Beth Hart sort son tout nouvel album studio « War In My Mind » le 27 Septembre 2019 via Provogue.
Produit par Rob Cavallo (Green Day, My Chemical Romance, Dave Matthews Band, Goo Goo Dolls) il révèle Hart au sommet de son génie créatif.
Beth Hart est l’authenticité même, dans une industrie musicale pleine de productions mièvres et de séances photo aseptisées, c’est une artiste qui joue carte sur table, partage ses secrets les plus sombres et vous invite à prendre part au voyage. « Je suis plus disposée à être moi-même sur ces chansons, bien plus que je ne l’ai jamais été dans les albums précédents » explique Beth. « Il m’a fallu longtemps pour guérir et je suis à l’aise avec mes côtés sombres, bizarres et ce dont j’ai honte, ainsi qu’avec ce qui me permet de me sentir bien. »
Le succès de l’album « Fire On The Floor » en 2016 a suscité des critiques élogieuses, des ventes croissantes et des concerts à guichet fermé dans des endroits mythiques tels que le Ryman Auditorium jusqu’au Royal Albert Hall (où a été enregistré le DVD live de l’année dernière qui a été un triomphe). Mais, comme nous le rappelle la chanteuse, sa vie a toujours suivi des cycles, « tout va bien puis tout va mal, bien puis mal » et ce sont ces extrêmes qui ont généré plusieurs de ses meilleures chansons. « Sur cet album j’assume ma vulnérabilité et tout ce qui concerne ma vie, l’amour, les addictions, ma bipolarité, mon père, ma sœur … »
« War In My Mind » met un terme à un sentiment de travail inachevé pour Beth. En 2003, le producteur poids lourd Rob Cavallo (Green Day, My Chemical Romance, Dave Matthews Band, Goo Goo Dolls) était prévu pour mixer l’album de la chanteuse « Leave The Light On ». « Mais le producteur avec qui je collaborais à l’époque” se souvient Beth « est passé outre mon accord, a confié le mixage à Rob et a réussi. » 15 ans plus tard, lors d’un dîner où Cavallo était présent, son destin s’est joué. L’hôte a encouragé Beth à jouer l’une de ses dernières chansons. « Après les avoir interprétées », se rappelle-t-elle, « Rob est venu et m’a dit : »Tu as beaucoup progressé en tant qu’auteur et je veux enregistrer ces chansons avec toi ». Et il s’est avéré être l’une des personnes les plus cool avec qui j’ai pu travailler. »
La pochette représentant Beth penchée sur un piano avec au dessus d’elle sa tempête personnelle est une illustration parfaite de la nouvelle matière qui frappe telle une force de la nature. Il commence par la chanson anti-amour Bad Woman Blues. « Il s’agit d’une femme qui n ‘a absolument aucun intérêt à être bonne car elle est bien consciente qu’elle ne l’est pas. Mais, au lieu de se détester pour cela, elle l’assume parfaitement auprès de l’homme. Idem pour chéri, je suis une connasse et une sacrée sorcière, mais avec moi tu vas t’amuser ».
Une imposante ballade au piano qui évolue en un hymne épique, le titre phare explore les sombres années d’addiction pendant lesquelles Beth n’en pouvait plus, « Let It Grow » est si émouvante d’honnêteté que le simple fait d’en parler lui met les larmes aux yeux. « Cette chanson parle du fait d’avoir tellement d’espoir quand on est désespéré. » Le groove hédoniste de « Try A Little Harder » évoque les dés qui roulent sur le strip de Las Vegas. « Il s’agit de moi me mettant dans la peau de mon père dans les années 70 quand il était un joueur invétéré » explique-t-elle. « Je mets en scène sa manie d’être un joueur de baccara et la mienne pour la musique. Mon père et moi nous ressemblons tellement, c’est ridicule. Cette chanson me rend confiante, heureuse et plus résiliente quant à ma bipolarité. »
Après avoir suivi la carrière fascinante de Beth Hart pendant un quart de siècle, nous avons appris à ne rien exclure tant que c’est réel. Aujourd’hui, avec « War In My Mind », cet auteur a composé une œuvre qui met son âme à nu, nous ouvre son cœur sans concession. Elle conclue « Vous savez, quand on a fait la séance photo pour ce nouvel album, c’est la première fois que j’ai demandé à ne pas être maquillée ni coiffée. C’est la première fois que j’ai pu écouter ma propre voix sans en être malade. J’étais heureuse d’avoir 47 ans et ne pas avoir à me sentir jeune et compétitive et toutes ces choses que je pensais être supposée être. Sur ce disque je me suis dit, laisse faire comme tu le sens. Je crois que j’ai fait un bout de chemin, plus près de la vérité. Je ne sais peut-être pas ce qu’est la vérité…mais ça me convient. »
- Bad Woman Blues
- War In My Mind
- Without Words In The Way
- Let It Grow
- Try A Little Harder
- Sister Dear
- Spanish Lullabies
- Rub Me For Luck
- Sugar Shack
- Woman Down
- Thankful
- I Need A Hero
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