Comme vous l’avez déjà certainement remarqué lors de la précédente annonce, la programmation de cette année est particulièrement diversifiée. Les œillères et les stéréotypes ne font pas partie du vocabulaire et la dixième édition de l’Alcatraz sera une grande fête pour tous.

Hard rock, thrash et heavy metal sont et seront toujours nos genres de prédilection mais cette année, grâce à une seconde scène, il y aura quelques incursions dans des styles qui n’ont pas, jusqu’à présent, eu souvent l’opportunité d’être mis à l’honneur. Le death, le black et le stoner trouveront en 2017 une place bien plus importante et ceci n’a rien d’étonnant quand on sait qu’il s’agit de genres qui sont énormément appréciés.

Mais il y a aussi un groupe des années 90 qui trône depuis longtemps tout en haut de la liste des souhaits de l’organisation. Un groupe, qui bien avant que Slipknot ne commence à faire parler de lui, délivra un son totalement nouveau et original : Korn….le groupe qui lors de la sortie de son premier opus (1993) donna naissance à un tout nouveau genre musical: le nu metal. J’en vois déjà plisser les sourcils et s’élever contre cette affirmation mais il y a bien une chose que l’on ne peut réfuter : Korn est un pionnier. Près d’un quart de siècle après l’enregistrement de son premier album, l’icône a plusieurs fois fait le tour de la terre et vendu pas loin de 40 millions d’albums.

Depuis, la vague ‘nu metal’ est retombée et le genre n’est plus aussi populaire que par le passé mais le son Korn est lui resté une marque de fabrique intemporelle qui se reconnait dès les premières notes. Le groupe Californien a fait face au fil des ans à de nombreux et multiples contretemps. C’est d’abord Brian ‘Head’ Welch, guitariste et membre fondateur qui quittera le groupe après avoir vu la lumière divine et s’être converti au christianisme. Korn a également pris un malin plaisir à complètement déboussoler sa fan base initiale avec l’enregistrement de «The Path OF Totality», un album de dubstep que beaucoup ont eu énormément de mal à avaler.

Peu de groupes d’une telle notoriété aurait osé s’aventurer aussi loin en collaborant avec les plus éminents producteurs de dubstep mais Korn n’a jamais eu peur d’innover ni de se remettre en question. Les réactions furent si diverses que le groupe revint en 2013 avec un énorme «The Paradigm Shift» qui fit taire ses plus gros détracteurs. Le retour du guitariste Head marquait un nouveau tournant important dans l’histoire du groupe et Korn pouvait de nouveau partir à la conquête du monde entier. C’est donc avec une confiance retrouvée et un moral au beau fixe, qu’un retour en studio a été programmé en 2016 avec comme résultat l’excellent «The Serenity Of Suffering». Les nouveaux titres portent indubitablement la marque de fabrique du groupe et les kids s’éclatent comme jamais. Pas loin de 4000 fans ont assisté à la prestation d’un Korn au sommet de sa forme à la Lotto Arena d’Anvers…mais c’est avant tout en festival que Korn trouve un environnement à la hauteur de son énergie et de son tempérament.

N’entend-t-on déjà pas la cornemuse sur «Shoots And Ladders» résonner au-dessus des plaines de Courtrai ?

alcatraz.be