé a été idéal pour vivre ces bons moments que l’on aura hâte de retrouver en 2016 !

Interview Crucified Barbara

Publié : 28 décembre 2015 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Interview Crucified Barbara – Festival de Beauregard

Entretien et traduction: Sandrine CHATEL

Les Suèdoises de Crucified Barbara ont partagé l’affiche du Festival de Beauregard avec Scorpions et Headcharger, le jeudi 2 juillet 2015. A cette occasion Klara Force et Ida Evileye ont accepté de répondre aux questions de Ride The Sky.

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– Votre nouvel album s’appelle ‘In The Red’, pourquoi ce titre ?

Klara : Nous pensions aux indicateurs de volume qui vont ‘dans le rouge’ quand le volume est très fort, le son augmente et va dans le rouge alors c’est pour ça que nous avons choisi ce titre pour l’album.

– Comment avez-vous travaillé pour écrire cet album ? Qui a écrit la musique, les paroles ?

Klara : Nous l’avons écrit ensemble

Ida : Nous avons passé beaucoup de temps à répéter pour essayer toutes les idées que nous avions, comme ça on a tout de suite senti si ça allait ou pas. Pour les paroles nous avons fait un peu pareil.

Klara : Je crois que Mia a écrit la plupart des paroles mais nous en avons écrit ensemble aussi.

Ida : Oui nous avions des idées pour la musique mais nous avons beaucoup discuté pour les paroles, sur ce que nous voulions dire et sur quels sujets nous voulions écrire, ce genre de choses.

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– Quels sont les thèmes principaux de l’album ?

Klara : Tout, des hauts et des bas, des petites ou des grandes choses.

Ida : Sur la beauté de la vie, sur les moments difficiles… Certaines paroles sont un peu plus influencées par la politique et d’autres parlent juste de passer un bon moment. C’est tout ce que l’on traverse. Je pense à ‘Lunatic #1’ nous avons fait une vidéo de ce morceau.

Klara : Oui je crois que Mia a écrit ce morceau à propos d’un cheval.

– Quel est votre morceau préféré sur cet album et pourquoi ?

Ida : Pour moi c’est ‘Shadows’ en ce moment parce que quand nous étions aux Etats-Unis pendant la tournée que nous venons de faire, nous l’avons jouée sur scène pour la première fois et c’était vraiment bien, c’est un bon morceau à jouer en concert et je l’aime beaucoup.

Klara : Pour moi c’est ‘To Kill A Man’, j’aime beaucoup le jouer sur scène.

– L’album est sorti il y a quelques mois, comment a t-il été reçu par le public ?

Ida : Super ! Nous avons eu de bons retours, beaucoup de gens parlent de l’écriture des morceaux et du son dont nous sommes très satisfaites. Mais ce n’est pas tout, nous sommes nous-mêmes très contentes de cet album et nous pensons que nous avons accompli quelque chose que nous n’avions pas fait avant.

Klara : Et je pense que les nouveaux morceaux marchent vraiment bien sur scène, le public les aime et nous aussi donc c’est super !

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– C’est votre quatrième album studio, avez-vous prévu de faire un CD live ou un DVD live ?

Klara : J’aimerai bien en faire un !

Ida : Oui moi aussi !

Klara : Nous en avons parlé, nous n’avons pas prévu de le faire immédiatement mais ce serait bien de le faire !

Ida : Je pense qu’il y a beaucoup de choses à organiser, il faut que ce soit le bon endroit, que nous trouvions la bonne équipe, que nous ayons le budget et faire quelque chose de spécial, sinon ce serait une perte de temps.

– Quels sont vos projets de concerts et festivals pour cette année ?

Ida : Nous avons fait une tournée européenne, une tournée américaine, maintenant nous faisons les festivals d’été, donc je pense que nous avons réalisé beaucoup de nos projets pour cet album et nous allons déjà commencer nos nouveaux projets pour l’année prochaine.

Klara : Nous allons commencer à écrire de nouveaux morceaux, nous ne l’avons par encore fait mais nous en parlons.

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– Cette année est la dixième année que vous avez joué en France pour la première fois, aimez-vous venir et être en France ?

Klara & Ida : Oui nous adorons !

Klara : C’est notre deuxième maison ! Nous le disons beaucoup mais c’est vrai.

Ida : Oui, nous avons passé quatre jours de vacances en Normandie et c’était très bien, noua aimons vraiment la France.

– Que pensez-vous du public français ?

Klara & Ida : Super !

Klara : Le meilleur au monde pour nous !

Ida : Oui c’est vrai, nous avons un lien spécial, nous nous sommes trouvés il y a dix ans…

Klara : …et nous avons beaucoup joué et travaillé dur ici, nous avons aussi un bon tourneur et de meilleures opportunités avec le temps.

