« Avantasia » est un projet de metal apparu en 2000 et soutenu par le chanteur/compositeur « Tobias Sammet » qui regroupe plusieurs grands artistes du genre. Il est donc naturel que chacun de ses albums soit attendu avec impatience et apporte son lot de surprises, en sera t-il de même pour ce dernier ?
Mystery Of A Blood Red Rose : Cette piste d’ouverture est un très bon choix de premier single ; d’une part parce qu’elle est courte et efficace armée de son refrain rappelant les airs optimistes de « Runnaways Train ». Mais aussi parce qu’elle introduit avec délicatesse dans l’atmosphère si particulière de cette album fait d’harmonies et de fins contrastes de mélodies de piano, de riffs lourds et de riffs plus éclairés. « Mystery Of A Blood Red Rose » est donc une excellente chanson.
Let The Storm Descend Upon You : Le gros morceau de l’album puisqu’il dure plus de douze minutes… Douze minutes qui passent assez vite car ce dernier est également très bon. « Let The Storm Descend Up You » est particulièrement riche comme la plupart des titres de cet album, et « Tobias Sammet » semble prendre plaisir à mêler plusieurs de ses qualités d’écriture avec une ambiance plutôt sombre, intense et épique ; Le tout fonctionne bien avec des ruptures de tons soudaines et une grande variété instrumentale qui reste malgré tout équilibrée.
The Haunting : Je trouve que c’est plutôt malin d’avoir écrit « The Haunting » de cette manière car malgré le titre qui illustre bien l’ambiance de la chanson, je m’attendais à quelque chose de festif avec la présence de « Deen Snider » de « Twisted Sister »… Le morceau mélange en effet noirceur et airs de contes pour laisser s’installer une atmosphère plaisante. Rien d’extraordinaire selon moi ou qui vous fera sauter dans tous les sens, mais plaisant.
04 Seduction Of Decay : Est la première piste que je n’arrive pas à apprécier… Pourtant, l’instrumentale est de bonne facture démarrant avec un riff lourd à souhait qui s’ajoutera à quelques sonorités orientales. Mais le tout traîne en longueur et je n’arrive pas à cerner la mélodie de refrain ; « Seduction Of Decay » n’est pas un mauvais morceau, simplement qu’il n’est sans doute pas fait pour moi.
Ghostlights : Ce titre (éponyme) n’est cette fois pas une surprise puisque « Tobias Sammet » et « Michael Kiske » nous livrent du pur power metal ; plutôt efficace grâce à la performance vocale des deux chanteurs suivis d’un riff bien placé. Tout bonnement une réussite.
Draconian Love : Ah nous y voilà ! Le titre le plus intéressant de l’album en ce qui me concerne ; « Draconian Love » captive d’une part grâce son introduction totalement fantaisiste qui vous introduit dans un autre monde. Par la suite, on retrouve une caractéristique d’écriture typique de « Tobias Sammet » qui consiste à balancer un refrain dont le ton n’a rien à voir avec ce qui précédait. Mais ce qui marque vraiment dans ce refrain, c’est la présence vocale de « Herbie Laughans » qui contribue à une ambiance vraiment unique. Premier coup de cœur de l’album !.
Master Of The Pendulum : Et on enchaîne avec mon morceau favori et mon second coup de cœur ; « Master Of The Pendulum » démarre avec une introduction calme mais pesante jusqu’à que « Tobias Sammet » et « Marco Hietala » fassent comme si ils nous disaient : « Assez rigolé, on envoie le turbo ! ». Les riffs puissants et le refrain débordant d’énergie donnent naissance à une chanson très accrocheuse.
Isle Of Evermore : Cette chanson malgré la compagnie de la chanteuse « Sharon Del Adel » de « Within Temptation » met en avant l’atmosphère plutôt que le chant. Et au final, « Isle Of Evermore » ressemble plus à une interlude qu’à un morceau à part entière. Ceci dit, l’ensemble reste tout à fait correct selon moi.
Babylon Vampyres : Si vous êtes friand de power metal rapide et entraînant alors « Babylon Vampyres » a été écrit pour vous !. Son rythme éffréné et son refrain accrocheur rappelant celui du titre éponyme de « Rocket Ride » dans un style plus joyeux, ont en tout cas faits mon bonheur. Aussi, malgré le fait qu’il soit une hymne de power metal à en devenir, « Babylon Vampires » n’est pas dénué de subtilités tel que quelques riffs bien trouvés… Mon troisième et dernier coup de cœur !.
Lucifer : Pour être honnête, malgré la beauté de la mélodie de piano de l’introduction je commençais à saturer et à me dire que cette chanson allait m’ennuyer… Ce ne fut pas le cas, car « Lucifer » envoie sans prévenir de puissants riffs et des solis de qualité qui réveillent le diablotin qui est en vous ; bien qu’assez classique, cette piste reste pour moi une assez bonne surprise.
Unchain The Light : Une autre bonne surprise car à ce stade de l’album, je pensais avoir à faire à un morceau moins excitant ou moins inspiré… Encore une fois, ce n’est pas le cas ! « Unchain The Light » n’est pourtant pas le titre le plus original de « Ghostlights » mais c’est peut être justement ce qui en fait sa force ; un refrain entêtant soutenu par une magnifique performance vocale, un solo de guitare séduisant et vous voilà revenu en 2001 à l’ère de « The Metal Opera ». Une excellente chanson.
A Restless Heart And Obsidian Skies : La dernière piste et aussi celle que j’aime le moins ; sur « Mystery Of A Blood Red Rose », je disais que le refrain rappelait celui de « Runnaways Train ». Ici, c’est la même chose mais en beaucoup moins subtil et différent. C’est dommage, car « A Restless Heart And Obsidian Skies » commençait avec un joli jeu de guitare plutôt prometteur. Cela étant dit, ce morceau ne gâche en rien l’album merveilleux qu’est « Ghostlights ».