Mes dix albums 2016

Publié : 22 janvier 2017 par Abderrahim B. dans Chroniques

Je me suis livré à un casse-tête depuis des mois pour tirer une liste de dix albums. Il y en a même que je n’ai pu mettre : XXX du prolifique Kai Hansen sorti en septembre 2016, We Are the Ones du leader de Twisted Sister Dee Snider. Il y a le dernier de Suicidal Tendencies World Gone Made , celui de Sodom Decision Day, This House is Not for Sale de Bon Jovi sans son guitariste fétiche Richie Sambora, Mastodone Blood Mountain suggéré par un ami et sans parler du dernier Metallica qui reste un événement en soi pour les fans…la liste est encore longue, il fallait faire un choix :

1                                                                   Dystopia     Megadeth                                                      

DYSTOPIA MEGA

Dave Mustaine frappe encore! Bien fort! le 15e album ne déroge pas au thrash établi et codifié par Megadeth. La pure tradition du thrash américain a été bien respectée.  Des morceaux cohérents, efficaces et bien compacts. Des refrains incisifs et bien structurés et des rythmiques complexes pour le plaisir des fans. Les trois ou les quatre morceaux bien aboutis «  »The Threat Is Real », « Dystopia », « Fatal Illusion » et « Poisonous Shadows »  ne volent pas la vedette aux autres titres « Bullet to the Brain », « Lying State » ou « Conquer or Die ».  Le titre Poisonous Shadows comporte une partie de piano  jouée par Kiko Loureiro. Un album standard de Megadeth.

 

 

2                                                  Infinite Entanglement BLAZE BAYLY

Efficace, accrocheur, bien arrangé et bien produit. C’est en substance, ce qu’on peut dire sur le dernier opus de Blaze Baylay. Infinite Entagment est un magnifique come back et l’un des meilleurs du chanteur britannique. Une musique heavy, très mélodique et concept historique agrémenté par des interludes parlés entre chaque morceaux rendent de plus en plus agréable l’ambiance et le passage d’un chapitre à un autre.  Blaze et ses compères n’ont pas chômé depuis quatre ans et nous ont livré un chef d’oeuvre. Son huitième album solo après la bonne expérience au sein de l’école  Iron Maiden n’est que la première partie d’une trilogie futuriste, inspiré par une histoire écrite par le frontman en personne. Le morceau éponyme annonce ce qui va suivre : duHeavy metal pur et dur. Un solo bien mélodique du guitariste Chris Appleton. « A Thousand Years », « Human » et « What Will Come » dénotent la richesse d’un opus qui restera l’un des meilleurs réalisations en matière de Heavy Metal en 2016.

« Calling You Home »  lun des plus beaux morceaux  avec une ligne de chant parfaite dans les couplets amenant à un magnifique refrain, un riff  jouissif, une ligne de basse claquante sur un rythme bien relevé. , Les voix doublées, les chœurs, et les solis sur un rythme speed. Des morceaux qui feront carnage au live  Dark Energy 256 L’intro acoustique de « Independence » annonce bien ce qui va suivre . On voit très bien l’influence de la famille Maiden surtout sur « Stars are Burning » qui débute sur un riff rappelant King Diamond,et  « Solar Wind ». Un « the Dreams of William Blake » commence par un air similaire au quatrième album de Queensrÿche sur Operation Mindcrime sorti 1988.