– Qu’est ce que vous aimez le plus dans notre pays ? Une ville, la nourriture…?

Ida : J’aime beaucoup de choses différentes, j’aime la nourriture bien sûr, le vin et le fromage français, et j’aime la nature. Je pense que le nord est assez différent du sud.

Klara : C’est très intéressant parce que ça change suivant l’endroit où l’on va. Par exemple si on compare Marseille à Paris c’est très différent et c’est très bien et très intéressant pour nous vu que nous voyageons.

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Quel est votre meilleur souvenir de concert ou de festival ?

Ida : Ce soir sera un bon souvenir !

Klara : Nous avons eu beaucoup de bons concerts en France, le Hellfest était cool !

Ida : Oui le Hellfest était super parce que nous avons eu une journée parfaite. Tout le monde a pensé que nous avions fait un bon concert et après nous avons passé une fin de journée superbe à regarder beaucoup de groupes et à manger de bonnes choses.

Klara : Nous avons aussi eu quelques bons concerts sur notre tournée européenne l’année dernière en septembre – octobre. C’était une bonne tournée et après nous sommes venues en France pour quatre ou cinq dates et ces concerts étaient si forts, nous nous sommes dit « Nous devrions jouer qu’en France ! »

– Et votre pire souvenir ?

Klara : Je me souviens d’un concert que nous avons fait en France dans un entroit très petit, une sorte de bar, et la veste de Nicki a commencé à brûler à cause des lumières de la scène, c’était si chaud qu’elle a commencé à fumer et sa veste brûlait ! C’est drôle maintenant !

Ida : Nous n’avons jamais vraiment raté un concert et je pense que vu que nous en avons fait autant nous sommes habituées, parfois il se passe des choses et nous devons faire avec.

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– Comment pouvez-vous expliquer le fait qu’il y ait autant de groupes venant de Suède ?

Ida : Je pense que c’est une suite de choses. Bien sûr beaucoup de groupes jouent et ça inspire les gens qui voient que tout le monde peut le faire, alors de nouveaux groupes prennent de l’importance. Et je pense que c’est grace au fait que tout le monde peut, depuis notre plus jeune age, jouer d’un instrument de musique gratuitement, donc beaucoup de gens le font.

Klara : Et je pense qu’il y a toujours des cours de musique, je ne suis pas sûre, mais pendant les activités extra-scolaires. La société a toujours beaucoup soutenu les personnes qui veulent jouer de la musique.

– Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en tournée ?

Klara : J’aime passer du temps avec ma famille, cuisiner, me balader dans la nature, me reposer…

Ida : …lire, regarder des séries télé…

Klara : J’aime marcher et lire, une vie ue peu ennuyeuse ! Mais après nous partons en tournée et nous nous amusons donc c’est un bon contraste !

– Pour terminer, avez-vous un message pour vos fans français ?

Ida : « Nous sommes très heureuses pour tout le monde ! » quelque chose comme ça ! On vous aime !

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La rédaction de Ride The Sky sélectionne pour vous les albums de l’année 2015. Nous avons demandé à chacun de nous de faire sa liste dans la mesure du possible. L’embarras me gagne au moment de me livrer à ce véritable casse-tête. J’ai commencé en début d’année à sélectionner mes albums : « Extinct » de Moonspell était la première livraison, et puis j’ai complété au fur à mesure des écoutes et des arrivages.

L’année 2015 a été vraiment dense et riche en matière de création musicale lourde. Je n’avais même pas eu le temps de finaliser la liste 2014 alors que je faisais cette proposition aux collaborateurs de RTS.

Vous allez remarquer qu’il y a des rangs partagés entre deux groupes tellement le choix m’a été difficile. Juste pour rappeler la fameuse liste 2014 non finalisée, il y avait en tête l’épique « Light of Dawn » d’Unisonic et son tandem de choc Kai Hansen et Michael Kiske, les deux anciens de Helloween. Ces derniers étant ex-aequo avec un autre duo de charme également : Slash and Miles Kennedy & The Conspirators avec « World On Fire ». Dans cette liste il y avait aussi « The Plagues of Babylon » de Iced Earth, occupant la deuxième place devant « Redeemer of Souls » de Judas Priest et « Blind Rage » d’Accept.

