Interview Nashville Pussy 19/06/19 – Paris « Gibson Store » Réalisée par Alicia FIorucci
Juste avant d’entamer la tournée marathon, qui verra Nashville Pussy sillonner l’Europe pendant 1 mois et demi, avec 12 dates françaises, Alicia Fiorucci a rencontré Blaine Cartwright et Ruyter Suys dès leur arrivée sur le sol français.
Salut Ruyter et Blaine, je suis ravie de vous revoir, j’étais en Belgique en octobre dernier, je vous ai vu trois fois, comment allez-vous ?
Ruyter : On est debout depuis 10h30 ce matin, le décalage horaire sera pour demain, mais on est toujours réveillés. On a dormi durant le trajet.
Pouvez vous me faire une petite présentation du groupe pour ceux qui ne vous connaissent pas. Je sais que ça ne sera pas simple de résumer depuis 1996 mais juste en quelques lignes.
B : On a 7 albums, fait plus de 2000 concerts depuis 1996, on a tourné dans plein de pays et partagé la scène avec Motörhead, Lynyrd Skynyrd, ZZ Top, Marilyn Manson, Slayer. On joue dans des clubs ou des grands festivals. Par contre, on a perdu le grammy. C’est Metallica qui l’a raflé. (rires)
Je sais que vous avez tourné avec deux de vos groupes favoris, Motörhead et Lynyrd Skynyrd, qu’avez-vous ressenti à ce moment ?
R : La première fois qu’on a tourné avec Motörhead c’était fou et on est devenu amis pour toujours. On allait à des fêtes, c’était rock n roll avec son lot de bonnes et mauvaises habitudes.
Le fait d’avoir deux femmes dans le groupes, était-ce un choix ?
B : Oui en quelque sorte, même si au départ c’était un peu un accident. Mais on a trouvé que c’est une bonne chose d’avoir deux femmes dans le groupe. C’était totalement cru.
Comment voyez-vous la place des femmes dans le monde du rock et seriez vous plutôt pour la défense de ces dernières dans ce milieu ou vous vous en foutez ?
B : Je viens juste visionner le documentaire sur Joan Jett des Runaways, et même si je ne suis pas un grand fan la chose dont les magazines comme Rolling Stones parlaient, c’était leur manière d’être sexy etc. Je me souviens que Cream magazine avait dit à propos des Runaways « These bitches suck ! ». C’était vraiment incroyable. Elles avaient tourné avec Rush etc. et elles n’avaient que 15 ans.
D’où vient votre énergie ? (prestation live et sur les albums)
R : ça vient juste naturellement, on est des machines d’entraînement sur scène , des machines de guerre. On est des super monkeys ! (rires)
Ruyter, pourquoi as-tu choisi la Gibson SG pour tes guitares ?
R : Et quand on a commencé à faire les premières notes avec ce son et du coup on a changé d’optique.
Combien de temps consacres-tu à la pratique de l’instrument chez toi ?
R : Je ne joue plus à la maison par contre, j’ai beaucoup pratiqué quand j’étais adolescente. Surtout durant la période où tu ne veux pas trop parler à tes parents. C’est un bon moyen. Y avait même pas besoin de porte à ma chambre, ça faisait comme un mur du son. (rire) Mon père jouait aussi de la guitare. Par contre, des fois j’entendais « tu peux pas baisser le volume, j’arrive » etc.
Comment gères-tu ton jeu de guitare avec ton incroyable prestation scénique sans faire de fausses notes ?
R : Il y a des fausses notes (rire).
Votre dernier album « Pleased to Eat You » sorti fin 2018, comment composez-vous ? d’abord les paroles puis la musique et qui les écrits?
Notre batteur vient d’horizons musicaux très divers. Il est vraiment merveilleux. Il peut jouer du funk, du rock, du rock sudiste et bien d’autres styles, il apporte vraiment sa patte sur ce dernier opus. Il voit d’autres possibilités pour élaborer notre musique.
J’ai vu votre reprise « Cocaine Cannot Kill My Pain » de Steve Earle, je sais que vous êtes fans de country, quels sont vos artistes favoris ?
B : J’ai vu David Allan Coe in 1980, j’étais au lycée. On adore les 3 Hank Williams.
Ca fait quelques années que Daniel Rey produit vos albums, comment vous êtes-vous rencontrés ?
B : Il n’a jamais tort dans la manière de voir les choses. Y a des personnes qui disent des conneries mais lui est toujours concentré sur ce qu’il fait.
La tournée d’été européenne est dans les starting blocks, êtes-vous excités ? Comment vous sentez-vous juste avant de démarrer ?
R : oui on est vraiment ravis, on a hâte.
Est-ce toujours la même émotion qu’à vos débuts ?
R : Non, je me sens plus détendue car le premier concert qu’on a fait j’ai presque failli avoir un arrêt cardiaque et le 2e concert je suis tombée dans le public. (rire)
Vous tournez beaucoup en Europe, aimez-vous tourner ici ? Si il y a des différences entre le public européen et celui américain, dites moi lesquelles ?
B : Oui, on préfère tourner en Europe car aux USA les gens écoutent beaucoup de hip-hop, alors qu’en Europe ils sont plus tournés vers le rock. Et ils sont plus à même d’apprécier ce que l’on fait.
Préférez-vous jouer dans des gros stades ou dans les clubs ?
B : L’avantage des gros festivals, c’est de jouer devant des milliers personnes. Ça fait me sentir bien.
Un mot à ajouter pour les lecteurs de Ride the Sky ?
B : Tu connais la chanson « Ride The Sky » de Lucifer’s Friend ?
Oui bien sûr
R : la chanson reprend un peu l’ambiance d’« Immigrant Song » de Led Zeppelin. (Ruyter chante l’air)
Merci beaucoup et qu’est-ce que je peux dire ? keep on fuckin’ !
Un grand Merci à Sabrina de Verygroup et à Toma de Rage Tour pour avoir rendu possible cet entretien.