Au départ, je souhaitais vous parler de leur dernier album en date « The Black Pixel Ape » qui est sorti le 3 novembre. Finalement, après avoir vu le groupe en concert il y a trois jours au Dôme de Marseille, je me suis dit que c’était l’occasion de raconter quelque chose qu’on ne voit pas forcément souvent.
Avant tout, j’aimerai vous dire ce que je pense de ce groupe, ces Français fous, qui sont devenu si célèbres, il n’y a pourtant pas si longtemps. Pour pas mal de gens, c’est un groupe de Rock commercial. Le mot « commercial » n’étant pas forcément péjoratif pour moi, je précise donc que ces mêmes gens utilisent le mot pour dénigrer la qualité musicale. Déjà, je ne suis pas totalement d’accord avec eux… Certes, quelques unes de leurs chansons sont effectivement plus « facile d’accès » car formatés pour le grand public. (D’ailleurs, elles sont passées sur NRJ, la radio commerciale par excellence). Cependant, Shaka Ponk garde indéniablement un style visuel et un genre musical qui leur est propre : Un délire jouissif qui mélange les cocktails de Funk, de Reggae ou d’électro avec un Rock tonique. Je n’ai aucune honte à affirmer que c’est un groupe de Rock que j’adore en plus d’être pour moi, un des phares de notre génération. Aussi, comme je l’ai expliqué plus haut, « commercial » ne veut pas forcément dire mauvais. Il y en effet le « mauvais commercial » qui incite une musique de supermarché écrite pour uniquement pour l’argent. Mais il y également comme je dirais, le « bon commercial » qui dit musique pas forcément profonde, sans pourtant être dénuée de qualité, et auquel l’efficacité d’une mélodie Catchy s’alliera avec une production imparable. Je pense que c’est par exemple le cas de la chanson « Wanna Get Free ». Bref, je m’emballe, après tout, le meilleur moyen de savoir si un artiste se fout de vous ou non, c’est d’aller le voir en concert. Alors qu’en es t-il ?
Avant la grande fiesta, il y avait le groupe d’entrée « Flangers » incluant une chanteuse et non un chanteur, proposant quelque chose de moins explosif, mais de plus poétique tout en gardant une certaine énergie. Chapeau pour eux, car démarrer les hostilités pour chauffer avant les Shaka, est loin d’être une chose aisée. Je les ai apprécié, ce principalement du fait que les mélodies étaient là, soutenues par un chant maîtrisé et des rifts travaillés. Malgré les quelques erreurs de démarrage techniques au niveau du son. Il faut être honnête, un sourire c’est affiché sur mon visage lorsqu’ils sont partis, non pas parce qu’ils étaient mauvais, au contraire. Mais bien parce que j’avais hâte de voir enfin les Shaka singes en action.
Soyons clairs tout de suite, c’était une pure réussite. Autant sur la performance musicale que sur l’ambiance et la performance scénique. Le son n’était pas trop fort comme j’aurais pu le craindre, restant suffisamment imposant. Donc le chant était parfaitement perceptible, contrairement à d’autres groupes ou la puissance des guitares empiétaient sur le chant. C’est sans doute du au fait qu’ici, on se retrouve avec pas un, mais deux chanteurs en pleine forme. Les pogos étaient de masse grâce à l’énergie communicative de chacun des membres, et j’ai d’ailleurs été étonné de voir dans ces zones là, proches de la scène, des enfants hauts comme trois pommes aux côtés de personnes paraissant avoir plus de soixante ans. C’est bien connu, la musique n’est pas le seul point fort de « Shaka Ponk »… La scène qui mettait en avant un décor virtuel et des animations synchronisées était en plus d’être magnifique… Variée, inventive et maline. Notamment sur l’introduction ou sur « Scarify » (qui est une de mes chansons favorites du White Pixel Ape »). Peu de points faibles selon moi, honnêtement, il faut aller les chercher. Et si je devais en citer, je parlerais de quelques Breaks un peu longuets. Bon, en même temps, il faut bien pour le groupe se reposer et se poser. Ainsi que la setlist, monopolisée par les chansons des deux derniers albums (ce qui est normal) et qui a du faire grincer des dents, quelques vieux fans Old-Schools (c’est vrai que j’aurai bien voulu un petit Let’s Bang) mais je pense, que cette liste sera plus équilibrée dans moins d’un an.
Au final, Un excellent concert qui me laisse affirmer que ces gars là vous offriront du bonheur, et que ça vaut le coup d’aller les voir. Mes douleurs encore persistantes provenant de la fosse me sont un souvenir affectif, et une expérience à revisiter.
La setlist :
01 – Intro
02 – Black Listed
03 – Wanna Get Free
04 – Twisted Mind
05 – Come On Cama
06 – On the road
07 – Shiza Radio
08 – Last Alone
09 – Yell
10 – Story O’ my LF
11 – Sex Ball
12 – Scarify
13 – Battle Ion vs Goz
14 – Heal Me Kill Me
15 – I’m Picky
16 – Te Gusta Me
17 – My Name Is Stain
18 – 6xLove
19 – Morir Cantando