On commence les interviews du Hellfest 2013 par le groupe T.A.N.K (Think of A New Kind) qui après un deuxième album « Spasms of Upheaval », trouvait enfin une place sur l’affiche. Il passait le samedi 22 juin à 11h00 sur la scène Altar.
C’est le bassiste Olivier d’Aries qui nous a fait l’honneur de répondre à nos questions.
J’aimerais te parler de votre deuxième album (« Spasms of Upheaval » sorti en octobre 2012 chez Season of Mist) et de l’accueil du public ?
L’album a été plutôt bien accueilli. Il est dans la continuité du premier et ceux qui l’avaient bien aimé ont généralement apprécié le deuxième. On a aussi réussi à plaire à des personnes qui avaient trouvé que le premier album était un peu trop influencé, une critique qu’on s’était faite aussi et que l’on trouvait, donc, justifiée.
Parle-nous du départ de Ed qui était un des membres fondateurs ?
Ed est parti après l’enregistrement de cet album donc on a les mêmes personnes qui ont composé sur les 2. Il avait beaucoup participé sur l’album précédent alors que là nous avons vraiment tous mis notre patte à peu près au même niveau. Ce qui fait que cet album est différent. Je pense que nous allons garder ce mode de composition pour le troisième et les suivants.
Ed avait à la base un grand rôle dans la composition ?
Le premier album avait déjà, dans ses très grandes lignes, été écrit par Ed et Symheris avant l’arrivée des autres membres, donc Clément (Rouxel), Raf (Pener) et moi, on avait juste un peu modifié nos parties. Alors que là, on est sur un effort de groupe.
Je sais que vous répétez beaucoup, vous arrivez toujours à garder le rythme ?
C’est par période. Avant la sortie de l’album, on se retrouvait 2 fois par semaine, ce qui était assez intense. Depuis qu’il est sorti, avec les lives, on a un peu ralenti le rythme des répètes. Ces derniers temps, on avait beaucoup de concerts les week-ends et on devait se rendre en plus disponible pour répéter ; il y avait un risque de lassitude, alors on a levé le pied. Mais là, tout de suite après le Hellfest, on se remet en mode composition. On a aussi d’autres dates qui arrivent et on doit s’y remettre à fond.
Vous êtes déjà sur le troisième album ?
Oui, on sent que T.A.N.K monte. Il ne faut pas lâcher le truc. On a aussi un nouveau guitariste, il faut que l’on voit comment on va composer avec Nils.
Qu’apporte le nouveau guitariste Nils (Coubaron) ? Et comment gérez-vous avec ses side projects ?
Il a un projet assez heavy, instrumental avec Nils Courbaron Project. C’est le truc où il se lâche complètement et où il fait ce dont il a envie. Il a aussi Lyr Drowning qui est un groupe de death progressif où il est soliste et là dans T.A.N.K il est plus rythmique. Il faudra voir avec Symheris ce qui va se passer en termes de composition.
On a déjà réadapté des titres où ils font des solos harmonisés, ce que nous ne faisions pas. C’est plutôt sympa d’avoir deux très bons guitaristes, ça va se sentir dans les compos et ça ouvre de nouveaux horizons.
Vous avez refait l’artwork, peux-tu nous en parler ?
On bosse avec un mec qui s’appelle Ludovic Cordelières (Rusalkadesign). Il fait partie intégrante du groupe maintenant. C’est notre graphiste, il fait toutes nos affiches, les pochettes d’albums. Dorénavant, on ne travaillera qu’avec lui.
Il a su cerner l’univers qu’on voulait développer, qui est assez axé vers les jeux vidéos.
Ton t-shirt me rappelle le jeu BioShock et plus exactement un Big Daddy.
C’est ça ! Tout l’univers de BioShock, on est assez fan. Il nous l’a proposé sans qu’on lui en parle et on a adoré tout son univers.
On va parler du Hellfest, ça fait quoi de faire ce festival ?
Ça a été une énorme joie quand on nous l’a appris !
Avec cet album, on avait plusieurs objectifs :
– Le premier, c’était de trouver un tourneur, ce qui fut fait dès le mois de décembre.
– Ensuite c’était de pouvoir jouer au Hellfest.
Ça fait plusieurs années qu’on les démarche alors quand on a appris qu’on était retenus, on a été hyper heureux !
