Live Report : Download Festival PARIS: JOUR 2 @ Brétigny-sur-Orge “Base Aérienne 217” le 16 juin 2018

Publié : 19 juillet 2018 par Gauvain G. dans Live reports, Musique
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Fort de la fête de la veille, le camping semblait un peu plus calme, ou du moins mes voisins. Motivé par une seconde journée où j’attendais pas mal de groupe, je fus plus que surpris par le premier concert de la journée. Ce jour-là c’était Jean Jean qui ouvrait avec un Rock Indie instrumental vraiment agréable. Le trio français était déjà sur un petit nuage en traitant tous les campeurs et campeuses comme des ami(e)s ; « Coucou les campeurs ! ».Mais ce qui ramena pas mal de curieux fut l’étrange sac que tenait le chanteur qui était plein de viennoiseries gratuites, une attention qui plut à pas mal de personnes présentes à ce moment-là. Le groupe avait même pensé à ramener du merch qui fut très assailli après le concert et qui dura jusqu’au tout début du concert suivant du quatuor féminin Bad Cop Bad Cop.

Les punks américaines, déjà venues il y a deux ans (le festival était alors à Longchamps) étaient bien contentes de revenir. Un groupe tellement dynamique sur scène que des roadies ont dû bloquer la batterie avec des poids et que la bassiste, malgré une genouillère, ne pouvait s’empêcher de sauter partout. Un véritable contraste avec les deux guitaristes qui bougeaient peu. Chose amusante les trois guitaristes (j’inclue la bassiste) étaient chanteuses, nous assistions donc un peu à une tournante où chacune des chanteuses chantaient à tout de rôle. Leur album Warriors fêtait d’ailleurs leur un an ce jour-là. Mais ce qui surprit grandement la bande fut un rappel « Let’s go Bad Cop » (qui rappela un certain Let’s go Murphys) malgré la fin du set, c’est donc tout triste que le groupe commençait à remballer. Mais une fois qu’on leur confirma qu’elles avaient encore le temps d’en jouer une, le groupe se dépêcha de tout remettre en place pour placer leur dernière !

Il est vrai que la veille je n’avais pas commencé par la M2, je pus donc découvrir Nicole, de « ça Rock au Plessis », et le CM Facebook du Festival présenter le deuxième représentant des « Download Projects » : Wild Mighty Freaks (nom que Nicole écorcha beaucoup) ! Groupe local que j’avais pu voir à l’Empreinte de Savigny le Temple début juin. Malgré une setlist assez ressemblante le quatuor avait encore musclé son jeu pour coller à une telle scène. Le bug des samples lors de Virus était par exemple bien mieux joué. Qui d’ailleurs n’a jamais eu peur qu’en plein concert que ses samples le lâchent ? Le groupe jouant peu de temps après France – Australie, Crazy Joe le chanteur osa demander le score avant de conclure par un magnifique : « On s’en fout ! ». Il ne manqua d’ailleurs pas de se faire taquiner par le public sur son physique. En effet, un gars du premier rang arborait fièrement un « Send Nudes », CJ promit de montrer ses abdos si ce dernier le faisait ; et bien sûr il ne respecta pas sa promesse… Même en partant, il n’enleva qu’une de ses nombreuses couches de vêtement. Après, leur fusion a su convaincre de nouvelles personnes et surtout leurs petites chorégraphies toujours au top.

Mais le vrai concert d’aujourd’hui, l’événement de la journée, était sans doute la venue exceptionnelle des japonais de Crossfaith en France. La M1 était donc particulièrement pleine, malgré l’horaire très tôt du concert. Eh bien le groupe de Metalcore/Electro a bien sur faire danser les foules avec ses très nombreux pogos, circle pits, slams (dont celui du chanteur claviériste), jump et walls of death. En tout cas les interactions étaient nombreuses, l’ambiance était délirante et le public conquis.

Après cette violence, je me suis dirigé vers mes chouchous de Skinny Lister sur la Spitfire, qui était pas mal remplie pour la capacité qu’elle avait. Le groupe de Rock Celtique sut de suite installé une ambiance très festive et familiale. Un petit garçon ayant déjà slammé lors du précédent concert retenta l’expérience en douceur et dans la bonne humeur. Le groupe ne put s’empêcher de s’excuser de passer si peu en France et put constater le nombre de fans qu’ils avaient gagnés grâce à leur date avec les Dropkick Murphys ! D’ailleurs la bande, comme la dernière fois, donna une jarre en terre cuite frappée par la Listermania au public. Les plus assoiffés ne purent se retenir et certains jouèrent même des coudes et bousculèrent d’autres pour être sûr d’en boire le contenu.