 

 

3                                                    Theories of Flight       FATES WARNING

Theories of Flight

On a affaire à un « prog » de très haut niveau technique. Le douzième album des pionniers du Metal progressif confirme la position unique de Fates Warning dans ce genre. Ce ne sont, certes,  pas des « Megastars » comme le fût Queensrÿche à la fin des années 80 et  90 ou Dream Theatre mais ils ont la particularité de ne pas avoir de déchet dans leur production musicale. C’est le moins qu’on puisse dire pour une discographie respectable qui traverse les temps. Theories of Flight tape fort en ouverture avec le très bon »From the Rooftops » une intro plutôt calme avec un déchaînement progressif et des solis époustouflants. Le tout agrémenté avec un chant imparable de Ray Alder en très bonne forme.
Matheos comme toujours n’est pas très démonstratif comme pourrait l’être un Petrucci mais préfère plutôt desservir au maximum les compos en laissant beaucoup d’espaces pour bien écouter et apprécié la qualité musicale des arrangements. La basse de Joey Vera soutient le tout avec une grande confiance et s’aventure parfois dans quelques pirouettes techniques de grande valeur musicale. Le nouvel opus, le douzième de FW, successeur de Darkness In A Different Light (2013), Theories Of Flight montre encore que le groupe a atteint un niveau de qualité qui ne se reflète pas malheureusement sur le plan commercial.

4                                                                                            

                                                           Sorceress                OPETH

OPETH2

Une ère nouvelle commence. Quelque chose de différent, c’est en substance ce qu’on peut dire en peu de mots sur ce nouvel opus. Opeth assume sa nouvelle direction : « plus prog que moi tu meurs ».  Un nouveau contrat pour une nouvelle aventure avec un autre label Nuclear Blast qui ne cesse d’évoluer. Sorceress est album surprenant, riche en expérimentation et bien varié où chaque morceaux est différent des autres. L »acoustique « Persephone » en ouverture  et la voix féminine suave qui l’accompagne ouvre le bal avec un clin d’œil aux balades Hard Rock, je pense automatiquement à Scorpions et le folk des années 60 et 70. Le deuxième morceau « Sorceress 1 » affiche la virée prog que Mikael Akerfeld a choisi.  « The Wilde Flowers » est un hommage l’école de Canterbury (The Canterbury Scene) regroupe plusieurs artistes et groupes de rock progressif et psychédélique anglais de la fin des années 60 et du début des années 70. « Will O The Wisp » avec ses deux guitares acoustiques et sa voix bien claire nous donne des frissons et termine la face A du disque. Rien que le titre nous donne déjà le ton, « le feu follet » qui est une manifestation lumineuse ayant l’apparence d’une petite flamme. Connue et décrite depuis longtemps, cette manifestation fut longtemps uniquement vue comme celle d’esprits malins et d’âmes en peine venues sous formes de petites flammes hanter les forêts désertes, les marécages et les cimetières, et fit l’objet d’un folklore  important, tant sur l’origine de ces esprits que sur les façons de s’en débarrasser. « Chrysalis »  débute bien fort la face B de l’opus en beauté lyrique et rythmique. La touche progressive est là arrosée des passages qui rappellent à la fois Jethro Tull et Deep Purple avant de finir  calment. « Sorceress » rappelle Pink Floyd surtout des débuts avec le regretté Syd Barett. Le rythme endiablé 100% arabica de « the Seventh Sojourn » est un autre hommage à un grand groupe « Moody Blues » et d’ailleurs c’est le titre de leur huitième album sorti en 1972. Un voyage de l’âme où le principal compositeur et patron d’Opeth Mikael Akerfeldt se plonge et s’inspire de sa vie privée afin de donner un album influencé, certes,par le Heavy et le Death Metal mais avec des morceaux plus progressif et plus psychédélique. Mikael affirme que cet opus est la synthèse de toutes ses influences et le commencement d’une autre ère.

5                                                  The Voice of The Void       ANCIIENTS

ANCIEENTS

 

Voilà une belle surprise, en tout cas pour moi, à l’heure où je m’apprête à faire ma liste des 10 meilleurs albums, un ami des States m’envoie un lien et m’invite à écouter le contenu. Les quatre premiers morceaux ne te laissent pas indifférent riffs et chant guttural. Guitares agressifs et « Growl ». Quoi? La bonne combinaison pour un opus réussit.