Cette année n’a guère était facile avec trois places en ex-aequo. Et une mention spéciale pour « Rock or Bust » d’AC/DC, le « Best Of » de Gamma Ray, le dernier opus de UFO « Conspiracy Of Stars », le magnifique « Toto XIV » de Toto, qui s’inscrit dans l’actualité et enfin « Return to Forever » de Scorpions.  Je m’excuse pour ce long préambule. C’est ma liste, et si cela vous inspire, c’est simple, je vous invite à faire la vôtre ;)

 

10-

Thunder Mother : Road Fever

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Mais qui est donc ce groupe ? Pas du tout des inconnuEs, puisque ce deuxième opus consolide la place réservée par les critiques à leur précédent « Rock ‘n’ Till Disaster ».  Un album qui mérite bien sa place dans ma liste des dix meilleurs albums Rock / Metal de l’année. Road Fever est inspiré du pur Rock ‘n’Roll à la croisée des chemins entre AC/DC et Motorhead. Les charmantes musiciennes m’ont parlé lors d’une interview de l’influence de ces deux dinosaures du Rock, en y ajoutant Airbourne. Elles assurent et donne une bonne dose de Rock ‘n’ Roll. Thunder Mother arrive en ville, met le feu et se barre comme ce que l’on peut comprendre de la pochette de « Road Fever ».

9- 

Bon Jovi : Burning Bridges

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Jon Bon Jovi revient de très loin avec cet album surtout sans la contribution – sauf pour « Saturday Night Gave Sunday Morning » – de son tandem Ritchie Sambora. C’est vrai que le son particulier de ce dernier – qui avait quitté officiellement le groupe en 2013 – ses compositions et ses voix de chœurs manquent, mais Bon Jovi signe son retour avec cet opus qui n’a rien à envier aux autres albums. Je saute volontiers les quatre dernières productions des années 2000. Nous sommes très loin des succès des années 80s – « Keep the Faith », « New Jersey » ou « These Days » mais un album spécialement conçu pour les fans mérite un bon accueil. Rare sont les groupes qui arrivent au sommet et y restent. Les fans les plus acharnés se montrent indulgents à l’égard de Bon Jovi. Je n’y vois pas un aspect négatif. Tant de choses ont changé, les groupes, les goûts des gens aussi mais les fans gardent toujours espoirs de revoir Bon Jovi de la belle époque. Ce disque est très bon et va passer en boucle à la radio.

8-

Moonspell : Extinct

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C’était le cadeau du début d’année. « Last of Us » est le premier morceau écouté via la radio portugaise Antenna 3. La voix claire de Fernando et les passages qui rappellent l’exceptionnel « Sin Pecado » nous ont induit en erreur sur le reste de l’album. Moonspell expérimente et l’alchimie trouvée est tout simplement parfaite. « Breath » et « Medusalem », leur côté oriental sur la mélodie donne une autre lecture. « Extinct », le tube éponyme également est assez déconcertant. La « Baphomete » me rappelle la musique des films et un peu à la Tom Waits – et je ne pense pas être le seul -. Les ambiances gothiques et dark sont là. Excellent album que l’on peut inscrire dans la même lignée des succès de Moonspell. Il me semble que les portugais sont en bonne forme depuis « Alpha Noir/Omega White ».

 

7-

Paradise Lost : The Plague Within

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Ce dernier opus de Paradise Lost marque le retour au début. Le très lent « Beneath Broken Earth » à titre d’exemple ou « Victim of The Past ». On trouve tout dans « The Plague Within » le côté sale et bestial et le côté sophistiqué et propre. L’influence du projet de Greg Mackintoch Vallefyre est largement présente. Le sombre « Flesh From Bone » renoue avec les vieux morceaux de PL. Je préfère toujours les parties « doom » et la voix clean aux passages rapides parfois forcés et brutaux. Les fans du passé devaient sûrement attendre ce disque.

6-

Queensrÿche : Condition Human

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Deuxième album pour le Queensrÿche nouveau line up. Je n’arrive toujours pas à me faire à la voix de Todd La Torre comme « frontman » de Queensrÿche mais « Condition Human » est un album qui signe leur grand retour. J’ai essayé vainement avec le précédent « Dedicated to the Chaos » de me faire à l’idée que Geof Tate n’est plus mais je n’arrive pas. Queensryche, renouant avec les premières sonorités de la Reine du Ryche, tempo un peu speed et harmonies de guitares old-school. Todd se montre impressionnant dans les passages et morceaux agressifs. « Hellfire » est parfaitement dans la tradition de Queensrÿche et le chanteur excelle et s’adjuge le titre du successeur de Geoff Tate.

5-

 

Ugly Kid Joe : Uglier Than They Used Ta Be

Uglier

La qualité musicale des morceaux proposés est sans fioriture. Pour les fans, Uglier est du vrai Ugly Kid Joe avec toute l’énergie, les riffs et les traditionnelles sonorités qui ont fait la réputation du groupe. Le titre fait référence au premier disque du groupe « As Ugly As They Wanna Be » – aussi laids qu’ils veulent l’être – A prendre ou à laisser. C’est ce qu’on peut dire sur cet opus qui ne déroge pas à la lignée de l’un des groupes les plus réguliers dans sa production musicale. Les textes sont toujours inspirés de la société et les fans ont droit à deux reprises : « Papa Was a Rolling Stone » de Temptations et « Ace of Spade » de Motorhead. Un album indispensable dans ma liste.