Malheureusement pour moi j’ai dû écourter les 5 dernières minutes pour être sûr de choper une bonne place pour Tagada Jones, ce que je réussi pour mon plus grand plaisir. Mais le plus étonnant est que la scène était déjà pleine pendant les balances, où le public n’hésitait pas à chanter et à slammer comme le petit garçon de tout à l’heure et une jeune fille. Lorsque le concert commença la Warbird débordait littéralement de monde, la foule ne s’arrêtait jamais et une personne monta même sur les câbles tenant la bâche pour apercevoir quelque chose. Le concert était littéralement explosif, une vraie guerre où les slams pleuvaient (dont un en fauteuil), la sécurité dû même appeler des personnes en renfort. Comme quoi on a beau mettre des punks dans une petite scène ça reste quand même explosif. Bon le seul bémol du show fut la double pédale de la batterie qui fut reliée aux enceintes d’une manière horrible, cela couvrait tout le reste. Mais heureusement que leurs morceaux ne débordent pas de double-pédale car je pense que ça aurait bien râlé.

Continuant mon périple dans les petites scènes, je retournais à la Spitfire découvrir Nothing More. Une sorte de Metal Alternatif et de Rock électrique qui a déjà fait ses preuves vu que leur titre « War » fut nommé trois fois aux Grammy Awards. Un concert sympa, où le groupe s’amusa même de jouer à trois sur une basse posée sur une structure. Plusieurs fans avaient répondu à l’appel et se firent entendre tout du long.

Fort de ma précédente découverte je me suis dirigé vers la Warbird pour assister à un des rares concerts français de Thrice. La scène était là encore bien remplie, certes moins que pour les punks de tout à l’heure mais les fans avaient su profiter de l’occasion. Les américains officiant dans un mélange de Rock Atmosphérique et Metal Alternatif il eut pourtant pas mal de pogos, un Wall of Death et un circle pit. Comme quoi les fans étaient très heureux de les voir joués en France. D’ailleurs en parlant de fan, le guitariste de Nothing More assistait au concert depuis les backstages en chantant la plupart des morceaux.

Bon, vu que NOFX ne me tentait pas plus que ça, j’ai pu les admirer de loin en me reposant. Le groupe Punk jouait ainsi leur première date parisienne devant une M2 bien motivée. La scène arborait d’ailleurs un drapeau LGBT et le chanteur/bassiste était travesti, mais bon je ne me suis pas trop attardé donc je n’en connus pas la raison.

Mais l’explication de mon départ était le concert d’Ultra Vomit qui allait se dérouler à la Warbird. Et leur réputation les précédant, je me suis faufilé en avance dans les premiers rangs. La scène était donc remplie dès les balances où le groupe, toujours déguisé en roadie, s’amusait à faire quelques buffs et autres bêtises. Malgré le record d’affluence lors de Tagada Jones, les hilarants metalleux réitérèrent l’exploit devant une foule déchaînée. Fait notable, auquel je m’attendais et que j’espérais, le chanteur des Tagada vint chanter sur Un Chien Géant, leur parodie. Mais bon le quatuor faisant le même show à chaque concert : des vannes à deux balles, presque les mêmes chansons et le tout devant un public un peu trop survolté à mon gout, je suis parti me reposer. L’atmosphère y était presque étouffante.

Après une pause bien méritée, il était temps de voir ce que pouvait valoir Marilyn Manson, tête d’affiche de la journée. Bon, voir une diva se faire sécher les bras et se faire habiller par ses roadies qui passaient leur temps à ramasser tout ce qu’il jetait sur une musique pas très originale m’a très vite gavé. Et encore le show faisant quasi 2h le bougre prenait bien son temps entre chaque morceau. Manson est pour moi le cliché de la rockstar faisant monter sur scène ses fans féminines… Quelque chose qui ne m’attire pas du tout et qui m’a fait vite partir de là.

 

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Réalisation Report & Photos: © 2018 Gauvain GAGGINI