Le Download Festival, festival Metal organisé par Live Nation, organisait cette année trois « Download Project » (deux au 91 et un au 77). Ces événements consistaient à organiser trois concerts gratuits dans trois salles de la région parisienne où les têtes d’affiches de chaque soirée joueraient en Mainstage 2 lors du festival. Et c’est le troisième et dernier à L’Empreinte à Savigny le Temple qui nous intéresse aujourd’hui. Le premier juin se tenait donc cet événement exceptionnel où se tenait U-Bilam, groupe de Urbancore (mélange de musiques urbaines (rap et electro) et de musiques extrêmes), Nakht, Prog Metal / Deathcore et Wild Mighty Freaks, Fusion. Une soirée qui était plus que locale puisque ce fut même La Meule, association accompagnant les personnes faisant vivre musicalement la Seine-et-Marne, qui filma toute la soirée.
Cette dernière débuta donc tranquillement avec le premier groupe U-Bilam, qui avait embauché un nouveau bassiste depuis quelques mois. C’est donc sur leur intro de leur EP que le groupe monta sur scène mais c’est bel et bien Stephen, le chanteur, qui se démarqua dans sa tenue du clip Expression avec une combinaison et un imposant masque à gaz. Équipement qu’il abandonna très vite à cause de la chaleur. Ce ne fut donc pas sans émotion que le groupe joua son EP Evolutions of Mind ainsi que quelques inédits comme le tout premier titre écrit par le groupe (morceau non présent dans leur disque) car cela faisait en effet longtemps que le quatuor n’avait pas foulé les scènes locales. Malgré un mélange accrocheur et énergique la salle était relativement intimidée par le devant de scène, comme par magie un trou s’était formé au milieu de la fosse (lieu traditionnel des pogos) où quelques personnes assoiffées d’émotions purent mosher en toute sérénité. On put même voir l’apparition de quelques pogos timides et même un Wall of Death quelque peu balbutiant. La foule n’étant pas encore totalement échauffée.
Suite à la fin d’un set très honnête, presque deux fois plus long que leur EP, il était temps de découvrir les premiers gagnants de la tombola. En effet entre chaque set, un tirage au sort était organisé pour gagner des places et des goodies pour le Download Festival. Ce fut donc à chaque fois le chanteur des groupes qui, de leurs mains innocentes (quoi que certains exprimèrent des doutes sur le dernier mot), tirèrent au sort deux vainqueurs. Chose amusante ce fut le plus motivé par le concert qui gagna le premier lot; comme quoi le karma existe bel et bien !
Après une courte pause, qui donna la chance à certains d’arriver ou de reprendre des forces, survint l’entrée fracassante de Nakht. Tout comme le précédent groupe, ce quintet parisien n’avait pas foulé les planches locales depuis un bon moment et on peut dire que leurs fans étaient au rendez-vous; chose amusante eux aussi accueillait pour la première fois ici un nouveau membre Pierre le second guitariste. Ce dernier faisait même preuve d’une certaine aisance au niveau scénique (voir photo).
La salle étant quasi complète, les pogos se furent tout de suite plus nombreux et les slams ne tardèrent pas à emmener quelques téméraires sur scène . Il faut dire aussi que cela fit plaisir à Danny, le chanteur du groupe, qui ne manqua pas de rappeler que c’était le public « le sixième membre [de leur] groupe » ! Un membre qui ne se fit d’ailleurs pas prier pour débuter quelques circle pits pendant le show. Le groupe se permit même de jouer en exclusivité leur tout nouveau titre Abyss et de finir leur concert par un gros Wall of Death. Malgré un set un peu plus court que celui d’U-Bilam et un rappel, le public n’eut pas le droit au retour de la bande sur scène. Il nous fallait alors patienter encore un peu si on voulait réentendre de la musique… Et c’est donc sans surprise que l’on revit Danny tirer les deux gagnants de la nouvelle tombola quelques minutes plus tard.
Mais c’est bel et bien après quelques dizaines de minutes de silence qu’un étrange bruit se faisait entendre depuis la salle de concert qui ne manqua pas de ramener les curieux : Wild Mighty Freaks diffusait en avant première leur nouveau clip (et morceau) Okay (comme annoncé sur les réseaux) ! C’est alors que Yaboy, samples et backing vocals, arriva titubant et crachant du sang avant de rejoindre son piano. Il est vrai que j’avais l’habitude d’un peu de mise en scène de la part du quatuor mais de ce niveau jamais ! Le groupe nous prévint d’ailleurs d’entrée : Il nous a prévu plusieurs surprises. Et c’est donc sans trop de suspense que s’ensuivit un inédit: By Telephone, un titre plus survolté encore que ceux de leur précédent EP ou que leur dernier single The Green Freestyle c’est donc en toute logique que les premiers pogos fusèrent à la grande surprise des fans du groupe moins attirés par le Metal. Car elle est là la force du groupe, de part ses influences Hip Hop, il n’a pas de mal à réunir tout type de public, fait s’illustrant parfaitement par les danses effectuées par la fosse. On pu aussi découvrir très rapidement un autre inédit intitulé Stay, Crazy Joe, le chanteur, nous rassura donc en nous disant une arrivée très prochaine de leur premier album (d’après certaines sources il arriverait vers la fin d’année). Malheureusement la fin approchant, il était temps de conclure… La bande décida donc de conclure leur show par ce qui l’avait commencé: Okay. Mais heureusement on eut le droit à du rab avec un titre rappelant aisément Jump Around de House of Pain où les deux chanteurs ne purent résister à l’envie de descendre dans la fosse pour sauter avec ses fans. La soirée se finit donc quelques minutes plus tard lors de la dernière tombola.
Pour conclure, un jeu beaucoup plus dynamique et plus énervé que leur version studio et même lors de ma dernière visite en décembre. Les saligauds avaient même améliorés leur jeu de scène. Serait-il l’effet Download ? En tout cas Wild Mighty Freaks me semble préparé à 100% à en découdre le 16 juin aux côtés de Marilyn Manson, The Offspring, Turbonegro, Meshuggah et bien d’autres. On ne peut donc que leur souhaiter de mettre le feu autant au Dowload Festival que lors de cette édition du Download Project !
Réalisation Report & Photos: © 2018 Gauvain GAGGINI