Live Report : In Volt + Jessie Lee & The Alchemists @ Paris « New Morning » le 17 avril 2019

Publié : 3 mai 2019 par Alain B. dans Live reports, Musique, News
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De notre envoyée spéciale Alicia FIORUCCI

Paris, dans la mythique salle du New Morning, le 17 avril 2019, s’est tenue une soirée sous le signe du blues, du rock et de la soul grâce à deux groupes français contemporains de cette scène. D’un côté Jessie Lee & The Alchemists et de l’autre In Volt.

Le premier groupe, ouvrant le bal ce soir, se forme en 2014. Et depuis cette année là, le quintet ne cesse de gravir les échelons entre Blues Sur Suresnes, La Boule Noire et autres Billy Bob’s Disney, on ne peut dire qu’ils sont inconnus des aficionados du style. Emmené par Jessie qui assure voix et guitare rythmique, le groupe propose ce soir là, des compositions de leur premier album, mais aussi quelques reprises, Etta James notamment. Techniquement irréprochable tant le tout est codifié et tellement bien préparé qu’on en oublie un peu la spontanéité et le cœur qui sont si chers à ce genre musical. Ceci étant dit, on est en présence de musiciens de haute volée, il suffit d’entendre les soli d’Alexis Didier, le groove de  Laurent Cockelaere, la frappe de Julien Audigier et les nappes de Laurent Daire pour s’en rendre parfaitement compte, dommage simplement que le grain de folie y soit absent.

Au bout d’une heure de concert Jessie Lee & The Alchemists cède la place à In Volt, venu présenter son nouvel album « Free » dans ce lieu culte du blues et du jazz parisien. In Volt, c’est quoi ? In Volt c’est 4 gaillards aux influences classic rock et blues qui décident de faire leur propre cuisine musicale et ce pour notre plus grand plaisir. Le combo se lance à l’assaut de la scène, c’est parti pour 1h30 de show avec une très grande présence théâtrale à grand renforts de monture en forme d’ailes, de chapeaux, de cotillons, on aura même droit à des casques intégraux pailletés en forme de têtes de mort.

Au milieu du set, quelle bonne idée d’avoir interprété « House of Silence » et « Fake Love » de manière électro-acoustique.

Un climat chaud, intimiste s’est tout de suite fait sentir , comme si l’on se retrouvait autour d’un bon feu de bois avec des potes. Well done les gars d’avoir fait ça !

A la vue du concert, on ne peut cesser de penser à Alice Cooper le côté décadent et déglingué en moins, l’époque ne s’y prête visiblement plus, mais aussi à Jim Morrison à qui il rend hommage en reprenant le fameux passage planant et percutant de « The End » en l’intégrant dans une de leurs compositions. En tout cas, Enton (chant), Jérome (guitare), Karim (basse) et Rodolphe (batterie) nous transportent dans leur univers innovant qui réinvente le blues rock en tentant de faire quelque chose d’unique en puisant dans leurs diverses influences.

Au bout d’une heure trente de spectacle, c’est le moment du rappel, ce dernier se transformant en bœuf avec Jessie Lee & The Alchemists sur une chanson de Bob Dylan, « Rainy Day Woman ».

Une bonne humeur transcende les planches du New Morning, c’est frais et on décèle qu’ils se font plaisir, ce qui est essentiel car amplement communicatif.

C’est ainsi que se finit cette belle soirée aux couleurs et au service de la note bleutée.

Alicia FIORUCCI

Photos ©2019 Jean Pierre Courcier

Merci à Sophie Louvet et Bruno Labati pour l’accréditation
Merci à Jean Pierre Courcier pour les photos
Jessie Lee & The Alchemists
In Volt
 
Jessie Lee & The Alchemists + In Volt