La première édition du festival Retro C trop s’est déroulée les 25 et 26 juin 2016, dans le parc du château de Tilloloy (80).
Cet évènement a rassemblé plus de 10 000 personnes venues assister à une programmation de qualité, avec des groupes légendaires, mais aussi de belles découvertes dans l’esprit vintage.
Retour en images sur la première journée, qui a vu le britannique Mike Sanchez inaugurer l’immense scène, avec son rythm’n’blues entrainant, mélangé à un rock’n’roll dont l’énergie a conquis l’assistance.
On ne présente plus Ten Years After, qui reste un des rares groupes encore en activité à avoir joué au festival de Woodstock en 1969. Les 2 rescapés, Chick Churchill aux claviers et Ric Lee derrière les futs, sont accompagnés par Colin Hodgkinson à la basse et le chanteur / guitariste Marcus Bonfanti. La performance de ce dernier est remarquable, avec une voix toujours précise et juste, mais surtout une maitrise de sa Gibson digne des plus grands. Le morceau « I’m Going Home », devenu un classique incontournable du quatuor, viendra conclure ce set de la plus belle des manières.
C’est au tour d’Hubert-Félix Thiéfaine de démontrer sa capacité à séduire un public pas forcément acquis à sa cause, même si de nombreux fans de la première heure ont fait le déplacement. L’excellente intro bien rock nous met tout de suite dans l’ambiance, et au vu de la qualité des musiciens qui l’accompagnent, cela promet un set bien énergique. Il est dommage qu’un incident technique ait occasionné une coupure de son pendant 10 bonnes minutes, perturbant l’enchainement des titres qui a forcément fait retomber l’ambiance. Malgré ces conditions, H.F. Thiéfaine a assuré l’essentiel, même si le style a paru en décalage par rapport au reste de la programmation.
Place à la tête d’affiche de la soirée avec Scorpions, qui va une fois de plus délivrer un show sans faille. Après la tournée d’adieu qui a duré 3 ans, les allemands fêtent leurs 50 ans de carrière en même temps que la tournée faisant suite à la sortie de l’album « Return To Forever ».
Les effets scéniques sont magnifiques, grâce notamment aux nombreux écrans qui occupent l’intégralité de la scène sur plusieurs niveaux. Les changements de décors en mettent plein la vue, car le visuel est parfaitement adapté et synchronisé à chaque titre.
Musicalement, c’est carré, toujours redoutablement efficace, même si Klaus Meine oublie un couplet sur « Blackout » ! Matthias Jabs semble un peu en retrait, d’autant qu’il semble avoir quelques soucis de retours, ce qui a le don de l’énerver !
La set list est sans surprise, identique à la tournée Française en novembre dernier et à celle du festival de Beauregard en juillet 2015 (voir report). Les morceaux incontournables, j’allais dire inévitables, sont bien là, avec les titres acoustiques très attendus par le public. L’enchainement de « Send Me An Angel » et surtout « Wind Of Change » permettra à une audience conquise de faire entendre sa voix.
L’arrivée de Mikkey Dee à la batterie compense l’absence de James Kottak pour raison de santé, et permet à Scorpions de poursuivre sa tournée mondiale. L’ancien cogneur de Motörhead nous a gratifié d’un solo tout en puissance, restant fidèle à son style, sobre et percutant.
La foule va une nouvelle fois participer lors de l’indispensable « Still Loving You » interprété lors du premier rappel, avant de conclure par le convaincant « Rock You LIke A Hurricane ».
Scorpions à prouvé une nouvelle fois son professionnalisme et sa capacité à délivrer un show qui a su convaincre pendant plus d’une heure trente de jeu, car nombreuses sont les personnes qui voyaient le groupe pour la première fois !
Mais attention tout de même à ne pas naviguer en « pilotage automatique » pour rester concentré, et éviter la tournée de trop….
Report & photos © 2016 Alain BOUCLY