On a joué au Wacken en Allemagne, au Metal Camp en Slovénie et d’autres festivals en République Tchèque, en Belgique… mais on n’avait jamais pu faire un grand festival français. On a fait le Raismes Fest qui était vraiment cool et les Metallurgicales cette année et on y rejoue l’année prochaine.
Ce sont de super festivals mais le Hellfest c’est l’équivalent du Wacken ici ; c’est la Mecque du metal français et d’y jouer c’est une énorme fierté.
On fait partie de ces groupes qui ont une « mini » importance, on commence à intégrer la famille du metal français. C’est une grosse fierté, une grosse pression.
On le prépare depuis un bon moment. On a monté la street team, on a fait des t-shirts pour eux, ils ont été très réceptifs. On a tourné un nouveau clip qu’on a sorti peu de temps avant le Hellfest pour faire monter un peu la sauce. Toute l’organisation a été énorme pour 30 minutes de set. Maintenant on va essayer d’en profiter, juste de surkiffer sur scène et même à coté.
Là, j’ai rencontré Vinnie Paul, l’ancien batteur de Pantera.
Au metal camp j’avais rencontré Phil Anselmo et Rex Brown. En fait, j’ai rencontré tous les membres en vie de Pantera, c’est pour dire que le kiff, il commence dès que tu arrives.
Tu n’appréhendes pas la redescente, car là tu es bien haut ?
Je pars en vacances dès que l’on quitte le Hellfest, je vais me reposer et ensuite on va repartir, on va recomposer. On a d’autres dates qui arrivent, on a Triel Open Air (à Triel sur Seine) avec Dagoba notamment. Il y a encore pas mal de concerts, on va essayer de jongler comme il faut entre les compos et la scène.
Tu penses que le Hellfest sur le CV de T.A.N.K, ça va beaucoup aider pour trouver des dates ?
On va être suivi par W9 ! Ils sont venus nous filmer en répétition hier, ils vont nous filmer en train de nous installer etc. Ils font un reportage sur le Hellfest et on en fait partie.
Rien que ça, en termes d’exposition, c’est bon et il y a aussi plusieurs magazines qui sont intéressés, les radios, les webzines.
On fait partie d’un truc et c’est à nous de nous bouger encore plus pour faire fructifier tout ça. On va sortir un très bon troisième album, il faudra continuer à bien s’entourer comme on l’a été pour cette sortie.
Replica a joué un rôle énorme pour la promotion, ils nous ont beaucoup apporté.
S’être entourés de pros qui comptent comme Roger Weisser a joué un grand rôle. On le remercie ; il a cru en nous, il bosse hyper bien pour nous. J’ai peur d’oublier des personnes, mais tous ceux qui on travaillé avec nous sur cet album, on les remercie infiniment car si on est ici aujourd’hui c’est aussi grâce à eux.
Donc pour toi cet album est au top ?
Je ne dis pas ça, il y a toujours des trucs à redire mais quoi qu’il arrive, cet album, il nous a emmené au Hellfest. C’est sur qu’il aura toujours une place dans nos cœurs.
Vous avez prévu des choses spéciales pour votre show ?
Sincèrement, on aurait adoré faire venir Jon Howard (Threat Signal) en guest mais pour des raisons financières évidentes (il vit au Canada), il ne sera pas là. Ensuite, c’est 30 minutes de show. Tout ce que je peux dire c’est qu’on a choisi des titres hyper catchy et qu’on va tout donner sur scène.
Les projets ?
C’est, à part l’écriture, de trouver une tournée intéressante en première partie d’un groupe européen. Ça fait aussi partie de nos objectifs
Et le Helffest ne te permet pas de faire de nouveaux contacts ?
On l’espère mais là tout le monde est dans le feu de l’action. Les gros groupes sont très sollicités et ce n’est pas forcément évident de toper le management.
Si vous pouviez choisir un groupe sur l’affiche avec lequel tourner, lequel serait-ce ?
Dans les groupes français avec lesquels on n’a pas tourné, je pense à Gojira ; notre coté punchy pourrait très bien coller. De plus, notre batteur, Clément, a tourné avec eux avec son autre groupe One-Way Mirror. Ils viennent de finir leur tournée mais bon, s’ils m’entendent, qu’ils n’hésitent pas à nous contacter.
Bon Hellfest et merci !!
Interview réalisée par Cynthia Kwiatkowski