Hellfest Open Air 17/18/19 juin 216 @ Clisson, France – Day 2 / Samedi 18 juin 2016

Publié : 24 juillet 2016 par Alain B. dans Live reports, Musique
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Après une courte mais réparatrice nuit, la seconde journée commence très fort avec Hangman’s Chair sous la Valley. Et il n’y a rien de mieux que le rock stoner efficace du combo français pour se mettre en forme afin de suivre le programme de la Mainstage 1 essentiellement consacrée au « Classic rock » des 80’s.

La simplicité est de mise, mais cela n’empêche pas Hangman’s Chair de tout donner lors d’un set très énergique, devant un public conséquent à une heure aussi matinale.

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30 ans après leur dernier concert en ouverture de Saxon au Zénith de Paris, Loudness effectue son retour en France de la plus belle des manière sur la grande scène du Hellfest.

Bien servis par un excellent son, les japonais vont enchainer les classiques tels que « Crazy Nights », « Heavy Chains » ou encore « In The Mirror » avec beaucoup de conviction. Akita Tasahaki multiplie les poses de guitar hero, tout en déployant une maitrise technique remarquée sur  » S.D.I « . La voix de Mihori Niihara, colle bien avec le style, même si elle manque parfois de puissance. Au final, le retour attendu de Loudness est réussi, en espérant que l’on attendra pas aussi longtemps pour les applaudir dans une salle plus intimiste.

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Après la venue de Deep Purple à Clisson en 2014, c’est au tour du bassiste de la période Mark III et Mark IV de régaler le Hellfest avec les titres incontournables de cette époque. Glenn Hugues commence fort et démontre ses capacités vocales hors du commun sur « Stormbringer ». On mettra de côté « Muscle and Blood » enregistré avec Pat Thrall, qui passe totalement inaperçu, pour reconnaitre « Mistreated » dès les premiers accords. La voix de Glenn Hugues prend alors toute sa dimension, atteignant une amplitude déconcertante dans les notes les plus aigues, qu’il est capable de faire durer sans forcer.

Le nouveau guitariste Søren Andersen, remplaçant Doug Aldrich parti rejoindre The Dead Daisies, fait le boulot grâce à son jeu sobre mais rempli de feeling.

C’est un « Burn » tonitruant qui viendra clôturer 40 minutes d’un set passé beaucoup trop vite. Le public n’a pas manqué de reprendre en coeur le « Buuuuuuurn » du refrain, pour un final digne de la performance d’ensemble du trio, largement ovationné.

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Le projet de Nikki Sixx en marge de Motley Crue se produit pour la première fois en France à Clisson, et c’est une foule maintenant bien compacte qui a pris place devant la scène principale.

Autant le dire tout de suite, le dynamisme dont fait preuve le combo de Los Angeles se fait remarquer par une présence scénique de tous les instants.

James Michael, impérial derrière le micro, possède un timbre bien calibré hard rock et d’une justesse jamais prise en défaut. Il ne tient pas en place, comme ses compères DJ Ashab et Nikki Sixx qui font le show, multipliant les poses tout en occupant toute la largeur de la scène.

La moitié de la set list mettra le dernier album « Prayers for the damned vol1 » à l’honneur, avec « Rise », « When We Were Gods », « Everything Went to Hell » et le très mélodique « Prayers for the Damned ».

C’est une sacrée dose de hard US envoyée sans concessions à une audience qui répond présent en se faisant entendre sur « Life Is Beautiful ».

Sixx: A.M. a toutes les cartes en mains pour faire oublier Motley Crue, grâce à un chanteur et des musiciens de très haut niveau lors de cette prestation convaincante.

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Les temps changent, car il était inconcevable il y a encore quelques années de voir Foreigner à l’affiche du Festival de l’Enfer ! Ce dinosaure du hard FM US fête ses 40 ans de carrière en lançant la machine à tubes. Le fait d’avoir vendu plus de 80 millions d’albums à travers le monde n’est pas un hasard, et nous allons avoir droit à un véritable best of avec l’énergique « Double Vision » en début de set.

Le chant de Kelly Hansen bonifie chaque morceau, leur apportant beaucoup de relief grâce à une amplitude vocale sans faille. Il ne tient pas en place, au point d’aller à la rencontre des premiers rangs, ou quand il s’amuse à multiplier les acrobaties. Mick Jones, seul rescapé de la formation d’origine, reste statique, parfois en retrait comme ses partenaires, mis à part l’ex bassiste de Dokken, Jeff Pilson qui se donne à fond.

