Mais place à Hover Dust, chargé d’ouvrir la soirée avec son Rock « à l’ancienne », pour ne pas dire vintage. Le décor représente d’ailleurs parfaitement le style du groupe, bien en phase avec l’univers musical dans lequel le duo nous transporte. Le côté intime du salon s’ajoute à l’authenticité des compositions, délivrées par le guitariste chanteur à la voix écorchée, et propulsées par une batterie énergique à souhait.
Un concept pour le moins original qui nous aura fait passer un moment bien sympathique !
Le backdrop aux couleurs de l’album « The Age of Absurdity » sorti en janvier annonce l’arrivée de Phil Campbell et de ses Bastards Sons, qui envoie d’entrée de jeu un extrait de cet opus avec le brûlot « Big Mouth ». Rien de tel pour se mettre dans l’ambiance d’un set résolument tourné vers le rock’n Roll, mais comment pouvait il en être autrement, quand on sait que notre guitar hero du jour a officié dans la bande à Lemmy pendant 32 ans !
La justesse du chant de Neil Starr est remarquable, tout en débordant d’énergie pour se mettre au diapason de ses compères, dont l’agressivité mérite le respect. La folie s’empare tout naturellement de la fosse lorsque les titres de Motörhead vont être envoyés tout en puissance. Comment pourrait-il en être autrement avec un « Born to Raise Hell » qui dévaste tout sur son passage, ou encore avec l’enchainement « Deaf Forever », « Rock Out » suivi du tonitruant « Cradle To The Grave » ! C’est un vrai plaisir d’entendre ces titres retrouver une seconde vie, avec le toucher remarquable de ce guitariste diablement efficace.
« Silver Machine » va placer la barre encore plus haut, grâce à cette mélodie et ce refrain imparable concocté en 1972 par Hawkwind, et un certain Lemmy avant de partir former Motörhead en 1975. (ou pour être plus précis, d’être éjecté de la bande à Dave Brock)
Mis à part « Heroes », la reprise bien sentie de David Bowie, qui s’intercale entre les classiques du trio mythique, le final va mettre une belle claque à une audience de plus en plus survoltée. Les légendaires « Aces Of Spades » et « Going to Brazil » prouvent à quel point la puissance de feu du bombardier était énorme, avant qu’un « Rock’n’Roll » des familles résume de la plus belle des manières l’esprit d’un set mémorable.
Sans prétention, Phil Campbell et sa bande ont envoyé un Rock comme on l’aime, puissant et diablement efficace, devant une audience « sous le choc », qui aura bien du mal à quitter la salle !
Merci au Forum d’organiser d’aussi belles affiches, à Aurélie pour l’accréditation et à toute l’équipe pour son accueil, sans oublier Dom et 106db, toujours présent pour proposer des groupes de qualité.
Report & Photos: © 2018 Alain BOUCLY