Par Alain Boucly
Overdrivers fait partie de ces groupes qui enchainent les dates, proposant un Rock n’ Roll sur vitaminé. Avec déjà 2 albums à la clé, le groupe Nordiste s’est confié à Ride The Sky, pour faire le point sur les 5 années écoulées, et aborder les futures échéances.
Merci au chanteur / guitariste Adrien Desquirez d’avoir joué le jeu, et pris le temps de répondre à ces quelques questions…
– Peux-tu résumer les grandes lignes de la carrière d’Overdrivers depuis sa création ?
Adrien Desquirez :Tout d’abord merci beaucoup pour cette interview ! Overdrivers est un groupe de Rock crée en 2015. Notre premier concert a eu lieu en mai de la même année, et nous avons depuis enchainé environ 170 dates. Au cours de notre périple, nous avons notamment gagné, grâce à un tremplin, une place sur l’affiche du Betiz’ Fest, l’un des plus gros festival du Nord de la France, qui nous a d’ailleurs fait rejoué depuis. Nous avons partagé la scène avec pas mal de grands noms comme Phil Campbell, Mass Hysteria, Ultra Vomit, Nashville Pussy, etc… Et depuis peu nous sommes appelés à jouer sur des festivals de plus en plus importants, autant dire que la dynamique est bonne !
– Quel est le line up actuel ? A t’il subi des modifications depuis vos débuts ?
Le line-up est le même depuis que nous avons débuté les concerts. Il faut dire qu’avec Anthony, le guitariste soliste, nous avions l’idée de former un groupe depuis un bon moment. Nous voulions démarrer les concerts avec la formation la plus stable possible et c’est bien pour cela que nous avons mis tant de temps à trouver les perles rares qu’il nous manquait ! (rires). Nous avons donc auditionné en quelques années pas moins de 30 bassistes et de 30 batteurs. Au départ je n’étais même pas chanteur, je m’y suis mis faute de trouver ce qu’il nous fallait. Et au final il me semble que ça fonctionne très bien comme ça !(rires)
– Comment définirais-tu la musique d’Overdrivers?
Je dirais que c’est une musique qui va droit au but, sans fioritures, des Gibson branchées dans des gros amplis poussés à donf, et une rythmique basse batterie en mode rouleau compresseur. Du riff et du solo à la pelle que vous saupoudrez d’une voix rocailleuse et de chœurs burnés et vous y êtes, c’est ça Overdrivers. Il n’y a pas de secret, c’est juste ça, la recette du bon vieux Rock’N’Roll sauce XXIème siècle.
– L’influence d’Airbourne semble incontournable, aussi bien dans vos compositions que dans l’énergie déployée en live. Vous le revendiquez ?
Pour ce qui est de l’énergie en live, nous considérons qu’un concert, ce n’est pas juste de la musique, sinon les gens pourraient se contenter d’un CD. Il faut essayer de proposer au public un véritable spectacle, et cela passe par de la mise en scène. C’est donc vrai que ça bouge pas mal sur scène lors de nos concerts, ça court et ça remue les cheveux, mais il me semble que le monde de la musique n’a pas attendu Airbourne pour faire ça ! (rires)
– Quelles sont vos autres influences ?
Nos influences sont très diverses. Nos idées peuvent provenir de tout et n’importe quoi, que ce soit un livre, un film, une conversation, une aventure amoureuse, un son entendu à la volée dans la rue etc… Nous ne nous mettons aucun barrière. Sur un plan musical , outre les groupes de Rock traditionnels, nous essayons d’intégrer à notre musique toutes les sonorités qui nous parlent. Cela va du plus simple au plus extrême, de la musique classique au métal le plus obscur en passant même par la guinguette et le tango. Il y a du bon à prendre partout!
– Qu’écoutes-tu en ce moment ?
En ce moment, j’élargis un peu mes horizons en écoutant des styles et des groupes sur lesquels je ne m’étais jamais vraiment attardé. Je pense notamment à In Flames dont j’ai redécouvert l’album « Clay Man », un véritable petit chef d’œuvre ! Plus récemment, j’ai commencé à me pencher sur Sabaton, dont l’énergie sur scène et la capacité à créer des hymnes me parle beaucoup.