 

4-

Chris Cornell : Higher Truth

                  Higher Truth 

Comme à l’accoutumée Chris Cornell, que l’on ne présente pas, revient avec son cinquième album solo qui en dit long sur son talent d’auteur/compositeur et de chanteur. Il sait toujours expérimenter  des sonorités et explorer des sentiers de l’univers Rock. Je préfère son style et ses albums solos – sauf le moins bon « Scream » bien sûr – et ceux en compagnie des musiciens de Rage Against The Machine dans l’expérience inédite « Audioslave », aux derniers albums de Sound Garden réformé. Une technique énorme, du feeling, un touché et un phrasé admirable.

 

 Joe Satriani : Shockwave Supernova

Joe Satriani

Joe Satriani est de retour.  Audacieux, féroce et percutant, « Shockwave Supernova » montre que l’américain est en super forme. Satriani que l’on ne présente plus nous ramène dans une ambiance haute en couleurs et en rythmes. J’écoute ce disque en boucle et vraiment je trouve à chaque fois un plaisir à découvrir des passages et des mélodies invisibles. Largement différent du dernier « Unstoppable Momentum », « Shockwave » nous envoie en voyage atmosphérique dés les premières notes du morceau éponyme. « Lost in Memory » entame la montée vers le ciel et « All of My Life » nous ramène sur terre. La ballade continue. Cet album est un vrai bijou des mains d’un génie. Richesse et diversité. Chaque morceau est si différent de l’autre.

3-

 Def Leppard : Def Leppard

DEF LEPPARD

Sept ans ! Il aura fallu attendre sept ans pour que le groupe nous livre le successeur de « Songs From the Sparkle Lounge ». C’est déjà un événement en soi pour les fans. Des mélodies et des refrains qui restent dans la tête. Des chansons complètement taillées pour la scène. La saveur Hard Rock « eighties » est encore là, les ballades acoustiques également. A écouter en boucle pour apprécier d’abord et pour reconnaître l’influence derrière les morceaux : Queen, Led Zeppelin et Beatles. J’ai pris un grand plaisir à me replonger dans la musique de Def Leppard.  En tant que l’un des groupes phare du New Wave of British Heavy Metal, un produit musical de ce groupe ne passe pas inaperçue. Def Leppard fait partie des cinq seuls groupes de rock à avoir produit deux albums studio dont les ventes ont dépassé les 10 millions d’exemplaires aux États-Unis, avec les Beatles, Led Zeppelin, Pink Floyd et Van Halen.

 

 Thunder : Wonder Days

Thunder

Ce groupe ne déçoit jamais. C’est mon avis personnel. Du Rock ‘n’Roll, Thunder sait vraiment le faire et il a pris sept ans pas pour rien mais pour nous sortir cet opus après « Bang » sorti en 2008. « Wonder Days » mérite l’accueil qu’on lui doit. Une très bonne qualité musicale, des morceaux bien composés et des textes bien élaborés. L’excellente voix de Danny Bowes et le précieux jeu de guitare de Luke Morley, les deux principales têtes pensantes du combo Britannique. Thunder est de retour et comme d’habitude par la grande porte.  « Serpentine », « When the Music Played » « The Prophet » et « The Thing I Want » ou la ballade « The Rain », des titres accrocheurs, pas de fioritures juste de la bonne musique made in Thunder qui nous offre un Rock de facture classique bien fait, des mélodies et un son très riches.

 

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Helloween : My God Given Right

My GO Given

Nous avons laissé Helloween sur une bonne note avec un convaincant « Straight Out of Hell ».  My God Given Right à son tour est rapide, mélodique, puissant et efficace. Les riffs épiques et costauds et les refrains facilement mémorisables sont une marque de fabrique chez le combo allemand. « My God Given Right » confirme la bonne forme du groupe même s’ils s’éloignent assez fondamentalement des « early days » de l’époque de Kai Hanzen et de Michael Kiske.  Mais bon sang, c’est du Helloween quand même. Voilà qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Comme je l’ai déjà dit, cet opus partage davantage les fans, mais tous s’accordent sur sa qualité musicale optimiste inspiré des faits réels de l’ordre mondial actuel et nous offre des « anti-déprimes ». Aller les voir sur scène vous ne serez jamais déçus des Allemands qui jouent du « Happy Metal ».

