Interview The Owl Band – Novembre 2020

Publié : 3 novembre 2020 par Alain B. dans Interviews, Musique, News
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The Owl Band est un groupe originaire du Havre, composé de musiciens d’expérience, dont le style démarque des « standards » actuels en étant inspiré par le Rock US vintage, mélodique et accrocheur. Ride The Sky a tout naturellement souhaité en savoir plus sur cette formation qui vient de fêter ses 3 ans d’existence, avec le regard de « Steff’y », le batteur du groupe, qui a eu la gentillesse de répondre à nos questions.

Bonjour Steffy et merci d’accorder cet entretien pour Ride The Sky !

– Pour ceux qui ne connaissent pas The Owl Band, Peux-tu faire l’historique du groupe ?
Tout est parti d’un bœuf que j’ai mis en place avec David Boët, un ami guitariste qui souhaitait rencontrer Eric, l’ancien guitariste de Gang groupe de blues rock dans lequel je jouais avant que celui-ci ne s’arrête en été 2017. (ne pas confondre avec le groupe de Hard Rock du même nom, originaire de Fismes en Champagne, qui enchaine les concerts et albumsdepuis plus de 25 ans. ndr).
Thomas Baron, que je connais depuis l’école primaire, qui reprenait la basse après 4 années sans jouer est venu se joindre à nous. La mayonnaise a bien pris. David nous a proposé un ami à lui, Olivier Hy, au chant, la venue d’un harmoniciste, une choriste et voilà, The Owl Band naissait dans son tout premier line up, nous sommes en septembre 2017.

Le temps de monter un petit répertoire et nous faisons 4 concerts dans l’année. Dans ce laps de temps nous perdons David qui sera remplacé par Fabien Brissez puis nous perdons l’harmoniciste, la choriste et Eric, le guitare lead. S’en suit une longue traversée du désert de 8 longs mois passés à 4 à auditionner plusieurs prétendants au poste de guitariste lead sans succès. Puis, Olivier se propose d’appeler un guitariste qu’il a connu, Yvon Lucas, très bon guitariste très connu sur Le Havre mais qui ne joue plus depuis de nombreuses années. Finalement, Yvon nous rejoint et l’aventure The Owl Band peut reprendre dans son actuel line up.

– Quelle a été votre motivation pour que cette formation voie le jour ?

La toute première motivation et celle, encore actuellement, c’est le plaisir de jouer ensemble, se faire plaisir à reprendre des morceaux que tout le monde valide. Mais aussi travailler, ensemble, sur des compositions originales amenées musicalement par Yvon sur des paroles de Olivier et sur des arrangements de nous tous. The Owl Band c’est un groupe dans son entièreté, rien ne se passe sans qu’un membre du groupe ne soit au courant. S’il y a une galère, c’est tout le groupe qui galère ; s’il y a du bon, c’est tout le groupe qui en bénéficie. C’est ça The Owl Band. Une bonne motivation aussi, c’est faire plaisir au public qui vient nous voir sur scène.

 – Quels est le line up actuel ?

Nous avons Olivier «Ol» Hy au chant, Thomas «Tom» Baron à la basse et aux chœurs, Fabien «Fab» Brissez aux guitares rythmiques et aux chœurs, Yvon «Luka» Lucas aux guitares lead et aux chœurs et moi-même, Stéphane «Steffy» Pingeon à la batterie.

– Comment définirais-tu le style de The Owl Band ?

Le style qui met tout le groupe d’accord, c’est « American Rock », qui regroupe, pour nous, aussi bien du rock des années 70 mais aussi du plus récent en passant par beaucoup de southern rock.

– Vos principales influences ?

Principalement Blackberry Smoke, mais aussi Eagles, The Allman Brother’s Band, Mr Big, Bon Jovi, Bryan Adams… Nous essayons de piocher dans le répertoire d’artistes plus ou moins connus, des morceaux beaucoup moins connus, ce qui nous permet d’être appréciés plus sur notre façon de jouer, que sur des morceaux que le public connait et dans lesquels il se retrouve.

– Vous avez enregistré 2 EP comprenant plusieurs reprises. Pourquoi ce choix, et avez vous l’intention de privilégier vos propres compositions ?
Il est vrai que pour le moment, notre répertoire se compose de beaucoup de reprises mais le fait est qu’il est beaucoup plus facile pour nous, pour le moment, de créer un répertoire de 1h30 à 2h avec des reprises, plus rapides à mettre en place. La finalité sera pour nous d’avoir au moins moitié reprises moitié compositions.

Mais la composition est un long travail à chaque répète qui nous demande beaucoup d’énergie et de temps. En répétant une fois par semaine, nous nous infligeons une discipline de travail énorme afin de pouvoir travailler en même temps sur un répertoire digne de ce nom pour se produire, et des compositions originales.

 – Que penses-tu de la scène Havraise actuelle et de son évolution ? Est ce qu’il y a des groupes émergeants qui te semblent intéressants ?

