Le festival du Blues Autour du Zinc a pris la bonne habitude de mettre à l’honneur les artistes féminines, en organisant une soirée qui leur est entièrement dédiée. C’est donc dans le cadre du « Blues au Féminin » que ce lieu prestigieux de La Maladrerie va accueillir 2 valeurs montantes de la scène Blues Rock hexagonale, avec Gaëlle Buswel et Laura Cox.
La fosse est déjà bien remplie lorsque Gaëlle Buswel prend possession de la scène, et l’on se rend compte, dès les premières notes, du plaisir pris par le groupe et la souriante front woman à partager son univers. Distillant des compositions aux accents Rock, mélangés au Blues avec quelques parties acoustiques bien dosées, Gaëlle démontre une véritable énergie, et une joie de jouer communicative.
Bien épaulée par le guitariste Michaal Benjelloun, qui nous gratifie de solos aussi précis qu’incisifs, la chanteuse multiplie les échanges avec une audience de plus en plus réceptive. Très à l’aise pour communiquer, elle dédie « Selfish Game », « à une personne qui lui est chère, partie trop tôt ». La présentation de la reprise des Beatles « Help », sera l’occasion de rappeler la réalisation d’un rêve, en jouant en première partie de Ringo Starr en juin 2018, dans a salle mythique de l’Olympia.
Le set prend une tournure bien Rock’n Roll, quand, après avoir invité les spectateurs à taper dans les mains, elle accueille son amie Laura Cox pour un moment bien sympathique. « So Blue » va permettre à Gaëlle et Laura d’alterner les lignes de chant, mais c’est surtout la performance des 3 guitares, qui vont envoyer une succession de riffs et solos bien sentis pour terminer en apothéose.
Voilà une prestation bien sympathique, dont les compositions variées et de qualité ont permis d’apprécier cette artiste généreuse, pour qui l’avenir s’annonce des plus radieux.
La fréquence des concerts de Laura Cox Band monte en puissance depuis plus de 2 ans, et cela se ressens dès l’entame de « Hard Blues Shot ». Le titre du premier album, sorti il y a tout joute un an, fait preuve d’une efficacité redoutable, dans un registre Hard Rock, j’allais dire « classique Old School ». La set list comprend naturellement une majorité de morceaux contenus dans cet opus, mais aussi des nouveautés qui seront sur le prochain enregistrement, dont la sortie est prévue en septembre.
La cohésion du groupe fait plaisir à voir, bien emmené par la chanteuse / guitariste dont il faut saluer la voix, qui a nettement progressé. L’évolution est palpable depuis l’édition 2017 du Festival « Plein Air » à Béthancourt en Vaux, date du dernier concert ou j’avais eu l’occasion de voir Laura Cox. L’expérience du live acquise depuis un an et demi se ressent, avec un show beaucoup plus abouti, carré et efficace. Même si une certaine frange du public a déserté les lieux, certainement surpris par le style « Hard » auquel il n’est pas habitué, les fans de Rock australien ou texan y ont trouvé leur compte !
C’est au tour de Laura de rendre la politesse à Gaëlle, en l’invitant à partager « Good Ol’ Days », toujours extrait de l’album, dont les derniers exemplaires de la série limitée du vinyle restent disponibles au merchandising. Ce titre magnifique, mélange d’influences sudistes et Country, démontre toute la qualité de cette composition, liée à une remarquable précision d’interprétation.
Les rappels « Barefoot In The Countryside » et « If You Wanna Get Loud (Come To The Show) » vont conclure la soirée de la plus belle des manières, devant un parterre sous le charme, heureux d’avoir contribué à la réussite de cette affiche 100% féminine.