4 mois après la réussite de la première édition du Monsters Of Tribute Rock à Woincourt (80), Coverslave et Bloody Rosie partagent à nouveau la même scène, pour un concert qui s’annonce comme l’évènement de la rentrée en Seine Maritime.
L’accueillante salle de l’A.R.C.A.D.E. située à Port Jérôme / Seine, entre Le Havre et Rouen, affiche quasiment complet rien qu’en pré-ventes, comme le prouve cette foule des grands soirs qui patiente avant l’ouverture, histoire de se retrouver idéalement placé devant la scène !
Mais revenons à l’affiche du jour, qui va permettre au public de découvrir Dirty Dogz en avant première, pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister aux concerts du Havre et de Fécamp donnés au cours de ces derniers mois.
Le ton est donné d’entrée de jeu, avec le titre « Dirty Dogz » qui ne fait pas dans la dentelle ! L’énergie déployée impressionne, dans un registre inspiré du Hard Rock australien des 80’s, dont Rose Tattoo ou encore AC/DC sont parmi les plus fidèles représentants. Cela n’est d’ailleurs pas étonnant de voir certains points communs entre les musiciens de Dirty Dogz et ceux de Bloody Rosie. Le chanteur / guitariste Simon a fait partie de ce Tribute AC/DC pendant plusieurs années, quant aux 3 autres, il s’agit des membres actuels. Taz assure comme un métronome derrière ses fûts, et Cyrille n’est pas en reste, distillant ses solos toujours inspirés et gorgés de feeling. Lukas a quant à lui, troqué la guitare rythmique de Bloody contre une basse qu’il ne ménage pas. Quel son bien claquant pour propulser la doublette « Pussy Wet » / « Go Back » à la face d’un public hyper réceptif ! Ces 2 morceaux font partie d’un EP 4 titres sorti il y a quelques mois qu’il est urgent de se procurer !
L’efficacité des 12 compositions envoyées ce soir va convaincre une audience de plus en plus réceptive, qui ne ménage pas ses efforts pour bouger et mettre l’ambiance. Pari gagné pour Dirty Dogz qui a tout donné pendant 45 mn, qui se révèle comme une belle surprise et une découverte qu’il va falloir suivre de très près !
Pas le temps de refroidir l’atmosphère bouillante de l’A.R.C.A.D.E., que l’intro de « Live Wire » retenti déjà, suivie par l’arrivée en trombe de Cyrille, enclenchant le riff qui « tue » sur sa SG. On ne présente plus Bloody Rosie, la réputation de ce Tribute AC/DC est maintenant bien établie dans l’hexagone, grâce au nombreux public présent sur les gros évènements.
Un petit « Dog Eat Dog » des familles, nous prouve à quel point le frontman Sébastien prend tout sa dimension en interprétant le répertoire de Bon Scott. Il incarne tellement le personnage, grâce aux intonations vocales en tous points identiques, mais aussi, par un look et une prestance scénique naturelle, si proche de la légende.
C’est véritablement la particularité de Bloody Rosie, de se démarquer des nombreux autres tributes d’AC/DC en proposant un répertoire basé sur les titres de la période Bon Scott, qui enchantent les puristes. Bien sur, la set list contient quelques incontournables comme « Back In Black » ou « Thunderstruck » mais quel plaisir d’entendre les raretés que sont « Night Prowler », « Problem Child » ou « Kicked In The Teeth » !
Les public dégouline de bonheur, tout comme Séb et l’ensemble du groupe qui s’est employé à fond devant une salle désormais archi comble !
Le changement de plateau est conséquent, avec l’installation de l’imposant kit de batterie d’Eric « Nicko » Martins-Guerra, auquel s’ajoutent les décors qui vont nous plonger dans l’univers d’Iron Maiden. Les fans de la vierge de fer le savent, lorsque la diffusion de « Doctor Doctor » d’UFO résonne dans la sono, le suspense précédent l’arrivée du groupe est à son maximum !
Et ça démarre en trombe avec « Caught Somewhere In Time » puis « 2 Minutes To Midnight » ! C’est un Coverslave en pleine forme qui retrouve pleinement ses sensations pour ce second concert, après le retour gagnant du Monsters Of Tribute Rock.
Stéphane Graziani a le don pour se mettre la foule dans sa poche. En plus d’assurer les parties vocales dignes d’un Bruce Dickinson, le frontman est un communiquant hors pair ! Entre les anecdotes de la tournée avec Paul Di’Anno pour présenter « Remember Tomorrow », et son message à l’éclairagiste pour créer une atmosphère sombre lors de l’intro de « Fear Of The Dark », tout est réuni pour célébrer Iron Maiden de la plus belle des manières. A l’instar d’un Steve Harris, Jeff fait claquer chaque accord de sa basse avec une conviction incroyable ! Et il ne peux se retenir de sautiller et chanter, vivant chaque instant à 200% !
Les classiques défilent, laissant le soin aux fans déchainés de donner de la voix sur « Bring Your Daughter » ou « Runs To The Hills » propulsé par la puissance intro de batterie. Eric, allant même jusqu’à suivre l’exemple de Nicko en étant complètement invisible derrière ses fûts ! Mais l’essentiel est ailleurs, car les plans complexes sont reproduits avec une telle précision, que la moindre frappe sur un tom, ou le coup de cymbale au moment opportun se voit reproduit avec la plus grande précision. Grâce à une qualité de son irréprochable, les morceaux prennent toute leur dimension, notamment au niveau des guitares. Cyril joue beaucoup plus relâché, ce qui accentue la complémentarité avec Cédrick, dans les solis à couper le souffle !
La cohésion du groupe fait plaisir à voir !
Mais il est impossible de se quitter sans une dernière communion avec le public survolté sur « The Number Of The Beast » suivi d’« Iron Maiden » qui verra l’apparition d’Eddie !
Voilà une soirée réussie au delà de toutes les espérances ! Merci à l’A.R.C.A.D.E. pour son accueil, et d’avoir fait confiance à cette affiche qui a réuni près de 400 personnes !
Bravo au public incroyable qui a soutenu les 3 groupes avec une énergie de tous les instants ! La chaleur torride qui régnait dans la salle en est la preuve !
Et félicitations à Dirty Dogz, le plus français des groupes australiens pour avoir assuré un maximum lors de cette première grande scène, à Bloody Rosie tribute AC/DC qui met la concurrence loin derrière et à Coverslave tribute Iron Maiden, qui confirme son statut de référence absolue dans le genre.
Vivement la prochaine !
Report & photos © 2018 Alain BOUCLY