 

 UDO : Decadent

DECADENT

 

Du vrai heavy, du lourd et de l’agressif qui colle parfaitement avec Udo Dirkshneider. Sa voix et son timbre à lui seul donnent une valeur sûre aux morceaux toujours Hard Rock avec un peu de mélodies. « Decadent » ne sort pas du lot, le combo allemand, dirigé par l’ancien frontman et co-fondateur d’ACCEPT, est encore capable de faire de la bonne musique. Riffs lourds et rythmes incisifs où l’on trouve le beau mélange entre AC/DC et Judas Priest : « Let Me Out », « Pain » ou encore « Speeder ». L’âme originale d’ACCEPT est toujours présente. UDO est comme du vin qui se bonifie avec le temps.

 

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         Iron Maiden : The Book of Souls

IRON MAIDEN

 

Je ne vais pas trop parler de l’album, beaucoup de critiques l’ont fait. Iron Maiden reste Iron Maiden. Toujours authentique et fidèle à lui-même, le groupe nous propose de la bonne musique comme il l’a toujours fait. Les vétérans de la New Wave of British Heavy Metal savent bien faire de la bonne musique. Iron Maiden est encore capable de faire des merveilles. Une musique dense, des riffs de béton, des synthétiseurs, des « solis » et des mélodies à couper le souffle et même Bruce Dickinson au piano. Une structure classique à la Maiden. Une épopée musicale pour les fans inconditionnels. Je n’ai rien à ajouter sauf que même les novices apprécient « The Book of Souls ». J’ai passé quelques morceaux à la radio « Galère » et des auditrices et des auditeurs m’ont demandé le nom de ce groupe. « Empire of the Clouds », « If Eternity Should Fail » et « Tears of a Clown » restent les plus demandés.

 

C’est dans un contexte particulier que s’effectue la rédaction de ce live report, car l’évocation de cette date du 13 novembre 2015 est malheureusement liée aux terribles évènements qui se sont déroulés dans la capitale.

Une fois de plus, cette belle salle du 106 a quasiment fait le plein pour une nouvelle soirée metal avec 2 groupes Suédois à l’affiche.

Black Temple entame les hostilités avec un mélange de rock aux tendances grunge / noisy, inspiré de Soundgarden et Nivarna. Le trio, originaire d’Helsinborg a d’ailleurs un look aussi déjanté que ces derniers, le chanteur bassiste Jonas rappelant Kurt Cobain de part sa chevelure ou sa prestance devant le micro.

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Leur premier album « It All Ends » sorti en août sera à l’honneur, avec un enchainement de titres qui ont tous tendance à se ressembler. Malgré une belle débauche d’énergie et les efforts scéniques du guitariste, le groupe peine à convaincre une audience moyennement réceptive.

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Setlist:

1-Acid Rain 2-Oncoming Fire 3-100 Years 4-Low Points 5-Unlikely Heaven 6-Sleepy River

 

Le changement est radical avec l’arrivée de la tête d’affiche qui débute avec  » Everything’s Gone » extrait du dernier album « Sirens Charms ». D’entrée de jeu, en se rend compte de la puissance dégagée par le groupe, dans un show hyper rodé. L’enchainement de « Bullet Ride » et « Only For The Weak » est imparable, devant un public survolté qui est en mode circle pit ou wall of death.

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In Flames va enfoncer le clou grâce à l’omniprésence d’Anders Fridén bien décidé à faire augmenter la température de la fosse, la foule répondant instantanément à chaque demande d’un frontman en grande forme.

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L’aspect visuel est également superbement travaillé, car en plus des éclairages dirigées sur chaque musicien, nous avons droit à de superbes effets colorés sur les écrans disposés sur l’ensemble de l’espace scénique. Les effets les plus originaux s’ajoutent à cela avec l’incrustation d’images pixellisées captées en direct .

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Après 17 ans de bons et loyaux services à propulser la machine, le batteur Daniel Svensonn a décidé de tirer sa révérence à la fin de cette tournée, préférant se consacrer à sa femme et ses 3 filles.

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Pionnier du death mélodique, In Flames démontre un fois de plus qu’il fait bien partie des tous meilleurs dans le genre, enchainant un rappel de folie avec les 5 brûlots que sont « Cloud Connected », « Where The Dead Ships Dwell », « Deliver Us », » Paralyzed » et « My Sweet Shadow ».

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Les Nordiques ont tout donné, sans retenue, délivrant un spectacle hyper professionnel dans tous les sens du terme, en déployant une énergie hors du commun. Bien servis par un son à la hauteur pour valoriser la puissance du combo, In Flames a su s’imposer lors de cette seconde et dernière date Française, l’annulation de celle du lendemain à Nancy ayant fait suite à la tragédie Parisienne.

