Live Report: Bloody Rosie + D. Fisher + 44 @ Hérouville St Clair (14) « BBC » 15 avril 2017

Publié : 19 avril 2017 par Alain B. dans Live reports, Musique
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Décidément, ce week end de Pâques est placé sous le signe des décibels dans la capitale normande, car après les vikings d’Amon Amarth au « Cargo », c’est au tour du BBC d’Hérouville St Clair d’accueillir un évènement orienté vers un Rock plus classique, voire Bluesy.La diversité des 3 groupes à l’affiche a de quoi faire saliver avec les 2 co-headliners Bloody Rosie et Dany Fisher, et en ouverture, les régionaux de l’étape de 44, qui ont été sélectionné parmi une dizaine de postulants pour fouler cette scène de renom.

Mais place à la musique avec 44, un jeune groupe emmené par Julie au chant qui va séduire le public en envoyant un répertoire composé de reprises de quelques pointures du Hard Rock estampillé années 80/90. Hormis le « Come Together » des Beatles, nous avons eu le droit à quelques titres de légende, dont les plus remarquables seront ceux de Guns ‘n’ Roses ou encore d’Ozzy Osbourne. Le temps de jeu limité à 30 minutes aura toutefois permis à 44 de démontrer son potentiel, qu’il faudra développer en engrangeant de l’expérience pour gagner en assurance et renforcer la cohésion.

Après cette belle entrée en matière, c’est au tour de la première tête d’affiche de la soirée d’investir la scène enfumée du BBC. Danny Fisher & Guests (Guests pour définir ses musiciens) a une carrière bien remplie, avec plusieurs centaines de concerts à son actif dans un registre estampillé Blues teinté de Rock. Mais la recette est fade, devant une audience peu convaincue par ce Country Blues ou l’harmonica est visiblement beaucoup trop présent. Heureusement, l’ensemble du groupe a assuré, en faisant preuve d’un professionnalisme à tous les niveaux, et malgré cela, la mayonnaise ne prend pas. Rien de bien original donc, et c’est devant une impression de « déjà vu » qu’un nombre conséquent de spectateurs a patienté au bar…

Le temps de reprendre des forces pour vivre un grand moment au son des hymnes d’AC/DC, et c’est l’enchainement « Live Wire » / « Shot Down In Flames » qui va donner le ton à un set résolument tourné vers la période Bon Scott.

La puissance de feu est de mise avec un duo basse, batterie très complémentaire, même si la 4 cordes de Thierry semble mixée trop en avant. Taz n’est pas en reste derrière ses futs, faisant preuve d’une efficacité redoutable à chaque frappe, propulsant l’ensemble avec brio, comme en témoigne le tonitruant « Shoot To Thrill ». Difficile à croire que notre cogneur enchaine son second show après avoir accompagné Danny Fisher !

L’énergie ne faiblira pas tout au long d’un set rondement mené par un Cyrille « Angus » des grands jours. La précision du jeu du guitariste, sur qui sont portés tous les regards, impressionne, tout comme le son qui sort de la SG, digne du meilleur live (1979 ndr) sur lequel l’écolier australien était au sommet de son art.La succession des titres est imparable, même ceux qui ne font pas partie des standards comme « Stiff Upper Lip » vont régaler une audience très réactive.

« Bad Boy Boogie » va faire monter l’ambiance d’un cran avec l’arrivée de la sexy Shayna, qui va délivrer une prestation remarquable de sensualité, lors d’un show chaud qui se terminera en beauté par un arrosage en règle des premiers rangs !

Les éclairs sur l’écran annoncent le percutant « Thunderstruck », qui va tout dévaster sur son passage. Une fois l’orage passé, l’atmosphère reste néanmoins électrique avec l’intensité délivrée par les classiques « Riff Raff », « TNT » et l’hymne « Highway To Hell » repris en chœur par 250 personnes qui n’attendaient que cela pour donner de la voix. Et Sébastien n’en manque pas ! Cela n’est pas un hasard si le frontman se délecte des titres de Bon Scott, car les intonations, comme le timbre se rapprochent au plus près de ce chanteur légendaire. Et ce, malgré des soucis techniques qui l’on quasiment privé de retours durant tout le set, (la sieste du tech du BBC a du être bonne ndr) la performance de Seb en est d’autant plus méritoire.
L’aisance de Lukas a la guitare rythmique, avec sa manière de faire « claquer » les cordes, complète idéalement les solos déchainés d’un Cyrille survolté.

C’est déjà l’heure du rappel, avec un « Whole Lotta Rosie » débridé, au cours duquel la diablesse Shayna va mettre en valeur ses charmes et onduler de tout son corps en « s’arrosant » de cire de bougie, lors d’un second passage très spectaculaire.

Les canons font leur apparition pour le final imparable qu’est « For Those About To Rock », pour achever une soirée ou Bloody Rosie aura une fois de plus marqué les esprits, par sa capacité à délivrer un set ou se mêlent qualité d’interprétation, puissance et énergie. Un grand bravo à eux pour avoir su innover sur le côté visuel qui est l’essence même du live !

Dommage qu’une erreur de casting ait mis le doute au yeux du public, qui se serait certainement déplacé plus massivement si la promotion n’avait pas été axée sur ce looser mégalo de Danny Fisher. Et vu le nombre de Tee Shirts et de cornes AC/DC, il est clair que les personnes présentes n’ont pas caché leur préférence !
Photos et Report ©2017 Alain BOUCLY