Komodrag & The Mounodor est né en 2019 de la rencontre de deux groupes bretons de rock/heavy/psyché. Etant sur la même longueur d’onde aussi bien humainement que musicalement, ils ont décidé de se lancer ensemble dans une nouvelle aventure en unissant leurs influences.
Entretien avec Komodrag & The Mounodor, représenté par le bassiste/chanteur Goudzou, et le guitariste/chanteur Slyde, réalisé après leur concert au Raismesfest le 14 septembre 2025

– Peux-tu revenir sur la création de Komodrag & The Mounodor et présenter le groupe ?
C’est la connexion de deux groupes, Moundrag et Komodor. Moundrag est un duo de prog, composé de Camille à l’orgue et Colin à la batterie, deux frères originaires de Paimpol. Nous les avons rencontrés à Rennes lors d’un concert de Komodor, et leur avons proposé de jammer. Il nous ont donc rejoints à Douarnenez pour reprendre des standards de rock et de blues, puis faire un concert en regroupant les deux formations, De fil en aiguille, nous avons travaillé les morceaux pendant le covid, et monté un set avec cette formule, puis envoyé les maquettes à Jean-Louis Brossard, le programmateur des Transmusicales de Rennes qui nous a fait jouer lors de l’édition 2021.

– Si tu devais définir votre style musical, quel serait-il ?
Du Rock n’roll Boogie, aux influences seventies, interprété avec un maximum de feeling.

– Quelles sont les groupes ou artistes qui t’ont le plus influencé ?
Goudzou : Pour ma part, ce sont surtout AC/DC, Status Quo et Deep Purple.
Slyde : En ce qui me concerne, je dirais Lynyrd, Skynyrd, The Allman Brothers Band et la scène glam britannique, représentée par T.Rex, Slade.

Comment se fait-il que vous soyez influencés par cette scène là ?
Cela vient de nos parents, il y a avait toujours des cassettes dans la bagnole !

– Ce doit être compliqué de placer sur les petites scènes les 2 batteries, les amplis et tous le matériel de 7 musiciens. Comment faites vous pour que tout rentre ?
Figure toi qu’il y a peu de temps, un festival a dû être annulé, et ils ont réparti les groupes dans plusieurs bars. Nous étions très très serrés, avec l’orgue sur le comptoir, les amplis empilés dans le fond. Ce sont vraiment des situations inconfortables, surtout pour le public.

– Vos looks transpirent l’esprit des groupes américains des années 70. Mais on ressens malgré tout une fierté liée à vos racines bretonnes. Comment expliquez vous avoir gardé cet état d’esprit ?
La Bretagne est une terre de musique, ce qui nous permet de rencontrer beaucoup de musiciens comme par exemple Alan Stivell, et du coup, cela nous booste. Nous avons la chance d’avoir de vraies légendes, dont Dan Ar Braz, qui a joué avec Rory Gallagher. D’ailleurs, nous reprenons un de ses titres, « Bad Penny ». Je pense aussi qu’il y a une grosse part de chauvinisme !

– En parlant de look, où trouvez vous vos tenues ?
Ce sont des vêtements féminins que l’on trouve sur « Vinted », « Le Bon Coin »…

– Quels sont les thèmes abordés dans les paroles de vos chansons ?
Il y a un peu de tout, avec des choses un peu plus sérieuses, engagées

– De nombreux groupes contribuent au renouveau du Rock vintage en France. Qu’en penses-tu et quels sont ceux que tu apprécies particulièrement ?
Il y a Howlin Jaws, et After Geography, qui sont dans la mouvance d’un rock français un peu rétro. Il commence à y avoir une très belle scène française dans ce style, dont font également partie Dynamite Shakers et le quatuor strasbourgeois Trip.

– Quel est le (ou les) invités prestigieux avec qui tu rêverais de collaborer sur un de vos albums ?
Ce serait cool avec Dan Ar Braz, le meilleur ami de Rory Gallagher, sans oublier The Allman Brothers Band. Concernant les groupes actuels, ça pourrait être sympa de faire quelque chose avec Dewolff, pourquoi pas un clip par exemple.

– Les 3 albums que tu emmènerai sur une ile déserte ?
Slyde : S’il faut en choisir trois, je dirais « Alive » de Slade, un petit « Harvest » de Neil Young, et « Machine Head » de Deep Purple.
Goudzou : « High Voltage » d’AC/DC, « Made In Japan » de Deep Purple et « Fanny Adams » de The Sweet sont incontournables.

– Qu’écoutes-tu en ce moment ?
The Sweet « Fanny Adams » ! (rires)

– Comment envisagez-vous l’avenir de Komodrag & The Mounodor ?
Nous pensons composer un deuxième album, mais là on repart en tournée avec Komodor et Moundrag séparément.

– Un dernier mot pour les lecteurs de Ride The Sky ?
Il nous restes quelques vinyles à vendre pour liquider les stocks avant la fin de l’année, alors si ça vous dit ! On se retrouve sur la route, lors de nos prochaines dates encore au programme. Sinon, venez boire un coup avec nous dans le Finistère !
Entretien réalisé par Alain Boucly
Photos ©2025 Alain Boucly