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Les informations concernant la dramatique situation vécue à Paris étaient déjà entrain de circuler, le public quitte alors le 106 sous le choc pour vivre une fin de soirée pour le moins chaotique, au vu de la situation extrême et confuse qui règne dans la capitale.

Setlist:

1-Everything’s Gone 2-Alias 3-Darker Times 4-Siren Charms 5-Black & White 6-Pinball Map 7-Disconnected 8-Leeches 9-Like You Better Dead 10-Bullet Ride 11-Only For The Weak 12-Food For The Gods 13-Ordinary Story 14-Crawl Through Night 15-Satellites And Astronauts 16-The Hive 17-Take This Life

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Alain BOUCLY

—————————————- 18-Cloud Connected 19-Where The Dead Ships Dwell 20-Deliver Us 21-Paralyzed 22-My Sweet Shadow

Ginger annonce la première édition du festival Retro C TROP qui aura lieu le samedi 25 et dimanche 26 juin 2016 au Château de Tilloloy (lieu classé monument historique) près de Roye (Somme, Picardie, France) !

Retro C Trop 2016

Samedi 25 juin 2016 :
– Scorpions dans le cadre du 50th Anniversary World Tour
– Hubert-Félix Thiéfaine
– Ten Years After
– Mike Sanchez

Dimanche 26 juin 2016 :
– ZZ Top
– Jethro Tull
– Steve’n’Seagulls
– Ben Miller Band

Billetterie ci-dessous (GINGER.FR ou 03 22 89 2000)
59 euros le samedi (tarif normal)
56 euros le samedi (tarif adhérant)
49 euros le dimanche (tarif normal)
– 5 euros/jour : enfant – 11 ans
85 euros pour les deux jours (tarif lancement jusqu’au 1er mai 2016)
95 euros pour les deux jours (tarif normal)
95 euros pour les deux jours + camping (tarif lancement jusqu’au 1er mai 2016)
100 euros pour les deux jours + camping (tarif normal)

Également disponible dans le réseau FNAC / AUCHAN / CARREFOUR / LECLERC / GEANT.

Note : L’article sera mis à jour régulièrement.

Pour plus d’informations :

Interview Pat McManus

Publié : 14 décembre 2015 par Alain B. dans Interviews, Musique
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Réalisation et traduction: Sandrine CHATEL

Entretien réalisé avant le concert du Pacific Rock à Cergy (95), où Pat McManus, Marty McDermott et Paul Faloon ont pris le temps pour se confier à Sandrine.

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– Pat, d’où vient ton surnom  »The Professor » ?

C’est une longue histoire mais en résumé, nous allions jouer à Dublin tous les mois et à chaque fois à la fin de la soirée tout le monde venait me demander quel équipement j’utilisais, quelles pédales j’utilisais, comment je faisais ci ou ça alors je leur expliquais. Un soir le manager m’a dit que je devais partir et un homme à levé la main en disant ‘Non non non, laissez  »The Professor » tranquille, il nous apprend des choses !’ Voilà, ça a commencé comme ça !

– Justement, avec ce nom « The Professor », donnes tu des cours ?

Oui j’enseigne le violon, un peu la guitare aussi, mais surtout le violon parce que de mon point de vue c’est plus satisfaisant. Dans les débuts de la guitare, il faut apprendre à avoir la dextérité sur la guitare. C’est assez difficile si on est très jeune parce que le manche est large. Le violon est plus petit et plus facile, et c’est un peu plus gratifiant parce que je peux enseigner différentes mélodies rapidement.

– Tu continues de jouer souvent en France depuis tes débuts avec Mama’s Boys. Peux-tu nous parler de cette relation avec le public Français depuis toutes ces années ?

Je pense que nous avons eu beaucoup de chance au tout début lorsque nous avons commencé à tourner en France. Les Français avaient un lien fort avec notre groupe. Nous étions au début d’une nouvelle vague de musique britannique à ce moment là et beaucoup de groupes du Royaume-Uni et d’Irlande ne venaient pas en France. Mais nous oui et je pense que nous avions une relation forte avec le public grâce à ça. Nous avons eu la chance d’avoir tourné avec Scorpions sur la tournée française ‘Love At First Sting’ et cela nous a permis d’avoir beaucoup de fans au fil des années. Donc quand nous sommes revenus jouer en France seuls, nous avions déjà des fans qui nous suivaient. La France est un pays qui nous est cher et nous avons toujours apprécié le public, donc c’est une relation spéciale.

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– As-tu ressenti quelque chose de particulier lorsque tu as été le premier groupe à jouer sur la scène de Paris Bercy le 29 février 1984, juste avant Scorpions ?