L’ambiance retombe pendant la ballade « I Want to Know What Love Is », pas forcément appropriée au contexte, surtout qu’elle vient juste après le tube planétaire « Juke Box Hero » Mais c’est pour mieux repartir avec « Hot Blooded » en conclusion d’un concert maitrisé de bout en bout mais un peu trop prévisible;

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Le virtuose de la six cordes Joe Satriani va fédérer une foule nombreuse et bien compacte lors d’une démonstration 100% instrumentale. Le son, une fois de plus idéal, a permis d’apprécier ce toucher de guitare unique, alliée à une technique époustouflante. Hormis « Shockwave Supernova » et « Cataclysmic » extraits de l’album sorti en 2015, se sont surtout les classiques « Flying in a Blue Dream », « Satch Boogie » et « Surfing With The Alien » qui recueilleront tous les suffrages.

Bien épaulé par la guitare de Mike Keneally, Marco Minnemann derrière ses futs et la basse de Bryan Beller, Joe Satriani a prouvé qu’il avait sa place dans un environnement loin de lui être favorable. Joe est un virtuose, mais la froideur de l’interprétation comme le manque de communication peut être un frein pour apprécier ces compositions à leur juste valeur, et acquérir de nouveaux adeptes.

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Présents pour la seconde fois sur les terres de Loire Atlantique, Within Tempation va offrir superbe show à tous les niveaux. Avec le magnifique backdrop sur le thème du nouvel album « Hydra », Les hollandais nous gratifient d’un décor sur plusieurs niveaux, passerelles et écrans qui vont agrémenter le visuel de ce concert.

A coup sur Within Temptation obtient l’oscar de la plus belle scène de ce festival !

Sharon Den Adel focalise l’attention par sa gestuelle, mais c’est surtout sa voix qui impressionne. Aussi à l’aise sur les anciens titres comme « Our Solemn Hour » et « Faster », que sur le nouveau « And We Run », extrait de l’album « Hydra », ou le côté lyrique prend toute sa dimension.

Mais la surprise sera de taille lorsque Tarja viendra chanter en duo avec Sharon sur « Paradise (What About Us?) » pour une première en live, lors d’un moment rempli d’émotion.

Le groupe, bien en place, assure vraiment, avec un Robert Westerholt incisif à la 6 cordes, une rythmique carrée et un clavier omniprésent.

Voilà un concert qui a tenu toutes ses promesses, pendant lequel le groupe à tout mis en œuvre pour donner du plaisir à un public enthousiaste. Ne les ratez pas lors de leur passage au festival d’Alcatraz le 13 août 2016 !

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La troisième participation de Twisted Sister au Hellfest est annoncée comme étant la dernière, la tête d’affiche du jour ayant décidé de mettre un terme à sa carrière après 30 années d’existence.

Après la diffusion sur les écrans des faits marquants du groupe en guise d’introduction, Dee Snider et ses sbires entament le set avec le percutant « What You Don’t Know » (Sure Can Hurt You) suivi de « The Kids Are Back ».

Voilà la définition d’un vrai frontman dans toute sa splendeur, car Dee ne ménage pas ses efforts, multipliant les courses, rampant, s’activant avec son pied de micro rose du plus bel effet.

La performance est de taille, surtout quand Dee emmène avec lui l’ensemble de l’assistance pour hurler « We’re Not Gonna Take It » ou « I Wanna Rock » pour une communion totale.

La seconde surprise de la soirée sera l’arrivée de Phil Campbell, guitariste de Motörhead, pour interpréter « Shoot ‘Em Down » et « Born to Raise Hell » en souvenir de Lemmy.

Toute la fougue de Twisted Sister sera déployée sur « S.M.F. », l’ultime morceau sur lequel le logo TS va s’enflammer, ultime révérence d’un groupe qui aura mis la barre très haut en restant au top de la performance pendant toutes ces années.

Leurs adieux se poursuivent avec la venue au festival d’Alcatraz le 14 août 2016.

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L’hommage à Lemmy a illuminé le ciel de Clisson avec un somptueux feu d’artifice, précédé d’un film retraçant la carrière du légendaire chanteur / bassiste de Motörhead. L’émotion est au rendez-vous, avec le témoignage de Phil Campbell suivi par la diffusion sur les écrans géants, de 20 minutes du concert donné au Hellfest l’an dernier. La voix écorchée de Lemmy a ainsi pu résonner une dernière fois dans une ambiance à la fois prenante et magique.

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Ainsi se termine cette seconde journée, qui a prouvé que le Hard Rock dit « classique » a encore de beaux jours devant lui, au vu des parterres une nouvelle fois noirs de monde devant les mainstages.