– Avec Dirty Dogz, on vous voit souvent sur la même affiche. Y a t’il une raison particulière ?
Dirt Dogz se situe pile dans la mouvance du Rock australien dont je te parlais tout à l’heure. Nous partageons régulièrement l’affiche avec eux en effet. C’est un groupe de très bons musiciens, ça groove, ça rock, et c’est ce qu’on aime. J’aime beaucoup leur style et, cerise sur le gâteau, ce sont des mecs supers. Jouer avec eux, c’est l’assurance pour nous de proposer au public un plateau cohérent, une véritable soirée Rock’N’Roll, et en plus de ça de passer un moment avec des bonhommes vraiment très cools et passionnés. C’est parfait pour tout le monde !
– Ou en êtes-vous dans la composition du 3ème album ? Vous êtes-vous fixés un objectif avec une date de sortie ? Sera t’il dans la lignée de ses prédécesseurs, ou faut t’il s’attendre à des surprises ?
Nous nous accordons le temps de créer un album coup de poing , nous voulons que tout soit un cran au dessus, que ce soit au niveau de la composition, du son, de la production, de l’image du groupe mais également de la promotion. Tout cela prend évidemment du temps à mettre en place, d’autant que nous nous débrouillons toujours par nos propres moyens. Mais le processus est en très bonne voie, la composition est très bien avancée désormais, et nous sommes très satisfaits des nouveaux morceaux déjà finalisés. Nous commençons également à y voir plus clair concernant les personnes qui vont nous entourer pour mener à bien ce nouveau chapitre de l’histoire du groupe, et cela est plutôt réjouissant ! Nous n’avons pas encore de date précise mais tout commence à se préciser. Pour les fans qui attendent, patience, du lourd arrive, nous tâchons de faire au plus vite !
– Comment choisissez-vous les titres de la set list de chaque concert? Avez vous des morceaux incontournables ?
Nous n’avons que deux albums à notre actif, ce qui ne nous laisse pas trop de marge de manœuvre quand nous devons jouer des concerts qui dépassent les 1H00 ! Mais en dessous de ce temps de jeu, quand nous devons choisir parmi nos titres, nous essayons de faire appel à notre expérience et de ne prendre que la fine fleur de ce que nous avons à proposer. C’est un cruel dilemme à chaque fois, puisque que nous adorons tous nos morceaux sans exceptions, sinon nous ne les aurions pas mis sur album (rires). Il y a des incontournables bien sûr, je pense notamment à « Rockin’ Hell » et à « High Mountain », qui sont les deux chansons qui on fait l’objet d’un clip. Sinon, nous ne nous verrions pas clôturer un concert sans son petit « Limbs Of Rock’N’Roll ».
– Quel est ton avis sur la situation du metal en France, et son évolution lors de ces dernières années ?
Aussi, tout le monde se plaint de la hausse des prix des places de concert. Cela impacte notre culture. De ce fait, je vois beaucoup de gens rechigner à ne mettre ne serait-ce que 15€ dans un petit festival local. Et ce sont ces mêmes personnes qui vont claquer des sommes colossales pour aller voir un gros groupe pour la 8e fois. Il y a aujourd’hui tellement de jeunes et bons groupes en France, qui sont doués et qui ont l’envie… C’est aux deux acteurs principaux de notre scène, les orgas et le public, de faire en sorte de leur offrir la visibilité qu’ils méritent. A bon entendeur !
– La question que tu aurais aimé que je te pose ?
Quand on voit le nombre de personnes qui suivent Overdrivers, comment expliquer que personne ne s’occupe encore de vous ? (Rire)
– Je te laisse le mot de la fin pour Ride The Sky !
Hé bien éteignez YouTube et sortez faire vivre la musique, on vous accueillera avec plaisir à nos concerts !
Merci beaucoup pour ta patience et ta participation à cette interview
Réalisation & Photos : Alain Boucly