Nous n’avions aucune idée que ça se soit passé parce que personne ne nous l’avait dit. Nous y sommes allés, nous avons joué et c’est après avoir fini le concert que le promoteur est venu nous dire ‘Vous savez que vous êtes le tout premier groupe à avoir joué ici ?’ Donc nous étions très honorés et nous l’avons jamais oublié. C’était très spécial pour nous parce que nous l’avons réalisé qu’après. Je pense que s’il nous l’avait dit avant nous aurions été stressés. C’est un privilège d’avoir fait ça.

– Tu enregistres des albums à intervalles réguliers et en quelques années seulement. Où trouves-tu l’inspiration et le temps pour composer en étant aussi souvent sur la route ?

Ça dépend. En général je n’écris pas beaucoup, j’ai des idées quand je suis sur la route mais je n’y pense pas, je les garde dans un coin de ma tête et quand je rentre chez moi j’essaye de développer ces idées. Ça vient comme ça. Et c’est drôle, je crois toujours que le dernier album que je fais sera le dernier, que je n’aurai plus jamais une autre idée, et soudainement après six mois sur la route j’oublie cet album et de nouvelles idées arrivent. Pour chaque album je me dis ‘Je n’écrirais plus jamais un autre morceau, je n’ai plus d’idées !’, mais les idées reviennent donc j’ai de la chance comme ça.

– Y a t’il des musiciens qui vous ont influencés ?

Pat: Il y en a eu beaucoup en fait. Personnellement c’était un groupe irlandais appelé Horslips, parce qu’ils avaient beaucoup de musique irlandaise mêlée dans leur musique. Puis je suis passé à Rory Gallagher, Thin Lizzy, et d’autres, mais j’ai surtout été influencé par des groupes irlandais.

Paul: Assurément Horslips parce que j’aime la musique irlandaise mêlée au rock. Quand j’étais jeune c’était les Mama’s Boys aussi !

Marty: Thin Lizzy je suppose, au début. Et puis des groupes comme Whitesnake ou autres. Toutes sortes de choses parce que j’avais la radio tout le temps. Horslips aussi.

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– Tu as enregistré 4 albums studio depuis 2007, comment sélectionnes-tu les morceaux qui seront joués en concert? Tout en sachant que le public attend plusieurs chansons de Mama’s Boys.

Nous essayons de varier le setlist un peu à chaque fois parce que si nous faisons les mêmes morceaux à chaque fois, ça devient ennuyeux. Nous ne changeons pas particulièrement les morceaux de Mama’s Boys parce que je n’en fais pas beaucoup. J’en fais pour les fans qui sont là et je garde ceux qui sont dans la setlist. Après c’est une sorte de loterie concernant les morceaux que nous jouons ou pas. Nous changeons la setlist chaque soir donc si les gens viennent voir le concert demain il sera légèrement différent. Nous n’avons pas d’idée précise de ce que nous allons faire, nous pensons ‘Nous avons fait ça hier soir, mais nous allons faire autre chose ce soir.’

– As-tu des préférences concernant les covers que tu inclues souvent dans la setlist? Slade, ZZTop, Thin Lizzy ou d’autres ?

Je dirais ZZTop parce que je suis un grand fan, et parce que le groupe est un trio comme nous. Ou un morceau de Rory Gallagher parce que c’est aussi un trio. J’aime les morceaux comme ça: Cream, Eric Clapton, Jack Bruce, Ginger Baker… et d’autres trios. Avec les morceaux de Thin Lizzy, etc.., il y a une autre guitare mais j’aime jouer ces morceaux aussi. Donc si nous faisons des reprises, nous aimons faire des morceaux qui viennent de trios.

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– As tu commencé à écrire le prochain album, successeur de « Dark Emerald Highway » sorti en 2013 ?

Pat: Oui, je n’ai jamais vraiment arrêté d’écrire. J’ai des morceaux écrits et en réalité Paul a déjà enregistré la batterie pour le nouvel album, donc il a fini, il peut partir en vacances !

Paul: Je peux boire de la bière et m’amuser maintenant !

Pat: Oui ces morceaux sont finis. cette fois ci je vais faire les choses différemment. Normalement j’allais à Belfast chez Mudd Wallace qui produisait tout. Mais cette fois je vais en Angleterre chez un ancien producteur, celui des Mama’s Boys et qui a aussi produit Gary Moore, Judas Priest, Y&T… Nous sommes d’anciens amis et je n’ai pas travaillé avec lui depuis longtemps donc nous avons pensé qu’il serait bien de retravailler ensemble et de renouveler cette amitié. En plus ce sera un changement pour moi de ne pas avoir la même production tout le temps, donc Chris Tsangarides va produire le prochain album et je suis très content. J’ai hâte de voir comment sera l’album fini.

– Quand peut on espérer sa sortie ?