Le Havre a été longtemps taxé de ville la plus rock de France grâce à l’émergence de groupes Anglo-saxons proches de nous, Des formations comme les Road Runners, Fixed Up, et autres Ox avec en tête de pont notre rocker national, Little Bob, d’abord avec sa « Story » et maintenant ses « Blues Bastards » qui rassemble tout ce monde autour de lui. Ils ont créé, au fil du temps, une véritable famille musicale et ont du mal à accepter d’autres styles. Je pense que la région a du mal à se défaire de cette identité et, est toujours en quête de groupes dans ce style alors que tant d’autres formations frappent à la porte telles que Mezcal, Cover, Blue Steel, Dirty Dogz et bien sûr The Owl Band. J’ai joué pendant dix ans au sein du groupe Gang, groupe de blues rock reconnu dans le milieu, nous avons beaucoup joués dans des festivals blues rock nationaux, nous avons fait les premières parties de Nina Van Horn, Fred Chapellier, Rob Tognoni et même Cliff Moore, le frère du prestigieux Gary Moore mais nous avons toujours eu beaucoup de mal à jouer dans notre ville, Le Havre.

 – Parles-nous un peu de l’actualité du groupe…
L’actualité de The Owl Band est un peu à l’image de tout le monde, c’est-à-dire en berne, compliqué à l’heure actuelle avec ce covid. Malgré tout, nous avons un festival de prévu en mai, un autre à Pont Scorff en août puis, grâce à notre toute nouvelle arrivée au sein de l’association « Powerlive Events », deux nouveaux concerts qui nous arrivent.
Nous avons toujours notre nouvel Ep 5 titres « Rise », sorti en été 2020 qui tourne pas mal et qui se vend très bien malgré les événements.

Et enfin, dernière nouveauté pour nous, notre tout premier clip vidéo, tourné sur notre composition, « Nobody’s Pride », imaginé et réalisé par Jérôme Debris, youtuber connu de « Salut les Noobs » qui s’est proposé de tourner pour nous sur cette composition. Vous pouvez retrouver ce clip justement sur « Salut les Noobs » sur YouTube ou vous pourrez y voir le making of très amusant, mais aussi sur notre page Facebook et YouTube du même nom.

 – Quels sont les projets de The Owl Band?

Continuer à travailler de nouvelles reprises afin d’étoffer notre répertoire actuel. Nous sommes aussi en train de travailler sur trois nouvelles compositions, toujours sur des idées musicales de Luka, des paroles d’Ol et sur un travail d’arrangement de tous. Nous avons déjà financé un prochain Album qui sera cette fois-ci un dix titres au moins. C’est d’ailleurs pour ça que nous travaillons toujours plus fort, afin de pouvoir entrer en studio rapidement même si ce satané covid viens un peu contrecarrer nos projets, il faut bien le dire. Nous allons également réfléchir à notre prochain clip, puisque Jérôme a déjà dit qu’il était partant, tout comme nous bien évidement.

– Qu’écoutes-tu en ce moment ?

J’écoute beaucoup Blackberry Smoke car je ne connaissais pas beaucoup avant que nous en mettions à notre répertoire et ça m’a plu tout de suite. Je me suis donc procuré certains albums et je me les écoute à fond. Je mets aussi en boucle notre dernier EP « Rise », ça va paraitre prétentieux mais je le trouve tellement abouti que j’ai toujours autant de plaisir à l’écouter, même plusieurs fois par jour.

– Quelles sont les principales difficultés rencontrées par The Owl Band pendant cette crise sanitaire du Covid 19 ?

Tout simplement se voir, nous nous voyons une fois par semaine et nous avons une discipline de répétition qui fait que nous soyons aussi carré dans notre jeu. Nous avons des morceaux parfois assez techniques à mettre en place qui nous oblige à beaucoup de rigueur mais là, évidement, c’est comme un gros coup de frein dans notre travail.

– Votre démarche artistique et promotionnelle fait preuve d’un professionnalisme remarqué. Quel est votre secret ?
Toujours pareil, le travail, nous sommes tous amateurs avec une activité professionnelle mais nous sommes plus qu’un groupe ! Nous sommes amis, nous sommes une famille. Nous travaillons donc de façon « artisanale » chacun mettant sa pierre à l’édifice selon le temps libre dont il dispose.

Nous sommes toujours en relation et savons tout ce qu’il se passe pour le groupe, les décisions sont prises avec l’aval de tous et nous avons toujours, pendant les jours de répétitions, un moment où nous discutons des affaires du groupe. Après, chacun, selon ses disponibilités fait avancer la machine.

– Si tu devais donner un argument pour convaincre le public d’écouter The Owl Band et d’aller vous voir en concert, quel serait-il ?

Un mot qui revient souvent dans la bouche des gens qui vienne nous voir en concert, c’est l’osmose. Certaines personnes sont venues nous voir en nous disant qu’ils avaient été ravi du spectacle et qu’ils avaient ressenti cette osmose qu’il y a entre nous, ce plaisir de jouer, la bonne humeur, le sourire de chacun et ça, je pense que c’est ce qui nous caractérise le mieux, le plaisir d’être ensemble et de jouer ensemble.

 Un dernier mot pour Ride The Sky ?
Peu importe ce qui se passe en ce moment dans le monde, la musique survivra !

Vous, lecteurs et auditeurs, êtes la raison de l’existence de The Owl Band et de Ride The Sky, ce pour quoi chacun, à son niveau, se bat et qu’ainsi, la musique et le monde artistique soit toujours présent dans la vie des gens !

Un grand merci pour la sincérité de tes réponses et ta disponibilité. 

Réalisation Alain Boucly
Photos © Pascal-Photo-Web