Une fois de plus, « Le Forum » de Vauréal a réussi à programmer un artiste légendaire, avec la seule date française de la tournée européenne de Glenn Hugues. Il faut dire que la présence ce soir de l’ancien bassiste de Deep Purple vient compenser l’annulation du concert prévu dans cette même salle en décembre dernier. Cela avait d’ailleurs permis d’assister au concert de The Dead Daisies au Trabendo, et d’y retrouver le talentueux Doug Aldrich, présent aux côtés de Glenn en 2015, mais remplacé par Soren Andersen lors de sa dernière prestation dans l’hexagone, au Hellfest 2016.
Malgré la concurrence d’Epica et Powerwolf au Zénith de Paris, l’évènement plus ciblé « Classic Rock » affiche complet, et c’est dans une salle à la température déjà élevée que Stone Broken va investir l’espace scénique quelque peu restreint.
Le jeune groupe d’origine britannique va envoyer un Rock très intense, où l’on retiendra une énergie sans faille, présente durant tout le set. Stone Broken évolue dans les sphères d’un Nickelback, comme le démontre l’unique album « All In Time » sorti il y a tout juste un an. Le quatuor se lâche complètement, à l’image du guitariste Chris Davis toujours en mouvement, et d’un Rich Moss très communicatif. La majorité des titres extraits de cet opus vont faire mouche auprès d’un public réceptif, qui a pris plaisir à découvrir ce groupe bien sympathique.
Glenn Hughes va impressionner, dès l’entame de « Flow », par son timbre de voix reconnaissable, toujours aussi puissant dans tous les registres. La variété des morceaux proposés par « The Voice » va survoler l’imposante carrière du monsieur, tout en prenant certains risques, en occultant quelques pépites du pourpre profond.
Mais ne boudons pas la chance qui nous est donnée d’entendre « Muscle & Blood » sorti de l’opus Hugues & Thrall, avant de se lâcher sur « Medusa » enregistré à l’époque de Trapeze. Soren Andersen s’impose avec un jeu de guitare bien tranchant, et même s’il n’est pas aussi précis que celui de son prédécesseur, (Doug Aldrich ndr) il n’en demeura pas moins efficace.
Les morceaux défilent avec les 2 pépites de Black Country Communion que sont « One Last Soul » et « Back Country » sur lesquels Glenn démontre ses prouesses vocales hors du commun. La performance est de taille, et même si le rythme redescend au cours des bavardages entre chaque titre, c’est pour mieux transmettre son émotion, notamment lorsqu’il rend hommage à sa mère.
Mais les standards de Deep Purple seront les plus attendus et vont se révéler simplement magiques. La couleur originale d’un « Might Just Take Your Life » se trouve renforcée par l’apport du clavier et du son si caractéristique de l’orgue Hammond. La basse du maitre explose tout sur son passage, servie par un son puissant, idéal pour mettre en valeur ce toucher unique, sans compter l’ajout d’un étalage de descentes de manche époustouflantes !
Le final sera grandiose avec le classique parmi les classiques, l’hymne « Burn », joué par un groupe survolté, devant un public qui l’est tout autant ! Il fallait oser se passer des légendaires « Stormbringer » ou « Mistreated » qui faisaient partie des sets précédents, mais le pari est néanmoins gagné avec un show bien équilibré et qui restera longtemps gravé dans les mémoires, comme un des plus aboutis de Glenn Hugues ces 2 dernières années.
Un grand merci à Aurélie et à toute l’équipe du « Forum » pour l’excellent accueil, et d’avoir permis de réaliser le reportage avec les photos dans les meilleurs conditions possibles.
Photos et Report ©2017 Alain BOUCLY