On ne présente plus ce groupe culte qu’est Muse. Leur septième album « Drones », était très attendu par les fans du fait qu’il promettait un retour aux sources. Celles ou le Heavy était plus présent, et se nouait parfaitement avec les claviers. La promesse est-elle tenue ?
Et bien pas entièrement. Pourtant, « Drones » reste globalement pour moi, un bon album. Il souffre tout de même d’un certain nombre de défauts : L’un d’eux me paraît mineur, il s’agit du manque d’originalité des trois premiers morceaux (« Dead Inside » reprend la structure de « Madness », « Pyscho » un rift classique, et « Mercy » les sonorités de « Starlight »). Vous me direz alors, qu’il est normal que le groupe pioche dans quelque-unes de leurs vielles idées, puisque l’album collide avec ses débuts. Ce à quoi je répond, il est possible de faire hommage à sa carrière tout en restant entièrement créatif. J’ajouterai cependant, que ce n’est pas parce qu’une chanson ne propose rien de nouveau, qu’elle en devient mauvaise pour autant. Et effectivement, les trois premiers titres restent efficaces. Cela explique donc pourquoi je ne parlais que de défaut mineur.
Le véritable bémol de « Drones » selon moi, est tout simplement sa promotion, sa communication : le fait est qu’il ne donne qu’à moitié ce qu’il avait certifié. On n’a autant de morceaux Pop, d’expérimentations ou de ballades (« Mercy », « Revolt », « Aftermath », « Drones »), que de morceaux purement rock (« Psycho », « Reapers », « The Handler », « Defector ») inspirés de leurs premières productions. Le problème ne vient pas des chansons en elles-mêmes, mais bien de la demi-fausseté des déclarations. Je pense qu’il aurait mieux valu annoncer le retour en force du rock avec plus de retenue. Il est dommage aussi, qu’autant de titres aient été dévoilés avant sa sortie.
Malgré tout, ce septième opus demeure un vrai petit plaisir dans son ensemble. Notamment grâce à des élans de génie tel que « Reapers », qui est vraiment le genre de morceau que j’attendais : à savoir, du rock/heavy tonique et imaginatif, parfaitement produit. J’ai été bluffé également par l’audace de la chanson éponyme : cette idée qui ne se base que sur des couches de voix superposées, est tout bonnement excellente.
Je trouve que certains éléments ont été injustement critiqués. On parle par exemple du manque de subtilité des paroles par rapport au thème abordé. Mais je pense justement que quand on évoque le sujet de la manipulation militaire ou technologique, l’objectif n’est pas forcément celui de la subtilité. Enfin, contrairement à beaucoup, j’ai aimé « Revolt » qui je crois, aspire à des plaisirs simples.
Cette longue chronique sera synthétisée en quelques mots : L’œuvre n’est pas absolument ce qu’elle promettait être, mais c’est peut être paradoxalement, ce qui en fait son charme.
Ma note : 7/10
Mon Top des chansons de l’album :
Reapers
Drones
Revolt
Psycho
Defector
La liste des pistes :
01. Dead Inside
02. (Drill Sergeant)
03. Pyscho
04. Mercy
05. Reapers
06. The Handler
07. (JFK)
08. Defector
09. Revolt
10. Aftermath
11. The Globalist
12. Drones