Chronique : Falling In Reverse – Fashionably Late

Publié : 26 septembre 2013 par Julien L. dans Chroniques, Musique
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Je crois qu’avec celui de Bring Me The Horizon cet album est celui que j’ai attendu le plus cette année. En effet le premier album de la bande à Ronnie Radke a été couronné de succès dès sa sortie, grand merci à la notoriété du chanteur. Pour ceux qui ne le connaissent pas, rdv sur la critique d’Escape The Fate où j’en parle un peu en intro.
Un premier album vraiment comme étant une vengeance vis-à-vis de son ancien groupe, avec un retour fracassant d’une musique qui date plus de 2006 que 2011, en plus en ayant la particularité d’avoir des refrains aussi accrocheur que Katy Perry, Cobra Starship et j’en passe. A la fois bourrin, screamo, metal et un peu plus pop à la fois. Des tournées non-stop, des frasques regrettables du chanteur habitué à faire des conneries et à imposer ses trucs, une rumeur de séparation du groupe récemment, et puis quelques titres qui ont été dévoilés. Une pochette ne montrant que lui, ce qui fait plus artiste que groupe, enfin bon. Ils nous avaient prévenus, cet album sera diffèrent, en y incorporant de nouveaux genres.

Ouverture de l’album sur Champion. C’est rapide, un bon tempo, cette chanson aurait carrément pu figurer sur Dying Is Your Latest Fashion, les refrains sont parfaits, quelques « OHOHHHHH » qui d’habitude m’énervent, mais la rien à redire. La deuxième moitié de la chanson est pour le moins étonnante, en effet il se fait plaisir à s’improviser rappeur sur des violons et un beat, suivi d’un breakdown classique. Piste suivante. Bad Girls Club, c’est sincerement un gros WHAT THE FUCK. Vous prenez un tube d’Avril Lavigne, et vous mettez un mec qui chante à la place de la jeune canadienne. Vient après Rolling Stone, un titre qui a été filmé il y a un moment lors de l’un de leurs concerts, c’est le titre que j’ai le plus attendu compte tenu de la vidéo. Un titre taillé pour le live, réellement, structure basée sur le refrain énergique, des couplets gueulés rapidement, une autre tentative de rap, et un breakdown… Surprenant. Du dubstep. En live ils jouent de la guitare par-dessus ce qui rend le tout complètement jouissif en live, un gros bordel prévu. Dommage que cette énergie ne soit pas bien retransmise version studio. Le titre éponyme de l’album avait déjà été dévoilé, un titre que je trouve parfait. S’il fallait étiqueter la chanson, ça serait simplement rock. La chanson suivante, Alone, aussi révélée il y quelques temps, qui a provoqué une certaine indignation. Un rap tout le long du morceau sur une instru dégueu qui passerait volontiers sur Fun ou Skyrock, berk berk, avec des paroles pires que prétentieuses ; résumé : je suis meilleur que toi, j’ai du pognon, et si t’as un problème je t’emmerde. Ah si, l’auto tune qui conclut cette bouse. Born To Lead rattrape cette erreur musicale, la piste se découpe en trois parties, du calme piano, rock avec lead guitare, solo de barge et breakdown lourd. Tout en gardant ses refrains catchy. C’est encore du rap qui vient avec It’s Over When It’s Over. Bon ; les refrains sont là et sont chantés, mieux. Ca cherche le moment épique vers la fin. Puis vient un morceau qui m’a bien fait rire, Game Over. Prenez les samples de Super Mario et des vieux sons qui sortaient de la Nintendo, rajoutez un peu de guitare pour les refrains, vous avez un beau mélange. Simple, c’est gentil à écouter. Self-Destrusct Personality relance la machine, avec des côtés de l’album précédent. Ça fait plaisir aux oreilles de retrouver ce qu’on attend de ce groupe. Jusqu’au rap. Encore du rap et des violons. Avant enfin un solo ! J’ai cru que ce cd n’en comportait pas à force. Fuck The Rest m’a encore une fois fait penser à Avril Lavigne. C’est la même musique sérieux ! Pour l’avant dernier morceau, je crois que j’ai jamais entendu ça venant d’un groupe de cette scène, à part peut-être Sleeping With Sirens, cette 11ème chanson est un tube pour la radio ! Tout est là, du piano, de la guitare banale, des énormes refrains qui offrent un semblant d’epic, puis des paroles évidemment. Un solo classique du rock actuel, tout est assemblé pour cartonner. Le tout arrive à son terme avec Drifter, encore un what the fuck en fait. Typé country, on se demande vraiment ce que le morceau fout là bien que ce ne soit mauvais.

Pour conclure le tout, c’est donc un album ambitieux plein de nouveautés. Le groupe s’éloigne en douceur du post hardcore qu’ils nous ont servi il y a deux ans. Je suis même déçu, je m’attendais pas à ça, je pensais un cd moins créatif mais bourrin avec refrains accrocheurs comme le premier album. Je regrette tellement l’inutilité de Jacky Vincent sur cet album ! Sérieux, c’est un guitariste franchement exceptionnel qui a joué des solos énormes sur Drug In Me Is You, et là il nous en sort quoi, 3 ? C’est décevant. Tout de même l’album est bon, même très bon. Un esprit pop rock, voire pop punk gentil par ci par là, radio friendly, un peu de bourrin pour satisfaire les fans, faut pas déconner non plus ils ne vont pas changer entièrement leur public. Ronnie a voulu faire du rap, mais trop c’est trop. Je veux bien croire qu’Eminem et Dre soient ses plus grandes inspirations mais merde, heureusement que ce n’est pas Patrick Sébastien. Oui bon c’est excessif, mais quand même. Un mélange d’Avril Lavigne, A Day To Remember, d’Eminem, Offspring, et même Dragonforce pour Born To Lead, j’ai pensé à eux bien que je supporte pas ce groupe.

3.5/5