La révélation de la scène rock belge Mustii, sortira son nouvel album, intitulé « It’s Happening Now », le 21 Janvier 2022 via Warner.
Mustii sera n concert le 19 Avril à Paris / La Boule Noire
« It’s Happening Now » s’ouvre… Voluptueux, canonique, impétueux, puissant, orchestral.
Un fleuve de claviers promet des paradis perdus.
Et puis là .. sur un piano en mineur, la voix de Thomas Mustin ( Mustii ) , une prière, se déploie en chœur serti en triomphe électronique.
Sensations fortes. La première chanson du nouvel album de Mustii, plonge dans le contexte particulier, intime, familial, du chanteur-acteur belge.
La maladie mentale dont souffrait son oncle adoré est au coeur du sujet .. Cette maladie invisible , cachée , à la fois dévastatrice , dévorante mais aussi ciment et créatrice d’un imaginaire souvent très débordant . Mustii rend hommage à cet homme, évoque cette maladie qui a tant marqué son l’histoire, a imprégné sa chair et son être , et qui en fait la personnalité si riche et multiple qu’il est aujourd’hui .
Avec cet album, je tenais à rendre hommage à mon oncle, à sa vie hors-norme, à cette personne extra-ordinaire atteinte de schizophrénie et qui a mis fin à ses jours il y a une dizaine d’années maintenant. Il est mon fil rouge. En essayant de lui donner une voix, j’ai moi-même entamé un voyage introspectif, intime, revigorant et inattendu.
Quand je pense à Michel, je pense au Donnie Darko de Richard Kelly, au Bruno de Werner Herzog, au « Mike » Michael Waters de Gus Van sant (My Own Private Idaho), je pense aux figures et âmes solitaires des quartiers résidentiels du peintre Edward Hopper et du photographe Gregory Crewdson, au Fred Madison de David Lynch (Lost Highway), il est tout ça à la fois et unique en même temps et je suis heureux de pouvoir le rencontrer une nouvelle fois à travers le processus de création de cet album.
L’album évoque donc la maladie mentale mais insiste surtout sur l’aspect « extra » ordinaire de son protagoniste. J’ai collecté mes souvenirs d’enfant et d’adolescent, des discussions avec mon père également mais je laisse une large place à l’imaginaire, je me permets de rentrer dans la tête de mon oncle pour fantasmer sa réalité, je « vole » sa parole en quelques sortes pour traverser des thèmes qui m’intéressent comme la solitude, l’envie ou le besoin de trouver sa place lorsque l’on a un pied en dehors du monde.
Son trajet a été sensible, violent, beau et imparfait, pleinement humain.