Entretien avec le chanteur de The Bymz « Wolfy Moondog », réalisé par Marie-France BOUCLY pour Ride The Sky.
– Peux-tu présenter The Bymz et faire un petit résumé des principaux évènements depuis la création du groupe ?
Le groupe a été créé en 2011 par Julien et Thibault, respectivement bassiste et guitariste, qui ont été rapidement rejoints par Arnaud à la batterie. Je suis arrivé 2 mois plus tard, et nous nous sommes mis à composer, même si il y avait déjà quelques ébauches de morceaux. S’en est suivi l’enregistrement de deux titres, tout comme les premiers concerts au bout de 7 à 8 mois d’existence. Plusieurs dates intéressantes ont eu lieu, comme celle de la convention de Fismes en mars 2015.
Un EP 5 titres est sorti l’an dernier et nous voilà à Vouziers !
– Pourquoi avez vous choisi ce nom ?
Cela viens d’une idée toute bête ! Lors de mon arrivée dans le groupe, j’ai demandé plusieurs fois le nom, et Thibault me répond: « De toutes façons on a un gros son, donc ce sont les poutres ! » Nous ne pouvions pas prendre ce nom là, et de fil en aiguille, nous avons fait une recherche de la traduction anglaise, pour trouver « beam ». Il a suffit de customiser ce nom avec un « Y » et un « Z » pour que cela donne The Bymz.
– Pour quelle raison avez vous fait le choix de chanter en anglais ?
Cela fait maintenant une trentaine d’années que je chante en anglais, donc j’y suis habitué. C’est aussi une question de musicalité, du fait de mes influences anglaises et américaines. Je suis dans la mouvance de ce que l’on peut appeler le « hair metal » joué par les groupes américains comme Warrant, Slaughter, Winger, Motley Crüe, etc… Mon influence majeure reste Whitesnake, et bien sur David Coverdale.
Il y a également une écriture plus naturelle en anglais, car c’est plus simple à faire sonner même si le texte par lui même n’est pas vraiment sérieux. Parfois, lorsqu’il n’y a pas grand chose à dire, on peut arriver à écrire en partant d’un truc idiot, ce qui n’est pas forcément mon cas, et aboutir à quelque chose d’intéressant, alors qu’en français, ça ne passerait pas !
– Comment définirais-tu votre musique ?
C’est du hard rock traditionnel orienté U.S., avec un son bien actuel. Pour certains titres, nous utilisons une guitare à 7 cordes et une basse à 5 cordes. Pour résumer, les structures des morceaux sont un peu « à l’ancienne » tout en ayant les sonorités d’aujourd’hui.
– Quelles sont vos influences principales ?
C’est assez compliqué, car nous avons tous des influences assez différentes. Au niveau musical, les sources d’inspiration pour composer dans le groupe sont un mélange de Whitesnake, Motley Crüe et parfois Ozzy Osbourne pour le son. Pantera fait aussi partie des influences majeures de Thibault, notre guitariste. Il y a également d’autres groupes davantage dans l’esprit Rock’n’Roll comme Ratt ou AC/DC.
– Qu’écoutes-tu en ce moment ?
The Dead Daisies me fait craquer en ce moment, avec le chanteur John Corabi que j’apprécie énormément. Il y a également nombreux groupes des années 80 qui sont toujours sur ma platine, comme Slaughter, ou Whitesnake que j’écoute tous les jours.
– Un EP 5 titres est sorti en 2015. Comment avez vous procédé pour sa conception, l’enregistrement et la production ?
Toutes les prises de son des guitares, basse, batterie et voix ont été faites à la maison en « home studio ». Ensuite les fichiers ont été envoyés en Allemagne, chez Achim Köher pour le mixage et le mastering, avant d’effectuer le pressage en France.
– Quels sont vos projets, prévisions de concerts et composition de nouveaux morceaux ?
Nous sommes actuellement en phase d’écriture et de composition, mais certains titres sont déjà finalisés, comme les quatre présentés sur scène aujourd’hui.
Le but c’est aussi de trouver un budget pour mixer et masteriser un album complet, en suivant le même principe que celui mis en place pour la réalisation de l’EP. Nous espérons le faire à nouveau chez Achim Köler, car il sa su véritablement capter l’essence même de notre musique. Le rendu étant conforme à nos attentes, nous n’avons pas envie de changer de producteur.
Au cours des prochains mois, nous allons essayer de réaliser un vrai clip vidéo avec un morceau extrait de l’EP.
– Qu’as tu pensé du show de ce soir et du public de Vouziers ?
Etant un pur ardennais, cela fait 30 ans que j’attend pour jouer ici à Vouziers ! (rires) J’étais présent à tous les festivals au cours des années 80 pour voir les autres sur scène. Par contre sur il ya toujours eu un problème qui m’a empêché d’être à l’affiche avec un de mes groupes précédents. Soit nous n’étions pas prêts, ou le groupe avait splitté, bref, pour différentes raisons cela n’a jamais pu se faire. Jusqu’à aujourd’hui… Enfin c’est fait !
– Je te laisse le mot de la fin pour Ride The Sky:
Les groupes Français ont besoins de votre soutien, donc continuez à le faire. On a souvent des difficultés à encourager nos propres groupes et je n’en connais pas les raisons. Il y a pourtant de très bons groupes en France, sans spécialement penser à nous, et je trouve dommage qu’ils ne soient pas davantage soutenus. Heureusement qu’il y a d’autres alternatives médiatiques pour parler de nous, car l’attente auprès des médias mainstream pour avoir un peu de promo risque d’être longue. Je remercie tous les fans qui viennent en concert et qui achètent notre l’EP, cela fait plaisir de voir qu’aujourd’hui cela a bien fonctionné !
Entretien & Réalisation: © 2016 Marie-France BOUCLY
Photos: ©2016 Alain BOUCLY