Interview effectuée lors du Rock’N Festival à Chauny (02). Merci à Andy Powell, Chanteur et guitariste de Wishbone Ash d’avoir pris le temps pour répondre à nos questions.
Réalisation & photos : © 2016 Alain BOUCLY – Entretien & traduction : Sandrine CHATEL
L’album »Blue Horizon » est sorti il y a un an, comment a t-il été reçu par le public et les médias ?
Les média ne sont plus très importants maintenant, mais nos fans l’adorent et nous avons de très bonnes critiques de l’album et nous sommes très contents de ça.
Où trouvez-vous l’inspiration après les albums précédents ?
Quand on fait un album c’est un privilège, c’est agréable à faire parce qu’en tournée tout va très vite. Et prendre deux, trois semaines pour créer un album est quelque chose que nous apprécions. C’est là que nous trouvons l’inspiration, en étant au calme, ou au studio.
Je trouve aussi l’inspiration parce que nous avons des fans géniaux, et parce que j’aime jouer, j’apprécie être en tournée et j’aime être dans un groupe. Je pense que si je n’aimais plus ça j’arrêterais.
Comment pouvez-vous décrire la musique de Wishbone Ash ?
Aujourd’hui tout doit avoir une étiquette mais je dirais que c’est du rock, mélodique, basé dans les années 70 donc du rock classique. Mais ce qui définit le plus notre musique ce sont les deux lead guitares ce qui créé beaucoup de mélodie. Notre musique est aussi très anglaise, du rock anglo-saxon en quelque sorte.
Quel est le morceau de cet album que vous aimez le plus jouer en live ? Et pourquoi ?
Nous aimons le morceau »Blue Horizon » car c’est un morceau assez long. Il commence assez doucement comme une ballade puis évolue vers un morceau plus blues. Le public aime beaucoup ces changement et les différentes dynamiques dans la musique.
Pensez-vous que ce morceau peut devenir un classique du groupe ?
Je pense que oui car c’est un morceau très optimiste. Par contre c’est difficile de comparer avec les classiques des années 70 parce que tout ce que le groupe a enregistré à cette période était classique. Nous sommes conscients de cela mais nous écrivons toujours dans la même veine et nous trouvons très important de faire de nouveaux albums. Certains groupes des années 70 ne trouvent pas ça nécessaire mais nous aimons créer.
Vous semblez avoir une relation amicale avec Pat McManus, depuis combien de temps vous connaissez-vous ?
Nous nous connaissons depuis les années 80. Son groupe les Mama’s Boys faisait la première partie lorsque Wishbone Ash était en tournée en Grande Bretagne. C’est comme ça que notre amitié a commencé. De temps en temps je vais le voir en Irlande et on fait de la musique ensemble.
Avez-vous l’intention de refaire une tournée avec lui, comme lorsque vous avez fait les »Irish Legends » en France en 2009 ?
J’aimerais bien. Il a d’ailleurs joué sur notre nouvel album »Blue Horizon », et ce serait bien de refaire une tournée avec lui.
Comment expliquez-vous le fait que votre groupe soit toujours en en vie après 46 ans de carrière ?
La passion. Pour moi ce n’est pas un travail, c’est un vrai privilège de faire de la musique. Certains musiciens n’aiment pas voyager et être loin de chez eux. Mais si on veut être un musicien professionnel on doit apprécier chaque endroit, comme maintenant. On ne dit pas ‘J’aimerais être ailleurs’, on s’assure qu’on apprécie le moment. J’aime aller dans différents pays : venir en France est un privilège, en Allemagne et en Scandinavie aussi. Tout le monde est différent et j’aime la diversité des cultures.
Donc vous n’avez pas d’endroit particulier où vous aimez aller ? Un public devant lequel vous aimez particulièrement jouer ?
Pas vraiment, je suis toujours content de revenir en France ou d’aller en Allemagne. Je vis aux États-Unis donc j’aime beaucoup jouer là-bas aussi. Nous allons en Afrique du Sud cette année donc ça va être intéressant. Il y a deux ou trois ans nous sommes allés au Japon. Chaque public est différent et je n’aime pas dire qu’il y en a un mieux que les autres. Tout est fascinant pour moi.
Comment pouvez-vous expliquer que le public suive toujours votre groupe et que de nouvelles générations commencent à le faire aussi ?
C’est parce que je pense qu’ils nous font confiance dans le fait que nous avons de bonnes intentions à travers la musique. Nous sommes toujours passionnés par la musique, nous créons toujours de nouvelles choses. Et le public sait que nous sommes toujours en tournée, que chaque année nous essayons de revenir dans chaque pays.
Qu’aimez vous faire lorsque vous n’êtes pas en tournée ?
L’hiver j’aime faire du ski, l’été je lis beaucoup. J’aime être un peu plus paresseux l’été, j’aime jardiner. Je fais des choses normales. J’ai des petits enfants maintenant donc je passe du temps avec eux aussi.