La soirée d’ouverture du Blues Autour du Zinc a tenu toutes ses promesses et même bien au delà, avec une affiche qui a su fédérer un large public dans cette belle salle de l’Ouvre Boite qui a quasiment fait le plein.
L’originalité est de mise guise d’apéritif, avec le one man show de Vurro, un espagnol bien illuminé qui va surprendre avec un show imprévisible. D’entrée de jeu, l’artiste espagnol, recouvert d’un masque, traverse la foule aux sons de rythmes tribaux, avant de rejoindre ses instruments au centre de la scène.
Si ce mélange musical a de quoi surprendre au premier abord, la qualité est au rendez vous avec des influences aussi variées que le Blues, le Rock n roll, ou le Boogie Woggie, distillées de façon très énergique. Les cormes du monstre frappent les cymbales de gauche à droite, pendant que les sons de claviers nous entrainent dans les mélodies les plus envoutantes, accompagnées par un rythme basique mais toujours efficace.
C’est brut, vintage et l’audience se prend au jeu, dans une ambiance de plus en plus chaude. Voilà une découverte bien sympathique et très originale, qui a séduit en sortant des standards habituels.
Yarol Poupaud a choisi d’utiliser son prénom pour monter son nouveau projet musical et il faut bien reconnaitre que l’évolution de celui qui a fait partie du groupe fusion F.F.F (Fédération Française de Fonck) et de l’ancien guitariste de Johnny Hallyday a de quoi faire saliver.
Le ton est donné dès les premiers morceaux, dont l’énergique « Boogie With You » flirte avec le bon Hard Rock des seventies. C’est un set délibérément Rock qui va être envoyé à la face d’une foule chauffée à blanc. Yarol est un communiquant hors pair, qui va chercher le public en l’incitant à tonner de la voix lors de « What Am I Supposed To Do », et à participer de manière à vivre chaque titre de la manière la plus intense qui soit.
Les solos de guitare s’enchainent, gorgés de feeling comme sur « Caroline », tout en assurant le show au cœur de la foule ou grimpé sur les retours de scène. La petite ballade « Scorpionnesque » « The End Of The World » permet de souffler un peu avant de mieux repartir pour un déluge final proche du Heavy Metal. L’enchainement « Voodo Love » / « Fils de Personne » inspiré du « Fortunate Son » de Creedence Clearwater Revival va mettre tout le monde d’accord, suivi d’un « Go To Hell » tout aussi énergique. Et la présence de Philippe Manoeuvre aux choeurs, renforce le côté unique de ce concert, qui semble ne jamais vouloir s’arrêter, tant la communion entre Yarol et son public est parfaite .
Le temps d’une nouvelle escapade dans la fosse jusqu’à l’espace technique, afin de saluer ses ingés son et lights, le medley final verra Yarol se jeter dans le public !