Live Report : Powerwolf + Amaranthe + Kissin’ Dynamite @ Rouen « Le 106 » le 17 janvier 2019

Publié : 26 janvier 2019 par Alain B. dans Live reports, Musique, News
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La salle du 106 affiche complet pour accueillir ce soir la 5ème date française de la tournée Powerwolf, qui arrive à la moitié de son périple sur notre territoire. Rares sont les groupes qui sillonnent la province en proposant une dizaine de dates, tout en remplissant des jauges supérieures à 1000 personnes, comme lors de ce concert à Rouen, ou plus de 1200 métalleux ont investi ce superbe endroit situé sur les bords de Seine.

Comme lors de la date parisienne en octobre dernier, Amaranthe et Kissin’ Dynamite complètent une affiche très prometteuse

Ces derniers attaquent leur set tambour battant avec « I’ve Got The Fire », extrait du nouvel album « Ecstasy, suivi de l’accrocher « Somebody’s Gotta Do It ». Kissin’ Dynamite enchaines les compositions simples et entrainantes, dont les refrains fédérateurs sont repris en chœur par les fans venus en nombre. Hannes Braun est un véritable showman, toujours en mouvement, souriant et proche du public, il n’hésite pas à communiquer en français : « C’est le meilleur concert de notre vie pour nous ce soir! » Le Hard Rock Glam du combo allemand fait mouche, et même si l’ambiance retombe un peu lors de la ballade « You’re Not Alone », les 2 derniers titres vont s’avérer fort convaincants. Hannes a pris soin de revêtir un cape pour interpréter le classique « I Will Be King », avant un « Flying Colours » endiablé en guise de final, d’une prestation sans prétention, mais placée sous le signe de la bonne humeur contagieuse.

Le changement de style est radical avec l’arrivée d’Amaranthe, qui officie dans un registre de metal moderne, teinté d’electro, le tout envoyé sur des rythmes bien Heavy ! Pour faire simple, il est difficile de définir le style des suédois, d’autant que viennent s’ajouter 2 voix masculines partagées avec celle d’Elyse Ryd.

On arrive tout de suite dans le vif du sujet avec « Maximalize », le seul titre extrait du 4ème album « Maximalism » sorti en 2016. Rentrer dans le monde musical d’Amaranthe n’est pas forcément évident pour les non initiés, même si l’aspect scénique reste un bon moyen de franchir ce cap. Le parties vocales vont preuve d’une grande variété, mises en avant par la présence des trois vocalistes permettant d’aborder tous les registres, du chant clair au growl rappé, multipliant les contrastes grâce notamment à la performance d’Elize .

Seuls 3 morceaux du dernier opus « Helix » seront à l’honneur, avec « 365 », qui se fait remarquer par le timbre très aigüe de la voix féminine, puis de « GG6 » et son rythme syncopé suivi du titre éponyme.
Les samples omniprésents viennent se mélanger aux riffs heavy et rythmiques metal, emmenées par le batteur Morten Løwe Sørensen, qui déploie un jeu conciliant l’énergie et la précision.

Les 11 titres envoyés par les suédois méritent certainement que l’on s’y attarde, pour essayer de découvrir ce qui se cache derrières ces compositions peu évidentes à déchiffrer au premier abord. Mais reconnaissons les qualités d’Amaranthe en live, qui a su répondre présent pour son public, et c’est bien là l’essentiel.

L’arrivée de Powelwolf ne passe pas inaperçue, avec cet aspect théâtral qui prédomine, aussi bien pour les tenues et le maquillage des musiciens, que pour les somptueux décors scéniques répartis sur 2 niveaux.

Le ton est donné d’entrée de jeu avec « Fire and Forgine », sorti du dernier album « The Sacrament Of Sin », qui annonce une incroyable puissance de feu, bien servie par un son parfait .

Les hymnes défilent sans laisser le temps au public déchainé de respirer, emmenés par le pape de la Sainte messe du Heavy Metal, Atilla Dom. Ses capacités vocales sont impressionnantes, tout comme sa facilité à emporter avec lui une audience conquise dans cette communion métallique.

Les détails sont millimétrés, comme Atilla qui se désaltère dans un calice ou les interventions des roadies vêtus en moines, tout droit sortis d’un monastère. L’accompagnement au piano de la ballade « Where The Wild Wolves Have Gone » est tout simplement magique, renforcé par la présence de flammes qui créent une atmosphère des plus prenantes. La croix illuminée sur « Killers With The Cross » confirme que nous assistons à un énorme show, au cours duquel l’ensemble du groupe s’est mis au diapason pour s’illustrer dans une qualité d’interprétation sans faille. La complémentarité des 2 guitaristes en est la preuve, tout comme la rythmique remarquable d’efficacité.

La foule reprend en chœur chaque refrain, et répond instantanément aux nombreuses sollicitation d’Atilla, ou du clavier qui n’est pas en reste pour se faire remarquer !

Les rappels, composés de « Sanctified With Dynamite », « Coleus Sanctus » et « Werewolves Of Armenia », vont clôturer de la plus belle des manières les 2 heures d’un set, qui prouve toute la valeur des allemands en démontrant qu’ils sont avant tout un groupe fait pour la scène. Le show de ce soir fait partie des grands moments qui marquent les esprits, en plaçant la barre très haut pour la concurrence !

Merci à Sylvain, à Elodie / « Him Media » et au 106 pour les accréditations.

Report & Photos: © 2019 Alain BOUCLY