Live Report : Nashville Pussy + Nobody’s Cult @ Rouen « Le 106 » le 27 juin 2019

Publié : 30 juin 2019 par Alain B. dans Live reports, Musique, News
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De notre envoyée spéciale Alicia FIORUCCI

C’est dans des conditions caniculaires que le concert de Nobody’s Cult et de Nashville Pussy allait se passer le jeudi 27 juin au 106 à Rouen.

En effet, de passage en Europe pour leur tournée d’été, les amis de Motörhead ont décidé de venir saluer le public rouennais.

Mais avant de les voir sur les planches, c’est Nobody’s Cult qui se lance sur la scène. Ce quatuor formé en 2015, sort son premier EP « Echoes From The Temple » en 2017, a un univers bien à lui. En effet, déjà un instrument original pour une formation rock est présent. Il s’agit d’une harpe électrique, jouée à grand renfort de pédale d’effets par Lena Woods (originaire de Rouen) qui assure également le chant. Durant les 30 minutes de leur passage ils nous transportent dans un monde inédit grâce à leurs compositions. En effet, la classification de ce groupe est plutôt atypique : tantôt stoner, tantôt électro, tantôt pop. Enfin bref tous les genres se mélangent et ce qui n’est pas pour me déplaire puisqu’à à bas les étiquettes ! La voix de Lena est presque incantatoire, le duo basse (Matteo), batterie (Gregory) est le socle sur lequel Vincent (guitare) pose ses riffs accrocheurs. En tout cas, une belle découverte sur la scène française que je vous conseille de suivre.

Changement de plateau, balances et enfin les américains débarquent sur la scène de la capitale Normande. C’est avec le générique d’Isaac Hayes du film « Shaft » qu’ils se mettent en place, branchent les jack, et c’est parti avec « Pussy Time » !

Autant vous dire tout de suite que l’on va avoir droit à une lourde, voire même une mastodonte prestation du gang. En effet, avec Nashville Pussy on n’est pas dans la retenue. Tout est franc, direct et ça ne tergiverse pas 30 plombes pour atteindre le but fixé. Vous allez me dire, mais quel but ? Celui de rendre les lettres de noblesse au genre rock n roll. C’est à dire sans fioriture et avec efficacité. Durant une heure et demie, ça va être la guerre sur scène. D’ailleurs ils feront « We Want War » comme si cela n’était pas encore assez explicite. Le 106 aura aussi le plaisir d’entendre leur hymne « Go Motherfucker Go ! ». Nashville Pussy étant un groupe fan de musique country, nous gratifiera de « Cocaine Cannot Kill My Pain » (CCKMP), une reprise de Steve Earle tirée de leur dernier opus « Pleased To Eat You ».

Un concert des Géorgiens ne serait pas complet sans le moment tant attendu de la dégustation de bière (ou whisky) dans le chapeau de cowboy de Blaine (guitare/chant).

Un autre grand classique scénique du groupe, Ruyter (guitariste) qui embrasse quelqu’un du public (je fus élue et je vous assure que ça valait le détour). Bonnie (Basse) et Ben (batterie) assurent le fonctionnement rythmique à la perfection. Ce qu’il faut préciser dans les shows de Nashville Pussy, c’est la non présence de temps mort. Dès que la machine à tuer est lancée elle ne s’arrête qu’à la note finale.

Dès lors où cette dernière arrive, Ruyter sort de scène côté public et va directement au fumoir avec les personnes venues les applaudir et conquises par leur maîtrise.
Car Nashville Pussy, c’est ça aussi, la proximité avec son public malgré leur notoriété.

En tout cas, une performance de haute volée d’où l’on ressort couvert de sueur pour notre plus grand bonheur.

Alicia FIORUCCI
Photos © 2019 Alain BOUCLY
Nashville Pussy – Photos © Alain BOUCLY
Nobody’s Cult – Photos © Alain BOUCLY