Pour la prochaine tournée cet automne.

– Lorsque vous êtes tous les trois sur scène, vous avez toujours le sourire et c’est très communicatif avec le public ! Comment l’expliquez-vous ?

Paul: Parfois c’est juste bien de faire un métier qu’on aime faire et qu’on est heureux de faire. J’aime la musique, la musique que nous jouons; j’aime être dans un groupe avec Pat et Marty, donc quand on se sent heureux on sourit.

Marty: C’est aussi simple que ça, nous aimons ce que nous faisons et nous aimons travailler ensemble, voilà !

Pat: Oui, pour moi c’est la musique et quand tout va ensemble comme ça, ça peut être un moment très spécial et nous nous amusons. C’est fait pour être apprécié, on ne veut pas que les gens paient pour voir des musiciens qui regardent leurs pieds ! On doit être en contact avec le public. Et nous aimons la musique, alors lorsque nous voyons le public l’apprécier, ça nous fait sourire.

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– Tu as partagé la scène avec de nombreux musiciens, notamment Andy Powell de Wishbone Ash. Que penses-tu de ce guitariste et de cette l’expérience avec lui ?

C’est drôle, en grandissant Wishbone Ash était un groupe qui m’intéressait beaucoup parce qu’ils avaient un élément folk dans leur musique que j’aimais beaucoup. Et bien sûr les ‘twin guitars’ c’était fascinant pour moi. J’aimais beaucoup Andy comme guitariste, particulièrement le style, la tonalité de sa guitare, le choix des notes. J’ai toujours beaucoup estimé Andy. Pour moi, jouer avec lui a été une opportunité géniale. La première fois que j’ai joué avec Wishbone Ash c’était dans les années 80, et plus tard nous nous sommes retrouvés en France, Andy est venu en Irlande et nous avons joué des morceaux de Wishbone Ash. C’était un privilège pour nous d’être sur la même scène qu’Andy parce qu’il est l’un de mes héros !

– As-tu d’autres projets discographiques ou scéniques avec Andy ?

Et bien ça dépend de combien il me paye !! Non, je ne sais pas, c’est un homme très occupé, je suis un homme très occupé. Si nos chemins se croisent et qu’il se passe quelque chose, nous ferons quelque chose ensemble.

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– Quel est le meilleur souvenir de votre carrière, celui qui restera gravé à jamais dans votre mémoire ?

Pat: Personnellement c’est le Reading Festival avec les Mama’s Boys. Nous ne le savions pas à ce moment là mais nous n’avions pas de contrat d’enregistrement et nous étions le seul groupe non signé à avoir joué au Reading Festival. Donc c’était un vrai accomplissement dans ce sens là, nous avions tout fait nous-mêmes. Nous ne le savions pas à ce moment là, nous l’avons appris des années après par un journaliste. Donc ça restera un souvenir que je n’oublierai jamais, parce que c’était la première fois que nous jouions devant quarante mille personnes, et que j’ai eu l’occasion de voir d’autres groupes ce jour là comme Steve Ray Vaughan qui est passé juste après Mama’s Boys. C’est le meilleur souvenir que j’ai.

Paul: Pour moi, mon meilleur souvenir c’est en mai 2010 lorsque nous avons fait la première partie de Scorpions à Strasbourg. C’était le premier concert en salle en France où nous avons joué devant vingt-quatre, vingt-cinq mille personnes, et faire quelque chose comme ça, surtout avec Pat, est quelque chose que j’avais toujours voulu faire. J’ai même un grand poster de ce concert chez moi. C’est mon souvenir préféré avec le groupe et même de ma carrière.

Marty: Il y en a deux qui me viennent à l’esprit. Le premier était en 1988, je jouais à un festival à Londres. Les Jordanaires jouaient aussi et chaque membre du groupe avait joué à un moment ou un autre avec Elvis. Pendant un morceau, j’ai eu l’impression que l’esprit d’Elvis était sur scène, c’était magique ! L’autre était il y a deux ans, je jouais avec Pat au Patrimonio Festival en Corse. C’était un soir d’été chaud et magnifique. L’ambiance, l’île magnifique et le public ont rendu la soirée magique.

– Avant de se quitter, avez-vous un message pour les fans Français?

Pat: Merci pour tout le soutien depuis toutes ces années, parce que sans vous nous n’aurions aucun intérêt à faire ce que nous faisons, donc tant que vous nous suivez, nous continuerons de jouer et nous vous verrons quelque part sur la route !

Paul: Je dirai juste merci beaucoup pour le soutien, et que Pat est peut-être calme pendant la journée mais il s’éclate le soir !

Marty: Pareil, merci pour tout le soutien, et continuez de venir nous voir, parce que sans vous nous n’existons pas !

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