Le nouvel album de Boney Fields, intitulé «Just Give Me Some Mo’», sortira le 13octobre 2023
Boney Fields sera en concert le 24 Janvier 2024 à Paris / New Morning
Tandis que la crise sanitaire internationale imposait au monde de s’interroger sur le sens des priorités dans le silence pesant d’un confinement généralisé, Boney Fields réfléchissait déjà à l’étape suivante. Que vaut un artiste s’il ne monte pas sur scène ? Plutôt que se contenter d’apparitions furtives sur les réseaux sociaux, il préféra composer intensément dans la quiétude de cette parenthèse planétaire historique. «Just Give Me Some Mo’» est le vœu sincère d’un artiste impatient de ressentir à nouveau la texture musicale de ce nouveau disque qui ressuscite le scintillement des grandes formations d’antan quand les cuivres soutenaient majestueusement les solos de guitare et les prouesses vocales des artisans du blues.
«Cross My Heart», en hommage à l’harmoniciste et chanteur James Cotton, l’un des héros et compagnon de route de Boney Fields, est certainement le titre le plus représentatif de cette humeur groove trépidante que les musiciens de blues authentiques savent instiller. Boney Fields a en lui cette tonalité presque funk suffisamment mûrie pour titiller nos oreilles et nous faire taper du pied. En revitalisant, par exemple, «The Thrill Is Gone», dans l’esprit de son auteur originel (Roy Hawkins), Boney Fields perpétue la tradition des orchestres fougueux d’autrefois sans altérer la modernité de son irrésistible tempo. Beaucoup plus personnel que tous ses précédents albums, « Just Give Me Some Mo’ » est aussi l’expression d’une introspection, celle d’un homme qui se souvient sans se noyer dans une sombre nostalgie.
En faisant appel à Sebastian Danchin pour la réalisation de cet album, Boney Fields s’adresse à un historien de la culture afro-américaine dont l’oreille affûtée a déjà conquis Little Milton, Mighty Mo Rodgers, Toni Green ou Jean-Jacques Milteau, entre autres. S’entourer des bonnes personnes est un sacré challenge. Boney était convaincu que le guitariste sénégalais Hervé Samb serait, lui aussi, un bon directeur musical. Ils auront donné du corps et du tanin à ce disque trépidant qui, gageons-le, fera date. « Just Give Me Some Mo’ » sera désormaisrmais un leitmotiv partagé, celui d’un insatiable chef d’orchestre et celui d’admirateurs éclairés.