Live Report: Nashville Pussy + Bukowski @ Le 106 – Rouen 2016/03/10

Publié : 12 mars 2016 par Alain B. dans Live reports, Musique
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4 ans après le premier passage dans cette belle salle du 106 de Rouen, Nashville Pussy est de retour pour entamer son marathon européen de 27 dates en 31 jours. Bukowski assure l’ouverture de la a soirée, et le moins que l’on puisse dire c’est que le rock stoner métal des parisiens a fait mouche.

Venus défendre leur quatrième album « On The Rocks » sorti l’an dernier, le quatuor a délivré un set sans fioritures, tout en énergie durant 35 minutes d’une grande intensité.

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L’immense backdrop qui orne la scène est taillé pour les grosses structures rappelle la prestation du Hellfest en 2012. Même si l’affluence du 106 est moins compacte, il faut bien avouer que l’énergie dépensée par Bukowski ce soir est communicative. En témoigne ce wall of death survolté orchestré par un Mathieu Dottel impeccable derrière le micro.

Son frère Julien n’est pas en reste, se livrant à fond pour nous faire claquer sa basse avec agressivité, et accompagner Mat dans les parties vocales bien maitrisées.

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Même avec un temps de jeu réduit, le groupe a parfaitement rempli son rôle lors d’un show bien rodé, pour chauffer un public impatient d’accueillir le combo mixte américain.

Changement de décor avec le visuel d’« Up The Dosage » qui occupe la totalité du fond de scène, pour se mettre dans l’ambiance orageuse qui va faire trembler la salle. L’éclair illustrant le backdrop n’étant sans rappeler un certain AC/DC y est sans doute pour quelque chose !

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« Come On, Come On » entame les hostilités avec conviction, suivi par un « I’m So High » sur vitaminé. Les refrains renforcent la communion avec la foule désormais plus compacte, surtout lorsqu’ils sont repris par les chœurs féminins du plus bel effet délivrés par Bonnie et Ruyter.

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Ruyter est déjà à fond, toujours en mouvement, balançant sa crinière bonde tout en envoyant les solos dignes d’un Angus Young sur sa Gibson SG noire.

Les titres défilent sans aucun temps mort, ne laissant pas le temps au public comme au groupe de respirer. Nous avons le droit à un véritable Best of, avec les morceaux les plus représentatifs de l’ensemble des 6 albums studio du groupe.

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12 brulots seront extraits de la dernière parution du groupe « Ten Years Of Pussy », qui rassemble les compositions les plus sulfureuses  sorties entre 2005 et 2015.

Blaine Cartwright transmet sa fougue au public déchainé des premiers rangs, et à l’ensemble d’une audience conquise qui se fait entendre.

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Le son, excellent ce soir, met en valeur la superbe intro d’« Hate And Whiskey « , pendant que Blaine prend soin de se désaltérer avec une bonne rasade de Jack Daniels.

La basse de Bonnie claque à chaque accord, son jeu allie précision et agressivité,  démontrant une parfaite complémentarité avec Rob, qui martèle ses fûts comme un métronome.

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Mais c’est Ruyter Suys qui capte toutes les attentions. Son énergie débordante ne faiblit pas une seconde, remuant dans tous les sens, à genoux ou allongée, tout en nous gratifiant de riffs biens tranchants, sans oublier les solos débordants de feeling.

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C’est au tour de Blaine de faire son show ! Il sait aussi se faire remarquer, car entre les pas de danse dont il a le secret et le balancement du pied de micro tenu par le fil, il fait preuve d’une sacrée présence scénique. Et comme si cela ne suffisait pas, il a tenu à vider une canette de bière dans son chapeau, puis, après y avoir gouté, a replacé le couvre chef sur son crane, laissant dégouliner le précieux liquide!

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Avec les classiques qui suivent, le set entre dans une autre dimension, celle du hard rock’n roll sans concession à l’énergie brute.

Les speedés « High As Hell », « Go Motherfucker Go », « Struttin’ Cock » et « Fried Chicken And Coffee » vont s’enchainer avec une énergie sans faille, pour un final à couper le souffle. Une dernière petite glissade de Blaine, Ruyter qui arrache les cordes de sa Gibson pour délivrer un dernier son venant clôturer 1h15  d’un concert de folie.

Dire que le premier concert de la tournée est souvent une mise en condition, ne manquez pas la montée en puissance de Nashville Pussy sur l’une des 12 dates françaises et celle du concert unique en Belgique.

Alain BOUCLY

Merci à Toma, tour manager, pour les autorisations et avoir permis de réaliser les photos dans d’excellentes conditions.

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