6                                                              

                                                            Battles           IN  FLAMES

INFLMAES

Plus inspiré que le dernier « Sirens » avec un arrangement et une production de grande qualité. Il renoue un peu avec In Flames qu’on aime, mais il faut tout d’abord que les fans oublient les grands succès des suédois, sinon vous allez vous auto-flagellez et répète sans cesse que c’était mieux avant. Battles comme son nom l’indique est une nouvelle bataille que le groupe mène pour retrouver son vitesse de croisière. Le combo s’est livré à une bataille emblématique pour donner un album bien réussit. Une délivrance musicale et commerciale certainement. Des morceaux en chant clair, mélodique et touchant, des sonorités et des textes bien choisis. Je pense aux tracks « the End » et « the Truth » et son cortège de chant et de chorale d’enfants. Deux titres bonus sont disponibles sur l’édition limitée: « Greatest Greed » et le dénonciateur « Us Against the World ». In Flames nous donne rendez-vous au HellFest 2017.

 

7                                                      Game of Sins        AXEL RUDI PELL 

GAME OF SINS

 

Voilà un album Hard Rock à ne pas louper surtout  pour les amateurs du son « Fender Telecaster » à la Rainbow. Un premier morceau bien rapide et « very catchy »  « Fire » pour démarrer l’opus après « Lenta Fortuna ». Un morceau rapide « Fire », un solo de guitare comme Richie Blackmore de l’âge d’or faisiat. Deux tracks speed du même genre « Falling star » et « The king of fools ». Inutile de faire des comparaisons au sujet de la qualité musicale et la production des albums Nasty Reputation, Between the Walls des années Soto ou The Masquerade Ball et Kings and Queens de l’actuel front man Johnny pour comprendre que Axel Rudi Pell fait encore de la bonne musique comme il a toujours fait. Sans oublier de mentionner que cet album est le premier avec le batteur Bobby Rondinelli ex-Rainbow. Et bien sûr le vocaliste, que l’on ne présente pas, Johnny Gioeli toujours efficace et impérial. Je vous dis ça parce que je les ai revu encore une au Wacken. Donc, je suis encore sous le charme.  Et puis on est jamais déçu, il sait très bien choisir. Bref revenant à « Game of Sins », le 16e album studio, Axel Rudi Pell nous offre des riffs accrocheurs et épiques, des refrains  qui séduisent. Le morceau éponyme dure plus de 8 minutes avec une belle « intro » et bonne accélération à la fin du morceau  et un « Till the world says goodbye », avec ses 7 minutes et 41 au compteur.  La ballade « Forever free » qui comme j’ai dit au début à la Rainbow.  Et puis, il y a la reprise, ARP nous offre comme à l’accoutumée une surprise. Cette fois c’est une chanson de Bob Dylan qui a été jouée par la légende Jimi Hendrix et par d’autres, je cite Neil Young entre autres. C’est pour cela qu’on aime Axel, on sait très bien qu’il va nous sortir une bonne reprise.

8                                                         F.E.A.R                 MARILLION

FEAR

 

