Interview de Blues Pills réalisée à Chauny « Le Forum » le 1er avril 2017 lors du Rock’N Festival
Entretien avec le guitariste Dorian Sorriaux effectué par Marie-France BOUCLY
Bonjour Dorian et merci de participer à cet entretien pour Ride The Sky.
– Parlons un peu du dernier album en date « Lady In Gold ». Il se démarque du précédent avec un côté un peu plus soul et davantage de claviers. Quelles sont les raisons de cette évolution ?
C’est une évolution naturelle. Dès le premier album nous savions déjà que la direction à prendre irait davantage vers les influences soul. Il y avait d’ailleurs plusieurs morceaux de cet album dans ce style et c’est devenu logique de poursuivre dans cette voie sur « Lady In Gold ». Il était acquis que l’orientation ne serait pas vers le côté métal ou stoner, mais vers la soul, mélangée à notre style d’origine.
Pour les claviers, cela s’est fait aussi naturellement, car c’est un instrument qui fait partie intégrante de ce genre musical. Il apporte également une variété supplémentaire aux niveau des sonorités, chose qui n’était pas aussi développée lorsque seule la guitare assurait la rythmique.
– Quels sont les thèmes abordées dans vos morceaux ? Qui les compose ?
La musique est composée par l’ensemble du groupe, et ce sont Elin et Zack (Anderson, basse Ndr) qui écrivent les paroles. Les thèmes abordent les sujets tels que la vie, la mort, l’amour, le manque d’amour…
– La notoriété de Blues Pills est de plus en plus importante partout en Europe ou vous jouez dans des salles de plus en plus importantes. Quel est ton ressenti sur cette évolution ?
Tout cela est très positif ! Le fait de pouvoir jouer, de voir le groupe grandir procure beaucoup de plaisir !
– La musique de Blues Pills n’est pas orientée Metal, mais attire ce public. Comment l’expliques tu ?
Nous sommes dans une maison de disques ayant un catalogue composé majoritairement de groupes Metal (Nuclear Blast ndr), et notre tourneur est également dans le monde du Metal. C’est ce qui nous a donné l’opportunité de jouer dans de nombreux festivals où ce genre était majoritairement représenté. La promotion a aussi touché le public métalleux qui nous a bien accepté, et c’est formidable !
– A ton avis, pourquoi y a t’il un retour vers ce style « Vintage » qui voit de nombreux groupes émerger comme Kadavar, Rival Sons … ?
Je pense que le public en a un peu assez de la musique qui n’est pas très vivante, ou il y a beaucoup d’électronique, de numérique ou tout doit être parfait… Du coup, tout cela n’est plus très « humain » et manque d’émotion. Ce sont les raisons pour lesquelles le public demande à retrouver quelque chose de plus spontané, de vivant, ou il y a des erreurs sur scène, et aussi d’avoir des échanges avec le groupe.
– Très peu de musiciens français parviennent à « s’exporter ». Comment s’est présentée l’opportunité d’intégrer Blues Pills ?
En 2011, j’ai joué en première partie de l’ancien groupe (Radio Moscow Ndr) de Zack au « Galion » à Lorient. Ayant besoin d’un guitariste lorsqu’il a formé Blues Pills, il m’a tout simplement demandé de rejoindre le groupe.
– Avec le recul, quelle a été la chose la plus facile à gérer, et la plus compliquée ?
Il n’y a pas vraiment eu de situations extrêmes. Cela a vraiment collé musicalement avec beaucoup de facilité, sans aucun problème. La partie la plus délicate au début a été de poursuivre les études par correspondance pour passer le bac S, tout en assurant les dates, comme le Hellfest en 2014.
– Quelles sont tes influences et qu’est ce que écoutes quoi en ce moment ?
Les influences sont nombreuses et variées comme le Blues Rock, la soul, ou encore les premières périodes de Fleetwood Mac. Quand j’étais petit, j’écoutais ZZ Top à fond ! En ce moment, j’écoute beaucoup de Folk des années 60 /70.
– Quel est le titre que tu apprécies le plus de jouer en live et pourquoi ?
C’est variable d’une journée à l’autre. Je n’ai pas de titre préféré mais si il faut en retenir un, je dirais « Ain’t No Change » (extrait de l’album « Blues Pills » sorti en 2014 Ndr), car le solo peut être joué différemment chaque jour. En règle générale, je dirais les morceaux ou on improvise le plus, du coup on ne sait jamais dans quelle direction ça va aller, et cela donne un côté plus spontané.
– Quelles sont les prochaines échéances pour Blues Pills ?
De nombreux concerts et festivals sont dores et déjà planifiés, avec la possibilité d’enregistrer un dvd. Concernant le futur album, il y a des idées qui émergent, mais il est encore trop tôt pour fixer une date de sortie.
– Un dernier mot pour le public français et les lecteurs de Ride The Sky ?
Je vous remercie d’écouter notre musique, de venir aux concerts et d’avoir lu cet entretien !