« Envoie tout le monde se faire foutre et tire toi » est un digne successeur du superbe Sounds That Can’t Be Made. Marillion maintient son son progressif et s’aventure enconre et encore. Un vrai bijou inspiré de l’actualité. Sans cherche à fourrer tout dans cet album, on peut trouver le grand bluff du siècle « Brexit » dans « The Leavers » les partants le mot qui a été utilisé par les partisants de la sortie de l’Union Européenne durant la campagne, « Tomorow’s New Country » et « Long Shadowed Sun ». On peut dire que l’inconscient des membres a été préoccupé par la catastrophe à venir « Brexit » durant la composition. Les autres Morceaux du disque sont rythmés par la dénonciation et le mécontentement à l’égard de la politique, l’économique ou l’écologique.
Le premier morceau dévoilé « New King » est une dénociation pure et simple du capitalisme en général. Steve Hogarth parle en particulier de l’enricchissement des cadres de la partie communiste et s’inspire de la méstérieuse assassinat du journaliste Alexandre Litvinenko. Empoisonné au polonium suite à ses dérangeantes enquêtes sur l’enrichissement de certains dirigeants communistes après la chute de l’URSS. En posant la question fil conducteur de ses papiers : comment un pays qui se dit égalitaire peut engendrer des milliardaires en quelques années?
Certains vont dire que Marillion avait quatre ans pour le réaliser. Donc, ils ont pris le temps pour bien faire le job qui est le leur. Non, non, non cher-e-s ami-e-s trêve de bla bla bla. Le combo n’a pas chômé en termes de concerts et de projets parallèles et F.E.A.R n’est qu’une autre preuve que le combo anglais est une valeur sûr en matière du Rock Progressif.                                                             

  9                                                          Magma     Gojira

MAGMA GOJIRA

Les « New Yorlandais » reviennent avec un sixième album « Magma » sur un fond volcanique qui déborde en émotions, en poésie et bien sûr en riffs puissant et acérés. On y trouve de la vie, la mort, la tristesse et de la mélancolie, avec une bonne dimension spirituelle car les frères Duplantier ont perdu leur mère en 2015. Ce bouillonnement a pris forme comme un volcan. Un album complètement inédit du début à la fin après quatre ans d’attente, « the Shooting Star » ouvre l’album sur un riff lent et bien lourd qui plané déjà avant d’entamer un chant en voix bien claire

Une bonne entrée de matière avant de découvrir « Silvera » et sa mélodie envoûtante. Ecrit par Joe, les paroles du titre ont été en partie inspirées par les massacres en général, le refrain fait plutôt référence  au sort au réservé aux animaux et l’extermination calculée des pauvres bêtes. « the Cell » et « Stranded » reflètent la même efficacité en sonorité et en arrangement sans parler des textes qui traduisent à la fois colère et fragilité. Un véritable single de l’opus « catchy » et bien sophistiqué. Et puis, le « groovy » instrumental « Yellow Stone » qui donne des frissons avant de laisser place à « Magma » accrocheur, direct et bien efficace. Les 44 minutes au compteur de l’album confirme le statut du groupe qui échappe de très loin à l’étiquette « groupe français ».                                                                

10                                                         The Last Hero     ALTER BRIDGE

LAST HERO

Un album bien plus Heavy que le dernier « Fortress » pour un groupe qui ne cesse de monter dans l’échelon des groupes indispensables. AB marque davantage son territoire d’une pierre blanche. The Last Hero est bien ficelé avec des riffs accrocheurs, des refrains que l’on cesse de répéter à tue-tête et des solis du tandem Myles Kennedy et Mark Tremonti. Il ne faut pas chercher trop la source d’inspiration de ce dernier opus. L’état déprimant dans lequel se trouve les Etats-Unis et le Monde pourrait bien influencé les textes. La thématique « héroïque » autour du quelle gravite l’album démarre avec « Show Me a Leader  » qui donne le ton en proposant : « that won’t compromise ».  Les deux guitaristes Myles et Mark nous livrent des compos efficaces.

10                                                  The Serenity of the Suffering       KORN 

KORN

On ne peut pas passer à côté d’un album culte de Korn.  Très bon son et bonne production. L’ouverture est entamée avec brio par l’explosif « Insane », « Rotting in Vain » et « Black is the Soul », le public avait déjà découvert les deux premiers titres sur scène l’été dernier et on garde la prestation plus que convaincante au HellFest comme ils l’ont toujours fait.  L’album se distingue par sa qualité sonore, ses riffs et son featurting bien réussi « A Diffrent World » sur lequel Corey Taylor de Slipknot ajoute une pierre à l’édifice. Noter que c’est le premier album avec Brian Welch depuis son retour aux bercail.